Né à Bari en 1973, Nicola Lagioia est un écrivain italien ainsi que directeur éditorial du Salon international du livre de Turin depuis 2017. Cette année il a remporté la onzième édition du prix Lattes Grinzane avec Trieste. La città dei vivi (publié par Einaudi).
Le 04/10/2021 à 09:51 par Federica Malinverno
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04/10/2021 à 09:51
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Nicola Lagioia n’est pas étranger à l’obtention de récompenses littéraires. En 2010, il a gagné le prix Viareggio avec Case Départ (Riportando tutto a casa, Einaudi - trad. Laura Brignon, Arléa), son premier roman traduit en français en 2014 aux éditions Arléa. En 2015, il a reçu le prestigieux prix Strega, le Goncourt italien, pour son roman La Féroce, publié en Italie chez Einaudi et en France chez Flammarion (trad. Simonetta Greggio et Renaud Temperini). Et le 2 octobre 2021 au Teatro sociale de Alba (Piémont), il a enfin remporté le prix Lattes Grinzane.
Le prix Lattes Grinzane est un prix international pour lequel concourent des auteurs italiens et étrangers publiés en Italie ; l’objectif est de récompenser l’un des meilleurs livres de fiction publiés dans l’année précédente à celui en cours. Le prix implique directement les jeunes par le biais des jurys scolaires, composés d’étudiants de vingt-cinq écoles secondaires (cette année, 400 étudiants et étudiantes au total), qui évaluent les cinq œuvres finalistes choisies par le jury technique pour élire le lauréat.
Voici les motivations du jury technique du prix, qui a sélectionné La città dei vivi de Nicola Lagioia comme l’un des cinq livres finalistes : « L’auteur reconstruit un événement réel, aux caractéristiques extrêmes et troublantes : le meurtre macabre d’un jeune par deux jeunes garçons de bonne famille. La recherche de l’identité des protagonistes, de leur vie, de leur univers familial, des jours précédant le crime et des événements qui l’ont suivi, jusqu’aux procès et au suicide de l’un des auteurs, se superpose à la vie de celui qui raconte et cherche à comprendre, à ses réactions les plus immédiates dans les jours du meurtre, à ses rencontres avec les enquêteurs et avec plusieurs personnes ayant des relations diverses avec les protagonistes.
Tout cela s’inscrit dans les plaies béantes de Rome, dans le poison de la décadence et de la mort qui la contient, au-delà duquel, cependant, une force vitale résiste, quelque chose qui s’impose et capture au-delà de toute limite. C’est exactement en s’immergeant dans le souffle palpitant de Rome que le narrateur met en lumière des résistantes lueurs d’humanité ; il interroge avec une sensibilité fine, sans moralisme, mais aussi sans indulgence, les raisons de chacun, loin de toute indiscrétion ou complaisance pour l’excès. Des causes d’un mal qui semble inscrit dans les événements, dans l’effritement des espaces civils et sociaux, il semble tirer un espoir d’humanité et de rédemption. »
Voici les noms des quatre autres finalistes : Kader Abdolah avec Il sentiero delle babbucce gialle (Iperborea ; traduit par Elisabetta Svaluto Moreolo), Bernardine Evaristo avec Ragazza, donna, altro (Sur ; traduit par Martina Testa), Maylis de Kerangal avec Un mondo a portata di mano (Feltrinelli ; traduit par Maria Baiocchi), Richard Russo (américain) avec Le conseguenze (Neri Pozza ; traduit par Ada Arduini).
Les cinq romans finalistes et le lauréat du prix spécial (voir plus bas) ont été choisis par le jury technique, composé d’écrivains, critiques littéraires, spécialistes de la littérature italienne, journalistes culturels et linguistes, dont Gian Luigi Beccaria, Vittorio Coletti, Giulio Ferroni et Loredana Lippeini.
La Scuola Italiana Statale de Madrid et 24 écoles réparties sur tout le territoire italien composaient le jury scolaire.
Il existe également le Prix spécial du jury, qui récompense chaque année un auteur ou autrice de renommée internationale. Cette année, le prix a été décerné à Margaret Atwood, publiée en Italie par l’éditeur Ponte alle Grazie. L’autrice canadienne a récemment publié en Italie le recueil de poésie Moltissimo (Ponte alle Grazie, trad. Renata Morresi) et Tric Trac Trio (Salani), un livre de littérature jeunesse.
Le dimanche 3 octobre, enfin, une avant-première du Salon international du livre de Turin a eu lieu à Turin, en présence de certains des auteurs et autrices du prix Lattes Grinzane, à savoir Margaret Atwood, Kader Abdolah et Maylis de Kerangal.
Paru le 13/03/2014
331 pages
Arléa Editions
22,00 €
Paru le 12/09/2019
512 pages
Editions Gallimard
9,40 €
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