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Un romancier brûle son livre, mettant sa maison d'édition en cause

« En tout, six années de travail foutues en l’air parce que ma maison d’édition ne fait pas son boulot ou le fait très mal. » Le message diffusé par Thierry Cohen relève du brûlot, avec combustion immédiate. En effet, l’écrivain vient de poster une vidéo montrant comment il met littéralement le feu à son dernier livre, accusant les éditions Plon « d’incompétence et de dédain ».

Le 20/04/2022 à 15:28 par Clément Solym

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Publié le :

20/04/2022 à 15:28

Clément Solym

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Thierry Cohen se présente comme victime de sa maion et de son éditrice : son dernier livre, Rien ne nous séparera, roman sorti début février dernier, écoperait du marasme ambiant chez Plon. Dans un billet détaillé, il explique comment son précédent éditeur, parti de Flammarion pour arriver chez Plon en 2018, l’a convaincu de le rejoindre. La sortie de L’Académie des âmes abîmées ne se fera pas sans douleur : « Plon se trompe sur le positionnement de mon roman. Au lieu de le sortir en jeunesse, ils le sortent en littérature générale. Erreur du marketing me dit-on. »

La suite des mésaventures sera à l’aune : son ouvrage d’octobre 2020, Et puis au pire on s’aimera, serait introuvable en librairie — par la faute du Covid, lui rétorque-t-on. En janvier de l’année suivante, il décide de quitter la maison, « excédé », mais l’arrivée récente d’une nouvelle éditrice, Céline Thoulouze, en fiction le fera rester, pour la parution de son prochain livre, Rien ne nous séparera.

« Je la rencontre et lui confie ma défiance vis-à-vis de Plon, du laxisme ambiant. Elle m’assure qu’en tant que DG de Plon elle veillera “à me donner une autre image de Plon”. Elle me dit que mon roman peut trouver un très large public, qu’elle compte le présenter à des prix littéraires et le promouvoir auprès des journalistes, des libraires », raconte l’écrivain.

Un pavé dans la mare ?

La publication se met donc en route, avec corrections durant l’été, envois prévus aux librairies en octobre et le mois suivant, aux médias. Le contrat est signé, mais l’éditrice – Céline Thoulouze – aurait alors basculé aux abonnés absents : « Je ne la verrai plus et elle ne répondra quasiment jamais à mes messages concernant les corrections qui n’arrivent pas. Je ne l’aurais qu’une fois au téléphone pour lui dire mon inquiétude quant au retard pris. J’apprendrai ensuite qu’elle est occupée à défendre son poste depuis l’arrivée d’une autre DG », décrypte Thierry Cohen.

Et de fait : avec un livre qui sortait en février, les équipes commerciales ont travaillé l'ouvrage dès le mois de septembre, date à laquelle la maison Plon, alors sous la direction de Céline Thoulouze depuis novembre 2020 (avec Presses de la Renaissance) fut chamboulée : la nomination de deux directeurs ajointes et une directrice générale, Lise Boëll, fin août faisait vaciller la place de l'ex-directrice, alors nommée directrice générale adjointe chargée de la fiction.

Or, entre octobre et novembre, les tensions ont monté entre l’équipe constituée par Thoulouze et celle arrivante – avec pour dommage collatéral, les auteurs. En outre, pour sauver la face, cette dernière devait prendre la direction des éditions Nil, une fois déchues de son poste chez Plon. Des tractations en ont découlé durant cette période, avec pour conséquence de faire de nouveau migrer des auteurs d’une structure à une autre.

Cette arrivée programmée, que personne n’avait souhaité commenter à l’époque, provoquait au sein de Plon des hiatus et silences à répétition. En somme, Thierry Cohen pourrait bien ne pas être l’unique auteur à en avoir pâti. La suite démontrera d'ailleurs qu'aux silences ont succédé les erreurs.

Under cover (ou couverture plantée)

Tout semble alors prendre des retards considérables. « Les corrections seront terminées seulement huit semaines avant la parution alors qu’ils avaient le manuscrit depuis 10 mois et la couverture seulement 6 semaines avant. Je n’aurais vu qu’une fois mon éditrice en un an et ne l’aurait eu que deux fois au téléphone… » Les envois à la presse sont retardés au 20 janvier, moins d’une quinzaine de jours avant la sortie. Quant à la mise en place dans les points de vente, elle rendrait le roman presque invisible — « équivalente à la sortie d’un premier roman. C’est mon 10e roman ».

Comble, les métadonnées ont été confondues et mélangées : on trouve ainsi trois versions différentes, dont une renvoyant à un autre titre de l’auteur. Et une fausse couverture, sur certains sites de vente. Et cela s’explique aisément : entre octobre et décembre, quand l’auteur évoque ce sentiment d’abandon — et qui coïncide avec celle des démarchages en librairies —, aucune couverture n’avait été retenue par l’éditrice de Thierry Cohen. Ce n’est que fin décembre, bien trop tard, donc, qu’un choix final fut arrêté et enfin validé par l’auteur — soit trois mois après le début de la prospection…

Certain d’avoir atteint le fond du gouffre, l’auteur décide de prendre en charge une campagne de promotion sur les réseaux sociaux, et se « démène pour que mon roman soit lu ». Il parviendra même à obtenir une publicité gratuite dans un média : « Je demande à Plon d’envoyer la pub. Malgré trois relances du média, ils ne le font pas. “On a oublié”, me répond-on. Et il est trop tard pour que le support en question la diffuse, faute de place. »

Et de conclure : « Du dédain, de l’incompétence, du laxisme ? Je vous laisse juger. » Et d'accompagner sa colère d'une vidéo, elle, sans aucun doute.

crédits photo : capture d'écran 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

41 Commentaires

 

Victorien S.

21/04/2022 à 01:29

Thierry dénonce à juste titre l'incompétence de certains qui n'est pas un fait nouveau. Espérons que la nouvelle DG qui a fait ses preuves chez Albin pourra sauver le navire en perdition, en tout cas Plon le mérite. Mais quand on lit que les éditeurs en place se préoccupent de garder leur prestigieux poste plutôt que de leurs propres auteurs, sans compter les coups tordus relatés dans d'autres articles, on sent que ça ne sera pas simple... Désastreux mais tellement prévisible. Que ça change !

Auteure Plon

21/04/2022 à 08:50

Bravo Thierry, je n'ai pas ton courage pour affronter aussi ouvertement la maison, mais je suis heureuse que tu l'aies fait.
Les absences à répétition et les silences deviennent incompréhensibles au bout d'un moment, quel que soit le niveau de ventes !

florence mothe

21/04/2022 à 10:55

Bravo pour votre courage. L'édition française est dans le 36° dessous. Nous ne pourons bientôt plus publier qu'à compte d'auteur en portant nous-mêmes nos ouvrages dans les librairies si elles existent encore. Je n'ai jamais publié chez Plon, mais chez Albin, Laffont, Rocher, Belfond, Presses de la Cité. J'ai eu l'imbécilité de signer recemment un contrat avec l'Harmattan où les auteurs sont considérés comme de la sous-merde.J'ai dit hier à la Société des Gens de Lettres que je ne comprenais pas comment cette institution ne prenait pas la tête d'une grande révolte des auteurs qui s'impose. Que diable, il est temps de cesser de faire semblant de confondre les écrivains avec ceux qui dictent à de vagues journalistes leurs pseudo-mémoires et avec les ménagères qui racontent à leurs petits enfants où et comment elles achètent leurs artichauts. Il parait qu'il a une ministre de la culture en France. Où est-elle et qu'est-ce qu'elle fout ?

Auteure l'harmattan

21/04/2022 à 19:58

Entièrement d'accord avec vous

Daniel Ziv

22/04/2022 à 13:30

Simplement que l'Harmattan est une des pires escroqueries qui existe et c'est vraiment connu. Ils sont pire, bien pire que ne le fut La Pensée Universelle d'Alain Moreau. Au moins l'argent que rapportait La Pensée servait à financer la collection des Dossiers : Dossier F ... comme fraude fiscale. B... comme barbouzes de Patrice Chairoff ou Comment arnaquer son banquier de Dominique Léonie (1987).
Mais bonne chance avec eux... Daniel Ziv www.z4editions.fr

Michelle DAVID

21/04/2022 à 11:20

Moi je suis juste une lectrice et je veux dire à M.COHEN que j ai aime son roman, des que je l'ai ai commencé je ne l'ai ai plus lâché. Le fil de l histoire est bien conduit. Il y a des rebondissements, de l' émotion. La prière de SARAH sur la tombe de JACOB est particulièrement bouleversante.
C est un roman cinématographique que je verrais bien adapté en série ou en film. Et de plus il est basé sur des faits réels. Votre roman va rencontrer son public. J en ai parlé autour de moi.
Bonne continuation.

Fabien Mégaides

21/04/2022 à 11:37

Travail tiers-mondiste que nous avons en France depuis des années...

Mauvaise comédie larmoyante

21/04/2022 à 12:00

Ouin ouin ouin

Eric2

21/04/2022 à 18:57

« … je ne l’aurai… » sans S…

Auteure l'harmattan

21/04/2022 à 19:55

Bravo pour votre courage . Les maisons d'éditions sont irrespectueuses et méprisantes à l'egard des auteurs. Je suis d'accord avec Florence Mothe. Je fais partie des imbéciles qui ont signé avec l'harmattan , ils nous prennent pour des sous-merdes

Toc

22/04/2022 à 11:12

L'harmattan n'est même pas un éditeur à ce niveau là. C'est de l'autoédition dissimulée. Tout leur modèle économique est basé sur l'exploitation pure et simple et des auteurs puisque vous produisez et que vous achetez votre propre produit, sans autant travail normal de l'éditeur. S'il y a bien une maison d'édition à bannir absolument c'est celle-là

Baborum

21/04/2022 à 20:14

Ouin-ouin... qu'attendre d'une boîte qui publie "femmes dirigeantes, comment elles ont osé" ; avec une panoplie de demi-dingues incompétentes (Annie Dingo, Pécress, Ségogolène et Lovergeon, celle qui a ruiné une grande entreprise française) ? Elles ont osé... vivre d'argent public, se servir, et accumuler les imbécillités au frais du contribuable... qu'attendre d'une maison d'édition où règnent le politiquement correct et le wokisme, sous l'égide de femmes de trente à quarante ans semi-illettrées ?

Chafouin

21/04/2022 à 20:52

Je ne connais ni l'auteur, ni l'éditrice, ni l'ambiance chez Plon, j'essaie donc de modérer l'aigreur que m'inspire cette tribune.
Je bosse dans l'édition, une des "petites mains" parmi toutes celles qui abattent un travail de fourmi pour que le secteur tourne, et je suis assez agacé de voir que certains découvrent que oui, l'édition est une industrie gérée par des humains avec leurs problématiques d'humains. Et pas un monde merveilleux où la littérature est sacrée et où nous nous nourrissons d'amour, d'eau fraîche et de créativité.
Beaucoup d'auteurs pensent (et là encore je ne sais pas si cet auteur en fait partie ou non) qu'en tant que tels tout leur est dû et qu'ils sont au dessus de problématiques très terre à terre telles que les pandémies mondiales ou les remaniements d'équipes : ben non.

PooPoo

22/04/2022 à 07:32

pauvre petit chou, c'est ce que subissent tous les auteurs moins connus, l'invisibilité !

Raphaël Delpard

22/04/2022 à 08:36

L'édition va très mal à l'image de ce pays. Les auteurs doivent s'attendre au pire. Il est devant eux. Je n'ai pas envie de détailler les problèmes qui arrivent tranquillement.
Continuez d'écrire.

Marion

22/04/2022 à 08:55

Monsieur Cohen, vous avez oublié de mentionner l'argent.
C'est le chiffre d'affaire que vous générez qui rend votre éditeur bankable, et qui détermine le montant de votre a-valoir sur vos écrits suivants. Cet argent également qui vous octroie un membre de la maison d'édition qui va être à votre service à tout moment qui vous arrange pour travailler votre texte, ou vous commander un taxi, ou vous inviter à déjeuner, etc. : tout ce qui sera nécessaire pour que vous vous sentiez important. En réalité tout ce qui sera nécessaire à ce que vous produisiez un texte qui rapportera sur cet investissement. S'ils vous ont négligé c'est peut-être que vous n'étiez plus si rentable à leurs yeux alors même que leur stratégie a fonctionné : vous vous sentez important ?!
Puisque vous avez suivi votre premier éditeur chez Plon, pourquoi en avoir changé au profit de son DG là-bas ?
C'est un jeu mixte que vous avez joué et vous en oubliez les règles aujourd'hui. Mais vous n'en êtes pas la victime, revenez sur terre...

SamSam

22/04/2022 à 11:44

Lu dans les commentaires... "C'est le chiffre d'affaire que vous générez qui rend votre éditeur bankable, et qui détermine le montant de votre a-valoir sur vos écrits suivants. Cet argent également qui vous octroie un membre de la maison d'édition qui va être à votre service à tout moment qui vous arrange pour travailler votre texte, ou vous commander un taxi, ou vous inviter à déjeuner"...Jamais vu un éditeur qui me traite ainsi. C'est le lot d'une poignée d'auteurs bankables, qui font des oeuvres tout-terrain pour le grand public.
95% au moins des auteurs ont des droits minables (7%), aucun à-valoir, pas de promo si ce n'est un com' de presse que l'auteur.e lui-même doit faire, comme la quatrième de couv, aucun frais de déplacement si salon à 400, 800km, aucun frais d'hébergement et bien sûr, aucun travail éditorial de promo personnalisée auprès des prescripteurs, radios, télés, youtubeurs, etc. Bref, l'éditeur aujourd'hui, à de rares, très rares exception prend l'auteur pour son domestique, méprise la valeur d'un texte, ignore la qualité, mais connaît tout des économies à faire sur le dos du créateur, quand il ne salope pas le boulot, par incompétence, fainéantise, ou parfois même pour se débarasser d'auteurs qui sont pas dans une écriture blanche d'histoires insipides qui se vendent comme des baguettes mal-cuites à Paris.
Il faut sortir de cet ultra-libéralisme qui, là, comme ailleurs, tue l'esprit de création, l'amour du travail bien fait, la juste valeur des choses, le respect des humains pour eux-même, ce, pour une poignée de s... pards à la tête d'industries du papier, que les autorités s'empressent de solliciter et subventionnent pour un oui, pour un non.

Baborum

22/04/2022 à 12:48

Tout cela semble très fondé et bien dit M. SamSam mais la fin est carrément débile : qu'est-ce que que le libéralisme a à faire avec ça ? Il s'agit tout simplement de l'incompétence des éditeurs, de la nullité de beaucoup de leur employées qui considèrent que Delphine le Vigan est l'égal de Chateaubriand, de l'âpreté au gain de beaucoup d'éditeurs qui sont avant tout des margoulins, et enfin des commissaires politiques wokes qui infestent les maisons d'édition. Si le système était vraiment "ultra-libéral" tous ces gens disparaitraient car ils ne vivent souvent que de subventions indirectes ou de copinage (un ex l'Harmattan, qui pompe les subventions de toutes parts et produit des bouquins lamentables)... signé un ultra-turbo-libéral.

SamSam

26/04/2022 à 09:18

Je te montre la Lune et tu regardes le doigt. Evidemment que c'est un effet, tout cela, du néo-libéralisme, qui détermine la direction, les choix des responsables, comme des auteurs, le type de livre à publier. C'est un système de PROFIT dans lequel l'édition a été insérée par des canailles à leur tête qui voulaient l'argent, comme les auteurs trop reconnus, pervertis (Houel...) réclament in fine l'argent. Ils ont décidés de faire de l'argent - comme disait l'ignoble Sark... - de mettre à la casse toute ces vieilles valeurs qui sont pas de l'ordre de l'opulence et du visible. Sans êtats d'âme, comme leurs ancêttres s'étaient largement accomodés de la botte nazie (coucou tonton Gal...), dans le régime "bankable". Finita la littérature, les questions de création, finita la création de qualité si tout le monde ne peut la lire, si elle n'est pas aisément traduisible, bref, si elle ne fait au moins 10000 ventes, avec des livres écrits en mode Rioufol ou Ento-vain, qui préfère Le Pen à Mélenchon, c'est dire la puanteur de la philo de platô.

Baborum

26/04/2022 à 10:22

Bah non... quel baratin ridicule contre le "profit", avec évidemment les amalgames débiles habituels (nazisme, etc. ...) ! Le profit n'est pas un mal en lui-même, n'importe quelle entreprise humaine doit générer un profit sinon, elle est un poids pour les autres et il y a pire que ceux qui recherchent le profit, ce sont les parasites qui vivent sur le dos des autres. Vous ne connaissez rien au monde de l'édition, cela se voit, car sachez qu'un éditeur, aussi nul, socialiste, gauchiste, conformiste, woke soit-il, qui est assuré de faire 2 ou 3 000 exemplaires publiera n'importe quoi, même de la bonne littérature, car le monde de l'édition est en crise... Enfin, encore une preuve de votre ignorance : les gens de l'édition sont à 95 % pour l'horrible merluchon ou pour l'inverti déjà en place et ils crachent sur la jetsetteuse comme tous les journalistes de la télé...

SamSam

30/04/2022 à 19:01

Mais moi aussi je t'emmerde, mon cher Pasborum, et copieusement même.

SamSam

30/04/2022 à 19:13

Finalement, la question est simple. Les auteur.e.s, combien de division ? Qui fait masse ne fait pas souvent force, on le voit. Désolant. A relier avec le fait que les associations de "défense" des auteurs, type SGDL, ne concluent que des accords a minima, dont la très grande majorité des éditeurs se fout éperdument, particulièrement les plus gras.
Là encore, l'Etat montre qu'il ne joue plus son rôle de puissance publique mais de servants des intérêts, des profits privés, et de la dérégulation massive qui va avec.
Il me semble que des associations, syndicats des auteurs, devraient au moins tenter de faire connaître les maisons qui respectent les auteur.e.s, en termes de rémunération, d'efforts promotionnels et autres, en publiant une sorte de guide comme l'a fait en son temps le CALCRE, avec l'annuaire AUDACE qui semble tombé dans l'oubli, faute de moyens, de soutien de la puissance publique, et de ses hauts, dont un gouvernement progressiste devrait très vite vérifier l'intégrité...
Et pourquoi pas des mobilisations, une Giletjaunisation généralisée des auteurs, qui existe de fait puisque ceux/celles-ci sont massivement précarisés, exploités à la limite du servage par les éditeurs. Evidemment, on va un peu au-delà des pots organisés hebdomadairement par la SGDL...

Auteur Maison Prestigieuse (qui ferme sa gueule)

01/05/2022 à 20:49

Bonsoir Samsam,

Moi, je ne demande que cela ! Mais comment se retrouver puisqu'on ne peut même plus se rencontrer en salon, ceux-ci invitant de moins en moins d'auteurs (jauges covid, en 2021, paraît-il...) ? Et puis, vous avez déjà participé à un salon en tant qu'écrivain ? Coups bas pour être bien placé, regards en coin, remarques sur le fait d'avoir déjà signé pour la version poche, etc etc... Froideur des comparses... Non, être solidaires, chez les écrivains, ce n'est pas encore gagné !

Quand j'ai commencé à être édité à compte d'éditeur, il y a 10 ans, personne ne m'a prévenu que cela se passait ainsi, dans les grosses boites. J'étais dans une petite maison, familiale, à l'époque, puis de fil en aiguille, je suis passée dans une moyenne, puis une grosse.
Bien évidemment, chacun a fermé sa gueule... Le rêve de tout écrivaillon étant d'entrer dans une "belle maison"...
Je travaillais avec passion à mes textes, ne comptant que sur la "chance" pour être édité dans une boite qui aurait une visibilité nationale.
Si j'avais su le merdier que c'était, je serais bien entendu resté ailleurs !

On a joué de ce que l'on pourrait appeler de la manipulation, pour me faire plier, sur mes textes. Étant souple, diplomate et à l'écoute, j'ai mis beaucoup de temps à m'élever contre les paroles blessantes que je recevais. C'était tellement surréaliste, tellement gros, que j'en restais chaque fois sur le cul.

Puis il y a eu la promotion ! Je rigole, car je me demande si l'on peut appeler ça de la promo. Pour faire bref, on va dire que j'ai changé trois fois d'attaché de presse, que les personnes du service informatique et réseaux sociaux ont changé 4 fois... etc etc... et j'en passe.

Quand j'ai essayé de parler, les portes se sont à chaque fois fermées. On m'a même dit, au tout début : "Tu dis OUI à tout ! Si tu veux avoir une chance de "réussir" dans ce milieu, tu fermes ta gueule..."

Bonne soirée !

SamSam

02/05/2022 à 10:54


Bonjour Auteur.e Maison Prestigieuse (qui ferme sa gueule),

Oui, c'est pas évident de parler aux autres auteurs, en salon, ou ailleurs, je l'ai personnellement expérimenté. Mais ça dépend quand même, un peu des auteurs et des salons, et des éditeurs autour qui facilitent, ou non, le contact...
Pour forcer les rencontres, eh bien, on peut écrire à la SGDL (bis repetita) et leur demander de faire se rencontrer les auteurs (forums - pas sur le net - avec des journées à thèmes, consultation des adhérents et/ou ouverte à tous les auteurs sur des sujets spécifiques - rémunération, droits, promo... - ou généraux : quelle place pour les auteurs dans la chaine éditoriale... Et peut-être à Paris, pour changer... Pour être lu, entendu, ça suppose d'adhérer d'abord à cette Société, 50€, c'est pas le bout du portefeuille... Et faire de même avec d'autres organismes d'auteurs... Faut du temps et de l'énergie, oui. Et également écrire au ministère, leur demander de faire leur travail, tout simplement, particulièrement à ces gens qui se font nommer responsables et qui laissent faire le marché, la loi de la jungle pendant qu'il se goinfrent.

A l'intérieur de sa propre maison, c'est quasiment impossible. Comme tu dis, dès qu'on passe un seuil, qu'on entre dans une maison moyenne ou grosse, on est sous la férule d'animaux à sang-froid, qui nous font comprendre que si on l'ouvre, on dégage.
Tout à fait d'accord avec ce que tu narres, que j'ai vécu à un degré moindre, n'étant pas dans une grande maison, mais une moyenne qui publie beaucoup. Avec les implications en termes de promo quasiment nulle - attaché de presse, c'est quoi ça ? - et attention à l'auteur à peu près à zéro. Ce sont les petits éditeurs qui proposent un contact, un suivi, je ne t'apprends rien.

Donc, tout cela est profondément inhumain et se transmet dans les contenus mainstream, répétitifs. Alors, les gras disent "oui, mais si on donne de bons textes, ils sont pas lus". Je prétends que c'est une question de promo et de présentation. Voir les étals de nos chers libraires, qui reproduisent la verticalité de la chaine éditoriale (les gras, les vendeurs en avant, le reste au fond, ou éjecté).

Tout cela va s'accentuer avec le durcissement des conditions de marché, suite à la déréliction de la maison France, et des événements mondiaux, le combat en Ukraine et son extension économique. Si on n'arrive pas à faire bouger nos "représentants" très vite restera plus qu'à courber encore plus l'échine. Jusqu'où ?
A moins que l'auto-édition...Perso, je crois peu, pour avoir tenté la chose. C'est un paradigme où les instruments (Amazon et autres) favorisent les écrits tout à faits conformes, la littérature industrielle. Et c'est pas tout à fait mon regisre... Haut les coeurs !... ^^

Auteur Maison Prestigieuse (qui ferme sa gueule)

02/05/2022 à 15:47

Merci pour l'information, Samsam.

Pour vous dire la vérité, c'est Balzac qui m'a ouvert les yeux. J'ai relu les Illusions perdues l'été dernier, et j'y ai découvert des pépites. (Attention, au XIXè siècle, le mot "libraire" signifie "éditeur") :

"Les libraires vendront ou ne vendront pas votre manuscrit, voilà pour eux tout le problème. Un livre, pour eux, représente des capitaux à risquer. Plus le livre est beau, moins il a de chances d'être vendu. Tout homme supérieur s'élève au-dessus des masses, son succès est donc en raison directe avec le temps nécessaire pour apprécier l'oeuvre. Aucun libraire ne veut attendre. Le livre d'aujourd'hui doit être vendu demain. Dans ce système-là, les libraires refusent les livres substantiels auxquels il faut de hautes, de lentes approbations."

Yahin BRUIH

22/04/2022 à 15:32

C'est super comme système !
Avant, c'était chiant fallait mobiliser, recruter du monde, organiser, planifier, superviser et nettoyer.
On appelait à ce qu'on devait lire.
On faisait passer le message.
Adhésion, élection, révolution... On gonflait les rangs.
On notait auteurs et librairies.
Géolocalisation et logistique, à vos ordre mein camarade et hop bûcher de bouquin et vitrines brisées.
Après le verre et la flamme, un coup de Karcher, un pavé nickel et enfin l'esprit libre (comme dirait la BNP).
Maintenant ce sont les auteurs, himself, qui brûle leurs livres. Non mais vous vous rendez compte du gain de temps ?
Et le bilan carbone, LE BILAN CARBONE, rien que pour amener en camions les libérateurs sur le terrain.
En plus, c'est bon pour la planète. Tout va bien, le progrès est en marche.

Bouiboui

22/04/2022 à 18:22

Donc si j'ai bien compris il y a 2 directrices générales chez Plon ? Pourquoi ? Une qui aurai dû être remercié parce pas très compétente mais pour ne pas faire d'histoire on la garde et on en met une autre plus compétente ? Et celle qui n'est pas très compétente on la laisse continuer faire n'importe quoi quitte à saccager le lancement des bouquins de certains auteurs ? Je cherche à comprendre et je pose ces questions parce que vu de l'extérieur c'est un vrai film chez Editis Plon. Mais je remarque que depuis la nouvelle direction, chez Editis tourne pas toujours très rond. Entre les nominations de plusieurs personnes pour le même poste, des Drh qui défilent les uns après les autres etc etc... N'est-ce pas le moment de reconnaître que cette direction n'est peut-être pas à la hauteur de ses choix. C'est un réel danger quand on regarde à l'horizon les perspectives du pour Hachette et Editis. Dans les autres groupes comme Hachette, Gallimard etc... Ça a l'air d'être plus posé et plus respectueux. J'espère que pour l'avenir la dirigeante d'Editis ne dirigera pas Hachette/Editis....

Lily

23/04/2022 à 11:07

Et pendant ce temps... la cohorte des politicards se trimballe au Salon du Livre de Paris... salon, nouvelle formule, de plus en plus boutique à fric et grande foire aux marchandises.

NARBONNE

25/04/2022 à 18:52

Même quand tout se passe bien (pas de covid dans les rangs, difficultés de rencontre avec les gens à cause du télétravail, prix du papier et distribution, rachat des petits par des groupes plus grands...), seuls 10% des livres font tourner la machine. Pareil que dans le cinéma ou les musiques, mais là on a de vraies organisations qui parlent business, avec des producteurs, des syndicats et des avocats. Tout en bas du modèle économique, on a le plasticien solitaire. Le résultat? dans ces entreprises éditoriales, on a des opportunistes qui ne défendent que leur statut et des gens qui se battent pour les livres auxquels ils croient. Ce petit monde bouge tout le temps; les auteurs ont du mal à suivre. Autant le dire: à part pour quelques auteurs à succès, le roman est globalement une activité aléatoire? Nous n'évoquerons même pas le sort de la poésie. L'avenir est au livre de cuisine (y compris de "cuisine politique")...

Baborum

25/04/2022 à 20:57

Et on a surtout des nuls, des mauvais, des pistonnés, des sous-éduqués détruits par l'université française pour qui leclézio et notomb sont des génies... Voir l'interview de Millet sur TV Libertés et l'effondrement de l'édition française depuis les trente dernières années...

Lily

26/04/2022 à 11:27

Il faut une heure, à tout casser, pour vendre un livre.
Combien faut-il d'heures à un auteur pour l'écrire ?

Bah ! La peste soit de la littérature pourvu qu'on ait du blé !
Ces gens-là ne lisent pas, se contrefichent du talent, ils additionnent des chiffres...

Auteur Maison Prestigieuse (qui ferme sa gueule)

29/04/2022 à 15:21

Magnifique ! Quel courage ! Je n'ose m'afficher comme cela. Et pourtant, de rage, j'ai aussi brûlé mon roman dans la cheminée !!!

Mon dernier roman a été massacré par une éditrice totalement à côté de la plaque... Mon travail a été bafoué, négligé, saccagé ! Cette oeuvre, c'était toute ma fierté, ma passion, écrite à la sueur de mon front...

Une fiction que l'on a déglingué, pour la transformer en vulgaire témoignage, enlevant toute la littérarité : TOUTES mes descriptions retirées, TOUTE l'originalité effacée... Toute la sensibilité en a été ôtée, pour le rendre plus "grand public".

Lors du travail d'édition, j'ai fermé ma gueule, car j'avais droit à des "Mais voyons, il faut penser au lecteur !!!"... ou encore : "C'est comme ça qu'on progresse"... ou bien : "Enfin, Machin(e), mais ce n'est pas ce que nous avions convenu !!!" alors que 4 mois plus tôt, j'avais été encensé(e) sur ce manuscrit.

Je précise que je ne me prends ni pour Dieu le père, ni pour une star de la littérature. Je suis juste un(e) passionné(e) des mots.

Pour finir, la promotion a été d'une incohérence hallucinante. La couverture, changée au dernier moment... Une horreur, malgré mes objections... Pas de présence en librairie, pas d'articles de journaux.

Ce message me met du baume au coeur.
Je ne comprends pas les commentaires qui déglinguent Thierry Cohen.
La réalité, c'est triste !

Baborum

29/04/2022 à 15:25

Peut-on savoir quel était cette plaisante maison d'édition ?

Auteur Maison Prestigieuse (qui ferme sa gueule)

29/04/2022 à 17:32

Pas envie, pas les couilles, (ou les ovaires...) Il y a des personnes respectueuses dans cette maison d'édition, et des auteurs que j'apprécie. Je suis entièrement d'accord avec tous vos commentaires ci-dessus. Je viens seulement d'en prendre connaissance...

Monde cruel, que celui de l'édition... Mais je respecte l'humain... Je ne sais pas quoi dire... Trop timide pour cela...

Le pire est d'avoir signé pour une autre oeuvre dans cette même maison. Mais j'ai obtenu de changer d'éditrice. Je ne vais pas me plaindre, quand même !
;-)

Yahin BRUIH

30/04/2022 à 16:08

Petite rectification Cher Auteur Maison Prestigieuse Qui Ferme Sa Gueule.
Les femmes portent leur couille beaucoup plus haute.
Certaines ont plus de couilles que d'autres ce qui semble faire l'unanimité principalement chez les mâles en déficit maternel, passionnés de produits laitiers ou (et assez curieusement) épris de verts pâturages (Vache de rêve ou rêve de vache ? Quoi qu'ambiguë, je me suis laissé dire que certains ploucs s'investissaient en d'improbables cascades, comme BELMONDO dans "Peur Sur La Ville", à se hisser à "hauteur d'homme" (parfois sur un simple sceau) pour visiter "Marguerite(s)" et "Blanchette(s)", les gloires du cheptel).
Cette histoire de couilles est symbolique, bien dure, comparaison de gonades n'est donc pas raison.
Raison de plus pour garder raison, peser pour et contre, chasser déraison et des raisons bonnes ou mauvaises, prendre quoi qu'il en coûte la bonne décision, en marche dans la bonne direction, même lorsque l'on possède un ART : être animé d'une possession ; avoir quelque chose en tête chienne de vie, something on my mind à coucher on le papier, impitoyable réalité, dilemme, dilemme... Le dire ! Le crier fort, comme Marielle... Aaaaah nom de Dieu de bordel de merde.
Mais je m'emporte.
Cher Auteur Maison Prestigieuse Qui Ferme Sa Gueule le SM a son charme et une envie ça se respecte. Mon observation n'a bien évidemment qu'un horizon de comptoir (humble, humble, je suis humble, je le jure, le promets, le prie, touchez ma bosse mon Seigneur...).
Je vous engage à voir ou revoir "Les Galettes..." Et vous offre un moment de pause : https://www.youtube.com/watch?v=yVw4uvi5OtM
NB : en évoquant certains ploucs, je ne parlais bien évidemment pas de Jean LASSALLE pétasse qui, comme chacun sait, est plutôt attiré par les brebis.

Auteur Maison Prestigieuse (qui ferme sa gueule)

30/04/2022 à 20:46

Cher Yahin,

Il ne s'agit pas de SM, mais de manque d'expérience. J'ai signé pour un autre roman AVANT le plantage de mon roman déglingué.
J'eusse aimé avoir connaissance de toute cette mascarade AVANT de signer.
J'eusse aimé savoir qu'il fallait coucher AUSSI avec le monde journalistique pour avoir une chance de sortir du lot. (Façon de parler). Je croyais, dans ma grande ignorance, que c'était le rôle de la Prestigieuse Maison, de m'offrir un carnet d'adresse.
Ah ah ah... !

C'est pourquoi le témoignage de Thierry Cohen est si précieux. C'est le seul...

J'ai osé parler de ce "qu'on" avait fait à mon manuscrit, (certes, deux ans plus tard) et "on" a évoqué l'idée que je quitte le navire, si le courant ne passait pas non plus avec la nouvelle éditrice.

Merci pour vos liens, et pour votre mail qui m'a bien fait rire.
Comme on dit, dans le milieu, à la fin de chacun d'un message :

"Bien à vous"

AMPQFSG

Yahin BRUIH

02/05/2022 à 08:59

Quitter le navire, mais vous n'y pensez pas !
Si ce n'est pas du SM, alors il vaut mieux, non pas sérieusement, mais avantageusement songer à envoyer chier le navire. L'expérience est en fait très relative ; Bernard BLIER disait que l'expérience vous offre un peigne quand vous êtes devenu chauve, et ce n'est pas à méditer.
Entre pétants, cons pétants et les Huns cons pétants, faire partie d'une écurie, c'est bouffer du foin un jour ou l'autre. Team ou Dream Team ? Vous avez vu la vitrine de Gallimard, ça bouge, avé la belle image, autor y obra... Si ça vous tente ou vous rassure, bof...
Écrire (Comme le reste : peindre, danser, jouer...) est difficile, dure, éprouvant et ça paye pas.
Allons donc, non pas à London pêcher la crevette, mais balancer sur Le Clézio, Nothomb, Musso, Levy... Pourquoi pas si ça soulage ; ils s'en foutent et c'est bien légitime, ça se vend non ? On bouffe toujours chez McDo, le Nutella fait toujours recette : où est le problème ? Le choix ? Dire merde ou bouffer de la merde ? La tendance actuelle semble faire fi de la dichotomie : maintenant on dit merde en bouffant de la merde.
Drôle d'époque ? Pas vraiment, ça suit son cours... Doucement... À la prochaine étape, tout le monde trouvera ça bon en fin de compte (Et c'est déjà bien parti)... Vers un monde meilleur, enfin.
Vous voulez qu'j'vous dise...
Quand on voit ce qu'on voit, que l'on entend ce qu'on entend et que l'on sait ce que l'on sait, on a raison de penser ce qu'on pense.
Pierre DAC.
INTERLUDE : https://www.youtube.com/watch?v=H2uuGfJQwoM

Auteur Maison Prestigieuse (qui ferme sa gueule)

02/05/2022 à 11:47

PS : Pour rebondir sur la censure : on m'a fait couper des descriptions de la banlieue parisienne qui étaient soi-disant politiquement incorrectes, alors qu'elles étaient simplement descriptives.

L'hallu !

On m'a fait retirer des mots trop littéraires parce que l'éditrice ne savait même pas ce que ça voulait dire ! Mais prends un dictionnaire, coN***sse !

On m'a fait enlever le second degré, pour le fameux : "Il faut penser au lecteur, tout de même !"

plumeblessée

01/06/2022 à 13:26

Bonjour,

Je viens de prendre connaissance de vos échanges.
Et malheureusement, je ne peux que m'ajouter à la liste des autrices/auteurs malmenés par un éditeur.
Courage à toutes et tous.

Lily

01/05/2022 à 11:07

L'article et la vidéo de l'auteur résument bien la situation.
Bien des auteurs se font avoir. Et Thierry Cohen a le courage d'en parler...
Hélas, oui ! des libraires font l'impasse sur certains auteurs.
Non seulement, ils ne les vendent pas , mais découragent les acheteurs potentiels.
Pas de livres sans auteurs ! Encore bravo pour ce papier !

Lily

01/05/2022 à 11:07

L'article et la vidéo de l'auteur résument bien la situation.
Bien des auteurs se font avoir. Et Thierry Cohen a le courage d'en parler...
Hélas, oui ! des libraires font l'impasse sur certains auteurs.
Non seulement, ils ne les vendent pas , mais découragent les acheteurs potentiels.
Pas de livres sans auteurs ! Encore bravo pour ce papier !

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