Les Potterheads – il reste quelques fidèles – trépignent et piafferont quelque temps encore : la nouvelle d’une adaptation en série d’Harry Potter fait encore l’objet de tractations. Les épisodes s’inspireront des livres originaux, aussi s’attend-on à un véritable redémarrage de la saga. Le tout avec les commentaires transphobes de la romancière en toile de fond et... des résultats financiers pas fameux.
Le 10/04/2023 à 12:44 par Victor De Sepausy
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Publié le :
10/04/2023 à 12:44
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Warner Bros. n’a jamais caché ses intentions concernant la franchise Potter : s’il demeure une monétisation possible, pas question de se priver de revenus. D’autant que le projet est vendu avec la perspective de développements et d’intrigues que les films originaux n’avaient pas explorés. Un storytelling émouvant, prometteur, donc parfait.
Dans un premier temps, il était question d’un neuvième opus au cinéma avec Emma Watson, Daniel Radcliffe et toute la clique : à partir de la pièce de théâtre The Cursed Child, une nouvelle super-production se dessinait. Sauf que les acteurs principaux auraient refusé toute nouvelle collaboration, après les déclarations de l’autrice et les polémique qui n’en finissent plus.
De quoi décourager les studios, juste avant le coup de grâce, quand Rowling a communiqué ses exigences financières pour la cession de droits audiovisuels. Un montant qualifié de mirifique ou scandaleux, tout dépend du référentiel. Conclusion : Warner a rangé ce tome 9 au placard.
Le reboot des histoires dans une série facilitait grandement la tâche : en reprenant les personnages et leur évolution, la mise en oeuvre s’appuie sur des figures connues… sans s’embarrasser des états d’âme que les acteurs manifestent. Certes, Warner prend le risque de la comparaison, mais avec un peu de marketing et beaucoup de lavage de cerveau, rien n’est impossible.
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Autre point crucial, la série minimise l’implication de Rowling dans la réalisation et rapidement, la nouvelle franchise envisageait de situer les intrigues en Amérique ou à Paris. Sauf que non. JK est intervenue pour souligner que « Harry Potter est une création britannique et restera fidèle à ses origines ». Pas de voyages hasardeux, donc.
Selon les estimations, la marque Harry Potter rapporte entre 50 et 150 millions $ annuels à sa créatrice. Jeux vidéo, parc d’attractions, merchandising et produits dérivés (jouets, déguisements, etc.) s’associent aux films et livres, ainsi qu’aux revenus découlant de Fantastic Beasts. Une manne ? Oui, mais…
L’épidémie Covid n’a cependant pas épargné le monde magique des petits sorciers, de même que la société de production Brontë Film and TV, que détient JK. Un rapport financier montre une diminution des bénéfices de 74 % sur cette période pandémique, avec l'échec de The Cursed Child. On comprend d’autant mieux les appétits voraces en cas de neuvième film ou l’importance d’une série rondement ficelée.
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En productrice de la série, prévue pour durer des années, Rowling inverserait ainsi la tendance et relancerait l’exploitation commerciale de Potter. Une saison est prévue par roman, probablement huit épisodes par saison, etc…
L'astuce d'un nouveau casting reléguera d'ailleurs Watson et Radcliffe au rang d’antiquités, au profit d'une nouvelle génération de comédiennes et comédiens. S'ils persistent également à refuser leurs rôles pour un neuvième film, Warner s'en séparerait sans peine. Et leur substituerait alors les nouveaux entrants qui camperont les protagonistes.
Zou, Evanesco ! Le moyen de pression se révèle diabolique…
D’autant que les stars boudent, mais Ruper Grint, aka Ron Weasley — qui depuis la fin des films a fait fortune dans l’immobilier de luxe — serait ravi de rempiler pour un film 9. Selon l’acteur, le format série « fonctionnerait vraiment bien » et le reboot s’avère « inévitable » note The Direct. On a connu appel du pied plus discret.
Outre les revenus émanant directement de la série, ce retour aux sources de Potter ouvre une nouvelle voie aux produits dérivés : fini le visage d’Hermione avec les traits d’Emma Watson, une nouvelle candidate prendra sa place. Et pour Wizarding World, la franchise qui réunit les sagas Potter et Beasts depuis 2015, le projet ressemble fort à une nouvelle poule aux œufs d’or.
Depuis le premier film, la série a rapporté plus de 9 milliards $ au box-office — la première adaptation ayant dépassé en août 2020 le milliard de dollars de recette. Soit 19 années après sa sortie et la publication du roman en juin 1997 en Angleterre…
Conclusion ? La perspective de 25 années supplémentaires de domination potterienne dans le monde du divertissement et de revenus associés laissent songeurs. On ajoute pléthore de rééditions d’ouvrages chez les éditeurs, accompagnant chaque nouvelle saison de la version audiovisuelle et de produits dérivés…
Si Rowling tient sa langue, le plan est implacable.
Crédits photo : ActuaLitté, CC BY SA 2.0
Paru le 14/10/2016
350 pages
Editions Gallimard
22,50 €
Paru le 12/10/2017
320 pages
Editions Gallimard
9,70 €
Paru le 16/11/2016
264 pages
HarperCollins France
44,90 €
4 Commentaires
BHL
11/04/2023 à 22:23
Rowling est une personne magnifique harcelée par une minorité sexuelle folle chlorique fleurant bon le fascisme et étonnamment déifiée par la presse sachante et de bon thon et milliardaire ainsi que des bobos progressistes qui se cherchent une cause a la mode!
Pathétique
Sara-B
12/04/2023 à 11:35
Harry Potter est légendaire, et corrélativement à son succès, les visages des acteurs le sont aussi. Si une série avec de nouveaux acteurs voyait le jour, je ne ferai pas partie des spectateurs. Cela n'aurait le goût que d'une pâle parodie.
TriphonTournesol
13/04/2023 à 07:44
STOP!
Stop à ces histoires de transphobie, reprises ici bêtement pourquoi? Je demande au rédacteur de cet article pourquoi? La trend? Cultiver la pensée unique? Le "putacliquisme"? Citer le cheval de bataille d'une minorité enragée mais clairement pas éclairée est une forme de caution de l'auteur qui contribue à faire vivre ces histoires nauséabondes, c'est franchement naze. Des transphobes, des vrais, des convaincus, il y en a, J.K Rowling n'en fait simplement pas parti, ne nous trompons pas de cible...
Victor de Sepausy – ActuaLitté
13/04/2023 à 07:48
Bonjour professeur
“Stop à ces histoires de transphobie”, écrivez-vous, plein d'entrain. Mais je vous remercie de plutôt garder pour vous ces flots de remarques : le sujet est évoqué, car il importe dans le contexte. Avant que de pousser de grands cris d'orfraie, et de nous lancer tout un tas de jolis noms d'oiseaux, lisez, réfléchissez et commentez. Mais ensuite. Pas avant.