#Droit / Justice

Une prison, une école : Vendre le domaine public, tuer Victor Hugo

Victor Hugo a joué un rôle important dans l'évolution du droit d'auteur à la fin du XIXème siècle, en participant à la fondation de la Société des Gens de Lettres et en initiant le mouvement qui conduisit en 1886, un an après sa mort, à la signature de la Convention de Berne. En 1878 lors d'un Congrès International Littéraire, Hugo prononça deux discours (1,2) dans lesquels il défendit l'idée d'instaurer un domaine public payant. Cette idée, qui revient périodiquement dans le débat sur l'évolution du droit d'auteur, consiste à mettre en place une redevance sur l'exploitation commerciale des oeuvres du domaine public, alors même que la durée de protection des droits patrimoniaux est échue.

Le 05/05/2014 à 17:43 par S.I. Lex Calimaq

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Publié le :

05/05/2014 à 17:43

S.I. Lex Calimaq

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Avec S.I.Lex

Plusieurs conceptions différentes de ce système existent, divergeant notamment quant à l'affectation des sommes ainsi récoltées, mais toutes aboutissent à la suppression d'une des libertés fondamentales rendues possibles par le domaine public : celles de puiser dans le fonds commun des oeuvres anciennes pour les rééditer, les adapter et les exploiter à nouveau en alimentant ainsi le cycle continu de la création.

La question du domaine public payant est revenue sur le devant de la scène en France lors des auditions conduites par la mission Lescure. La SACD notamment, par le biais de son directeur général Pascal Rogard, avait alors réclamé la mise en place de redevances sur l'exploitation des oeuvres du domaine public audiovisuel. Mais la mission Lescure n'a pas retenu cette idée et au contraire, son rapport final a même recommandé d'introduire une définition positive du domaine public dans le Code de propriété intellectuelle pour en renforcer la protection. Il semble bien d'ailleurs que le Ministère de la Culturetravaille toujours sur cette piste en vue de la future loi sur la Création.

Mais cela n'est visiblement pas suffisant pour désarmer les revendications des sociétés de gestion collective qui agissent toujours pour remettre le domaine public payant sur le devant de la scène. Le 17 avril dernier, l'ADAMI (société représentant les artistes-interprètes) a ainsi organisé une table ronde lors de ces rencontres européennes, intitulée "Domaine public : la règle ou l'exception ?". Les échanges ont largement porté sur cette question du domaine public payant, défendue par plusieurs orateurs à la tribune. Et en introduction de ce débat, une lecture du fameux discours de Victor Hugo a été donnée par l'acteur Pierre Santini, pour convoquer l'esprit du grand homme au soutien de cette idée.

L'intégralité du débat est accessible en vidéo sur le site de Romaine Lubrique, et vous pouvez lire un compte-rendu sur Next INpact, ainsi qu'une belle réaction chez l'auteur Neil Jomunsi. Je voudrais moi aussi contribuer à ce débat en essayant de retourner au plus près des propos de Victor Hugo, pour essayer de discerner quelle était vraiment sa position sur ce sujet. Car comme c'est hélas souvent le cas, on ne cite ces discours que par morceaux et par bribes, qui finissent par en mutiler le sens. Victor Hugo se retrouve alors "embrigadé" du côté du domaine public payant tel que l'entendent les sociétés de gestion collective actuelles, alors que sa pensée sur la question était beaucoup plus nuancée que l'on veut bien nous le faire croire. La réalité ne correspond pas aux images d'Épinal que l'on cherche à nous faire avaler, à l'image des propos à l'emporte pièce et des simplifications historiques grossières dont un personnage comme Pascal Rogard s'est fait une spécialité :

Avant Hugo, certains ont aussi cherché à faire de Jean Zay un champion du domaine public payant, mais j'ai déjà eu l'occasion de montrer que c'était faux et qu'au contraire, Jean Zay souhaitait étendre le domaine public en l'anticipant. Pour Victor Hugo, les choses sont différentes : il défend bien l'idée d'un domaine public payant, mais il partage pourtant certains points communs avec  Jean Zay  dans la mesure où il réclamait l'instauration d'un "domaine public immédiat". Nos très chères sociétés de gestion collective se gardent bien de rappeler cela et je serais très étonné qu'elles soutiennent une telle proposition, pourtant fort judicieuse ! Par ailleurs, Victor Hugo assignait un but précis au domaine public payant : non pas constituer une rente perpétuelle au profit des ayants droit des auteurs, mais servir au financement des jeunes créateurs pour les aider à prendre leur essor.

Et il faut bien reconnaître qu'Hugo, par une de ces fulgurances dont il est coutumier, touchait là à une question absolument essentielle, peut-être même la question la plus importante que nous devons nous poser à propos de l'avenir de la création. Quels moyens une société doit-elle consacrer pour favoriser en son sein l'émergence de nouveaux créateurs ? Or si l'idée d'un domaine public payant pouvait peut-être avoir du sens à la fin du XIXème siècle, vous allez voir qu'il n'en est plus de même aujourd'hui, notamment parce que la proportion de créateurs effectifs et potentiels dans la société s'est grandement accrue. Internet a mis dans les mains de la population des moyens de création à une échelle sans précédent dans l'histoire, ce qui bouleverse complètement la donne. Dans ces conditions, le domaine public payant serait inefficace et même l'une des pires choses à faire. A moins que l'on ne cherche à conserver l'émergence de nouveaux auteurs sous contrôle étroit, ce qui est derrière leurs discours "généreux" constitue le but réel des sociétés de gestion collective.

Une grande idée : le "domaine public immédiat" de Victor Hugo

Quand on lit les discours de Victor Hugo sur le domaine public payant (et notamment celui-ci), on se rend compte que Victor Hugo est sans doute en réalité l'auteur des plus belles pages qui soient sur le domaine public et le défenseur remarquable d'une conception équilibrée entre les droits d'auteur et les droits du public, directement héritée de l'esprit de la Révolution française. Il prône certes un domaine public payant, mais il demande aussi l'instauration d'un "domaine public immédiat", en faisant une nette distinction entre les droits de l'auteur de son vivant et ceux qui appartiendront ensuite à ses descendants après sa disparition.

Son idée est que les droits des héritiers doivent être réduits à un droit à toucher une redevance pour l'exploitation de l'oeuvre, mais qu'ils ne devraient pas pouvoir exercer un contrôle sur l'oeuvre, que n'importe quel éditeur devrait pouvoir exploiter sans autorisation. Hugo demande donc pour les héritiers la transformation du droit exclusif en un simple droit à une rémunération. C'est particulièrement lumineux dans ce passage magnifique :

L'héritier du sang est l'héritier du sang. L'écrivain, en tant qu'écrivain, n'a qu'un héritier, c'est l'héritier de l'esprit, c'est l'esprit humain, c'est le domaine public. Voilà la vérité absolue.

Les législateurs ont attribué à l'héritier du sang une faculté qui est pleine d'inconvénients, celle d'administrer une propriété qu'il ne connaît pas, ou du moins qu'il peut ne pas connaître. L'héritier du sang est le plus souvent à la discrétion de son éditeur. Que l'on conserve à l'héritier du sang son droit, et que l'on donne à l'héritier de l'esprit ce qui lui appartient, en établissant le domaine public payant, immédiat.

Comme j'avais eu l'occasion de le dire au sujet des propositions que Jean Zay avait voulu introduire en 1936 dans son projet de réforme du droit d'auteur, on est en présence ici d'un "domaine public anticipé", puisque certains des effets du passage des oeuvres dans le domaine public sont déclenchés alors même que les droits patrimoniaux n'ont pas encore couru sur toute leur durée.

Mais sur cette voie, Hugo va plus loin encore. Il estime en effet que le droit moral ne doit pas perdurer au-delà de la mort de l'auteur, car ses descendants n'ont pas de titre à agir en son nom après sa disparition.

L'auteur donne le livre, la société l'accepte ou ne l'accepte pas. Le livre est fait par l'auteur, le sort du livre est fait par la société. L'héritier ne fait pas le livre ; il ne peut avoir les droits de l'auteur. L'héritier ne fait pas le succès ; il ne peut avoir le droit de la société [...] Avant la publication, l'auteur a un droit incontestable et illimité [...] Mais dès que l'œuvre est publiée l'auteur n'en est plus le maître. C'est alors l'autre personnage qui s'en empare, appelez-le du nom que vous voudrez : esprit humain, domaine public, société. C'est ce personnage-là qui dit : Je suis là, je prends cette œuvre, j'en fais ce que je crois devoir en faire, moi esprit humain ; je la possède, elle est à moi désormais.

Voilà une conception ô combien audacieuse et qui serait parfaitement salutaire, quand on voit par exemple comment des ayants droit comme ceux d'Hergé sont capables d'abuser du droit "moral" pour exercer une censure systématique sur les usages d'une oeuvre qu'ils n'ont pas créée !

Domaine public immédiat, liberté d'exploitation de l'oeuvre aussitôt l'auteur disparu et limitation de la portée dans le temps du droit moral : voilà qui change singulièrement la figure de Victor Hugo par rapport à la caricature qui nous en est généralement servi. On comprend mieux dès lors que Victor Hugo ait pu prononcer des citations comme celle qui suit, figurant dans cet autre discours sur le domaine public payant :

Le principe est double, ne l'oublions pas. Le livre, comme livre, appartient à l'auteur, mais comme pensée, il appartient — le mot n'est pas trop vaste — au genre humain. Toutes les intelligences y ont droit. Si l'un des deux droits, le droit de l'écrivain et le droit de l'esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l'écrivain, car l'intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous.

Mais un domaine public payant et une redevance d'usage perpétuelle

Là où Hugo et Jean Zay diffèrent cependant, c'est que ce dernier envisageait une période de 10 ans après la mort pendant laquelle les descendants de l'auteur pourraient continuer à contrôler l'exploitation de l'oeuvre, puis une période de "domaine public anticipé" pendant laquelle l'exploitation deviendrait libre à condition de verser une redevance, jusqu'à l'expiration des droits patrimoniaux (50 ans après la mort de l'auteur), moment auquel l'oeuvre serait entrée dans le domaine public "complet", tel que nous le connaissons aujourd'hui.

Victor Hugo in Vianden

Marc Ben Fatma, CC BY NC ND 2.0; sur Flickr

Hugo de son coté envisage les choses autrement : son domaine public anticipé est "immédiat", dès la disparition de l'auteur les descendants perdent le droit d'autoriser et d'interdire (et même l'exercice du droit moral), mais ils conservent un droit à la rémunération en cas d'exploitation commerciale. Et ce droit serait "perpétuel", sans limite dans le temps, ce qui fait que l'oeuvre n'entrerait jamais plus dans un "domaine public complet" :

Supposons le domaine public payant, immédiat, établi.

Il paie une redevance. J'ai dit que cette redevance devrait être légère. J'ajoute qu'elle devrait être perpétuelle.

Hugo introduit encore par la suite une distinction. Pour lui, seuls les héritiers directs doivent pouvoir bénéficier de cette redevance, c'est-à-dire le conjoint et la première génération d'enfants, mais pas les suivantes :

S'il y a un héritier direct, le domaine public paie à cet héritier direct la redevance ; car remarquez que nous ne stipulons que pour l'héritier direct, et que tous les arguments qu'on fait valoir au sujet des héritiers collatéraux et de la difficulté qu'on aurait à les découvrir, s'évanouissent.

L'idée ici encore paraît judicieuse, car elle évite que le droit d'auteur ne se transforme en une rente perpétuelle au profit des descendants successifs, qui finissent par avoir un lien de plus en plus ténu avec le créateur original. Par ailleurs, cela montre qu'aux yeux d'Hugo, le droit d'auteur est certes une propriété, mais d'une nature différente de celle de la propriété des biens physiques qui, elle, se transmet sans fin dans le temps aux descendants.

Chez Hugo, la redevance sur l'exploitation est perpétuelle, mais après la disparition des descendants directs, elle est réaffectée vers un but social, celui de l'aide aux jeunes créateurs :

Rien ne serait plus utile, en effet, qu'une sorte de fonds commun, un capital considérable, des revenus solides, appliqués aux besoins de la littérature en continuelle voie de formation. Il y a beaucoup de jeunes écrivains, de jeunes esprits, de jeunes auteurs, qui sont pleins de talent et d'avenir, et qui rencontrent, au début, d'immenses difficultés. Quelques-uns ne percent pas, l'appui leur a manqué, le pain leur a manqué [...] Mais supposez que la littérature française, par sa propre force, par ce décime prélevé sur l'immense produit du domaine public, possède un vaste fonds littéraire, administré par un syndicat d'écrivains, par cette société des gens de lettres qui représente le grand mouvement intellectuel de l'époque ; supposez que votre comité ait cette très grande fonction d'administrer ce que j'appellerai la liste civile de la littérature. Connaissez-vous rien de plus beau que ceci : toutes les œuvres qui n'ont plus d'héritiers directs tombent dans le domaine public payant, et le produit sert à encourager, à vivifier, à féconder les jeunes esprits !

Y aurait-il rien de plus grand que ce secours admirable, que cet auguste héritage, légué par les illustres écrivains morts aux jeunes écrivains vivants ?

Les mots qui expriment cette idée sont beaux et l'intention l'est aussi. J'ai déjà dit plus haut qu'elle me paraît parfaitement légitime.  Mais la mise en oeuvre d'un tel système aboutirait au démantèlement du concept même de domaine public et à celui de la liberté dont il est le support. Il n'est pas moins légitime que les générations futures puissent aller puiser dans les oeuvres anciennes en toute liberté pour produire de nouvelles créations dérivées  y compris en faisant un usage commercial. Cette circulation des oeuvres est un des moteurs essentiels de la création et de la transmission des oeuvres dans le temps. Il a d'ailleurs été prouvé que l'exploitation commerciale du domaine public jouait un rôle de premier plan dans la diffusion des oeuvres anciennes. Elle génère aussi de l'activité économique qui profite de manière indirecte à la société toute entière et favorise l'innovation créatrice.

Victor Hugo a raison de vouloir soutenir les jeunes créateurs, mais il se trompe dans le moyen pour y parvenir. C'était sans doute déjà le cas à la fin du XIXème siècle, mais cela le serait plus encore aujourd'hui.

D'autres financements mutualisés sont possibles pour soutenir la création

L'intention de Victor Hugo n'était pas d'aligner le fonctionnement du droit d'auteur sur le droit de propriété privée personnelle, mais au contraire d'instaurer avec cette redevance un nouveau droit social, affecté aux jeunes créateurs. On est en réalité devant une forme de financement mutualisé pour la création, alimentant un "fonds curatorial" dont Victor Hugo souhaite confier la gestion à une société d'auteurs (La SGDL par exemple).

A l'époque de Victor Hugo, rien de tel n'existait et les auteurs ne pouvaient compter pour vivre que sur les revenus du produit de l'exploitation de leurs oeuvres. Mais les choses ont changé depuis et le temps a montré que l'on pouvait mettre en place des financements mutualisés sans passer par une redevance sur le domaine public. C'est le cas par exemple aujourd'hui pour la redevance pour copie privée, perçue sur les supports vierges et certains matériels, dont les sommes perçues sont reversées aux sociétés de gestion collective avec 25% consacré au financement d'actions culturelles. Pour ce qui concerne le livre, une partie de la redevance pour copie privée est redirigée vers le Centre National du Livre qui s'en sert notamment pour soutenir la création d'oeuvres par des auteurs.

Toujours au chapitre de la mise en place de "droits sociaux" pour les auteurs par le biais de financements mutualisés, on peut citer les rémunérations versées par les bibliothèques au titre du droit de prêt public, qui alimentent en partie une caisse de retraite pour les auteurs. Il y a certainement beaucoup de choses à redire sur la manière dont ces fonds sont gérés actuellement par les sociétés de gestion collective, mais ces dispositifs montrent que l'on peut mettre en place des soutiens à la création sans passer par un domaine public payant. Victor Hugo n'a pas vu cela.

Victor Hugo parle en outre d'un "immense produit du domaine public" et d'un "vaste fonds littéraire", mais il y a tout lieu de penser que le produit de cette redevance sur le domaine public serait sans doute modeste et assurément complexe et coûteux à prélever, avec une faible rentabilité à la clé. Victor Hugo dit aussi qu'"il y a beaucoup de jeunes écrivains, de jeunes esprits, de jeunes auteurs, qui sont pleins de talent et d'avenir, et qui rencontrent, au début, d'immenses difficultés", mais qu'aurait-il dit alors s'il avait vu l'époque actuelle ! Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire dans un autre billet, nous sommes aujourd'hui confrontés à une situation de profusion des auteurs, les moyens de création ayant été mis entre les mains d'une part de plus en plus large de la population.

L'aspiration à la création est immense, comme le révèlent les chiffres. Un sondage récent indiquait par exemple que 64% des français sont prêts à publier un ouvrage sur Internet. Ce mouvement de fond se donne à voir dans la profusion des pratiques créatives amateurs sur Internet, au développement du phénomène de l'auto-édition ou à la multiplication des YouTubeurs. Nous sommes ainsi graduellement en train de passer d'une société ouvrière à une société "oeuvrière", selon la belle expression créée parJérémie Nestel. Voilà la vraie révolution induite par le numérique dans le champ de la Culture et ce nouvel état des choses nous oblige à penser une économie de l'abondance des contenus, mais surtout de l'abondance des auteurs, et c'est face à cette explosion que le domaine public payant se révèlerait complètement inadapté.

Inventer de nouveaux financements pour la création dans une société oeuvrière

Comme je l'ai dit plus haut, le produit d'une redevance levée sur l'exploitation du domaine public serait sans doute peu élevé et complexe à récolter. Sans doute les sociétés de gestion collective y voient-elles un moyen commode de prolonger la croisade contre la gratuité qu'elles mènent par ailleurs pour des raisons idéologiques, mais en terme de financement concret pour les jeunes créateurs, il ne s'agirait nullement d'une solution crédible.

Le vrai défi est de savoir comment donner les moyens à une part croissante de la population de développer des compétences créatives, en y consacrant le temps nécessaire et en lui donnant accès à des canaux de diffusion appropriés pour toucher un public. Les transformations qui affectent nos sociétés sont si profondes que certains réfléchissent à des solutions beaucoup plus globales de financement, comme Bernard Stiegler qui envisage une extension du statut d' intermittent du spectacle à tous les "contributeurs" :

Dans cette perspective, il ne faut surtout pas détruire le statut d'intermittent du spectacle mais au contraire… le généraliser, en proposant à tout le monde un revenu contributif de base. Je puis alors alterner et passer d'un statut où je suis en train de développer mes capacités à un statut de mise en production de ces capacités acquises (comme pour l'intermittence).

Et pour lui, un tel système pourrait constituer une alternative au droit d'auteur :

Le statut d'intermittent apparaît donc comme une solution à la question du droit d'auteur si on le généralise. En accordant un revenu contributif à l'auteur, on n'a plus besoin de cette rente patrimoniale bourgeoise que représente le droit d'auteur aujourd'hui.

Dès lors, il faut être non pas défensif, mais offensif : non pas défendre le statut d'intermittent auprès de la société du spectacle, mais partir à l'attaque de la société avec ce statut d'intermittent.

Les propositions de contribution créative que porte La Quadrature du Net constitue une autre piste de financement qui est pensée pour être applicable aux créateurs amateurs comme professionnels, et qui permettrait aux auteurs postant des contenus en ligne de dégager progressivement un revenu. La question de l'adaptation des politiques culturelles à la situation de prolifération des auteurs est au cœur des préoccupations de Philippe Aigrain dans sa réflexion sur le finacement de la création :

Contribuer demande du temps, des compétences dont l'acquisition demande également du temps et souvent de l'argent, et parfois des moyens de production. Si nous rejetons l'hypothèse du maintien de la rareté des copies [...] ou de l'institution d'une pure logique de l'accès [...], quels sont les nouveaux mécanismes qui peuvent accompagner la mise en place d'une société culturelle de beaucoup vers tous ? [...]

Quels nouveaux mécanismes peuvent compléter les financements publics alimentés par l'impôt, l'investissement privé et la distribution des revenus marchands ? Les réponses se situent dans différentes formes de mutualisation [...]  : la mutualisation volontaire du financement et de la rémunération participative [crowdfunding], la mutualisation organisée par la puissance publique à l'échelle d'une société et gérée par les contributeurs [contribution créative] et enfin le revenu minimal d'existence.

On le voit, la question des droits sociaux devant être institués pour aider les nouveaux créateurs dans une société comme la notre est cruciale. Hugo la posait déjà au XIXème siècle avec raison, mais les termes de l'équation ont complètement changé aujourd'hui. Le domaine public payant qui aurait peut-être apporté une pierre à l'édifice en 1880 ne constitue plus du tout un moyen crédible de répondre aux besoins de notre époque. Pire, il pourrait être instrumentalisé par les titulaires de droits pour servir des fins complètement opposées à celles que visait Hugo.

Un instrument de violence symbolique au service de la reproduction d'une caste

Si le domaine public payant était institué aujourd'hui sous la forme qu'envisageait Victor Hugo, nous aurions donc un fonds, sans doute limité, qui passerait entre les mains d'une société d'auteurs professionnels – mettons la SGDL – et dont l'attribution à des "jeunes créateurs" serait laissée à la discrétion de cette structure. Que se passerait-il alors ? Comment une telle société pourrait-elle choisir dans la profusion des nouveaux auteurs potentiels ceux qui mériteraient de recevoir des moyens supplémentaires pour émerger ? Une société comme la SGDL comporte essentiellement des auteurs insérés dans les rouages traditionnels de l'édition, c'est-à-dire une catégorie d'auteurs bien particulière et nullement représentative de la multitude des créateurs empruntant de nouvelles voies sur Internet.

Comment penser qu'une telle société pourrait agir autrement qu'en privilégiant des auteurs proches de ses membres ? On aboutirait mécaniquement à une "reproduction" par co-optation, permettant à une certaine élite appuyée par l'État d'assurer dans le temps sa propre perpétuation. Un véritable système de violence symbolique organisée verrait le jour, adoubant quelques nouveaux entrants d'une qualité "d'auteur" dont ils seraient les maîtres. Voilà à quoi servirait essentiellement le sacrifice de la liberté offerte par le domaine public ! Le domaine public payant servirait au final à alimenter et à aggraver un système de caste culturelle ! Et ne doutons pas un seul instant que les sociétés de gestion collective qui défendent actuellement cette idée en sont tout à fait conscientes !

Rien ne serait en fait plus redoutable pour la diversité de la création qu'un tel système qui servirait non pas à financer "les jeunes créateurs", mais "certains jeunes créateurs" seulement. Ces messieurs de la SGDL iraient-ils financer par exemple des Neil Jomunsiou des Pouhiou dont ils ignorent sans doute jusqu'à l'existence ? Tous ces auteurs qui choisissent en ligne la voie de l'indépendance, soyons assurés qu'ils seraient exclus des fruits de ce domaine public payant…

Cette semaine, j'ai été frappé par la lecture de ce billet publié par Thomas Meunier, un auteur indépendant, dans lequel il explique pourquoi "cela vaut la peine" de créer librement en ligne en publiant ses écrits directement sur la Toile :

Si nous diffusons notre art en indépendant, parfois nous nous disons : « A quoi bon gaspiller mon énergie à diffuser, et promouvoir mon œuvre moi-même alors qu'un producteur ou un éditeur peut le faire mieux que moi ? ». Parce que l'indépendance redonne le pouvoir aux créatifs. Parce que l'indépendance transmet l'idée que chacun peut produire sa propre culture.Que nous n'avons pas besoin d'être cooptés, que nous pouvons nous adresser au public directement plutôt que d'attendre qu'un tiers donne son aval parce qu'il possède le culot, l'argent, le diplôme ou le média de masse.

Si nous fabriquons notre art nous-même, parfois nous nous disons : « A quoi bon gaspiller mon argent à fabriquer moi-même quelque chose qu'une chaîne de production ferait pour moi mieux, plus vite et moins cher ? ». Parce qu'en fabriquant notre art nous-même, nous réinventons l'art, un art déconnecté de la notion d'économie d'échelle, de standards, de règles. Nous participons à l'idée que chacun peut produire une œuvre d'art, quelque soit ses compétences, son milieu, son matériel, son argent.

Voilà exactement ce que veulent étouffer ceux qui poussent cette idée de domaine public payant. Ils cherchent à faire coup double : faire disparaître la gratuité du domaine public au nom de la conception maximaliste de la propriété intellectuelle qu'ils défendent et instaurer une source rare de financement pour les jeunes créateurs, afin que ceux-ci demeurent tout aussi rares et triés sur le volet !

***

Voilà pourquoi il faut s'opposer avec la dernière énergie à cette idée fétide de domaine public payant. Que penserait Victor Hugo de ceux qui instrumentalisent ainsi sans vergogne aujourd'hui sa pensée ? Quand je me replonge dans les discours de Victor Hugo, je suis certain qu'il se réjouirait profondément de voir la capacité d'écrire plus largement répandue aujourd'hui que jamais grâce à Internet :

Ah ! la lumière ! la lumière toujours ! la lumière partout ! Le besoin de tout c'est la lumière. La lumière est dans le livre. Ouvrez le livre tout grand. Laissez-le rayonner, laissez-le faire. Qui que vous soyez qui voulez cultiver, vivifier, édifier, attendrir, apaiser, mettez des livres partout ; enseignez, montrez, démontrez ; multipliez les écoles ; les écoles sont les points lumineux de la civilisation.

Victor Hugo était un chantre de l'abondance. Dans "Ceci tuera cela", ce chapitre extraordinaire de "Notre Dame de Paris", il a écrit les plus beaux mots qui soient pour décrire la rupture introduite par l'imprimerie dans l'histoire :

Quand on cherche à recueillir dans sa pensée une image totale de l'ensemble des produits de l'imprimerie jusqu'à nos jours, cet ensemble ne nous apparaît-il pas comme une immense construction, appuyée sur le monde entier, à laquelle l'humanité travaille sans relâche, et dont la tête monstrueuse se perd dans les brumes profondes de l'avenir ? C'est la fourmilière des intelligences. C'est la ruche où toutes les imaginations, ces abeilles dorées, arrivent avec leur miel. L'édifice a mille étages, Çà et là, on voit déboucher sur ses rampes les cavernes ténébreuses de la science qui s'entrecoupent dans ses entrailles. Partout sur sa surface l'art fait luxurier à l'oeil ses arabesques, ses rosaces et ses dentelles.

Fourmilière des intelligences, ruche des imaginations… Qu'aurait dit Victor Hugo s'il avait vu l'avènement d'Internet, qui permet pour la première fois à toutes ces intelligences de se connecter et qui est la réalisation même du plein potentiel du domaine public pour la diffusion de la connaissance ? Quand Benjamin Bayart dit si justement "L'imprimerie a permis au peuple de lire ; Internet va lui permettre d'écrire", il marche dans les pas de Hugo.

Ne laissons surtout pas Victor Hugo à des Pascal Rogard et à tous ceux qui se rêvent en fossoyeurs du domaine public ! Son héritage ne leur appartient pas. Le domaine public payant d'Hugo n'était pas la bonne solution, mais il restait noble ; le leur n'en est plus qu'une caricature grossière et cynique.

 

Victor Hugo, par Auguste Rodin. Photo par B.S. Wise. CC-BY-NC. Source : Flickr.

 
 

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Achille Mbembe et Patrick Chamoiseau à la recherche du “Tout-monde”

À Marseille, à l'occasion du festival La 1ère qui se tient du 30 mai au 2 juin, aura lieu une conférence réunissant l'historien et politologue Achille Mbembe et l'écrivain Patrick Chamoiseau. Le Camerounais et le Martiniquais échangeront sur leurs visions du monde de demain. La conversation sera diffusée le jeudi 30 mai, à partir de 18h, sur La1ere.fr.

14/05/2024, 13:41

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Zoé Derleyn écrit avec la peau

Les cuisses de l’une collent à la banquette d’un train sous l’effet de la chaleur. Le froid engourdit les doigts d’une autre, tandis qu’elle tente de se réchauffer aux flammes d’un feu de camp. La paume d’une autre encore est blessée par les ongles de l’amie qui serre trop fort sa main. Dix textes, dix femmes. Elles se demandent qui elles sont, à quoi elles ressemblent, elles font face à la brutalité, cherchent une consolation.

13/05/2024, 14:45

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Belgique : des étudiants ne veulent pas de l'historien israélien Elie Barnavi

À l'Université libre de Bruxelles aussi des étudiants occupent le campus, dans ce cas précis depuis le 7 mai. Ils dénoncent ce qu'ils considèrent être un génocide à Gaza, mais aussi plus étonnant, exigent l'annulation de la venue d'Elie Barnavi, historien et ancien ambassadeur d’Israël en France, qui doit donner une conférence. C'est d'autant plus surprenant que l'Israélien plaide depuis longtemps pour une reconnaissance immédiate d’un État palestinien, et s'est vigoureusement opposé aux politiques des gouvernements Netanyahou.

10/05/2024, 13:56

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Le troubadour occitan Henri Gougaud est mort

L'écrivain, poète, conteur et chanteur Henri Gougaud est mort ce 6 mai à l'âge de 87 ans. Né dans les terres rouges de l'Aude, il s'est voulu un descendant direct des troubadours occitans, portant en lui la poésie et l'art du conte et de l'imagination avec passion.

10/05/2024, 10:27

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Face à J.K. Rowling, Daniel Radcliffe réitère son soutien aux LGBTQ+

L'acteur star de la saga Harry Potter, adaptée des livres éponymes de J.K. Rowling, a récemment confirmé sa « tristesse » face aux différentes sorties de l'autrice au sujet de la transsexualité. Dans une longue entrevue pour The Atlantic, il estimait que ne pas réagir serait, de sa part, faire preuve d'une « immense lacheté ».

09/05/2024, 17:30

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Fred Dewilde, auteur de BD et survivant du Bataclan, s'est donné la mort

Fred Dewilde, ancien illustrateur médical qui s'est lancé dans la bande dessinée à la suite du traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, s'est donné la mort ce dimanche 5 mai. Life for Paris, association dont il était un des piliers, a annoncé sur Twitter qu'il avait mis fin à ses jours « terrassé par la violence des traumas contre lesquels il luttait sans relâche ».

08/05/2024, 11:33

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Un Kafka plus authentique que jamais, en poche chez Folio

Le 3 juin 1924 disparaissait Franz Kafka. L'auteur tchèque de langue allemande, qui avait alors publié un peu plus d'une dizaine de textes — dont La Métamorphose et La Colonie pénitentiaire —, laissait derrière lui un grand nombre de manuscrits — dont ses romans Le Château, Amerika et Le Procès — et d'écrits personnels, qu'il avait demandé à son ami et exécuteur testamentaire, le poète Max Brod, de détruire. Chose qui, bien évidemment, et pour le plus grand bien de la littérature, ne fut jamais faite.

07/05/2024, 17:32

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L'éditeur Léo Scheer est mort

L'éditeur et personnalité de la télévision, Léo Scheer, est décédé à l'âge de 76 ans, a annoncé sa conjointe Nathalie Rheims dans Le Figaro. Il débuta en tant qu'écrivain, sociologue et publicitaire, avant de fonder en 2000 la maison d'édition qui porte son nom. Dans son catalogue, Eric Vuillard, Yves Bonnefoy, Chloé Delaume, Camille Laurens, Aurélien Bellanger, ou encore Louis-Henri de la Rochefoucauld.

07/05/2024, 14:03

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Les Archives nationales accueillent les archives de Bruno Latour

Plus d'un an et demi après son décès, les archives de l'intellectuel Bruno Latour sont transférées aux Archives nationales, conformément au souhait de son épouse et de ses deux enfants.

06/05/2024, 16:44

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Décès de Bernard Pivot, d'Apostrophes à l'Académie Goncourt

Bernard Pivot, figure emblématique de la culture française et ancien président de l'Académie Goncourt de 2014 à 2019, s'est éteint à l'âge de 89 ans. Sa famille a confirmé cette triste nouvelle, ce lundi 6 mai 2024 à l'AFP. Il se battait contre un cancer depuis plusieurs mois. Il était non seulement connu pour son rôle d'auteur et de présentateur de la culte émission littéraire Apostrophes, mais également pour son amour profond des livres et de la langue française.

06/05/2024, 15:09

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L'écrivain Paul Auster emporté par le cancer

L'écrivain américain Paul Auster, connu pour ses romans existentialistes teintés de noir, est décédé à l'âge de 77 ans des suites d'un cancer du poumon, dans sa résidence de Brooklyn. Sa disparition a été annoncée ce 30 avril par Jacki Lyden, ami et collègue écrivain. Il est mort entouré de ses proches dont son épouse Siri Hustvedt et sa fille Sophie Auster. 

01/05/2024, 09:46

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Avec la Villa Swagatam, des écrivains indiens accueillis en France

L'Ambassade de France en Inde et l'Institut français ont inauguré la deuxième édition de la Villa Swagatam, un réseau de résidences qui promeut les échanges culturels entre la France et l'Inde. Avec une nouveauté de taille : outre l'accueil des résidents français en Inde, mais aussi au Bangladesh, des artistes indiens auront l'opportunité de venir travailler dans l'Hexagone.

29/04/2024, 12:57

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Olivia Arthur, lauréate du Fonds de soutien au livre photo jeunesse

Un tout nouveau fonds de soutien au livre photo jeunesse, mis en place par l’Institut pour la photographie, association et lieu de ressources et d'échanges situés à Lille, soutiendra la photographe documentaire Olivia Arthur. Cette dernière finalisera Lee and the Sea Things (Lee et les choses de la mer), un album réalisé avec des photo-collages.

26/04/2024, 15:12

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Le réalisateur d'Entre les murs, Laurent Cantet, est mort

Le monde du cinéma est en deuil après l'annonce du décès du réalisateur français Laurent Cantet, célèbre pour son film Entre les murs qui lui a valu la Palme d'Or au Festival de Cannes en 2008, adapté du roman homonyme de François Bégaudeau. Il nous a quittés à l'âge de 63 ans des suites d'une maladie, ce jeudi 25 avril à Paris, a confirmé son agent artistique, Isabelle de la Patellière. Il travaillait sur un nouveau projet cinématographique, L’apprenti, prévu pour une sortie en 2025.

25/04/2024, 18:08

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Le philosophe américain Daniel Dennett est mort

Le philosophe américain Daniel Dennett est décédé à l'âge de 82 ans des suites d'une maladie pulmonaire, ce 19 avril. Il a largement contribué à la recherche fondamentale dans les sciences cognitives, notamment en explorant les implications de la théorie de l'évolution, ou en critiquant le dualisme cartésien, si imprégné dans le psychisme occidental.

24/04/2024, 18:28

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Maupassant, une vie, par la Grande Librairie 

La série des « Docs de la Grande Librairie », créée par François Busnel, se poursuit le mercredi 15 mai avec un documentaire dédié à la vie et l'oeuvre de Guy de Maupassant. Réalisé par François Busnel et Adrien Soland, le film recevra divers intervenants tels que les écrivains Éric-Emmanuel Schmitt, Sylvain Tesson, Pierre Bayard et Olivier Frébourg, et les universitaires Noëlle Benhamou, et Martine Reid.

24/04/2024, 10:06

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Décès de l'illustrateur suisse Étienne Delessert

Étienne Delessert, auteur, illustrateur, graphiste et peintre, est décédé le dimanche 21 avril 2024. Il avait 83 ans. Texte par André Delobel.

23/04/2024, 10:09

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Tétraplégique, l'auteur Hanif Kureishi “écrit bien plus qu'avant”

Peu après Noël 2022, la vie du romancier et dramaturge Hanif Kureishi a été bouleversée : alors qu'il se promène à Rome, il s'évanouit et, après une mauvaise chute, se retrouve incapable de bouger. Transporté à l'hôpital, il y restera près d'un an, subissant notamment une opération de la colonne vertébrale. Devenu tétraplégique, il poursuit son œuvre, envers et contre tout.

23/04/2024, 09:29

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L'acteur Chris Pine signe son premier livre jeunesse

L'acteur et réalisateur américain Chris Pine, connu pour ses rôles dans Star Trek Into Darkness (2013), Wonder Woman (2017) ou plus récemment Donjons et Dragons : L'Honneur des voleurs (2023), publiera cette année son premier ouvrage pour la jeunesse. L'histoire d'une bataille entre deux animaux, un chien et un écureuil, pour défendre leur territoire... 

22/04/2024, 12:24

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Mort de Georges Forestier, spécialiste de Molière, Corneille et Racine

Georges Forestier, né le 13 juin 1951 à Nice et décédé le 18 avril 2024 d'un cancer annonce Sorbonne Université, était un éminent professeur de littérature française et un historien du théâtre reconnu, particulièrement spécialisé dans le théâtre du XVIIe siècle. Il a enseigné à l'Université Paris-Sorbonne de 1995 à 2020, avant de devenir professeur émérite à Sorbonne Université. 

19/04/2024, 20:35

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Erri De Luca, Lola Lafon ou Javier Cercas rêvent l'Europe dans une revue

À l'approche des élections européennes, en juin 2024, la revue Zadig et la chaine franco-allemande Arte s'associent autour d'une publication exceptionnelle, sous le mot d'ordre « Rêver l'Europe ». Dans ses pages, plusieurs plumes se croisent, dont Erri De Luca, Lola Lafon, Javier Cercas ou encore François-Henri Désérable.

18/04/2024, 14:52

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Académie des beaux-arts : Thierry Groensteen élu correspondant

La bande dessinée renforce encore sa place au sein de la prestigieuse Académie des beaux-arts, abritée par l'Institut de France, à Paris. Ce 17 avril a en effet été élu Thierry Groensteen, historien et théoricien du 9e art, en tant que correspondant de la section de gravure et dessin.

18/04/2024, 12:52

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Décès de Bruno Combes, “révélation de l’autoédition française”

Bruno Combes, né en 1962, était un écrivain français reconnu pour ses romans d’amour et de suspense. Il est décédé ce 13 avril 2024, des suites d’une crise cardiaque, apprend ActuaLitté de son éditeur. Il avait commencé sa carrière littéraire relativement tard, mais il a rapidement gagné en popularité grâce à son style émotionnellement engageant et ses intrigues captivantes.

15/04/2024, 17:30

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L'autrice autrichienne Elfriede Jelinek ordonnée Commandeur

L'autrice autrichienne Elfriede Jelinek a reçu ce dimanche 14 avril les insignes de Commandeur dans l'ordre des Arts et des Lettres, des mains de l'ambassadeur de France en Autriche, Gilles Pécout. Lauréate du Prix Nobel de littérature en 2004, cette romancière et dramaturge est publiée en France aux éditions du Seuil, Jacqueline Chambon et l'Arche.

15/04/2024, 15:46

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Murielle Magellan signe Danse ta vie, pour France 2

L'autrice, scénariste et réalisatrice Murielle Magellan signera pour France 2 le scénario d'un nouveau téléfilm, intitulé Danse ta vie. Elle s'inspirera pour ce long-métrage d'une idée de Jean-Pierre Améris, avec laquelle elle a déjà collaboré à plusieurs reprises.

15/04/2024, 14:11

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Les Mémoires posthumes d'Alexeï Navalny publiés par Robert Laffont

Mort le 16 février 2024 au centre pénitentiaire de Kharp à l'âge de 47 ans, Alexeï Navalny reste dans les mémoires comme l'un des plus fervents opposants à Vladimir Poutine. Il avait écrit, peu après son empoisonnement en 2020, un livre retraçant son parcours et les racines de son engagement contre l'autoritarisme installé en Russie depuis plusieurs années.

15/04/2024, 11:20

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Accusé de diffamation, l'écrivain François Bégaudeau relaxé

Lundi, la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a statué dans l'affaire qui oppose l'historienne Ludivine Bantigny et l'écrivain François Bégaudeau. Si la juridiction a reconnu que les commentaires de ce dernier étaient « indéniablement empreints de sexisme », elle n'a pas jugé ces propos diffamatoires. La chercheuse avait porté plainte en raison de commentaires publiés par l'auteur sur son site internet en 2020. 

28/05/2024, 14:09

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Paul Eluard, Didier Daeninckx et Bruno Pilorget pour sauver les vacances

Pour son 21e Été des bouquins solidaires, Rue du Monde célèbre les 80 ans du Débarquement et de la Libération en mettant en avant trois ouvrages symboliques : Liberté de Paul Eluard, et deux enquêtes des enfants Sami et Lola signés Didier Daeninckx et Bruno Pilorget. Du 31 mai au 15 août, en achetant un de nos 3 titres, vous nous permettez d'offrir un livre à 5000 enfants « oubliés des vacances ».

27/05/2024, 16:57

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Mélie Chen quitte Stock et rejoint Bayard

Les éditions Bayard annoncent l'arrivée de Mélie Chen en tant que responsable d’édition de « Bayard Récits », « Littérature intérieure » et « À vif », auprès de Florence Lotthé, directrice générale de Bayard Éditions avec Louis-Pascal Deforges.

27/05/2024, 12:39

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À Gaza, les autodafés de soldats israéliens déclenchent des enquêtes

La guerre dans la bande de Gaza se poursuit, 7 mois après le début de l'offensive israélienne et malgré les nombreux appels internationaux en faveur d'une trêve. Depuis le 23 mai, des médias circulent sur les réseaux sociaux, montrant des individus ressemblant à des soldats israéliens se livrant à des autodafés. L'armée israélienne a annoncé l'ouverture d'une enquête.

27/05/2024, 12:15

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Redécouverte d'un texte perdu de Philip K. Dick

Philip K. Dick est l’auteur d’une œuvre de science-fiction complexe et foisonnante, régulièrement adaptée au cinéma et plus récemment en série télévisée. Désormais, un texte inédit de ce dernier habillera le sommaire de Multiversalités, premier livre de la collection L'oeil d'or, aux éditions Angle Mort. Un texte de Julien Wacquez.

27/05/2024, 12:00

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Plus 50.000 ouvrages détruits en Ukraine par un bombardement

UkraineUnderAttack - Les attaques aériennes russes s'intensifient, ciblant des résidences civiles et diverses infrastructures. Ce jeudi 23 mai, une attaque de missiles multiples a causé des dommages considérables à l'imprimerie Factor Druk, sous la gestion de la maison d'édition ukrainienne Vivat.

25/05/2024, 18:55

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Ukraine : une importante imprimerie frappée par des missiles russes

En Ukraine, des frappes russes ont visé Kharkiv, deuxième plus grande ville du pays et capitale de la région homonyme, occasionnant un bilan, à l'heure de parution, de 7 morts et d'au moins 21 blessés. L'imprimerie « Factor Druk », propriété de la maison d'édition Vivat, a été durement touchée.

24/05/2024, 11:52

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Résultats plombés chez Editis : fort de café pour les salariés d'Interforum

Déplaisante nouvelle pour les salariés d’Interforum : les résultats de 2023 ont conduit à ce qu’ils perçoivent une participation au résultat extrêmement basse. Et pour aller de Charybde en Scylla, aucun intéressement ne leur a été versé : une première dans l’histoire de la structure de diffusion-distribution d’Editis.

 

23/05/2024, 13:49

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La Bande dessinée devient Patrimoine Immatériel de Bruxelles

Bruxelles devient officiellement la première région en Belgique à accueillir l’Art de la Bande Dessinée au sein du patrimoine culturel immatériel. Le projet a été porté par le Musée de la BD de Bruxelles, et soutenu par une grande communauté faite d'auteurs, de maisons d’édition, de librairies, et de lecteurs…

23/05/2024, 12:00

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Les défis du numérique réunissent les bibliothécaires départementaux

Si les technologies de l'information et de la communication sont désormais bien ancrées dans notre quotidien, elles continuent à le modifier, innovation après innovation. Les lieux de lecture publique se sont adaptés, mais restent confrontés à des questions cruciales, de l'inclusion numérique à la sobriété technologique... L'Association des bibliothécaires départementaux organise des journées d'étude, pour faire le point.

23/05/2024, 10:54

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Un nouveau directeur général adjoint chez Lagardère

Le groupe Lagardère étoffe sa direction par la nomination de Grégoire Castaing au poste de directeur général adjoint, en charge des finances, à compter du 3 juin 2024. Il sera également membre du comité exécutif du groupe à cette même date.

23/05/2024, 10:42

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Académie des beaux-arts : nouvelle correspondante pour la gravure et le dessin

Au cours de la séance plénière de ce mercredi 22 mai, l’Académie des beaux-arts a élu Claudine Grammont correspondante de la section de gravure et dessin. Elle rejoint quatre homologues, avec lesquels elle secondera les académiciens dans leurs travaux.

23/05/2024, 10:17

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Vente de Paris Match : LVMH en négociations exclusives avec Lagardère

Le Conseil d’Administration de Lagardère SA a autorisé la signature d’un protocole d’accord préliminaire et la poursuite des négociations exclusives avec LVMH pour la cession de Paris Match.

22/05/2024, 22:12

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CNL : Olivier Couderc devient adjoint à la communication

Dans le cadre d'une réorganisation de la délégation à la communication et aux événements littéraires, Régine Hatchondo a nommé Olivier Couderc comme adjoint à la déléguée à la communication et aux événements littéraires, en remplacement de Vanessa Cordeiro.

22/05/2024, 18:04

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Qui sont celles et ceux qui enrichissent la langue française ?

Inlassablement, la Commission d'enrichissement de la langue française travaille à procurer de nouveaux termes, adaptés à une réalité changeante et à des domaines inédits. Elle est composée de membres de droit et de douze personnalités qualifiées, lesquelles viennent d’être renouvelées par la ministre de la Culture.

22/05/2024, 10:45

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Jean-Michel Knop nommé directeur de la Drac Normandie

Par arrêté de la ministre de la Culture en date du 13 mai 2024, Jean-Michel Knop est nommé directeur régional des affaires culturelles de la région Normandie. Il succède à Frédérique Boura, qui occupait ce poste depuis 2020, et l'a quitté le 1er avril 2024.

22/05/2024, 10:39

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Heropolis : rêve et réalité d'une utopie moderne  

Je me souviens de l’étincelle qui traversa - Zwizz ! - mon cerveau à la lecture de cet article lu sur le site de France Info. C’était juste après la période du Covid. Les multimilliardaires du web, ceux-là mêmes qui nous vendaient leur techno-monde radieux dûment numérisé et métaversé, veillaient, en dignes dévots d’un New Age élitiste et écolo-friendly, à limiter voire interdire l’usage des technologies numériques à leur progéniture.

21/05/2024, 18:37

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Le CNL adopte un plan de soutien à la transition écologique  

Le Conseil d’administration du Centre national du livre a approuvé un plan de soutien quinquennal pour la transition écologique. Ce programme est conçu pour aider financièrement les librairies, les festivals littéraires et les éditeurs à adopter des pratiques plus éco-responsables et à réduire leur consommation énergétique.

21/05/2024, 18:33

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Adeline Barré prend la direction d'Occitanie Livre & Lecture

Cécile Jodlowski-Perra, directrice de l'agence Occitanie Livre & Lecture depuis 2010, se tourne vers le 7e art et prendra au mois de juin la direction de Normandie Images, la structure dédiée au cinéma de la région. Sa successeure a été désignée.

21/05/2024, 10:18

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En Nouvelle-Calédonie, une médiathèque visée lors des émeutes

La médiathèque de Rivière-Salée, située à Nouméa, a été incendiée dans la nuit du 18 au 19 mai dernier, dans un contexte d'émeutes en Nouvelle-Calédonie. Ouvert en 2000, l'établissement abritait plus de 40.000 documents, rendus accessibles gratuitement.

20/05/2024, 14:48

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Turquie : 42 ans de prison pour l'écrivain et opposant Selahattin Demirtaş

Emprisonné depuis le mois de novembre 2016 en Turquie, l'opposant Selahattin Demirtaş, ancien député, a été condamné à 42 années de prison, ce 16 mai, par une cour pénale d'Ankara. Il a été reconnu coupable d'« atteinte à l’unité de l’État et à l’intégrité territoriale » et de « diffusion de propagande terroriste », une sentence largement dénoncée à l'international.

20/05/2024, 10:50

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Polar et littérature contemporaine chez Dante : molto Alighieri !

Comediedulivre2024 – La collaboration entre le Centre culturel italien — Dante Alighieri et la Comédie du livre, pour l’édition 2024, s’est focalisée sur une rencontre autour de la biographie de Nathalie Castagné. Son essai, consacré à la comédienne italienne (1924-1996) originaire de Sicile rendait prolonge le travail de traduction entamé sur l’ensemble de l’œuvre de Goliarda Sapienza. Une petite visite s'imposait.

19/05/2024, 18:46

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Achat de livres en bibliothèques : “aujourd’hui, on soupèse chaque dépense”

Les données du ministère de la Culture font état de ce que le budget acquisition des bibliothèques et médiathèque en France représentait 7,4 % des coûts de fonctionnement en 2022. Depuis 50 ans, Expodif propose une alternative tant aux collectivités qu’aux revendeurs, en commercialisant des ouvrages neufs à prix réduit.

18/05/2024, 15:47

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Le Conseil d'État renvoie la hausse des frais de port à l'UE  

Le Conseil d'État français, sollicité par Amazon, a décidé de ne pas trancher immédiatement sur la mesure visant à augmenter les frais de port sur les livres, nous apprend l'AFP. L'institution a renvoyé la question à la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) pour avis. 

17/05/2024, 19:44

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Librairie en quartier populaire : le projet de Rachida Dati étudié à Montpellier 

Comediedulivre2024 – La Comédie du livre bat son plein : 10 journées de livres (et de cinéma, aussi), et bien plus encore, au coeur de Montpellier et dans les alentours. En marge de ces festivités – rencontres, lectures, et on en passe et on en oublie –, la Métropole réfléchit avec le ministère de la Culture au déploiement souhaité par Rachida Dati : celui de librairies et bibliothèques, implantées dans des quartiers populaires.

17/05/2024, 19:23

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L'Ours Paddington, médaille d'or aux prochains JO ?

Avec Michel Lafon, l'Ours Paddington se refait une beauté. Une série de rééditions des albums de Michael Bond est à venir, avec une maquette modernisée et des titres liés à l'actualité. Pour ouvrir cette nouvelle jeunesse, l'album Paddington remporte la médaille d'or sortira le 13 juin, juste avant les Jeux Olympiques de Paris.

17/05/2024, 14:58

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Les éditions Martin de Halleux s'essayent au financement participatif

Pour la première fois de leur histoire, les éditions Martin de Halleux ouvrent un financement participatif, afin de publier l'ensemble des livres-arbres de la collection Carl Schildbach. Une entreprise inédite autour d'un trésor de la botanique, et deux ouvrages prévus : un broché, l'autre relié, limité et numéroté.

17/05/2024, 10:43

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La carte de Cassini, première carte générale et particulière de France  

La carte de Cassini, premier relevé général et particulier du royaume de France, et chef-d’œuvre cartographique du XVIIIe siècle, a été reproduite pour la première fois en un seul volume qui se veut d’exception. Édité par Conspiration Éditions, le beau livre comprend 181 feuilles rehaussées à l’aquarelle, reproduites à l’échelle originale pour en restituer toute la splendeur dans les moindres détails. Une vision fascinante de la France de l'époque.

16/05/2024, 18:18

ActuaLitté

Le procès de l'agresseur de Salman Rushdie attendu en septembre 2024

La parution du Couteau, de Salman Rushdie, le 18 avril dernier (en français chez Gallimard, dans une traduction de Gérard Meudal), a bouleversé l'agenda judiciaire du procès de son agresseur. Hadi Matar, interpelé après sa tentative d'assassinat de l'écrivain, sera finalement jugé en septembre prochain, aux États-Unis.

16/05/2024, 15:18

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Ilan Pappé, auteur du Nettoyage ethnique de la Palestine, retenu par le FBI

En décembre dernier, ActuaLitté révélait que Fayard éclipsait en catimini un des ouvrages sur la Palestine de l'historien israélien Ilan Pappé, Le nettoyage ethnique de la Palestine (trad. de l'anglais Paul Chemla), publié dans la maison en 2008. Les droits ont alors été repris par la maison engagée, La Fabrique, qui l'a publiée le 10 mai dernier. L'auteur revient finalement dans nos colonnes, à nouveau pour de tristes raisons...

16/05/2024, 14:40

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Tombée aux mains des promoteurs, Paris n'est plus une fête

Il y eut Les Furtifs d’Alain Damasio, explorant un avenir où en France, l’espace public en tant que bien commun a été totalement privatisé. Par conséquent, les citoyens achètent des droits d’accès. Les riches en tout cas. Et l’ouvrage restait une fiction : dans Paris n’est plus une fête, Hacène Belmessous propose le revers de la médaille. Un essai cette fois, rendant le roman de Damasio plus terrifiant encore.

16/05/2024, 14:13

ActuaLitté

L'auteur de la tentative d'assassinat de Robert Fico est un poète

Le Premier ministre slovaque Robert Fico, âgé de 59 ans, a été victime d'une tentative d'assassinat lors d'un déplacement à Handlová, dans le centre du pays. Touché par plusieurs balles, notamment à l'abdomen, le responsable politique ne serait plus en danger de mort, mais reste hospitalisé. Le tireur serait un homme de 71 ans, romancier et poète, au profil plutôt complexe.

16/05/2024, 10:49

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De la traçologie à la victimologie, le droit se dit en français

La Commission d'enrichissement de la langue française a mené l'enquête, pour débusquer les termes empruntés à l'anglais dans le vocabulaire du droit, et proposer des équivalents en français. Une manière de mieux nommer le monde, et peut-être d'en percer quelques mystères...

15/05/2024, 12:41

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Israël et la Russie emprisonnent de plus en plus d'auteurs

L'organisation PEN America, qui s'investit pour la protection des auteurs du monde entier et la défense de leur liberté d'expression, a publié son rapport 2023 sur la situation des écrivains emprisonnés. Au moins 339 d'entre eux restent incarcérés, un niveau jamais atteint depuis 5 ans. La multiplication des conflits facilite ces arrestations avec, l'année dernière, un sursaut d'autoritarisme en Russie et en Israël.

15/05/2024, 10:51

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Roman Milan : une nouvelle ère de lecture pour les enfants

RomanMilan — Les éditions Milan lancent en septembre 2024 leur toute nouvelle collection, Roman Milan, des livres conçus pour captiver l’imagination des jeunes lecteurs et les transporter dans des mondes remplis d’aventure, de découverte et de créativité.

14/05/2024, 15:20

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Hugues Ghenassia-de Ferran, de Valois à l'Institut français

Un arrêté du Premier ministre et de la ministre de la Culture, en date du 10 mai 2024, mettait fin aux fonctions du sous-directeur des affaires juridiques du service des affaires juridiques et internationales du secrétariat général de la rue de Valois. Hugues Ghenassia-de Ferran se dirige en effet vers l'Institut français.

14/05/2024, 08:50