C'est donc que l'on va voter sous la Coupole. Et qu'un tout frais et pétillant immortel gagnera les rangs des autres manieurs de coupe-choux. En l'occurrence, c'est le siège de Jacqueline de Romilly qui sera mis au vote, le fauteuil n°7, pour lequel, manifestement, aucune dame ne se présente.
Le 28/02/2012 à 09:15 par Clément Solym
Publié le :
28/02/2012 à 09:15
Elles ne sont plus que 5 actuellement, sous une Coupole de plus en plus masculine et qui pourrait, selon les derniers bruits courant entre le quai Conti et le pont Mirabeau (oui, cela fait une fameuse trotte, pour un bruit qui court), qu'un certain journaliste ayant officié pour TF1 serait en passe de présenter sa candidature.
Car d'autres sièges sont également à pourvoir.
C'est ainsi que LePoint.fr annonce la chose : pour l'élection du 26 avril, et le fauteuil de Pierre-Jean Rémy, estampillé 40, ni plus ni moins que Patrick Poivre d'Arvor, aurait déposé sa candidature.
La faute aux moeurs de notre temps, à une institution qui ne fascine plus autant et ne suscite plus les vocations, au point qu'Hélène Carrère d'Encausse, la secrétaire perpétuelle soit contrainte de faire le tapin journalistique... Et voilà que l'on accepterait donc un nom plus associé aux scandales people qu'aux enquêtes de fonds, au journalisme qui peut être fier de lui, aux livres qui ne doivent qu'à eux-mêmes.
Car enfin, ces dernières années, PPDA s'est tout de même vu infliger un procès de la part d'une ex, pour contrefaçon, après avoir honteusement pompé des lettres d'amour qu'ils s'échangeaient pour les bons soins de son futur livre, Fragments d'une femme perdue. Il avait alors été condamné à verser 33.000 € pour atteinte à la vie privée.
Il s'est également fendu d'une biographie sur Hemingway qui relevait du copier-coller le plus honteux, et que la presse avait amplement démasquée. C'est dans le livre de Peter Griffin, un Américain dont la biographie avait fait date, que le journaliste français avait allègrement pioché.
PPDA, c'est aussi, en termes de journalisme, l'homme qui avait réalisé cette interview bidonnée d'un bout à l'autre de Fidel Castro. S'appuyant sur une conférence de presse et un peu de montage, le journaliste avait alors monté sa supercherie, en 1991. Mais si proche du public et populaire auprès des téléspectateurs, TF1 n'ose pas le renvoyer...
Dont acte.
L'Académie française n'a pas encore fait de commentaires, et refuse à confirmer l'information...
Rostand, lors de son discours d'entrée à l'Académie nationale, avait eu cette phrase si fine : « Le panache est alors la pudeur de l'héroïsme, comme un sourire par lequel on s'excuse d'être sublime. »
Or, manquer à ce point de panache, d'héroïsme, de pudeur ou de sourires, et entendre succéder à qui que ce soit sous la Coupole, voilà bien une vanité de plus à épingler au poitrail de celui que la postérité retiendra plus encore grâce à la marionnette qui chaque jour, sur Canal +, présente un journal bidonné :
Allez, ciao, PPD...
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