Autrice de livres pour adolescents, Ashley Woodfolk travaillait dans l’édition, au service marketing, quand elle publia son premier roman, The Beauty That Remains. L’ouvrage se centrait sur trois ados qui trouvaient courage et réconfort mutuel après une perte tragique. Mais de toute évidence, la romancière a aussi un solide sens de l’humour…
Le 26/10/2021 à 18:14 par Nicolas Gary
15 Réactions | 1593 Partages
Publié le :
26/10/2021 à 18:14
15
Commentaires
1593
Partages
Après trois livres, Ashley Woodlfolk est aujourd’hui pleinement considérée comme une autrice d’envergure : en puisant dans ses propres problèmes d’anxiété, et de la musique comme outil thérapeutique, elle proposait en mars 2018 un titre qui a su parler, séduire, enchanter. Pour l’heure, les maisons françaises ne l’ont pas encore repérée — ou pas encore annoncée.
Reste qu’elle mériterait bien une attention toute particulière : avec son deuxième roman, elle parvenait à rendre Shakespeare accessible ET pertinent pour les adolescents. Toujours autour de la perte d’un ami proche, elle explorait cette fois la douleur du chagrin. Et comment l’apprivoiser…
Cette année, elle vient de faire paraître Blackout, avec plusieurs autres romancières — dont Angie Thomas (The Hate U Give. La haine qu’on donne, chez Nathan, trad. Nathalie Bru), entre autres. Six histoires d’adolescentes liées entre elles par des relations amoureuses, lors d’une panne de courant à New York.
Et, depuis 2019, Ashley a un fils. Ce qui importe tout particulièrement pour la suite de cette histoire.
Ces derniers jours, ainsi qu’elle en a pris l’habitude, Ashley descend au pied de son immeuble, prend de la craie, et utilise l’espèce de gigantesque ardoise posée sur le trottoir. Avec cet outil improvisé, elle apprend l’alphabet à son fils, ainsi que les chiffres. Ses favoris sont la lettre E et le chiffre 8. Allez savoir pourquoi.
Or, ce 26 octobre, Ashley remontant chez elle en avait gros sur la patate : sur Twitter, elle apostrophe toute l’assemblée de ses followers pour souhaiter une bonne soirée. À tout le monde.
Tous ? Non : « A l’exception de ma voisine qui s’est plainte auprès du conseil syndical que mon bambin et moi utilisions de la craie pour écrire sur le trottoir dans la cour. » Une exception significative et plutôt cocasse. Mais Ashley ne s’est pas démontée, loin de là : elle a décidé, puisque la voisine ne supportait pas de voir une maman et son enfant écrire par terre, de rédiger une lettre à ladite empêcheuse d’écrire par terre en rond.
« Je lui ai adressé une petite lettre », note la romancière.
« À la craie. Dans la cour. » Et, photo à l’appui, la voici qui signe son forfait et sa forfanterie — totalement hilarante. Parce que même du cinquième, sixième ou septième étage, le petit mot devait être parfaitement lisible par l’irascible voisine.
Que dit son texte en substance ? Que l’amusement était inoffensif, qu’il a fait plaisir à son enfance et que la voisine devait avoir bien du temps à perdre pour gaspiller autant d’énergie et rameuter toute la résidence sur ce problème MAJEUR.
Qu’en période de pandémie, Ashley n’est pas encore assez à l’aise pour transporter son enfant dans les parcs, les musées et au cinéma, et que la cour de l’immeuble, à ce titre, représente un endroit relativement acceptable — avec des limites.
Qu’il ne reste que quelques semaines de beau temps, et que, sincèrement, elle espère que la cour débarrassée de craie lui conviendra mieux. « Et j’espère qu’à chaque fois qu’il pleuvra, la pluie qui aurait emporté tous les ABC colorés que j’aurais inscrits sur le sol, vous fera penser à moi. »
photo : Ashley Woodfolk
15 Commentaires
Crayon
27/10/2021 à 08:31
Je ne comprends pas trop l'article. Cette dame est malpolie, en plus d'être sale : elle utilise l'espace public (au moins commun) à des fins personnelles en le salissant. En plus, elle se permet l'irrespect d'aller flinguer quelqu'un sur le net (qui n'y a peut-être pas accès ou pas les moyens intellectuelles de se défendre).
Bref, ce n'est pas parce qu'on est auteur qu'on ne devrait pas prendre un peu de hauteur avant de faire n'importe quoi. Il me paraîtra souhaitable que cette personne se fasse recadrer pour ses abus.
Pour info, en France, il est pénalement répréhensible d'écrire sur la chaussée.
Al
27/10/2021 à 10:03
Oui. La liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres.
Ppnea
27/10/2021 à 11:05
Bon j'espère quil sagkt dhumour, jaune, sinon r'a rien compris
Jibé
27/10/2021 à 19:55
Mais enfin que de fiel et de procédure dans votre plume : créez, imaginez, investissez l'espace, improvisez que diantre ! Avec des gens comme vous, on rétablit la peine de mort pour le vol d'une pomme dans le jardin du voisin ! Quelle tristesse ! Au secours !!
Sorcika
28/10/2021 à 15:47
Bien dit ! C'est pas les étriqués d'esprit qui nettoient me semble-t-il, la pollution visuelle est bien autre avec toutes les publicités, vous devriez vous attendrir de voir de belles choses comme cette histoire....
Mais bon, on a tous affaire avec le "voisin.e con.ne" dès qu'on habite un immeuble.
Luciole
28/10/2021 à 18:25
Je ne sais pas si je comprends, en tout cas je me dis que c'est rigolo, éducatif et c'est du street art ludique effaçable ! Plutôt sympathique il me semble.N y aurait il pas d autres faits dans le monde à reconsidérer pour là parler de pénalité, de recadrer ou de répréhensible ? Cette femme apprend à son enfant sans rien dégradé et par un moyen plutôt fun !
alex
29/10/2021 à 14:53
En fait, dans la cour de son immeuble, une partie de la cour a été expressément faite en ardoise pour que les gens puissent écrire dessus. (En tout cas c'est pratique courante là-bas). Ce n'est donc pas un crime fédérale qu'elle a commis
Feutre
27/10/2021 à 09:40
@crayon vous avez raison cete dame est malpolie et sale.
Quelle peine envisagez-vous ?
2/3 ans de prison ?
Une amende de 10 000 euros ?
L'interdiction de publier des romans ?
Ah on me souffle dans l'oreillette que c'est de la craie qui donc s'efface dès les premieres gouttes de pluie, elle ne "tague" pas les murs, que c'est une personne qui éduque son enfant...bref un peu de tolérance et de sensibilité dans ce monde !
Titia
29/10/2021 à 09:33
Donc si je comprends bien le problème nous dirons que quelques personnes
( 2 en fait ) se permettent de critiquer cette dame et donc la juge coupable et je dirai même plus de l'insulter "poliment".
J'ai honte de lire ça.
Voyons les points en bref et simplifiés
- En raison de la pandémie elle évite certains lieux, tout à fait son droit et très compréhensible
- Elle utilise donc la gigantesque ardoise posée sur le trottoir ( photo à l'appui pour ceux qui ne savent pas ce que c'est ) pour apprendre à son fils l'alphabet et les chiffres.
- Son fils est né en 2019 donc il doit avoir entre 2 et 3 ans si je ne me trompe donc un petit encore
- Il n'y a aucune insulte ni aucun dessin inapproprié
- De la craie: Oh non ! quel outrage vite il faut porter plainte et les enfants dehors et dans la cour d'école aussi tous en prison
- Elle utilise donc le matériel adéquat pour répondre poliment à cette dame avec sa juste plume et des mots qu'elle fait chanter en phrases.
Je trouve ça magnifique et poétique en plus la pluie nettoie naturellement quelle belle idée.
Ne devenaient pas des personnes stupides et haineuses en rains de rêves et de choix des autres quand il y a d'autres sujets à risque, sale et dangereux
Foufinet
29/10/2021 à 13:57
Au final, faite ce que vous voulez quand et comme vous le voulez... même quand vous avez la loi contre vous et que vous ayez tord. En publiant sur le net et en tachant de faire le buzz vous passerez pour une top cool qui se fait "ennuyer" par des vilains mechants aigris.
Crayon
30/10/2021 à 08:43
Voilà : tout est dit (sauf pour le tort ;-) ).
Aujourd'hui, il suffit de faire croire pour avoir raison. « Je le fais parce que je pense que j'ai raison. Personne ne peut m'empêcher de m'exprimer... »
Les lois sont devenues optionnelles (enfin, pour certaines personnes... Essayez de ne pas payer vos impôts et vous constaterez que l'option est toute relative...). Ceux qui veulent les faire respecter sont des c... (sympa le jugement... Le binaire qui insulte les autres parce qu'ils sont... binaires).
Bref, un bel exemple de la déliquescence de notre société. Un de plus.
Artemisia
31/10/2021 à 16:02
Je partage le point de vue de tous ceux qui comprennent la démarche, géniale, de cette maman qui se proposait simplement d'utiliser une ardoise dans la cour d'un immeuble prévue à cet effet. Comment ne pas comprendre ce qu'elle a fait avec son fils alors que pendant la pandémie tant de familles ont souffert et ont eu des graves difficultés?! Les craies de sols vendues dans les magasins de jouets serait-elles hors la loi ou bien sont elles destiné à écrire à l'intérieur?!
Je pense Crayon que votre vie doit être bien triste et limitée et j'espère vivement que vous puissiez chaager et vous ouvrir!
Cette histoire est inspirante et drole et on a bien besoin de sourire en ces temps si sombres...
Kourou19
02/11/2021 à 07:21
Je trouvée que l’autrice a bien raison
Cela ne dérange en rien , au contraire les petits de l’immeuble peuvent en profiter.!
Lambert
03/11/2021 à 07:06
Bon dans les immeubles tu a toujours des aigris, qui n'aiment rien et qui balancent aux syndic toutes les connerie que vous faites.
Mais la au lieu que ça reste entre les deux personnes, genre un courrier à la voisine en question ou une discutions de porte à porte en direct, la "gentille" maman n'hésite pas à attaquer publiquement la personne aigrie devant tout ses voisins avec cette option "courageuse"
C'est devenu la mode d'enfoncer les gens publiquement en essayant de faire le plus de mal possible
Alina Reyes
02/01/2022 à 22:31
"elle parvenait à rendre Shakespeare accessible ET pertinent pour les adolescents"
Ah. Je connais deux jeunes filles qui ont étudié Shakespeare en classe, à quatorze ans environ, en Angleterre, et qui en récitaient des tirades par cœur, réjouies et pleines d'enthousiasme. Pas une adaptation de Shakespeare, Shakespeare lui-même, et une de ses pièces étudiée pendant tout un trimestre.