Le petit journal a encore fait des siennes : présent à l'occasion de la manifestation anti-IVG qui se déroulait dimanche dernier, les journalistes en ont profité pour recueillir de troublants analyses et commentaires. Un bref reportage vaut mieux qu'une longue explication de textes :
Des programmes scolaires, donc, et « un livre qui leur explique, comment faut faire pour accéder tout de suite à la jouissance ».
Alors, en réalité, les manifestants font fausse route... mais le Petit journal n'a probablement pas poussé les investigations trop loin. Il existe bien un rapport, et pas une circulaire, publié par l'UNESCO en 2009.
Son entrée 5.1 Sexe, sexualité et ucle de la vie sexuelle, explique pour pour la tranche d'âge 9-12 ans il convient de « décrire la place de la sexualité dans le cycle de la vie humaine ». Et plusieurs idées directrices sont avancées :
Bien entendu, avec un brin de désinformation, une foule de sites internet à l'époque avait annoncé que l'UNESCO encourageait à la masturbation dès l'âge de 5 ans. Simplement parce que pour les enfants de 5-8 ans, le rapport préconisait d' « expliquer le concept de ‘parties privées du corps' » avec notamment ces deux notions :
Rappelons tout de même que ce rapport de l'UNESCO proposait avant tout des principes directeurs internationaux sur l'éducation sexuelle :
Dans de nombreuses régions du monde, les tabous sociaux combinés à l'absence d'informations de qualité et au manque de ressources et d'infrastructures font qu'il est difficile pour les enfants et les jeunes d'accéder à une éducation à la sexualité destinée à améliorer leurs connaissances et à réduire leurs risques. Cela rend de nombreux jeunes vulnérables à la coercition, aux abus, à l'exploitation, à des grossesses non désirées et à des infections sexuellement transmissibles, notamment le VIH.
Selon le Rapport 2008 de l'ONUSIDA sur l'épidémie mondiale de sida, 40 % seulement des jeunes âgés de 15 à 24 ans ont des connaissances précises concernant le VIH et sa transmission. Il n'est donc pas surprenant que, dans ce contexte marqué par des connaissances de base insuffisantes, les jeunes de 15 à 24 ans représentent 40 % de l'ensemble des nouvelles infections à VIH (Le point sur l'épidémie de sida 2009 – ONUSIDA).
Mais l'hypothèse que l'on donne accès à ces données, pour les anti-IVG interrogés, a manifestement été... avortée.
Allez, Pierre, en chanson... « Les rapports sexuels on parlait pas d'tout ça ! »
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