#BienTropPetit – Voilà 72 heures qu’un arrêté a été signé par Gérald Darmanin, interdisant à la vente aux mineurs l’ouvrage jeunesse de Manu Causse, Bien trop petit, paru chez Thierry Magnier. Le ministère de l’Intérieur justifie son action auprès d’ActuaLitté : malgré la critique d’une très large frange du monde du livre, et bien au-delà, la décision est prise.
Le 20/07/2023 à 19:16 par Hocine Bouhadjera
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Publié le :
20/07/2023 à 19:16
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Place Beauvau, on persiste et signe : « L’ouvrage Bien trop petit présentant un danger pour la jeunesse en raison de contenus à caractère pornographique, le ministère était par conséquent fondé à faire usage des pouvoirs de police administrative spéciale qu’il tire de l’article 14 de la loi du 16 juillet 1949 en prononçant à son encontre une mesure d’interdiction de vente aux mineurs », répond-on enfin à ActuaLitté.
Et de rappeler que sa violation est punie d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 3750 euros, par arrêté du 17 juillet 2023 publié au Journal officiel....
Le ministère régalien rappelle le processus qui a amené à cette interdiction : « Cette décision, qui, en application de la loi, peut intervenir dans l’année qui suit la parution d’un ouvrage destiné à la jeunesse, trouve son origine dans un signalement adressé au ministre de l’Intérieur et des outre-mer par la commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à la jeunesse en date du 30 janvier 2023 au sujet de l’ouvrage précité. »
Et de préciser : « Cette commission administrative à caractère consultatif est placée auprès du ministre de la Justice. Présidée par un membre du Conseil d’État et dotée d’une composition pluridisciplinaire, avec une part importante de représentants des professions de l’édition, elle est chargée par la loi de vérifier que les publications écrites destinées à la jeunesse ne comportent aucun contenu présentant un danger pour celle-ci. »
On apprend à cette occasion la composition de cette Commission, née dans l’après-guerre, sans donner les noms. 16 membres avec voix délibérative : un membre du Conseil d’État, président de la commission, quatre fonctionnaires représentant les ministres de la Culture, de l’Éducation nationale, de la Justice et de l’Intérieur, deux représentants des personnels de l’enseignement (un pour le public, un pour le privé), deux représentants des éditeurs jeunesse, deux représentants des éditeurs généralistes, deux représentants des auteurs et dessinateurs, un représentant des organisations de jeunesse, un représentant de l’Union nationale des associations familiales, et un magistrat honoraire ayant siégé dans les tribunaux pour enfants.
Bernard Joubert, auteur du Dictionnaire des livres et journaux interdits par arrêtés ministériels de 1949 à nos jours, affirmait fin 2019, dans une discussion avec Thierry Magnier à la BnF, autour de la Loi du 16 juillet 1949 : « Il n'y aurait plus de commission et ses deux ou trois heures de réunion dans l'année, personne ne le remarquerait. » L’auteur d’une Brève histoire de la concentration dans le monde du livre, Jean-Yves Mollier, pensait également qu'elle n'était plus active. La preuve que si...
Dès le 23 mars dernier, par courrier, il a été indiqué à l’éditeur Thierry Magnier, selon le ministère de l’Intérieur, qu’il risquait une interdiction de vente aux mineurs, prévue par l’article 14 de la loi du 16 juillet 1949, dans le cadre d’une procédure contradictoire. On rappellera que les griefs de la commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à l’enfance et à l’adolescence concernent, « en particulier », les pages 61 à 62, 85 à 86, 90 à 94, 105 à 108, et 158 à 160 de l’ouvrage de Manu Causse.
Le ministère de l’Intérieur et des outre-mer « a constaté que de nombreux passages de Bien trop petit correspondaient en effet à la qualification décrite par la commission ».
Place Beauvau évoque « la supposée “portée pédagogique” de l’ouvrage qu’a fait valoir l’éditeur dans ses observations écrites transmises le 26 avril (le roman se voudrait une “trajectoire vers un apaisement et une meilleure de connaissance de soi, vers une éducation à la sexualité”) n’est pas apparue fondée, compte tenu du nombre et du caractère particulièrement gratuit, cru et détaillé des scènes de sexe explicites ».
Et d’ajouter : « Le simple avertissement aux mineurs de moins de 15 ans n’est pas non plus apparu suffisant, ce d’autant plus qu’il était lui-même rédigé dans des termes délibérément ambigus (“Avertissement : certaines scènes explicites peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes. Ou pas.”). »
Enfin, la commission a considéré que l’oeuvre était émaillé de « scènes de sexe très explicites, complaisantes et dénuées de tout contexte sentimental », et jugé que le scénario retenu consistant à mettre ces scènes sous la plume d’un adolescent de 16 ans « présentait un caractère artificiel (…) servant de prétexte à l’auteur pour écrire un récit pornographique destiné à la jeunesse ».
En cela, « l’ouvrage contrevient aux dispositions de l’article 2 de la loi n° 49-956 du 16 juillet 1949, selon lesquelles ces dernières “ne doivent comporter aucun contenu présentant un danger pour la jeunesse en raison de son caractère pornographique (…)" », conclut le ministère régalien.
L'historien Jean-Yves Mollier exprime son étonnement auprès de ActuaLitté, « comme la plupart des commentateurs de la vie littéraire », quant au recours à cette législation. Et de présenter le texte comme une mesure apparue au « lendemain de la Seconde Guerre mondiale, consensuelle, dans l’esprit de protéger les enfants d’une propagande fasciste, raciste ». Et des comics américains, par là même.
Des intentions nobles sur le papier, qui ouvrirent la porte aux dérives... L’historien cite le cas de Barbarella, bande dessinée pour adulte qui aura eu maille à partir avec la commission de surveillance et de contrôle des publications destinées à l’enfance et à l’adolescence. Sous emballage plastique, proposé à un prix prohibitif : insuffisant pour la Commission de l’époque qui craignait que les plus jeunes puissent se retrouver en présence de cet album malfaisant...
L'instance consultative perdit de son influence dans les années 70, jusqu’à ne plus se réunir après 1982 et l’arrivée de Jack Lang à la tête de la culture. Jean-Yves Mollier voit dans l'affaire actuelle une confirmation de la thèse qu’il étaye dans son essai de septembre 2022 : « Il existe des cycles. Des époques de libéralisme, suivies de temps plus répressifs. Nous sortons d’un cycle très libéral, et on entre dans un cycle de plus en plus répressif. C’est un retour en arrière. »
Selon ce dernier, la situation illustre toute « l’ambiguïté de la censure en soi, son caractère flou ». En effet, cette dernière « ne peut jamais s’appuyer sur un code de doctrines précis, sinon elle risque la multiplication des procédures de contestation. Elle est puissante à une époque, s’amenuise, et comme un phénix, renaît de ses cendres ».
Bernard Joubert lui, s'étonne : « Quand est réactivée une loi tombée en désuétude, c’est toujours intrigant ». Ses conclusions sont sans appel : « J’ignore ce que Gérald Darmanin a derrière la tête en agissant ainsi, mais ce que je peux vous affirmer c’est que la pratique qu’il réveille n’était plus dans la norme depuis longtemps. »
Le spécialiste des affaires de censure ne s'en cache pas : « Je suis pour son abrogation. C'est quand les lois de censure sont inusitées qu'il faut les balayer, quand des politiques répressives décident de les réactiver, il est trop tard... »
La sexualité interdite en littérature jeunesse ?
La juriste et Directrice de la Ligue des auteurs professionnels, Stéphanie Le Cam, confirme le soutien de l’association à son membre Manu Causse, et parle de « mesure violente et disproportionnée » : « On connaît son travail et il intervient beaucoup en milieu scolaire. Le corps enseignant estime donc que la qualité de son oeuvre mérite de s’exprimer dans ce type d'environnement. »
Elle craint que cette interdiction participe à un discrédit de Manu Causse en tant qu’auteur jeunesse. Et espère, à l’instar de Pauline Harmange, qui avait également subi une procédure pour « appel à la haine », qu’il profite d’un Effet Streisand...
L’Association des bibliothécaires de France « était, est et sera toujours farouchement opposée à la censure », assure un communiqué de presse. Et de souligner : « La collection L’ARDEUR, destinée aux adolescents de plus de 15 ans, aborde une période charnière de la vie et de l’intimité des adolescents. S’abstenir d’aborder ces questions via la littérature c’est renoncer à cette réflexion sur soi grâce à l’imaginaire. »
L’ABF apporte tout son « soutien aux éditions Thierry Magnier qui sont, depuis plusieurs années, une référence incontournable pour les bibliothécaires, et restons attentifs à ce que les bibliothèques demeurent un espace de liberté et d’expressions diverses ».
On attendra à présent une réponse du Ministère de la Culture à nos sollicitations, dont les équipes profitent visiblement des vacances. Reste à savoir avec quelles lectures...
Crédits photo : Pierrot75005 (CC BY-SA 4.0)
DOSSIER - “Bien trop Petit”, le livre qu'a censuré Gérald Darmanin
Paru le 21/09/2022
233 pages
Thierry Magnier
15,90 €
18 Commentaires
NAUWELAERS
20/07/2023 à 23:42
S'amenuise et non s'amenuit...
Sinon cette chronique est exceptionnellement bien informée.
Cela a-t-il du sens de censurer ce type d'ouvrage alors que des enfants de huit ans peuvent voir des magnifiques productions de ...Youporn sur leur écran ?
Ce qui est tout sauf sain, mais que faire ?
CHRISTIAN NAUWELAERS
Aradigme
21/07/2023 à 13:06
Bonjour NAUWELAERS,
Vous écrivez: "Cela a-t-il du sens de censurer ce type d'ouvrage alors que des enfants de huit ans peuvent voir des magnifiques productions de ...Youporn sur leur écran ?"
Dans les années 1941-1944, les forces allemandes commettaient régulièrement des meurtres de masse dans les pays occupés. Cela n'empêchait pas les policiers de ces états de continuer à effectuer des enquêtes criminelles et d'arrêter des meurtriers qui opéraient sur une plus petite échelle. Auraient-ils dû, selon vous, baisser les bras?
Salutations
Aradigme
NAUWELAERS
21/07/2023 à 20:39
Aradigme,
Je comprends votre point de vue mais je maintiens que l'influence éventuelle de ce type d'ouvrage(s) est inexistante face à celle des écrans omniprésents 24 heures sur 24, y compris pour les enfants.
Si vous me demandez quelle est ou quelle serait la solution, désolé mais je n'en ai pas la moindre idée.
Bonne continuation.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Rose
21/07/2023 à 07:16
Comme dirait l'autre " Les C ça ose tout, c'est à ça qu'on les reconnaît".
La sexualité est naturelle, elle fait partie de la vie, son apprentissage pour les jeunes gens de 15 ans va vers la découverte de leur corps ; nommer sa réalité n'a rien de malsain. Bien au contraire, ce sera rassurant pour eux de partager leurs doutes et leurs émois avec un livre explicatif sur un monde encore inconnu mais ressenti. Cette approche peut éviter l'agressivité et la violence dans les contacts et harmoniser leurs futures relations. Par contre, les interdits et les tabous entraînent des comportements dénaturés.
Aradigme
21/07/2023 à 12:59
Bonjour Rose,
D'où tenez-vous que "les interdits et les tabous entraînent des comportements dénaturés"?
La généralité de votre propos m'interpelle...
Le meurtre est interdit - cela entraîne-t-il selon vous des comportements dénaturés? Si oui, lesquels?
L'inceste est interdit - cela entraîne-t-il selon vous des comportements dénaturés? Si oui, lesquels?
Le viol est interdit - cela entraîne-t-il selon vous des comportements dénaturés? Si oui, lesquels?
Je suis curieux de vos réponses.
A propos de viol, l'auteur de l'ouvrage "Bien trop petit" dont il est question en décrit un, agrémenté de pratiques sadiques. L'auteur est libre d'écrire ce qu'il veut. Des adultes peuvent le lire et apprécier ce texte comme ils l'entendent, le réprouver ou l'apprécier. Par contre, cette scène convient-elle à un jeune garçon de moins de quinze ans dans l'optique d'une initiation à la sexualité? Je rappelle que c'est ainsi que l'auteur justifie de s'adresser à un public non adulte.
Là aussi, je serais intéressé à recueillir votre opinion. Un adolescent de moins de quinze ans devrait-il être initié à la sexualité par un ouvrage où une scène décrit une jeune femme maintenue par deux robustes gaillards et forcée par un troisième?
Salutations
Aradigme
Mazon
21/07/2023 à 07:20
On apprend à cette occasion la composition de cette Commission, née dans l’après-guerre, sans donner les noms. 16 membres avec voix délibérative :
Donc on apprend rien du tout, ils ont donc honte pour ne pas donner les noms ? Car l'appartenance à un groupe professionnel ou à une institution, à une administration ne légitime en rien des capacités de jugement en la matière.
Carl Lemaire
21/07/2023 à 09:33
Pendant ce temps là Kontre Kulture peut tranquillement éditer et vendre ses bouquins racistes et Soral faire son beurre avec sa propagande faciste, mais c'est légal n'est-ce pas ? tout va bien madame la marquise, creusons encore un peu plus notre tombe il en ressortira bien quelques vieux ossements ricaneurs. Au pays des guignols la matraque est reine.
Carole Lewis
21/07/2023 à 10:48
Aucun rapport, vous divaguez. Pendant ce temps là, les contorsionnistes priapiques rongent leur frein.
Aurelien Terrassier
21/07/2023 à 12:06
Carole Lewis Pas forcément car Gérald Darmanin applique une politique autoritaire que ne peut pas renier une partie de l'électorat d'extrême droite. Qaund des parlementaires Rn s'opposent à la politique du gouvernement sur la sécurité et l'immigration c'est d'ailleurs beaucoup plus sur la forme que sur le fonds...
Aurelien Terrassier
21/07/2023 à 12:03
Carl Lemaire Malheureusement les livres d'extrême droite sont en roue libre avec Gerald Darmanin...
sebbah
21/07/2023 à 09:49
après avoir lu les extraits de l'ouvrage tels qu'ils on été publiés dans "Actualittés" il semble
1/ que la scène incriminée par le ministère de l'intérieur relève, non pas d'une quelconque initiation à la sexualité (puisque telle serait la finalité de l'ouvrage), mais bien de la volonté de suggérer que les tendances sadiques font partie des composantes à part entière de la sexualité. Il n'y a de surcroît, aucune création (ni graphique ni narrative) dans cette scène qui serait susceptible de la "sauver". Si au moins on voulait dénoncer (à l'heure des violences sexuelles qui affectent aujourd'hui particulièrement les femmes dans notre société) tout ce qui relève de l'excès mortifère dans les dérives sexuelles comme le faisait, par exemple, Charles Perrault avec la morale explicite du Petit Chaperon rouge, fût-ce en détournant le conte du 17ème siècle, passe encore. mais la violence sexuelle est gratuite et ne profite qu'à la jouissance du bourreau.
2/ Tous les arguments en faveur de cette publications ont u caractère polémique et visent en fait Gérald Darmanin. Ils n'ont aucune autre couleur que politique. Il faut rappeler aux bonne âmes qui parlent de "censure" que la France est un pays de droit et non pas un pays autocrate ou le ministre de l'Intérieur aurait tout pouvoir pour autoriser ou interdire selon son bon plaisir. S'il y a interdiction elle se fonde sur un texte de loi et c'est le Ministère de l'Intérieur qui prend cette décision (non M. Darmanin) et si le texte de loi ne convient plus à notre temps, c 'est à l'assemblée nationale de le modifier pour l'adapter.
3/ Faire le "buzz" fait partie des comportements journalistiques (hélas!) mais nous ne sommes pas encore (pas encore!) dans une "République de journalistes". Et c'est bien la stratégie du "buzz" qu'il faudrait évoquer dans cette affaire plus que tout autre chose
Jean Floc'h
21/07/2023 à 11:20
Votre commentaire me redonne foi en l'être humain et prouve qu'il existe encore des personnes possédant le sens de la mesure et de la nuance. Merci d'exister !
Marie
21/07/2023 à 11:40
Pourquoi cette fragilité de langage exprimé(e)?? Le ministre censure, et non le ministère..incluant le personnel...que je vois mal discutailler une telle mesure, aiguisée comme la lame d'une guillotine.
Aurelien Terrassier
21/07/2023 à 12:01
Censure inacceptable de la part de monsieur Darmanin qui veut sans doute faire plaisir à l'électorat du Rn. Les justifications du Ministère de l'intérieur qui souhaite réactiver une vieille loi inapplicable dans ce cas-la est pathétique! Je soutiens fortement Thierry Magnier, Manu Causse et Stéphanie Le Cam dans cette épreuve difficile contre une censure d'Etat qui n'a pas lieu d'être!
Jojo
21/07/2023 à 13:59
« Quand est réactivée une loi tombée en désuétude, c’est toujours intrigant »
Cette loi est toujours en vigueur et clairement imprimée sur les ouvrages destinée à la jeunesse :
Loi n°49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse.
La mention est obligatoire. Si elle l'est, c'est pour rappeler que les éditeurs et les auteurs ont des droits et des devoir vis-à-vis de la jeunesse.
Le ministère de l'Intérieur ne censure pas mais fait son devoir.
Messieurs Thierry Magnier et Manu Causse n'ont pas respecté la règle du jeu et ne peuvent s'en prendre qu'à eux.
« Nemo censetur ignorare legem »
Monsieur Michu, époux de Madame.
21/07/2023 à 18:44
Bonjour
Ce serait bien que l ' on puisse avoir accès aux extraits incriminés, et a leurs contextes intégraux.
Pour que l on se puisse faire une idée du tout.
Madame Michu, mon épouse, me dit avoir relevé un indice.
Le seul extrait proposé serait une rédaction, la simulation d' un sujet de rédaction adolescente masculine dont on ne sait si c est pour souffler son enseignant/e, ( un jeune gaillard de 15 ans en 4 ieme) --- ( décrivez un fantasme propre à vous et qui vous tient à cœur, classe de 4 ieme ) , et que pour se faire mousser, ce personnage adolescent aurait envoyé son texte par SMS à une copine et qui l ' aurait trouvé " misogyne ", c est a dire que --- ni le sadisme ne fut relevé par ce personnage féminin ( 13 ans peut être, le personnage de la copine scolaire ) ---- ni la perversité retorse d' etre totalement nue, dans un vêtement, pour le personnage du fantasme, la fille dont on ne sait l age, ni si c est 12 ans ou 15 ans --- et donc accepté pour ainsi dire au naturel, et le sadisme , ( et donc le harcelement, dans le droit fil, reviviscence du stade sadique - anal ) et le refoulement narcissique de l ' exhibitionisme sublimé par le jeu de la nudité sous le vetement qui la cache ---", ainsi que tout ce qui est dit sur les hommes sans exception, et relevant d' une vue , elle aussi, misogyne mais inversée, et tout autant ithemes propagandistes ( ....anti - masculin ), et que donc tout ça est soustrait de la critique du personnage de la jeune collégienne , ce qui , implicitement, est un acte de reconnaissance, malgré tout , et d' accord tacite de la part du scripteur, l ecrivain, qui n ' en dote pas son personnage féminin, ( du point de la pseudo - transmission humaniste critique de l ' approche de la sexualité adolescente.....!!!!!! ), c est a dire de la projection mentale transmise par l ' ecrivain autorisant donc, en latence, et le sadisme et l ' exhibitionisme détourné, fetichiste, soit deux orientations erotiques --- heterodoxes......, ou en écarts, par rapport à la convention !!!!
Classées ---" spéciales" , et conformes à un standard pornographique......!!!!
Ce qui serait contradictoire alors avec le propos de l ' editeur, le terme de " misogyne ", ratant de fait la cible, et donc l ' enjeu.....
Donc avoir les extraits et leurs contextes, ça serait vraiment bien.....
Mon épouse me faisant remarquer , a ce propos, que le mot d'ordre soixante - huit -ar' : " il est INTERDIT d' interdire ", n est pas un paradoxe ni une aporie, ni un apophtegme me dit elle, mais une conformité à la légalité humaine de structuration culturelle, psycho - sociale : la promulgation d ' une INTERDICTION , sarcastique, d' ironie critique.
C est une interdiction qui autorise le développement de la vie, en y suspendant le plus possible Thanatos.
On eut pu y voir d' autres fantasmes narrés , leur impossibilité à les transmettre, langagierement, l' inhibition --- côté masculin comme coté féminin, l' echec du langage, par la peur de choquer, l' impossible.
Comment --- l ' impossible et l ' interdit , sont les faces maudites supportant l' erotique, la sexualité, le sexe....Ce qu il faut accepter... en travers de soi et de l ' autre.... quoi qu on en dit , par ailleurs.
Mais on serait dés lors dans la litterature , comme il y eut --- Paul et Virginie ---- et non plus dans l illustration spécialisée propagandiste de traviole.... , et déviée, semble t il !! !!!!!
Je me suis egaré....
Les extraits, tous les extraits, rien que les extraits, et leurs contextes.
L ' heure y est culturellement grave --- en France, en Europe, dans le monde.
CaptainBN
22/07/2023 à 13:36
De toutes les personnes : Darmanin.
Le type qui a des casseroles grosses comme des voitures pour chantage et harcèlement sexuel.
Comme quoi ceux qui se font passer pour des saints sont souvent les pires.
D'autant que le type a pas du lire beaucoup de bouquins jeunesse pour être choqué par ça. On voit le soucis de plaire aux électeurs RN plantifs et de faire du bruit en se faisant plus royaliste que le rois, sans pour autant s'intéresser au sujet.
Et ceux là même d'interdire plutôt que d'éduquer, exactement ce qu'ils reprochent aux LGBT et décolonialistes de faire.
En Floride ou ailleurs, les paniques morales fleurissent et on interdit les idées et les paroles.
Ca commence à puer sévère.
Pauline F.
27/07/2023 à 11:59
Il s'agit de Pauline HARMANGE et non de Pauline Armanga qui a bénéficié de l'effet Streisand pour son livre "Moi les hommes, je les déteste". Le projet de censure venait cette fois du secrétariat d'état à l'égalité Femmes-Hommes.