Créé en 2015, le Prix de la Nouvelle Érotique, désigné sous l'acronyme PNE, était particulièrement lié à l'association Les Avocats du diable, que le fondateur du concours, Jacques-Olivier Liby, présidait alors. Il y a quelques jours, Les Avocats annonçaient la fin de l'organisation du PNE, ce qui ne signifie pas la fin de ce dernier, bien au contraire...
Dans un communiqué, l'association Les Avocats du diable, qui assure des actions de promotion de la lecture et de valorisation du catalogue de la maison Au diable vauvert, annonce l'arrêt de « l’organisation et la publication de ce prix de la nouvelle créé par Jacques-Olivier Liby ».
En quelques années, le Prix de la Nouvelle Érotique était devenu un rendez-vous apprécié des amateurs du genre, écrivains débutants ou confirmés, en raison du défi particulier qu'il lançait. Le soir du passage à l'heure d'hiver, les candidats inscrits (300 au maximum par an) recevaient un email avec une thématique et le mot final, obligatoire pour clore leur nouvelle. Ensuite, il ne leur restait que 8h pour rendre leur copie...
En 2022, « L’amour est un chien de l’enfer » constituait ainsi la thématique avec, en guise de mot final, « Ampoule »...
« Ce marathon littéraire, des auteurs très réputés s'y cassent les dents, et on a révélé à l'inverse un certain nombre de talents », souligne Jacques-Olivier Liby, le créateur du prix. Pensé comme une récompense à l'opposée des rendez-vous de la rentrée littéraire, le PNE s'appuyait sur l'anonymat des participants, un jury populaire pour la présélection des textes, la décentralisation des délibérations (dans le sud de la France) et une dotation confortable de 3000 €.
Membre à vie du jury de la récompense, Jacques-Olivier Liby en récupère le concept, la thématique et l'organisation avec plaisir, et la volonté affichée de le faire évoluer. « C'est un prix qui évoquera toujours l'érotisme, mais il sera sous-entendu, en filigrane, latent, pourrait-on dire », précise-t-il en soulignant que les contraintes resteront de mise, pour le cadre du concours. Le jury sera pour sa part remanié aux 2/3, pour en renouveler les goûts et les attentes.
Autre caractéristique, et non des moindres, du Prix de la Nouvelle Érotique : il donnait naissance à un recueil des meilleures nouvelles en lice chaque année, publié par les éditions Au diable vauvert. Sous la nouvelle formule, ce recueil sera désormais diffusé en numérique uniquement, et de manière totalement gratuite. « Cela rend la lecture plus aisée, plus accessible en privé », se réjouit d'avance le créateur de la récompense.
Plus d'informations seront communiquées au premier semestre 2024, confie Jacques-Olivier Liby, avec une mise en place à la fin du printemps de cette même année. Toujours désigné sous l'acronyme PNE, le prix devrait être soutenu par deux partenaires au moins, dont l'un d'entre eux qui y accolera son nom. La dotation devrait « a minima » retrouver son niveau, à 3000 €.
L'« envie de se plonger dans un autre prix », du côté des Avocat du Diable, donnera lieu à quelques annonces dans les prochaines semaines. « [U]n nouveau projet de Prix au service des auteurs et de la nouvelle », se profile ainsi à l'horizon, avec de premiers indices, nous indique-t-on, semés lors des Utopiales de Nantes, en fin de semaine dernière. Le temps de la révélation, lui, surviendra au début du mois de décembre.
Si un pacte avec le malin nous force au silence, ce futur prix littéraire de la nouvelle portera le nom et l'héritage d'une célèbre figure française de la science-fiction et du roman policier, au croisement des métiers d'auteur et d'éditeur.
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