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Les Ensablés - "La Femme de Gilles" de Madeleine Bourdouxhe (1906-1996), par François Ouellet

En novembre 1937, dans un article de l’hebdomadaire Vendredi, Pierre Bost imagine, avec cette ironie qui lui est propre, sa rencontre avec un lecteur de romans préoccupé par la situation européenne. Le lecteur n’a pas la conscience tranquille, car il vient de lire un excellent roman qui ne traite ni de politique, ni de guerre ou des grands événements. N’est-il pas inconvenant d’apprécier un tel roman, de s’installer confortablement dans l’univers d’un drame sentimental ouvrier alors tout va si mal en Europe ? Mais Bost rétorque : la politique, les guerres, les finances, laissons cela aux journaux, et ne ratons surtout pas l’occasion de lire ce roman, car — et c’est là le titre de l’article — « il n’y a pas tant de bons livres ».

Le 20/11/2016 à 09:00 par Les ensablés

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Publié le :

20/11/2016 à 09:00

Les ensablés

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Par François Ouellet

Ce livre admirable, c’est La Femme de Gilles de Madeleine Bourdouxhe. Et il n’est pas moins remarquable que ce roman se lise encore aujourd’hui avec un plaisir resté intact. Le lecteur de Bost en parle d’ailleurs très bien : « Voici un roman simple, assez bref, qui ne montre pas d’ambitions extrêmes ; qui n’a ni prétentions ni audaces particulières ; et pourtant il s’impose, il s’insinue, il parle tout doucement et, tout à coup, cette voix devient impérieuse. »

Publié par Jean Paulhan chez Gallimard en 1937, La Femme de Gilles est le premier roman de Madeleine Bourdouxhe. Née à Liège, elle quitte la Belgique et s’installe en France libre en 1940, se lie d’amitié avec Beauvoir et Sartre. Elle a peu publié. Un deuxième roman paraît en 1943, À la recherche de Marie, qui n’égale pas la réussite du précédent, et dont des extraits sont publiés dans Les Temps modernes. Par la suite, peu de choses : un récit (Sous le pont Mirabeau, en 1944), quelques nouvelles (réunies par Françoise Collin aux défuntes éditions féministes Tierce en 1985), deux romans achevés inédits. Rien pour l’imposer dans les manuels d’histoire littéraire. En outre, le refus par Gallimard de son roman Mantoue est trop loin, en 1956, l’a fait renoncer à la littérature. Mais depuis 1985, ses deux romans et ses nouvelles ont connu des rééditions (ils sont disponibles chez Actes sud), et La Femme de Gilles a été porté au cinéma par Frédéric Fonteyne en 2004.

C’est une histoire toute simple, celle de La Femme de Gilles, et pourtant extrêmement poignante. Élisa aime Gilles d’un amour absolu. Il est ouvrier, elle entretient la maison, prépare les repas. C’est son homme, celui auquel elle consacre toute son attention, toute ses pensées, toute sa tendresse. Mais Gilles en vient à la tromper avec sa jeune sœur, Victorine, qui est tout le contraire d’Élisa. Pour Victorine, femme « sans âme » , absente à la joie comme à la souffrance, l’amour se résume ni plus ni moins au sexe, cependant que, pour Élisa, l’amour acquiert tout son sens dans les jours faits « de petits bonheurs juxtaposés », dans cet équilibre entre les caresses et les tâches journalières. Gilles n’est pas un mauvais type. Seulement il se laisse bêtement séduire par la jeunesse et le corps sensuel de Victorine. Aimer Victorine ne l’empêche pas d’aimer Élisa, mais par habitude, parce qu’elle est étonnamment compréhensive, parce que sans elle il serait perdu à la maison et qu’elle est la mère de ses enfants. Or, l’amour d’Élisa est assez grand pour laisser passer l’orage ; elle sait qu’il faudra du temps avant que Gilles lui revienne, mais elle est prête à tout pour sauver son amour, pour aider Gilles à sortir indemne de cette épreuve ; dans sa souffrance, elle puise son courage. Attentive à ne rien bousculer et à ne formuler aucun reproche, elle veille à ne pas faire d’éclat, car elle sait que pour garder son amour entier, elle doit agir avec adresse ; elle tait même sa peine pour donner à Gilles l’avantage de ses aveux, le soulagement qu’il y trouve. Dans cette sollicitude, « dont par un subtil instinct elle parvenait à l’entourer sans paraître la lui imposer », il trouve un réconfort. « Gilles souffre par Victorine ; Élisa souffre par Gilles. Et de cette même douleur naît leur connivence », résume joliment Bourdouxhe. À l’apparence de résignation qu’elle offre aux yeux des autres, à toute forme de faiblesse, Élisa oppose la foi ineffable de son amour, cette nécessité intérieure qui lui impose d’entretenir son amour en attendant de pouvoir le reconstruire un jour. « Je dois continuer à entretenir et à défendre mon amour… », se convainc-t-elle. Peu à peu, Victorine se détache de Gilles qui, après quelques mouvements de violence, doit bien accepter les faits. Un jour, il peut dire ce qu’Élisa attend depuis plus d’un an : il n’aime plus Victorine. La vie peut enfin recommencer, se dit Élisa.

Le roman se terminerait sur cette note qu’il n’y aurait rien à redire. Il serait simplement le récit d’une crise que l’amour d’Élisa permet de traverser — au prix, il est vrai, d’une souffrance profondément douloureuse et admirablement refoulée. Après la pluie, le beau temps revient inévitablement. Et à vrai dire, on voudrait que le roman se clôt ainsi, recroquevillé dans son drame intime. Pour que rien ne rompe cette délicatesse du ton et la fragilité de l’émotion, pour que la vie triomphe durablement. Or, si le temps donne raison à Élisa, puisque Gilles lui revient (mais certes non sans séquelles), le temps du cœur la trahit au dernier moment ; et pour Élisa, « seul compte le temps du cœur ». Cet amour auquel elle a tout sacrifié d’elle-même, dans lequel elle avait tout mis, voilà que par malheur il lui fait défaut au moment où le drame paraît se résoudre. Après avoir tout accepté, elle se retrouve contre toute attente le cœur vide — peut-être d’avoir trop souffert —, et dans sa défaillance, c’est le monde entier qui bascule avec elle. Cette fin est-elle discutable ? Peut-être. Néanmoins, elle opère une sorte de revirement existentiel qui permet d’approfondir vertigineusement le malheur d’Élisa et d’en extérioriser tout le tragique.

On trouve dans ce premier roman de Bourdouxhe une assurance de ton, un sens de l’image, une maîtrise subtile dans l’expression des sentiments qui ne trompent pas sur les dons de la romancière. Un travail délicat, tout en finesse, où l’émotion est à fleur de peau. On se demande par quel sorte de miracle la romancière arrive à produire, à partir de cette attention aux tâches ménagères, à la fragilité des instants, à la persistance implacable de la douleur amoureuse, l’espèce de beauté lumineuse qui traverse tout le texte. Ici, le bonheur et la souffrance sont entiers, ils sont des données brutes, immédiates, et Élisa les habite avec un élan admirable et sans compromis. Il y a dans ce mouvement une exigence magnifique, digne et grave, envers la vie.

Le paysage est allumé par cette même simplicité qui met l’étincelle au cœur des choses. « On voyait au-dehors des lueurs blanchâtres. Mais ce n’était que l’aube artificielle d’une terre chargée de neige », écrit Bourdouxhe pour marquer l’étonnement d’Élisa qui, au beau milieu de la nuit, fixe les fenêtres. Ou encore, pour indiquer que le printemps arrive, que bientôt Élisa pourra respirer l’odeur de terre de son petit jardin : « Et brusquement, d’un jour à l’autre, le soleil se met à luire par moments, coupant la pluie de grands reflets mouillés ». L’automne lui inspire cette pensée : « Les belles brumes du Nord brouillent les paysages du matin, elles vont quitter doucement la terre, pour réapparaître tantôt et diffuser les lumières du soir ». Même la petite ville industrielle, avec ses cheminées et ses fours qui rougissent, paraît d’elle-même trouver sa place naturelle dans cette poésie.

Aucune thèse ne me semble avoir réellement de prise sur cette écriture intuitive et portée par l’émotion. On a dit que La Femme de Gilles devait au personnalisme d’Emmanuel Mounier (la revue Esprit en avait d’ailleurs publié des extraits). L’œuvre a aussi été récupérée par le féminisme. Peu importe. La force de Bourdouxhe, telle une « force tranquille », c’est sa vertu littéraire et rien d’autre. Il n’y a pas de revendication chez elle, seulement une œuvre qui se laisse porter par son temps, par la nature de l’auteur, par le flair remarquable d’un écrivain qui avait tout dit, et très bien, du premier coup. Un livre qui «pose le problème de sa propre existence, de sa propre nécessité », résumait Bost.

Novembre 2016


Cet article a été repris dans Pierre Bost, Flots d’encre et flots de miel, éd. La Thébaïde, 2013.

3 Commentaires

 

romaneanz

06/11/2020 à 20:46

Bonsoir, je n'ai pas compris l'histoire malheureusement...
Je dois connaître 2 bons moments ainsi que 2 mauvais pour écrire une lettre de rupture a la place du personnage...
savez vous m'aider ? :/ :)

ESBRUMAR

01/02/2021 à 06:41

Magnifique roman qui se laisse porter par son temps. Il est d'une grande beauté littéraire.

Chris

19/11/2021 à 20:14

La fin du livre fait l'essence du roman. Et c'est cette fin qui fait sa beauté . Cette femme invisible qu'on pourrait croire superficielle devient visible dans la souffrance de la perte de l'homme aimé. Le lecteur découvre sa richesse, sa complexités dans les moments du quotidien, décris avec beaucoup de poésie.

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Mariève a vingt-trois ans lorsqu’elle épouse Gilles, de dix ans son aîné. Ce mariage la conduit à s’installer chez lui, dans un domaine forestier des Hautes Fagnes, à l’est de la Belgique. Le manoir du Rondbuisson, situé à l’orée du bois, est la résidence de quelques personnages rustiques et gentiment intrigants. Tout semble en place pour assurer le confort de Mariève, dans un cocon où l’on ressent plus qu’ailleurs le rythme envoûtant des saisons. Mais pourquoi n’y semble-t-elle pas heureuse ? C’est l’histoire de la lente dégradation d’un amour s’abîmant au grattage de l’écorce. Par Louis Morès. 

10/04/2023, 09:47

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Les Ensablés - Jeunes femmes en uniforme, de Terreska Torrès

« Elles sont les premières. Cinq filles. Jeunes, timides, heureuses, excités, cœurs battants et prêtes à mourir pour la France. » Nous sommes en 1940. La France vient de perdre la guerre. À Londres, la France libre sous l’impulsion du général de Gaulle fait ses premiers pas. Pour la première fois, les femmes prennent part au conflit sous l’uniforme français. Un Corps féminin de Volontaires de la France libre est créé, dans lequel s’enrôlent les héroïnes de ce roman, ainsi que son autrice, Tereska Torrès. Par Carl Aderhold.

26/03/2023, 17:17

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Les Ensablés - Kikou Yamata (1897-1975), la Japolyonnaise

Qui se souvient aujourd’hui de Kikou Yamata, une écrivaine née à Lyon en 1897 d’un père japonais et d’une mère française et décédée en 1975 à Genève ? Étonnante et attachante figure, auteure d’une œuvre importante. Par François Ouellet

12/03/2023, 10:00

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Les Ensablés - Génération hussards, de Marc Dambre

En septembre 2022, Marc Dambre, spécialiste de Roger Nimier, a publié chez Perrin une somme passionnante (je pèse mes mots) intitulée Génération hussards, en référence à une mouvance littéraire des années 50. L’occasion d’aborder avec lui non seulement la vie et la production littéraire des « hussards » les plus connus, mais aussi d’en (re)découvrir d’autres, dont Stephen Hecquet, objet d’un récent article des Ensablés, et de revisiter trente années de vie culturelle française. Par Hervé Bel

20/02/2023, 09:56

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Les Ensablés - Henry Thoreau sauvage, de Léon Bazalgette

Emmanuel Bluteau m’a envoyé ce livre, Henri Thoreau sauvage, qu’il vient de rééditer dans sa maison d’édition, la Thébaïde, avec ce petit mot : « Voilà un vrai ensablé ! ». Par Hervé Bel.

05/02/2023, 09:00

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Les Ensablés - Deutschland de René Trintzius (1898-1953)

Quiconque vous demanderait ce qu’évoque pour vous le nom de Trinztius, vous resteriez coi ou chercheriez en vain du côté des érudits anversois de la Renaissance. Bien oublié aujourd’hui, René Trintzius fut très connu dans le monde des lettres de la première moitié du siècle dernier. Né en 1898 dans une famille bourgeoise de Rouen -son père était un architecte renommé- il abandonna très en amont une carrière de magistrat pour se consacrer dans un premier temps au journalisme, puis rapidement à l’écriture de pièces de théâtre et de romans. Par Marie Coat

22/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - Malpertuis (1943) de Jean Ray (1887-1964)

Au carrefour de ruelles obscures se dresse Malpertuis. Quentin Moretus Cassave, le maître de cette grande maison, s’éteint sur son lit de mort et fait lire à sa famille réunie les articles de son testament. Pour recevoir l’héritage, les héritiers doivent s’engager à venir vivre au sein de ce lieu rempli de mystères et seul le dernier d’entre eux recevra la fortune. Le dernier ? Dans cette demeure hantée peuplée d’une faune étrange et où le temps s’étire à la croisée des mondes, les périls sont immenses. Jean-Jacques Grandsire, un jeune neveu de Cassave, nous confie avec effroi les heurts et malheurs de Malpertuis. Un chef-d’œuvre du fantastique belge à redécouvrir. Par Louis Morès. 

08/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - une biographie de Marie Borrély (1890-1963)

J’ai parlé, il y a quelques mois dans cette chronique, de Maria Borrély (1890-1963), une romancière d’exception de la Haute-Provence. Voici qu’une belle biographie vient de lui être consacrée par Danièle Henky aux éditions Le Papillon rouge, Maria Borrély. La Vie d’une femme éblouie. La biographe, qui a commencé à s’intéresser à Maria Borrély au début des années 2000, a pu avoir accès aux archives de l’écrivaine, se nourrir des souvenirs de Pierre Borrély, le cadet des deux fils de l’écrivaine, qu’elle a maintes fois rencontré, travailler aux premières rééditions avec Paulette Borrély, la femme de Pierre. Par François Ouellet

25/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - La baie des Wallons (1991) de Viviane Dumont

Dernier tome d’une trilogie de romans historiques suivant sur trois générations l’histoire d’une famille aux XVIe et XVIIe siècles dans les Provinces-Unies et les Pays-Bas espagnols, La Baie des Wallons relate les aventures du jeune Tristan de Noirfontaine, un orphelin seul héritier de sa lignée ne rêvant que d’exploration au point de s’embarquer dans un navire à la conquête du Nouveau Monde. C’est avec enthousiasme qu’il participera àl’émergence d’une nouvelle ville et d’une société lui offrant une vie pleine de promesses, à condition de faire preuve de prudence et de ne pas oublier ses racines.

Par Louis Morès.

11/12/2022, 09:00

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Le château, le roi, et moi, et moi, et moi...

La collection D’après Perrault mais pas trop, que proposera L'Élan vert, s'ouvrira sur une réécriture de La Belle au bois dormant, par Sophie Dieuaide. Le Fils du roi, c'est moi, un conte qui met les pleins feux sur le Prince du conte ! Un roman hilarant qui joue sur les codes du conte en les transposant au XIXIe siècle dans le quotidien d’un garçon de 10 ans. 

08/06/2024, 07:30

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Appelez-moi Maître Chat : une joyeuse bande de félins

Pleins feux sur Le Chat botté ! Une aventure désopilante menée par un chat domestique du XXIe siècle qui veut donner une leçon à son maître, un ado ingrat. Dans la collection D'après Perrault, mais pas trop, chez L'Élan vert.

08/06/2024, 07:00

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Nexus : la science-fiction visionnaire des années 80

Dans l'univers du comic, rares sont les auteurs qui auront marqué la création autant que Nexus : de visionnaire, l'oeuvre du scénariste Mike Baron et l'artiste Steve Rude se poursuit de manière totalement farfelue. Publiée pour la première fois en 1981 par Capital Comics, cette série est proposée par Delirium en France (trad. Alex Nikolavitch), qui sort un second omnibus de ces aventures hors norme.

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L’Alger fantastique de Samir Kacimi

Ce ne sont pas des hommes qui gouvernent, mais des archétypes. Leur fonction reste la même : fabriquer un « réel alternatif », nourrir le peuple d’illusions de liberté. C’est en tout cas le destin de Djamel Hamidi. Par Faris Lounis.

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Killer Peter : un libraire prend sa retraite pour (re)devenir tueur

BONNES FEUILLES - Peter, un ancien tueur légendaire, décide de prendre sa retraite et de laisser derrière lui son passé tumultueux. Désormais propriétaire d'une petite librairie d'occasion, il mène une vie paisible jusqu'au jour où une embuscade tendue par son ancienne organisation criminelle le ramène à ses instincts meurtriers. 

07/06/2024, 13:02

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Mortelle Adèle explose les meilleures ventes 

Mélissa Da Costa hors jeu, Virginie Grimaldi sort du podium... Ça bouge du côté des meilleures ventes en cette 22e semaine (27 mai au 2 juin). Une chose se maintient : Mortelle Adèle, l'héroïne de Mr Tan et Diane Le Feyer, continue de séduire le public, avec 28.775 exemplaires vendus, et conserve une première place pas déméritée.

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Oh, Lenny

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Kometa 3 - Fabriquer l'oubli

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Dialogues intérieurs à la périphérie

06/06/2024, 18:22

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Jean Echenoz : un acte manqué sublime

Publié en 2016 aux éditions de Minuit, Envoyée spéciale signe le retour à un haut degré de fiction de Jean Echenoz après ses trois monographies inspirées. Outre la qualité des dialogues, à l’agencement virtuose, une scène m’a frappé : celle du suicide de Pélestor, au dix-septième chapitre de cette œuvre politique, empreinte d’une subtile cruauté.

06/06/2024, 17:27

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6 juin 1944, D-day, le jour le plus long

Il y a 80 ans, les plages de Normandie allaient se teinter de rouge sang. Il y a 80 ans, les jeunes de nombreux pays allaient périr pour libérer la France et empêcher la progression du mal, la progression du nazisme. Américains, parmi lesquels « bon nombre de juifs qui savaient parfaitement pourquoi ils venaient se battre en France », Britanniques, Français, Canadiens, Polonais et bien d’autres ont fait, il y a 80 ans, le sacrifice de leur vie, pour venir libérer la France et faire tomber le IIIe Reich.

06/06/2024, 17:19

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Igor Stravinsky : “La technique, c’est l’homme tout entier”  

Parmi les géants de la musique dite classique au XXe siècle, Igor Stravinsky est titulaire dans une dream team aux côtés de la trinité, Schönberg, Alban Berg et Anton Webern, ou des Pierre Boulez et autres Karl-Heinz Stockhausen. Clint Eastwood a néanmoins bien écorné l’image du compositeur russe, en reprenant dans son film Bird l’épisode où un autre génie du dernier siècle, Charlie Parker, sonna à la porte du maître installé à Los Angeles, sans succès… 

05/06/2024, 18:22

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Charles Baudelaire, premier auteur de la Pléiade

Il y a peu, La Pléiade publiait enfin en son sein… La Pléiade. Cette fois, elle retrouve sa toute première signature : le poète du vin, des lumières de la ville, des amants, du haschich, du spleen et de l’idéal, Charles Baudelaire. C’est en 1931 que le père de la plus belle des collections des Lettres françaises, le Juif russe Jacques Schiffrin, inaugurait sa Bibliothèque avec l’auteur de Bénédiction. Deux ans avant l'intégration de la collection dans la maison à Gaston Gallimard.

05/06/2024, 18:20

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Jon Fosse : le Prix Nobel n'est pas un autre

Jon Fosse est un dramaturge, romancier et essayiste norvégien, Prix Nobel de Littérature 2023. Jon Fosse est un écrivain qui parait froid en surface, au style flottant et déstabilisant. Mais Jon Fosse est avant tout une langue travaillée et retravaillée, une langue qui tourne presque en rond, hypnotisante. Une langue forte, plus forte que le lecteur, parfois. On le retrouve, quelques mois après avoir été récompensé par l'académie suédoise, avec Je est un autre (éditions Christian Bourgois, traduit du néo-norvégien par Jean-Baptiste Coursaud, 2024), deuxième volet de sa Septologie.

04/06/2024, 15:37

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Des idées de road trip à piocher dans les livres

Alors que l’été approche, si vous n’avez encore rien de prévu, le mieux est peut-être tout simplement de monter dans votre voiture et voir où le vent vous portera. C’est la fabuleuse liberté qu’offre la voiture : partir sans peur du lendemain à la découverte du monde qui nous entoure.

04/06/2024, 11:30

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Jours de sang : quand la maladie, c’est nous

Imaginez un monde où une affliction étrange commence à affecter la vie de toutes les personnes de votre entourage. À son paroxysme, elle mène à un arrêt cardiaque, instantané, sans explication aucune. Or, les symptômes auxquels nous pensons naturellement ne sont pas ceux qui découlent de cette affliction : pas de rhume, de toux, pas de problème respiratoire ou de fièvre. À la place, une couleur : le rouge. 

04/06/2024, 11:08

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Un ange passe, une famille trépasse

Les amateurs de bourrasques et de territoires hostiles avaient suffoqué en parcourant La Horde du Contrevent. Les petits enfants américains, eux, se régalent à la tombée des premières neiges (et qu’ils disposent d’un espace pour s’étaler autre que le goudron des grandes avenues) : allongés dans la poudreuse, ils agitent jambes et bras pour créer cette forme de l’ange des neiges. Ou Snow Angels.

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Au bout du tunnel, la lumière : Échec, et Mat de Galien Sarde

Très loin, au-delà du canyon, pulse l’océan. Il suffirait pour y plonger d’arriver au bout de la route. Le point de départ est la Cité, réprimée sans fin par la Milice. Pour y échapper, il faut s'éloigner du mythe entretenu par ses dirigeants : moyennant soumission aveugle et restrictions consenties, elle serait, sur une planète brûlante et dévastée, l’unique système et l’ultime refuge des survivants d’une guerre apocalyptique. Par Anne-Catherine Blanc.

03/06/2024, 15:53

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Clara Héraut a-t-elle signé la romance de l’été ?

Clara Héraut revient sur le devant de la scène littéraire jeunesse avec Les coquillages ne s’ouvrent qu’en été (2024, Hachette Romans). Après deux romans acclamés par les lecteurs, la jeune lauréate du concours d’écriture organisé par Hachette Romans signe ici une troisième romance idéale pour l’été, qui prend racine au cœur d’un Pays basque ensoleillé. Au programme : surf, amours, déceptions, mais surtout compréhension de soi et découverte de l’autre.

03/06/2024, 15:16

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Code Ardant, de Marge Nantel : une SF francophone furieusement humaine

La Page blanche. Sur Terre, dans un futur incertain éloigné de plusieurs décennies, la société telle qu’on la connaît s’est effondrée après qu’Internet soit tombé. Plus rien. Plus de médias, plus d’informations, plus de technologie. Par Les mots délivrent.

03/06/2024, 15:10

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“Et l’on ne meurt pas de douleur”

Michel Biard, professeur émérite à l’Université de Rouen Normandie, considéré comme l’un des meilleurs spécialistes français de la Révolution, nous invite à tourner les pages de ce qu’il nous reste des mémoires d’Élisabeth Duplay, veuve Le Bas, en publiant chez Lemme Edit, Femme de révolutionnaire.

03/06/2024, 10:04

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Aliène

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Ry Cooder : mélodies perdues de la Cité des Anges  

Ry Cooder a été élu en 2014 8e meilleur guitariste de tous les temps par le magazine Rolling Stone. L'album Buena Vista Social Club, il en est à l’origine. La musique de Paris Texas de Wim Wenders, ou plus récemment de My Blueberry Nights de Wong Kar-wai, c’est encore lui. Une légende vivante de l’art d’Eliades Ochoa et Compay Segundo, mais quel rapport avec celui d’Albert Camus ? Un recueil de nouvelles réjouissant, Los Angeles Nostalgie (trad. Ariane Bataille), retrouvé par la maison des échos de l’Antiquité, Les Belles Lettres. 

02/06/2024, 11:00

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L'amour au Moyen Âge, de Tristan et Iseut à Lancelot et Guenièvre

BONNES FEUILLES - Dans son dernier ouvrage, Jean Verdon explore l'amour au Moyen Âge, offrant une perspective joyeuse et singulière sur ce sentiment souvent considéré avec méfiance par l'Église de l'époque. 

01/06/2024, 08:00

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"C'est invraisemblable qu'un nez disparaisse"

BONNES FEUILLES - "'Il a disparu sans pourquoi ni comment. Il a disparu gracieusement, même pas pour un fifrelin !... Juste non, ce n'est pas possible, ajouta-t-il après réflexion. C'est invraisemblable qu'un nez disparaisse, n'importe comment c'est invraisemblable. 

01/06/2024, 07:30

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À 17 ans, Les Mémoires d'un Fou par Flaubert

BONNES FEUILLES - “Je ne sais pas plus que vous ce que vous allez lire car ce n'est point un roman ni un drame avec un plan fixe, ou une seule idée préméditée, avec des jalons pour faire serpenter la pensée dans des allées tirées au cordeau.

01/06/2024, 07:00

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Cosy mystery : sur les traces de la Tante Dimity

BONNES FEUILLES – Lori s'aventure en Angleterre, sur les traces de sa défunte Tante Dimity. Elle tentera tant bien que mal de réunir les écrits de sa tante, perturbée par une série de mystères à la résonnance mystique. La Mort de Tante Dimity est le premier tome d'une cosy mystery de Nancy Atherton, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Nicolas Ancion et Axelle Demoulin pour Verso.

31/05/2024, 18:22

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Un retour mortel pour Adèle, devant Grimaldi et Musso

Cette 21e semaine (du 20 au 26 mai) de l'année est marquée par le retour de Mortelle Adèle pour un 21e tome. L'héroïne de Mr Tan et Diane le Feyer arrive directement en première place avec 23.063 exemplaires vendus. Derrière elle, Virginie Grimaldi confirme sa bonne forme en occupant les 2e et 3e place avec Plus grand que le ciel (20.554 ventes) et Une belle vie (19.472 ventes).

31/05/2024, 15:57

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On the road : partir sur la route à travers les livres

De nombreux récits de voyage nous emmènent sillonner le monde à l’aide d’une voiture, que ce soit en autostop ou alors directement, en transformant une voiture du quotidien en instrument permettant de faire le tour de la planète.

31/05/2024, 13:11

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"Je prends 200 euros de l’heure, et là, c’est seulement pour du soft"

BONNES FEUILLES - « Il n’y a aucune barrière entre mon corps et l’argent que je tire de son exploitation. On rémunère mon inutilité, n’est-ce pas le meilleur pied de nez que l’on puisse faire à ce système dégénéré ? »

31/05/2024, 10:21

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Magma, se consumer à petit feu

Roman singulier construit en microchapitres très incisifs, Magma est le cri du cœur d’une femme qui ne demande qu’à être aimée et entendue. Empêtrée dans une relation toxique, elle se coupe peu à peu du monde, sous les yeux impuissants du lecteur. Écrit par la poétesse islandaise Thóra Hjörleifsdóttir, l’ouvrage est publié cette année aux éditions Agulla, dans une traduction de Jean-Christophe Salaün.

30/05/2024, 10:25

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Ducky Coco : le western à la sauce Anouk Ricard

Après avoir réenchanté les enquêtes policières avec son Commissaire Toumi, donné un coup de jeune aux dialogues pédants façon Bouvard et Péuchet dans les deux tomes des Experts (dont plusieurs case sont devenues des mêmes sur les réseaux sociaux), voici qu'Anouk Ricard s'en prend au western tout public, tendance Lucky Luke. Elle maltraite cet univers hyper codé avec une malice contagieuse et sa fausse candeur fait des merveilles.

 

30/05/2024, 08:40

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Les jeux dans l’Antiquité : entre mythe et réalité

Alors que se préparent en grande pompe les jeux olympiques de Paris 2024, il est peut-être temps de porter un regard informé sur ce que furent véritablement les jeux dans l’Antiquité, loin d’une reconstruction imaginaire, au plus près de la réalité historique.

28/05/2024, 16:46

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De Neiges et de Flammes : sublime épopée dans une forêt enneigée  

Deux garçons et un dragon sans ailes parcourent une immense forêt enneigée, tentant de fuir les inquiétants monstres qui s’y tapissent. Ce sont les deux princes du royaume des neiges. Ils ont fugué du château où ils ont été enfermés toute leur enfance, à la recherche de la princesse du royaume du feu. Une aventure émouvante dans des décors magnifiques. 

28/05/2024, 09:41

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Un roman baroque à la turque

Voilà un roman poétique et truculent tout à la fois, dont les phrases semblent tirées d’un conte moderne où chaque expression sort tout droit d’un passé ancestral. Par Jean Doutrepont.

28/05/2024, 08:29

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Les auteurs célèbres ne devraient pas traverser en dehors des clous

27/05/2024, 16:20