#Droit / Justice

Exception conservation : Vol de corbeau sur la numérisation en bibliothèque

La Hadopi a lancé en octobre 2011 un chantier piloté par Jacques Toubon, membre du collège de la Haute Autorité, sur l'exercice effectif des exceptions au droit d'auteur. Ces exceptions constituent des mécanismes essentiels d'équilibre du droit d'auteur en permettant aux particuliers (courtes citations, copie privée, représentation dans le cadre du cercle de famille, etc), mais aussi à certaines institutions comme les bibliothèques, d'effectuer des usages protégés, malgré le monopole dont bénéficient les titulaires de droit. La Hadopi s'est lancée dans une démarche de consultation, par le biais d'un questionnaire qui liste les exceptions existant en droit français et pose une série de questions pour cerner les usages et attentes les concernant.

Le 01/04/2012 à 16:07 par Clément Solym

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01/04/2012 à 16:07

Clément Solym

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Publié sur S.I.Lex, par Calimaq

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Jusque là fort bien…

Sauf que l'expert juridique Hadopi qui suit ce chantier, Christophe Alleaume (c_alleaume sur Twitter), agrégé de droit privé et professeur à la Faculté de Droit et des Sciences Politiques de Caen, s'est fendu cette semaine de plusieurs propos, concernant l'exception conservation bénéficiant aux services d'archives , de bibliothèques et de musées, qui en disent long sur l'esprit dans lequel cette problématique est abordée.

Cette charge s'inscrit dans un climat général de défiance vis-à-vis des exceptions en France, qui soulèvent de vives inquiétudes concernant l'évolution du droit d'auteur et son équilibre.

Et appelle réaction !

Ami bibliothécaire, entends-tu le vol noir des corbeaux sur tes exceptions ? (Crow. Par Smabs Sputzer. CC-BY-. Source : Flickr)

Alleaume hééééééneaurme (comme dirait Flaubert) !

C'est @BlankTextField qui a levé le lièvre cette semaine et relate le début de l'affaire sur son TumblR.

Le 20 mars 2012, à l'occasion d'une table ronde réunie par la commission des affaires culturelles du Sénat (Comment concilier liberté de l'Internet et rémunération des créateurs ?) où il était chargé de présenter le cadre juridique français, Christophe Alleaume, professeur de droit, mentionnait l'exception conservation, sans la nommer, dans les termes suivants :

 “L'exception en faveur des bibliothèques, musées et autres archives, qui peuvent dupliquer les oeuvres pour maintenir un certain nombre de copies et permettre à leurs usagers d'accéder plus facilement aux oeuvres sans renouveler leur stock, ce qui n'était pas une bonne nouvelle pour les libraires et les éditeurs”.

Cette attaque s'inscrivait dans un propos plus large de Christophe Alleaume, par lequel il dénonçait la multiplication des exceptions au droit d'auteur, qui “n'ont pas été compensées pour les auteurs“. 

Un volatile qui correspond peut-être mieux encore que le corbeau aux propos du sieur Alleaume sur l'exception conservation. Gonflé !

Il est vrai que l'exception conservation, introduite lors du vote de la loi DADVSI au bénéfice des services d'archives, de bibliothèques et de musées, permet en effet à ces institutions de reproduire et de diffuser des œuvres dont les supports sont en voie de dégradation, en vue de préserver les originaux pour communiquer à la place les versions numérisées. Pour faire ces reproductions, elles n'ont ni besoin de demander une autorisation aux titulaires de droits, ni de rémunération à verser. Elles sont toutefois limitées au niveau de leur diffusion, car les reproductions ne peuvent être communiquées que sur place à partir de postes dédiés, et non à distance, via un extranet ou sur Internet.

Réagissant à ces premiers propos de Christophe Alleaume, le site Actualitté a publié mardi 27 mars un article intitulé “Alleaume assimile l'exception conservation à une perte financière“, qui critiquait ce point de vue comme outrancier. Le sieur Alleaume n'ayant visiblement pas apprécié cette mise en perspective, il demanda à faire jouer son droit de réponse pour publier sur Actualitté une mise au point le vendredi 30 : “Droit de réponse : Sans livres, que prêteraient les bibliothèques ?“.

Et c'est là que les choses deviennent à proprement parler hééééneaurmes !

Christophe Alleaume revient en premier lieu sur le fait que cette exception n'ouvre pas droit à compensation financière pour les auteurs :

[...] l'exception de conservation autorise les reproductions publiques (papier ou numériques) sans aucune compensation pour les titulaires de droits. Alors que la copie privée est compensée, la copie publique ne l'est pas ici ! Les auteurs ou leurs ayants droit n'étant pas compensés/indemnisés, est-il interdit de soutenir que ce sont eux qui financent l'exception ?

En outre, en ne fixant pas le nombre maximum de copies autorisées, le texte laisse au pouvoir des bénéficiaires de l'exception le soin de décider de l'étendue de cette exception… [...] le texte permet parfaitement aux établissements visés de reproduire tout ou partie de leur collection y compris pour des ouvrages qui sont encore dans le commerce.

Et de terminer comme il se doit par un couplet apocalyptique sur la fin de la création :

Sans auteurs, sans livres, que prêteraient les bibliothèques ? Regretter l'absence de compensation d'une exception qui profite aux bibliothèques c'est prendre position pour les auteurs. Ce n'est pas prendre position contre les prêteurs.

Vous avez donc bien lu comme moi. A cause de l'exception conservation ouverte au profit des bibliothèques, les auteurs et la création tout entière seraient gravement menacés en France, au point que l'on peut s'attendre à une disparition du livre si l'on ne met pas rapidement en place une rémunération pour compenser ces reproductions !

Et le pire, c'est que le sieur Alleaume n'est visiblement pas le seul juriste distingué à trembler à cause de l'exception conservation, puisqu'il cite au soutien de ses propos une analyse de Pierre-Yves Gautier encore plus alarmiste :

Les bibliothèques et les musées sont en droit de reproduire les œuvres sur papier et par voie de numérisation, afin de faciliter leur conservation et leur « consultation sur place ». Entendu pour la conservation, encore qu'il ne soit pas interdit de racheter des supports matériels. En revanche, on ne voit pas pourquoi l'exception devrait aider à poursuivre la consultation sur place, acte de communication publique et de prêt intra-muros – sauf à ce que le droit de prêt soit dûment exercé à ce titre, lequel ne se trouve cependant pas réservé par le texte (…) Le texte est également muet sur le nombre d'exemplaires qui peuvent être reproduits (…) Bref, exception vague et assez dangereuse pour les titulaires de droits.

Hééééénaurme, vous dis-je !

Pierre-Yves Gautier souhaiterait que l'exception conservation permette uniquement de faire des reproductions et pas de communiquer les versions numériques sur place à nos usagers ! La belle affaire ! On pourrait alors sauver des ouvrages menacés de dégradation en les numérisant, mais à condition de cacher soigneusement ensuite les reproductions sur des serveurs. On croit rêver ! Je relève également cette fascinante notion inédite de “prêt intra-muros” qui impliquerait, si l'on pousse la logique sous-jacente jusqu'au bout, que les bibliothèques payent chaque fois qu'un lecteur va prendre un livre sur une étagère ! Notons au passage que parler de “prêt intra-muros” n'a juridiquement pas de sens, car la directive européenne de 1992 indique explicitement que le droit de prêt ne concerne pas la consultation sur place.

Mais la rigueur juridique ne semble de toutes façons pas la préoccupation principale de ces pourfendeurs de l'exception conservation. Christophe Alleaume dans son droit de réponse sur Actualitté se fend par exemple de cette phrase, qui vaudrait sans doute une bien mauvaise note à un étudiant en droit : “L'idéal serait quand même que la Loi fixe elle-même les limites aux monopoles qu'elle crée”. Comment peut-on parler de monopole à propos d'une exception au droit d'auteur ? Juridiquement, c'est exactement le monde à l'envers ! Zéro pointé, M. Alleaume, l'agrégé !

Tout cela pourrait être amusant, si ces propos ne visaient pas à travestir la réalité et à véhiculer une idéologie plus que douteuse.

L'exception conservation, fantasmes des juristes et réalité des bibliothèques

Dans les sous-sols des bibliothèques de France, c'est bien connu, des armées de bibliothécaires en train de scanner des livres protégés sur du matériel high-tech... (Interlock MCLS Digitization Tour. Par bert_m_b. CC-BY-NC. Source : Flickr)

Les propos de Christophe Alleaume sous-entendent que les bibliothèques pourraient utiliser l'exception conservation de manière dévoyée pour refaire leurs stocks  sans racheter de livres, voire même en reproduisant “tout ou partie de leurs collections“, le “tout” impliquant une réplication totale de l'ensemble des ouvrages d'un établissement (!). On peut comprendre sur la base de tels préjugés que ces éminents professeurs puissent nourrir quelques craintes concernant l'avenir de la création…

Sauf que ces propos sont sans lien avec la réalité de l'emploi de cette exception en bibliothèque. Ils méconnaissent d'abord un paramètre fondamental que tous les professionnels confirmeront : la numérisation est une opération complexe, qui coûte cher, aussi bien en termes de prestations que d'infrastructures, surtout lorsqu'on la pratique dans le but de préserver des documents sur le long terme.

Pour ces raisons, eu égard à l'état des budgets des bibliothèques françaises, il est complètement fantasmatique de croire que des établissements pourraient se mettre en tête de numériser l'intégralité de leurs collections, surtout si la diffusion reste limitée sur place et non sur Internet. Les bibliothèques françaises, dans leur immense majorité, numérisent avant tout des oeuvres du domaine public, afin de pouvoir les mettre en ligne.

Lorsque les bibliothèques, archives et musées utilisent l'exception conservation, c'est comme une mesure de dernier recours, pour sauver un document fragile dont l'état physique fait craindre qu'il ne se détruise ou ne puisse plus être communiqué.

Pour prendre un exemple dans le champ des archives (car les bibliothèques ne sont pas les seules concernées), les Archives nationales ont numérisé, à des fins de conservation, la collection d'affichesconstituée par le Comité d'histoire de la deuxième guerre mondiale, difficilement communicable en raison, notamment, du format de certains documents. Les images correspondant à des documents sous droit ne sont consultables que localement. Frédéric Blin, conservateur à la BNU de Strasbourg m'indiquait récemment que son établissement avait fait de même pour certains fonds d'affiches. Ces documents, souvent de grande taille et fragiles, sont difficiles à communiquer physiquement au lecteur, et cette opération finit rapidement par altérer les supports, d'où l'intérêt de pouvoir les numériser pour communiquer à la place une version numérique.

Christophe Alleaume semble également ignorer que beaucoup de supports physiques se dégradent rapidement, et en tout cas, beaucoup plus vite que les droits d'auteur ne s'éteignent (vie de l'auteur + 70 ans, 140 ans en moyenne !). C'est le cas pour beaucoup de papiers acides ou de mauvaise qualité, employés dans la première moitié du XXème siècle, qui s'autodétruisent. Ce fléau affecte tout particulièrement la presse, mais d'autres supports sont sujets à des phénomènes similaires, comme des photographies ou des bandes magnétiques, et même les CD ont une durée de vie très courte  (10 ans ?), qui justifie que des plans de sauvegarde doivent d'ores et déjà être mis en place !

La question sous-jacente et alors la suivante : eu égard aux coûts d'une opération de numérisation faite dans les règles de l'art, peut-on décemment penser qu'un auteur préférerait voir son oeuvre disparaître purement et simplement, plutôt que de percevoir quelques deniers pour cette opération, si tant est que le moindre centime lui parvienne au terme de la nouvelle usine à gaz de gestion collective qu'il faudrait mettre en place pour organiser ce type de rémunération ?

J'irais même plus loin. J'ai déjà écrit – et je persiste – que l'exception conservation est avant tout un “trompe-l'oeil juridique”, tout comme la plupart des exceptions votées lors de la loi DADVSI. Passée méthodiquement à la moulinette de la navette parlementaire, l'exception a été déjà été assortie de multiples restrictions, qui la rendent très difficile à mettre en oeuvre en bibliothèque. Tout ceci fait que cette exception reste d'un usage limité parmi les établissements français, bien loin de cette image de machine à détruire la création qu'en donne Christophe Alleaume. Et ce sont pourtant de nouvelles restrictions que cet expert Hadopi voudrait voir encore rajoutées dans la loi, avec en prime, une rémunération à verser ! Autant dire que si l'on fait cela, l'exception conservation ne sera plus du tout utilisée en France et que les oeuvres pourront pourrir doucement au fond de nos magasins !

Voilà la réalité de l'exception conservation en France, une fois mis de côté les fantasmes des juristes de salon !

Mais tout comme la rigueur juridique, le souci de la réalité n'est manifestement pas le but premier visé par ces attaques contre l'exception conservation. Leurs motivations sont essentiellement d'ordre symbolique et idéologique.

Dans le collimateur : la gratuité

Christophe Alleaume avoue lui-même qu'au fond, la réalité des faits lui importe peu. Dans son droit de réponse sur Actuallité, il dit bien :

Tant mieux si, comme l'affirme monsieur GARY – ce que nous ne remettons pas en cause –,  les établissements culturels n'abusent pas de leur pouvoir.

Son propos ne vise pas à dénoncer directement un usage abusif de l'exception par les bibliothèques, mais l'attaque vise le fait même, pour le principe, que l'exception conservation ne fasse pas l'objet d'une compensation financière. C'était d'ailleurs également le sens de son intervention au Sénat, où il avait mis en cause le fait que les exceptions auraient été multipliées “sans avoir été compensées pour les auteurs“.

Ce qui dérange, ce n'est donc pas en tant que tel le fait que des copies multiples puissent être faites, mais qu'un usage d'une oeuvre protégée puisse être opéré à titre gratuit, au nom de l'intérêt général. La charge vise donc la gratuité et elle s'appuie sur une idéologie du droit d'auteur qui ne tolère pas que des principes supérieurs à ce droit puissent justifier des usages gratuits.

Pan gratuité ! (Magnum. Par Zorin Denu. CC-BY-NC-ND. Source : Flickr)

Ces attaques contre la gratuité sont à vrai dire à la mode et tout à fait dans l'air du temps. Lors du vote de la loi sur les livres indisponibles, nous avons pu voir notamment Hervé Gaymard défendre exactement la même idéologie du droit d'auteur compris comme un droit absolu à ce que qu'aucun usage ne se fasse jamais à titre gratuit.

Le Sénat avait en effet introduit une disposition qui aurait permis aux bibliothèques de recevoir des autorisations d'usage, à titre gratuit, pour des oeuvres orphelines non-réclamées au bout de dix ans par leurs titulaires. Rapidement, cette disposition (dont l'effet pratique aurait sans doute été très limité) est devenu littéralement le chiffon rouge de ce texte et l'article à abattre pour la majorité. Il est d'ailleurs intéressant de constater que le mécanisme a rapidement été assimilé à une exception au droit d'auteur, pour le mieux le discréditer (et ce, en dépit une fois encore de la plus élémentaire rigueur juridique).

Au final, devenu point d'achoppement principal entre la majorité et l'opposition, il a fini lui-aussi laminé par la moulinette des amendements en Commission paritaire, jusqu'à ce qu'il n'en reste plus, une fois encore, qu'un “trompe-l'oeil” vidé de sa substance et inutile.

Dominique Gillot, sénatrice à l'origine de ce mécanisme d'exploitation gratuite des orphelines, a tenté de défendre sa mesure par ces mots :

Nous défendons comme vous les droits d'auteur, mais considérons que le législateur doit valoriser les bibliothèques, outils de formation et d'accès à la lecture. Beaucoup craignent, avec le développement de l'Internet, de les voir disparaître. Nous devons leur témoigner notre soutien. C'est une question de symbole.

Ce à quoi, Hervé Gaymard a répondu :

Le symbole compte aussi pour le droit d'auteur.

Plus que la rigueur juridique, plus que la réalité économique, c'est le symbole avant tout que représente l'usage gratuit qui compte désormais et c'est la même idéologie du droit d'auteur que l'on retrouve à l'oeuvre, chez Gaymard et chez Alleaume. A ce propos, j'avais écrit ceci :

La vérité, c'est que nous sommes arrivés à un stade où toute forme d'accès gratuit à la culture dérange, fût-ce au nom de l'intérêt général, et que l'exploitation commerciale est conçue comme l'alpha et l'omega en matière de droit d'auteur. Le droit à la culture, à la connaissance et à l'information sont systématiquement balayés face à la toute puissance de la propriété intellectuelle, conçue comme un dogme que rien ne doit entamer.

Notons que cette chasse systématique à la gratuité (chasse Alleaume !) est typiquement française, pays de Beaumarchais et d'Hadopi. Aux Etats-Unis, le fair use (usage équitable), ainsi que d'autres exceptions bénéficient assez largement aux bibliothèques, sans faire l'objet d'une compensation financière. En 2008, une étude commandée par l'OMPI au professeur Kenneth Crews avait montré que loin d'être une anomalie française, l'exception conservation existait dans 72 pays dans le monde. Et elle n'est JAMAIS compensée. Nulle part ! Parce ce qu'on estime qu'il relève de l'intérêt général que les oeuvres menacées de destruction soient sauvegardées. Mais peut-être ne sait-on plus ce qu'est l'intérêt général en France, à force de prêter une oreille complaisante aux intérêts privés…

Voilà donc l'idéologie à l'oeuvre derrière les propos de Christophe Alleaume. Elle s'en prend ici aux bibliothèques pour le symbole qu'elles représentent encore au sein de la Culture, mais livrons-nous à un petit exercice de science-fiction juridique pour voir jusqu'où une telle logique pourrait nous entraîner…

Bienvenue sur la planète Alleaume

Cher lecteur, je te convie à un petit voyage en navette spatiale, jusqu'à la Planète Alleaume, où enfin tout usage gratuit d'une oeuvre protégée a été systématiquement éradiqué. Il s'agit d'un véritable paradis de la Création et de l'Esprit, avec cependant quelques menues différences par rapport à la terre.

Planète Alleaume en vue ! (Dark Planet. Par Dioboss. CC-BY-SA. Source : Flickr)

En premier lieu, sur la planète Alleaume, on a heureusement mis fin à ce scandale intolérable que constituait le fait de pouvoir faire de courtes citations sans payer les auteurs. Comment avait-on pu tolérer pendant si longtemps que les créateurs soient ainsi martyrisés dans leur chair et dans leur âme par cette insupportable débauche de gratuité ? Des barèmes très précis ont été mis en place suite à une – toujours – fructueuse collaboration entre le Gouvernement et les sociétés de gestion collective.

Une équation fort simple, prenant en compte le nombre de caractères au centimètres carré, pondérés par la racine cubique de la taille de la police et du support, permet de calculer les sommes légitimement prélevées sur chaque citation. Pour goûter tout l'intérêt de cette mesure, sachez par exemple que sur la planète Alleaume ce simple billet comportant 9 citations aurait permis de générer 6 euros et 13 centimes, dont une partie aurait pu bénéficier au sieur Alleaume lui-même, puisque j'emprunte quelques uns de ces propos fleuris d'expert Hadopi ! Par contre, en raison des mécanismes savants de gestion collective nécessaires pour accomplir ce bienfait de l'Humanité, les auteurs sont également obligés de payer pour se citer eux-mêmes, mais ils en sont très heureux, car ils donnent ainsi le bon exemple et cela évite de laisser le moindre interstice possible à la gratuité.

Une autre exception a pareillement été remaniée sur la planète Alleaume, qui constitue sur Terre une injure à l'Intelligence et cause la mort directe par famine de centaines de milliers de créateurs : il s'agit de la représentation dans le cadre du cercle de famille. Sur la planète Alleaume, l'achat d'un CD ou d'un DVD ne vous dispense pas de payer une somme d'argent chaque fois que vous en jouissez chez vous, avec vos proches. Quoi de plus normal, car comment pourrait-on tolérer que l'usage d'une oeuvre puisse avoir lieu gratuitement ? La gestion de cette exception est très simple. Il a suffit d'implanter une petite puce dans tous les appareils de lecture qui alerte immédiatement une société de gestion collective de votre usage, laquelle débite directement votre compte en banque. Les citoyens de la planète Alleaume ne se plaignent nullement de l'intrusion dans leur vie privé, ayant bien conscience que celle-ci est peu de chose comparé à l'objectif supérieur d'empêcher toute gratuité. Un système similaire est prochainement à l'étude pour les livres papier, mais pour l'instant, les lecteurs doivent envoyer un formulaire dûment rempli chaque fois qu'ils ouvrent un livre (ce qu'ils font d'ailleurs de moins en moins).

Enfin, même si cette mesure a semblé plus douloureuse à mettre en place sur un plan symbolique, il n'était pas tolérable sur la planète Alleaume de laisser persister la gratuité pour l'exception bénéficiant aux handicapés, qui leur permet d'obtenir des oeuvres adaptées. Afin que la réforme ne soit pas trop vexatoire pour des personnes déjà éprouvées cruellement par le destin, une élégante taxe sur les cannes blanches et les lunettes noires a été instaurée, sur le modèle de la taxe pour copie privée. Elle génère trois cacahuètes et demi par an, mais permet de clamer haut et fort que sur la planète Alleaume, la gratuité a bel et bien été éradiquée.

Les auteurs n'en sont pas plus riches, mais on vient de tous les coins de la galaxie pour visiter les somptueux palais de marbre et de jade des sociétés de gestion collective, avec leurs fontaines de champagne jaillissant, leurs plafonds d'or et leurs statues de crystal. La pyramide d'argent et de diamant des professeurs de droit de la propriété intellectuelle vaut également le détour. Pour leur charme romantique, on conseille également de visiter quelques ruines de bibliothèques, dont certaines sont encore joliment préservées, ce qui constitue d'ailleurs sur la planète Alleaume le métier des anciens conservateurs.

Les exceptions, la ©orde au cou

On me dira sans doute que j'exagère ! (Si peu pourtant ;-)

Pour autant, la sortie de Christophe Alleaume contre l'exception conservation s'inscrit bel et bien dans un climat général de franche hostilité envers les exceptions. Et vous me direz dans quelques paragraphes si j'exagère !

Les exceptions ont de plus en plus de mal à respirer dans ce pays (Hanging Rope. Ryan. J. Nicholson. Source : Flickr)

 Lors du dernier Salon du livre par exemple, le SNE a fait paraître (toujours sur Actualitté) un texte vibrant pour promouvoir la lecture. J'avais noté avec intérêt que le mot bibliothèque en est quasiment absent, sinon dans le paragraphe intitulé “Réaffirmer le droit d'auteur à l'ère du numérique”, lequel commence (tiens donc quelle surprise !) par une véritable communion avec les idées de M. Alleaume : une dénonciation du “mythe de la gratuité” !

Par un curieux retournement, le droit d'auteur, acquis révolutionnaire, droit de l'homme et liberté du créateur face au Prince, est désormais présenté par les nouveaux chantres de la gratuité comme liberticide et contraire à la liberté d'expression.

Plus loin on pourra apprécier des propos nuancés et fleuris concernant les exceptions au droit d'auteur (je vous invite à relire le passage en remplaçant “exception” par “plus grave fléau connu de l'humanité” et vous verrez que ça marche aussi) :

Lutter contre les atteintes au droit d'auteur au niveau européen et international

Pays du droit d'auteur, la France doit s'opposer fermement aux nouvelles exceptions mondiales au droit d'auteur.

[...] la France doit continuer de s'opposer fermement à toute demande de traité international sur les exceptions « bibliothèque» et « pédagogique », vu l'absence de carence du marché en la matière et le risque évident de porter atteinte à l'exploitation normale des œuvres.

A l'heure où l'édition a la lourde tâche de renouveler ses modèles économiques et de passer au numérique, il serait absurde de redéfinir le cadre juridique du droit d'auteur.

Mais oui, bien sûr ! Ce serait tellement absurde de vouloir changer le droit d'auteur si parfait que c'est sans doute pour cela qu'un nouveau traité est en préparation à l'OMPI en ce moment consacré aux exceptions et limitations du droit d'auteur en faveur des bibliothèques. Il comporte d'ailleurs de nombreuses dispositions qui entraîneraient des usages gratuits des oeuvres (dont l'exception conservation).

Mais nous pouvons visiblement compter sur le SNE pour éviter à tout prix que cette horreur ne parvienne jamais en France ! Nul doute qu'il y trouvera quelques alliés…

Et pour dire exactement où nous en sommes arrivés sur le sujet des exceptions, je noterai simplement que la semaine dernière, à l'occasion d'un vote important au sein d'une commission du Parlement européen, le résultat a été purement et simplement TRUQUÉ ! Oui, vous avez bien entendu, TRUQUÉ : alors que la commission comportait 23 membres votants, le texte a été repoussé par 14 voix contre 12, soit 26 (…). Or sur quoi portait ce vote ? Sur une exception en cours de négociation au niveau européen visant à instaurer une possibilité d'usage gratuit des oeuvres orphelines par les bibliothèques dans le cadre de leur mission d'intérêt public…

Alors ! Vous croyez toujours que j'exagère ? Réveillez-vous ! Voilà où nous en sommes !

L'objectif : “dégraisser” les exceptions ?

Mais revenons à ce cher Christophe Alleaume.

Le personnage possède un compte Twitter sur lequel il se prête volontiers à la discussion, ce qui est tout à son honneur et permet d'obtenir de très intéressantes informations sur sa vision des exceptions (je vous conseille d'essayer, ça marche à tous les coups).

Beurk ! Dégraissez-moi cet article L.122-5 ! (Ribeye. Par davidrdesing. CC-BY-NC. Source : Flickr)

Si l'on en croit ses propos, l'objectif de cet expert Hadopi semble d'arriver à “dégraisser” le code de propriété intellectuelle, belle expression ayant déjà opéré son charme dans d'autres domaines, et notamment son article L. 122-5 consacré aux exceptions.

Du muscle et pas du gras… sache donc, cher collègue bibliothécaire, que lorsque tu t'échines à numériser un ouvrage pour le sauver de la destruction et continuer à le communiquer à tes lecteurs, tu fais du gras. Et c'est bien logique, car dans l'optique Alleaume, le muscle, c'est celui qui active la pompe à fric pour rémunérer les ayants droit (nouvelle définition de l'intérêt général).

D'autres déclarations du sieur Alleaume sur son compte Twitter laissent quelque peu songeur :

Il y aurait donc de bonnes exceptions et de mauvaises exceptions, ce que je reconnaîtrais volontiers, sauf qu'à la différence de Christophe Alleaume, mon critère de distinction ne consiste pas dans la rémunération des titulaires, mais dans l'effectivité des usages qu'elles autorisent ! Et rappelons-nous encore qu'aux Etats-Unis, le fair use, parce qu'il est conçu comme la condition de possibilité de la liberté d'expression ne fait l'objet d'AUCUNE compensation !

Tout ceci ne serait pas si grave, après tout, si le sieur Alleaume n'était pas l'expert juridique retenu par Hadopi pour intervenir sur le chantier consacré aux exceptions au droit d'auteur. Or comme le fait remarquer @BlankTextField dans son billet l'un des objectifs de cette consultation consiste à :

 savoir si le développement des nouveaux usages numériques doit conduire à modifier la définition, la nature et la portée de certaines exceptions, en appréciant leur légitimité.

Apprécier la légitimité des exceptions ? Relisez ce billet et vous comprendrez qu'à la lumière des propos de Christophe Alleaume, on commence à voir plus clair concernant le sens de cette entreprise.

Laisserons-nous à Hadopi la question essentielle des exceptions ?

Test de mise en place du "DRM Alleaume", pour limiter par audestruction explosive les usages gratuits des livres en bibliothèque. La charge se déclenche notamment dès qu'on approche le livre d'un scanner. (Volume transpercé par un obus, provenant de la bibliothèque de Verdun. Domaine public. Source : Gallica/BnF)

Bien entendu, Christophe Alleaume, sentant sans doute qu'il avait été un peu trop loin dans sa réponse sur Actualitté a pris le soin d'apporter cette précision oratoire :

Sans doute, Alleaume parle-t-il en son nom, mais comment penser qu'une personne ayant des positions idéologiques si affirmées et n'hésitant pas à les semer aux quatre vents, alors même que la consultation dont il a la charge est en cours, puisse constituer un animateur équitable pour un débat portant sur un sujet aussi sensible que les exceptions au droit d'auteur en France ?

Ces faits ne font que confirmer des craintes plus générales qui portent sur la légitimité d'un organisme comme la Hadopi pour traiter le sujet des exceptions.

A vrai dire et je dois le porter au crédit de M. Alleaume, le texte même de la consultation constitue un travail remarquable. J'ai bien relevé quelques imprécisions (il est fait allusion à des photocopies dans la partie portant sur l'exception pédagogique, alors que la loi indique explicitement que l'exception ne s'applique pas à cette hypothèse). Mais passons…

Le texte pose de véritables questions, qu'il est très rare de voir abordées en France, comme par exemple l'opportunité d'introduire un fair use dans notre pays, la possibilité de créer un véritable “droit aux exceptions”, le fait de créer une exception pour le “prêt numérique”, et jusqu'à l'hypothèse d'une exception pour le partage non marchand des oeuvres en ligne !

D'autres que moi , comme Guillaume Champeau, qu'on ne peut soupçonner de connivences avec Hadopi, ont salué la parution de ce questionnaire qui “bouscule le droit d'auteur”, à un moment où nous avons besoin que les vraies questions soient posées (c'est-à-dire pas comme dans la campagne présidentielle, quoi…).

Mais je n'en ai été que plus déçu de lire ces propos de Christophe Alleaume sur l'exception conservation et tout l'arrière-plan idéologiques qu'ils charrient.

Toi aussi lecteur, tu as peut-être reçu comme moi un courrier de Jacques Toubon en personne, qui te dit combien il serait “iiiiiiiindispensaaaaable” que tu participes à cette consultation. Et tu as pensé que cela ferait sans doute plaisir à te mère que tu acceptes l'invitation.

Mais réfléchis bien à ce que tu vas faire… As-tu envie de participer à cette jolie opération d'Open Washing d'Hadopi, qui a l'instar des gros pollueurs pratiquant le Green Washing a sans doute trouvé là un excellent moyen de redorer son image, à un moment où sa survie est en jeu ?

Laisserons-nous réellement à Hadopi un sujet aussi essentiel que celui des exceptions au droit d'auteur ?

Vu le contexte démentiel de tensions autour des questions de propriété intellectuelle, le seul lieu où l'on pourrait espérer discuter du sujet des exceptions, c'est une commission parlementaire !

Les exceptions au droit d'auteur sont si importantes que les élus de la nation devraient s'en saisir, pour ouvrir un cadre équitable de débat.

Il se produit avec cette consultation sur les exceptions ce qu'on ne peut que déplorer à plus large échelle avec les Labs Hadopi. Voilà des lieux de haute “branchitude techno-juridique” où il devient de bon ton d'aller se montrer et où la société civile va se perdre. Mais c'est avant tout l'absence de cadre alternatif de débat qui créée cette opportunité pour Hadopi.

En cela, il faut sans doute remercier Christophe Alleaume d'avoir fait ainsi sortir le loup du bois et de nous laisser entrevoir la finalité de cette opération.

Cet éminent juriste (ou doit-on dire plutôt légiste, comme sous l'Ancien Régime ?) est bien entendu cordialement invité à venir exercer son droit de réponse sur S.I.Lex, si ça le chante.

En attendant, ami bibliothécaire, ne vient pas te plaindre ensuite, si tu laisses ainsi ce vol noir de corbeaux s'abattre sur tes exceptions #OuiJeSaisPointGodwin ;-)

PS : mille mercis à @BlankTextField pour sa vigilance, ses recherches et ses arguments sur le sujet. Merci aussi au boulot remarquable d'@ActuaLitte sur ces questions.

Retrouver tous les billets de Calimaq sur S.I.Lex

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Dans la région Grand Est, les bibliothèques et librairies constituent de véritables équipements culturels de proximité : sans elles, l'accès à la culture serait considérablement amoindri. Ces lieux représentent près de 80 % des équipements culturels du territoire, un chiffre par ailleurs comparable à celui de la « France de province », selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

29/03/2024, 09:24

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Attaque de la British Library : 600 Go partis sur le dark web

Six mois après une cyberattaque dévastatrice, la British Library retrouve petit à petit la maitrise de l'ensemble de ses services. Si le coût total des réparations n'est pas encore arrêté, il se chiffrera sans doute en millions £ : l'institution a livré ses observations sur l'incident, et tiré quelques leçons utiles pour l'avenir...

26/03/2024, 10:50

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Bibliopresse : redéfinir la presse en bibliothèque  

Bibliothécaire durant une douzaine d'années, et engagé dans la défense de l'indépendance en édition, Sébastien Marchalot lance son offre à destination des bibliothèques municipales et départementales, Bibliopresse. Le concept : réunir les titres de la presse papier indépendante française, afin de les défendre auprès des acteurs publics de la lecture gratuite, dans un contexte de baisses du lectorat papier et des budgets des collectivités. 

25/03/2024, 17:00

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Professionnels des bibliothèques : formation, concours et métiers

Le ministère de la Culture a publié deux nouveaux guides élaborés en concertation avec plusieurs partenaires du monde des bibliothèques — ainsi que le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche. 

21/03/2024, 12:40

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Dans les bibliothèques, les acquisitions font-elles les emprunts ?

Publié en ce début d'année 2024, l'Atlas des bibliothèques territoriales s'appuie sur des données de 2021 pour esquisser un panorama des établissements de lecture publique, depuis différents points de vue. Il s'intéresse notamment à la dynamique des acquisitions et aux moyens alloués, décisifs pour l'attractivité des bibliothèques.

19/03/2024, 11:21

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Nogent-sur-Marne : la Bibliothèque Smith-Lesouëf devient “Maison des Illustres” 

En 1906, les sœurs Madeleine Smith-Champion et Jeanne Smith héritent de la collection de livres de leur oncle, Auguste Lesouëf. Soit 18.000 ouvrages tout de même, dont des manuscrits rares et quelques incunables. La Bibliothèque Smith-Lesouëf, plus d'un siècle plus tard, est labellisée « Maison des Illustres », gage de son importance patrimoniale.

04/03/2024, 12:49

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Laborar : le patrimoine cambrésien rassemblé sur un site dédié

Le 1er mars 2024, Laborar, la bibliothèque numérique patrimoniale de Cambrai, a entamé un nouveau chapitre de son histoire en rejoignant le programme « Gallica marque blanche » de la Bibliothèque nationale de France (BnF). 

04/03/2024, 12:49

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BnF : un préavis de grève pour l'égalité homme-femme

La CGT BnF et la section SUD Culture Solidaires de la bibliothèque ont déposé un préavis de grève, concernant tous les employés de l'institution, prévu pour le vendredi 8 mars 2024, de l'ouverture à la fermeture des services. Il s'inscrit dans le cadre de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, et vise notamment à mettre sur la table la question du congé menstruel, récemment retoquée par le Sénat.

01/03/2024, 14:47

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Les bibliothèques françaises, vraiment proches de la population ?

Né d'une collaboration entre le Centre national de la recherche scientifique et le service Livre et Lecture du ministère de la Culture, un Atlas cartographie pour la première fois, de manière précise et selon différents critères, les 15.500 lieux de lecture de l’ensemble du territoire métropolitain et de l’outre-mer. Il renseigne notamment sur la répartition de l'offre, et sa proximité avec les populations...

29/02/2024, 12:07

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L'Association des lecteurs et usagers de la BnF n'est plus la bienvenue

L'Association des lecteurs et usagers de la Bibliothèque nationale de France (ALUBnF) définitivement persona non grata à la Bibliothèque nationale de France (BnF) ? La première révèle ce début février avoir été « dédomiciliée », du site de Tolbiac par l'institution, « afin d'éviter toute ambiguïté sur les liens existants entre notre établissement et votre association ». C'était l'adresse de l'ALUBnF depuis 2014, sauf qu'en 2022, l'opposition de cette dernière à la restriction des communications décidée par la direction, est allée jusque devant les tribunaux. Alors, vengeance ?

14/02/2024, 18:14

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Une bibliothèque municipale, combien ça coûte ?

L'Observatoire des finances et de la gestion publique locales (OFGL), chargé d'informer gouvernement et Parlement de la réalité des finances des collectivités, s'est penché sur les établissements de lecture publique. Bibliothèques municipales ont été passées au crible, pour dégager des indicateurs relatifs aux dépenses (et un peu aux recettes).

12/02/2024, 12:05

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Dans les bibliothèques allemandes, l'extrême droite pullule

Il aura fallu le dévoilement d'un plan massif de déportation de citoyens allemands jugés « indésirables », mis au point par l'AfD (Alternative für Deutschland), des entrepreneurs et des néonazis, pour que la population se réveille. D’énormes manifestations ont dénoncé l'idéologie haineuse de l'extrême droite, qui s'est déjà frayée un chemin jusqu'aux bibliothèques publiques du pays. 

09/02/2024, 11:10

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En faire voir de toutes les couleurs aux collections patrimoniales

Initié en 2016 par la bibliothèque de l'Académie de médecine de New York, le festival #ColorOurCollections est une célébration annuelle du coloriage et du patrimoine qui se déroule sur les réseaux sociaux. Pendant cet événement, des bibliothèques, musées, archives et autres entités culturelles à travers le globe proposent des images issues de leurs fonds, à coloriser.

08/02/2024, 13:05

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Babelio enrichit Babelthèque, son service à destination des bibliothèques

En 2009, Babelio lançait Babelthèque, un service de découverte de livres et d'enrichissements numériques à destination des bibliothèques publiques. L'objectif était d'aider les lecteurs et le personnel des établissements à choisir leur future lecture parmi des collections souvent vastes, mais dépourvues d'outils de recommandation informatisés.

05/02/2024, 17:16

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La BnF confirme le vol de livres russes rares dans ses collections

La Bibliothèque nationale de France, comme d'autres établissements patrimoniaux européens, a été victime de plusieurs vols d'ouvrages rares et anciens d'auteurs russes. La BnF a porté plainte, tandis qu'une enquête pour vol commis en bande organisée est ouverte.

01/02/2024, 12:58

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À Paris, “le seul quartier du XIXe sans bibliothèque municipale”

Zakaria Harroussi est le coauteur de Quartier de combat - Les enfants du 19e (Denoël 2021), avec le « grand frère » Abdoulaye Sissoko, et Pauline Guéna, l'autrice de 18.3 - Une année à la PJ (Denoël 2020). Avec l'ambition de venir dédicacer son ouvrage dans le quartier Danube de son enfance, Zakaria Harroussi en prend conscience : le territoire qui l'a vu grandir ne possède ni librairie, ni bibliothèque... La première absence a été résolue, la seconde non : face à cet état de fait, il a décidé d'alerter les pouvoirs publics par l'entremise d'une pétition. 

25/01/2024, 17:04

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À Montpellier, une résidence autour de l'information scientifique

Dans l'objectif de réaffirmer le rôle émancipateur de la culture scientifique et la nécessité démocratique de promouvoir une culture informationnelle de qualité, le Réseau des médiathèques et de la culture scientifique de Montpellier Méditerranée Métropole organise une résidence de diffusion axée sur l'éducation aux médias et à l'information scientifique.

25/01/2024, 15:44

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Au Royaume-Uni, les bibliothèques en mal de reconnaissance

De l'autre côté de la Manche, les établissements de lecture publique ont besoin de reconnaissance, selon les conclusions d'un rapport commandé par le ministère de la Culture. Délaissés pendant de nombreuses années, sujets aux coupes budgétaires, ces services publics doivent être mis en avant et soutenus, notamment par une campagne d'information et de promotion.

22/01/2024, 13:38

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À Toulon, les bibliothécaires seront encore et toujours dans l'action

Du 6 au 8 juin 2024, au Palais des congrès Neptune de Toulon (Var), les bibliothécaires français se retrouveront pour le congrès annuel de l'Association des bibliothécaires de France (ABF). Avec pour thème « La culture de l'action », ils débattront de l'action culturelle, une mission devenue centrale dans les établissements.

22/01/2024, 10:42

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Métiers et formation en bibliothèque territoriale, troisième acte

Au sein du « Plan Bibliothèques » du gouvernement, un volet entier se consacrait à l'évolution des métiers et à la formation initiale et continue des professionnels. En 2021 était ainsi instituée un rendez-vous annuel, pour faire le point et poursuivre les réflexions. Les troisièmes Rencontres nationales annuelles des métiers et de la formation en bibliothèque territoriale auront donc lieu le 12 mars 2024.

16/01/2024, 10:05

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Cyberattaque de la British Library : les auteurs, victimes collatérales ?

Frappée par une cyberattaque à la fin du mois d'octobre 2023, la British Library reste groggy, à l'heure où nous écrivons ces lignes. Outre les chercheurs et curieux, forcés de reporter leurs explorations des collections, surtout celles accessibles en ligne, l'incident pourrait faire d'autres victimes collatérales : les auteurs, qui attendent les recettes du droit de prêt...

10/01/2024, 16:03

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À Strasbourg, une médiathèque squattée depuis des mois

Depuis plus de six mois, mai dernier précisément, la médiathèque du quartier de Neudorf, à Strasbourg, est confrontée à une situation délicate : des squatteurs occupent le premier étage du bâtiment. Ils y ont installé un campement de fortune, dans lequel on retrouve des matelas, canapés, couettes et même... une plante.

10/01/2024, 13:20

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Détruite par une frappe russe, une bibliothèque reconstruite en pain d'épices

UkraineUnderAttack - Face aux bombes et à la haine, la créativité reste une alliée de choix. En 2015, alors que son mari se trouvait retenu dans une partie de l'Ukraine contrôlée par la Russie, Lena Zibert se lance dans la confection de gâteaux et pièces montées, pour combattre l'inquiétude. Des années plus tard, devenue une véritable experte, elle rend hommage à une bibliothèque iconique, abattue par les obus.

08/01/2024, 14:58

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La BnF a atteint son record historique de fréquentation en 2023

En 2023, 1 450 000 personnes ont été accueillies sur l’ensemble des sites de la Bibliothèque nationale de France (salles de lecture, musée, expositions, manifestations). Le pic historique atteint en 2019, année ayant précédé la crise sanitaire qui avait enregistré plus de 1 300 000 personnes accueillies, est ainsi dépassé en 2023.

04/01/2024, 16:32

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La vie des bibliothèques au pays de Platon

L'Autorité statistique hellénique a publié les résultats de son enquête sur les bibliothèques grecques pour 2022. Par rapport à 2020, année marquée par la crise sanitaire, l'affluence de lecteurs dans les 347 bibliothèques de Grèce en 2022 a connu une hausse, bien qu'elle reste inférieure aux chiffres de 2018. Depuis 1970, cette étude bisannuelle est réalisée par l'Office National de Statistique de Grèce (ELSTAT).

29/12/2023, 17:19

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Exposition : en janvier 2024, la Bnf est ouverte 7 jours sur 7

Dans le cadre de l'exposition Noir et Blanc - Une esthétique de la photographie, la bibliothèque du 13e arrondissement sera ouverte tout le mois de janvier, du lundi au dimanche, sans interruption. 

 

28/12/2023, 12:13

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L'Inguimbertine, bibliothèque-musée sous le soleil de Provence

La réouverture de l'Inguimbertine, bibliothèque-musée unique en son genre en France, se fera dans un espace flambant neuf de 10.000 m2 situé à l'Hôtel-Dieu de Carpentras. Cette grande inauguration, qui se déroulera du 19 au 21 avril 2024, marquera l'achèvement d'un projet de rénovation de 15 ans autour du deuxième plus imposant monument historique du Vaucluse.

20/12/2023, 11:48

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Rhysida, l'équipage pirate qui a sabordé la British Library

Fin octobre, la British Library émettait de premiers signaux de détresse, évoquant un système informatique en rade. Depuis le 8 novembre, l'établissement désigne officiellement l'incident comme une cyberattaque et rétablit, petit à petit, les différents services mis à mal. Entre-temps, des données personnelles d'usagers ont fait leur apparition sur le dark web.

19/12/2023, 12:24

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Le Pass BnF lecture/culture désormais accessible dès 14 ans

Ce 15 décembre, la Bibliothèque nationale de France (BnF) a annoncé une initiative significative : le Pass BnF lecture/culture, désormais accessible dès 14 ans. Ce programme sera lancé le 19 décembre 2023, permettant aux jeunes dès cet âge d'accéder aux salles de lecture du site François-Mitterrand. Pour les 14-16 ans, ce Pass est gratuit durant la première année.

15/12/2023, 16:55

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Bookinou et le CNL s'associent pour les Nuits de la lecture

Pour les Nuits de la Lecture 2024, prévues du 18 au 21 janvier, Bookinou collabore avec le Centre national du Livre (CNL) pour enrichir les bibliothèques avec des ateliers de lecture autonome, centrés cette année sur le thème du corps.

15/12/2023, 14:28

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Face à une “crise de la censure”, la liberté de lire à la dure

BookBanUSA — Depuis plusieurs années désormais, les États-Unis sont traversés par un courant réactionnaire qui en veut particulièrement aux livres évoquant les personnes LGBT+ ou la lutte contre le racisme. Une proposition de loi, au Congrès, cherche à soutenir les districts scolaires visés par ce mouvement de censure.

14/12/2023, 11:07

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Belgique : il pleut dans la bibliothèque de Mouscron

« Il pleut chez nous, la bibliothèque sera fermée temporairement... gros dégâts des eaux », partage la bibliothèque publique de Mouscron, située dans la province de Hainaut. En conséquence, il est impossible pour l'institution de recevoir des usagers « ces prochains jours », et au minimum toute cette semaine.

12/12/2023, 11:48

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Une première depuis 1834 : l'Assemblée nationale ferme sa bibliothèque

Créée le 14 Ventôse an IV (soit le 4 mars 1796), la Bibliothèque de l'Assemblée nationale est une « vieille dame », selon l'expression des services de l'hémicycle. Elle prend donc logiquement quelques mois de repos, le temps d'une restauration des lieux et d'une sécurisation des ouvrages conservés, grâce à un système hygrométrique...

11/12/2023, 09:54

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Accessibilité : MonaLira oeuvre pour le droit de “lire autrement”

Inaugurée en mars 2023 par les associations Plein Accès France et Plein Accès Suisse, la médiathèque MonaLira réunit 35.000 références, accessibles aux formats texte, audio, braille numérique ou encore texte et audio synchronisés. Une diversité des approches pour concrétiser le choix de « lire autrement » des personnes en situation de handicap.

07/12/2023, 12:49

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Reconnue coupable de faute, l'Agessa condamnée à indémniser un auteur

30.000 €, pas moins. Voilà le montant des dommages et intérêts que le tribunal judiciaire de Paris a sommé à feue l’Agessa d’indemniser, pour avoir porté préjudice à un artiste auteur. Un montant qui donnera le hoquet aux pouvoirs publics : de fait, quelque 200.000 personnes seraient concernées par les 40 années d’incurie de l’organisme. Rapide calcul : faudrait-il trouver 6 milliards € ?

18/04/2024, 18:50

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Erri De Luca, Lola Lafon ou Javier Cercas rêvent l'Europe dans une revue

À l'approche des élections européennes, en juin 2024, la revue Zadig et la chaine franco-allemande Arte s'associent autour d'une publication exceptionnelle, sous le mot d'ordre « Rêver l'Europe ». Dans ses pages, plusieurs plumes se croisent, dont Erri De Luca, Lola Lafon, Javier Cercas ou encore François-Henri Désérable.

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Académie des beaux-arts : Thierry Groensteen élu correspondant

La bande dessinée renforce encore sa place au sein de la prestigieuse Académie des beaux-arts, abritée par l'Institut de France, à Paris. Ce 17 avril a en effet été élu Thierry Groensteen, historien et théoricien du 9e art, en tant que correspondant de la section de gravure et dessin.

18/04/2024, 12:52

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Promotion de la transphobie : mode d'emploi d'une Transmania

Suite aux pressions exercées par des activistes et quelques élus municipaux de Paris et de Lyon, JCDecaux a annoncé procéder au retrait des affiches publicitaires de l'ouvrage Transmania, jugé « transphobe et complotiste ». Un retrait qui a fait plus parler de lui que l'ouvrage en lui-même... Il n'y a pas de mauvaise publicité : tout est bon à prendre...

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Budget 2024-2025 du Canada : où sont passés les engagements ?

Personne ne digère vraiment la présentation du budget 2024-2025 par la ministre des Finances, Chrystia Freeland. Les organisations professionnelles du monde de la culture attendaient fermement que s’y retrouve la Loi sur le droit d’auteur. Espoir déçu et mauvaise nouvelle en perspective.

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L'enfer pour le “paradis du manga” : quel avenir pour piccoma France ?

Malgré des résultats au Japon sidérants en 2023, le propriétaire sud-coréen de la plateforme piccoma, Kakao Entertainment Corp. enclenche une restructuration. Les nouveaux dirigeants se sont engagés auprès des actionnaires à rechercher une croissance organique désormais.

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IA et culture : Rachida Dati missionne le CSPLA

Devant la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, Rachida Dati avait annoncé qu'elle saisirait prochainement le Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique (CSPLA) sur plusieurs points liés à l'intelligence artificielle. Deux missions ont été officialisées, sur la transparence et l'effectivité des droits.

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Des pubs télé pour le livre, une décision qui favorisera Vivendi ?

Après le SNE, c'est au tour du Conseil permanent des écrivains (CPE) - ADAGP, ATLF, Cose-Calcre, EAT, Maison de Poésie, Pen Club, Sacem, SAIF, SAJ, Scam, SELF, SGDL, SNAC, Union des Poètes, UPP -, et la Fédération des éditions indépendantes (FEDEI), d'affirmer leur opposition à la publicité pour le livre à la télévision, et le décret no 2024-313 du 5 avril 2024 qui la rend possible pendant une période d'au moins deux ans.

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À Hong Kong, la loi sur la “sécurité” met le livre en danger

À Hong Kong, l'emprise de la Chine est désormais une réalité quotidienne. Depuis la rétrocession du territoire au géant voisin par le Royaume-Uni, le régime communiste s'impose, petit à petit. Ses lois sur « la sécurité nationale » se succèdent, avec des conséquences importantes pour les libertés individuelles. Y compris dans le monde du livre, qui s'en inquiète.

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Consuelo et Antoine de Saint Exupéry, un couple de haut vol

Régulièrement séparé par les océans ou par les obligations aériennes de Saint-Exupéry, le couple n'en est pas moins resté amoureux et soudé pendant près de 15 ans, jusqu'à la mort de l'écrivain en 1944. Un documentaire inédit retraçant leur histoire sera diffusé le vendredi 10 mai à 23h10, sur France 5.

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Le SNE contre la publicité télévisée pour les livres (sans régulation)  

Le Syndicat national de l'édition (SNE) exprime de sérieuses préoccupations suite à la publication du décret du 5 avril dernier, autorisant la publicité pour les livres à la télévision pour une période de deux ans. Les éditeurs craignent que cette mesure ne fragilise le secteur de l'édition et n'appauvrisse la création littéraire, en l'absence de régulations spécifiques pour cette « expérimentation ».

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Dans l'Iowa, une censure combattue par les “Big Five” de l'édition

BookBanUSA — De l'autre côté de l'Atlantique, de nombreux États se sont dotés de législations très contestées, qui facilitent le signalement et le retrait d'ouvrages des collections des bibliothèques publiques ou scolaires. Dans l'Iowa, une action en justice s'oppose à ces lois de censure, avec le soutien des plus grands groupes éditoriaux américains...

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Jean-Baptiste Passé nommé directeur général des éditions Michelin

En poste depuis la mi-septembre de 2021, l’ancien directeur général du Festival du livre de Paris quitte ses fonctions comme prévu. Selon les informations de ActuaLitté, il gagne le groupe Média Participations, où il prenda la tête de la coentreprise Michelin Éditions, qui édite guides gastronomiques, touristiques, cartes et plans.

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Les Cahiers d’Esther : en juin s'achève la saga de Riad Sattouf

Esther atteint sa majorité dans ce tome 9, Histoires de mes 18 ans, qui marque une étape cruciale dans sa vie... Alors qu'elle termine sa terminale, elle fait face au baccalauréat, aux choix d'orientation difficiles via Parcoursup, et à la fin imminente des Cahiers d'Esther...

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Construire une offre de lecture pour les handicapés visuels, un temps long

Mi-mars, deux députés prenaient d’assaut le ministère de la Culture que Rachida Dati investissait tout juste. Et d’interpeller la rue de Valois quant à la politique d’aide à la lecture pour les personnes atteintes de handicaps. Plus spécifiquement, pour ce qui touche à l’édition en braille…

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En Italie, le procès de Luciano Canfora attendu en octobre

À Bari, une audience préliminaire très attendue s'est déroulée ce mardi 16 avril, en présence de l'accusé, l'historien Luciano Canfora. Attaqué pour diffamation après avoir qualifié la Première ministre Giorgia Meloni de « néonazie dans l'âme », il sera jugé le 7 octobre prochain.

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Pham Doan Trang, autrice et éditrice en prison, honorée par un prix

L'autrice et éditrice vietnamienne Pham Doan Trang, qui purge actuellement neuf années de prison au sein d'un établissement de la province de Bình Dương, a été désignée lauréate du Barbey Freedom to Write Award. Cette distinction salue l'engagement d'un « écrivain de conscience emprisonné ».

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À Mayotte, la chaine du livre face aux difficultés “permanentes”

À une intense crise de l'eau en 2023, a succédé, à Mayotte, une crise sociale, de grande ampleur également, consécutive à d'importants flux de population en provenance des Comores et de Madagascar, notamment. La chaine du livre de l’île, déjà fragile, se retrouve dans une situation délicate.

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Le Condottière, un mercenaire dans l'édition

Avec plus d’une vingtaine de titres déjà au catalogue, les éditions Le Condottiere se spécialisent dans la publication d’ouvrages traitant des sciences humaines, de l’histoire et de la musique. Elles proposent également des témoignages, des romans et des pièces de théâtre et se placent bien entendu sous le patronage d’André Suarès et de son ouvrage Le Voyage du condottiere (paru à partir de 1910).

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Décès de Bruno Combes, “révélation de l’autoédition française”

Bruno Combes, né en 1962, était un écrivain français reconnu pour ses romans d’amour et de suspense. Il est décédé ce 13 avril 2024, des suites d’une crise cardiaque, apprend ActuaLitté de son éditeur. Il avait commencé sa carrière littéraire relativement tard, mais il a rapidement gagné en popularité grâce à son style émotionnellement engageant et ses intrigues captivantes.

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Plus grand que le ciel :  Virginie Grimaldi et Olivier Adam de retour en mai

Virginie Grimaldi, qui a vendu en 2023 plus d’un million d’exemplaires de ses livres en France, est de retour ce 1er mai avec Plus grand que le ciel, qui paraît chez Flammarion. Son second roman dans la maison de Sophie de Closets après Une belle vie, paru l'année dernière. Toujours dans la même maison et le même, le nouveau Olivier Adam sort également, Il ne se passe jamais rien ici.

15/04/2024, 16:23

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L'autrice autrichienne Elfriede Jelinek ordonnée Commandeur

L'autrice autrichienne Elfriede Jelinek a reçu ce dimanche 14 avril les insignes de Commandeur dans l'ordre des Arts et des Lettres, des mains de l'ambassadeur de France en Autriche, Gilles Pécout. Lauréate du Prix Nobel de littérature en 2004, cette romancière et dramaturge est publiée en France aux éditions du Seuil, Jacqueline Chambon et l'Arche.

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Editis : Marie-Pierre Sangouard, cinquième directrice générale

Marie-Pierre Sangouard a été nommée par Denis Olivennes et Catherine Lucet à la tête d'Editis, en tant que nouvelle directrice générale adjointe du groupe. La directrice de la diffusion d'Interforum depuis 2018 intègre l'équipe de direction 100 % féminine, en tant que cinquième élément. Une belle promotion donc.

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En Norvège, qui a voulu tuer l'éditeur des Versets sataniques ?

En 1993, William Nygaard, directeur de la maison d'édition norvégienne Aschehoug, reçoit trois balles devant son domicile, à Oslo. 25 ans plus tard, en 2018, deux personnes étaient arrêtées, accusées de tentative de meurtre avec préméditation. Le 9 avril dernier, le bureau du procureur d'Oslo a toutefois annoncé la clôture de la procédure, faute de preuves.

15/04/2024, 14:43

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Murielle Magellan signe Danse ta vie, pour France 2

L'autrice, scénariste et réalisatrice Murielle Magellan signera pour France 2 le scénario d'un nouveau téléfilm, intitulé Danse ta vie. Elle s'inspirera pour ce long-métrage d'une idée de Jean-Pierre Améris, avec laquelle elle a déjà collaboré à plusieurs reprises.

15/04/2024, 14:11

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Pourquoi opposer droits d’auteur et transition écologique ?

Lors du Festival du livre de Paris, Emmanuel Macron a annoncé une nouvelle mesure affectant le marché du livre d'occasion, qui consiste en une « contribution » destinée à « protéger le prix unique du livre neuf ». Les détails devaient être précisés par la ministre de la Culture, Rachida Dati, ce week-end, on attend d'ailleurs toujours... Les premiers visés par la décision du président : les plateformes de ventes d'ouvrages usagés. Maud Sarda, co-fondatrice et directrice générale de l'une d'entre elles, Label Emmaüs, réagit.

15/04/2024, 11:49

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Les Mémoires posthumes d'Alexeï Navalny publiés par Robert Laffont

Mort le 16 février 2024 au centre pénitentiaire de Kharp à l'âge de 47 ans, Alexeï Navalny reste dans les mémoires comme l'un des plus fervents opposants à Vladimir Poutine. Il avait écrit, peu après son empoisonnement en 2020, un livre retraçant son parcours et les racines de son engagement contre l'autoritarisme installé en Russie depuis plusieurs années.

15/04/2024, 11:20

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Robin Book : 12 ans de prison pour le plus grand voleur de livres

Ancien directeur de la bibliothèque Girolamini de Naples, Massimo Marino De Caro a obtenu d'entrer dans l'Histoire. Après un procès de la durée de 12 ans, il a été condamné par le tribunal de Naples à une nouvelle peine, pour un total de 12 ans de prison.

14/04/2024, 10:02

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Le livre d'occasion en France : la grande étude

Pour rendre compte et comprendre les transformations du marché des livres d'occasion en France au cours de la dernière décennie, une vaste étude a été menée en 2022-2023 par le ministère de la Culture et la Sofia, sous la supervision du spécialiste du monde de l'édition, Bertrand Legendre. L'objectif : quantifier et comprendre ce secteur de la seconde main, en plein essor. 

12/04/2024, 18:05

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Books By Women : le métier évolue, surtout ne pas se perdre en route

Avril signe le retour des beaux jours, l'impératifs de ne pas se découvrir d'un fil, mais surtout des nouvelles de la lettre Books By Women. Et comme toujours, la voici proposée en intégralité, rien que pour vos yeux, comme dirait l'autre...

12/04/2024, 17:17

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2023, l'ère des lecteurs multimédias et multisupports ?

La Sofia, le SNE et la SGDL ont dévoilé les résultats de la 13ème édition du baromètre des usages du livre, qui couvre les formats imprimés, numériques et audio. Réalisée par Médiamétrie au début de 2024, cette enquête examine les comportements d'achat et de lecture des Français âgés de 15 ans et plus pour l'année 2023.

12/04/2024, 16:36

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Emmanuel Macron : "une contribution" prélevée sur le livre d'occasion    

Lors de sa visite au Festival du livre de Paris qui s'est ouvert ce vendredi, le président Emmanuel Macron a annoncé l'introduction d'une nouvelle mesure pour préserver la loi sur le prix unique du livre neuf face à la concurrence croissante du marché du livre d'occasion. 

12/04/2024, 15:33

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Internet : France et Québec réunis contre Chinois et Américains

La mission franco-québécoise initiée en 2019 avait débouché sur un appel à candidatures présenté trois ans plus tard. Au cœur de la collaboration entre la Belle Province et l’Hexagone, la découvrabilité des œuvres francophones. Ou comment exister dans un internet où d’un côté les GAFA américains, de l’autre les BATX asiatiques règnent en maîtres… 

12/04/2024, 14:47

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En 2023, moins de livres achetés, plus d'argent engrangé

À l'occasion de l'inauguration du Festival du livre ce vendredi 12 avril au Grand Palais éphémère à Paris, le ministère de la Culture diffuse les « chiffres-clés de 2023 » relatifs au monde du livre et de l'édition, issus des analyses d'Electre Data Services, Kantar, GfK Market Intelligence, de l'Observatoire de l'économie du livre, du service du livre et de la lecture, de la direction générale des médias et des industries culturelles, ainsi que du Ministère de la Culture.

12/04/2024, 14:42

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Rachida Dati : encourager la lecture avec des bibliothèques en HLM  

Dans le cadre d'une démarche visant à renforcer l'accès à la lecture, en particulier parmi les jeunes, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a révélé un projet innovant : établir des librairies et des bibliothèques au sein des logements sociaux et des zones rurales défavorisées. Cette annonce fait suite à l'étude récente du Centre national du livre qui signale une diminution alarmante de l'intérêt pour la lecture chez les jeunes français, particulièrement entre 16 et 19 ans, de plus en plus captivés par les écrans...

12/04/2024, 12:00

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Modification du prix du livre : éditeurs et libraires fixent des règles

La fin d'année 2022 et les premiers mois de 2023 ont marqué la chaine du livre avec des hausses de prix inédites, consécutives à des problématiques d'approvisionnement et à la pénurie de papier. Les libraires s'étaient retrouvés forcés de réétiqueter au plus vite... Pour éviter d'autres situations similaires, les professions ont adopté une charte, à l'occasion du Festival du Livre de Paris.

11/04/2024, 19:30