On connaît James Patterson pour son dernier duo avec le président Bill Clinton. On sait aussi combien il œuvre pour le soutien aux librairies, offrant régulièrement des sommes significatives. Depuis quelque temps, c’est la jeunesse que le romancier veut sauver. De textes qu’il trouve passablement ennuyeux...
En décembre 2017, James Patterson annonce la constitution d’une série de livres jeunesse : l’écrivain a déjà fait des merveilles avec Alex Cross, et s’associait cette fois aux archives Albert Einstein. Avec Max, sa nouvelle héroïne, il voulait en faire plus pour les jeunes lecteurs.
« Ces livres sont le travail le plus important que j’ai jamais fait. Ils constituent un moyen accessible et amusant de mobiliser les enfants, en particulier les filles, qui sont trop souvent dissuadées de creuser leur intérêt pour la science, dans une aventure qui tisse des liens entre la science, la technologie et l’histoire », racontait l’auteur.
Avec 300 millions d’exemplaires de ses livres écoulés à travers le monde, la sortie de Max Einstein : The Genius Experiment, oscillant entre sciences, aventures et mystères, fera trembler les murs.
« Les gardiens du temple ont besoin de comprendre que, ce dont nous avons besoin, ce sont des livres que les enfants apprécient », lance-t-il. « La mission première de ma collection était qu’en finissant un ouvrage, un enfant dise : “Je veux en lire un autre.” Les enfants qui n’aiment pas lire sont un problème extrêmement sérieux. »
Sa collection c’est « jimmy patterson », filiale du groupe Hachette Book, et depuis un moment, les ouvrages s’enchaînent. À 71 ans, le romancier entend encore lutter pour encourager à la lecture. Mais dans les histoires de Max Einstein, entrent également d’autres perspectives en ligne de compte.
« Je veux avoir assez de matière scientifique pour que les enfants comprennent mieux Einstein que leurs propres parents. Mais je ne souhaitais pour autant pas les ennuyer. Je voulais aussi que Max soit une fille. Cela n’a pas d’importance dans certaines parties du monde. Dans d’autres endroits où les femmes sont laissées de côté, elles n’ont pas l’idée de pouvoir accéder à des métiers comme scientifique, mathématicienne ou docteur. Pour moi, c’est le livre le plus important que je n’ai jamais fait. »
Kids aren't reading books - or frankly, much of anything lately.
— James Patterson (@JP_Books) September 19, 2018
Schools are under funded, some schools even closing their libraries. Parents have to realize that it's their job, and not the school's job, to get kids into the habit of reading for fun!#WednesdayWisdom
« C’est un point de vue idiot, de ne pas comprendre qu’une part de la lecture consiste à être divertissante. C’est une partie de ce que font les écrivains. Les gens aiment différents feuilletons, Danielle Steele est le genre de certains, et c’est bien. Certains apprécient le soap opera. Et ça va bien. Tout va bien », conclut Patterson.
Il en va de même pour les enfants : les amuser avec des histoires, plutôt que de regarder YouTube en boucle est tout de même préférable. En Floride, souligne-t-il, le nombre d’élèves avec un niveau de lecture solide est de 43 % – et le meilleur État du pays est le Massachusetts, avec 60 %.
« Si les enfants ne sont pas des lecteurs compétents, comment vont-ils réussir leurs études secondaires ? Quand je rencontre des groupes d’enseignants et de bibliothécaires, je leur dis que ma mission est de sauver des vies. Et je suis honnête. Si les enfants ne deviennent pas des lecteurs efficients, cela leur coupera l’accès à pas mal d’emplois. Et c’est à ce moment que la moutarde me monte au nez. »
Il conclut alors : « Les livres sont un moyen vraiment cool d’apprendre comment vivre notre vie. » Qui lui donnerait tort ?
via Fatherly
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