De la bibliophilie à la bibliopathie, la frontière est mince : un libraire italien en fait les frais, répondant à une accusation de vol. Il est actuellement entendu dans une procédure judiciare. L’objet de son crime ? Un exemplaire rare d’Harry Potter, dédicacé, dérobé au grand jour. Et pas de cape d'invisibilité pour s'échapper...
Cette première édition de Harry Potter and the Goblet of Fire encourage toutes les hardiesses, autant qu’elle suscite les convoitises. Avec seulement 500 exemplaires qui furent mis dans le commerce, les rescapés de cette première édition font régulièrement grimper les enchères. Celui qu’a dérobé le libraire italien, Rudolf Schonegger, 55 ans, était estimé à 1675 £.
D’après les images de vidéosurveillance, on voit distinctement un homme en train de traverser un magasin Harchards, à Piccadilly et remplacer l’exemplaire par un ouvrage d’Angus Wilson, Late Call. Ce serait notre libraire.
L’homme est également poursuivi pour un autre vol commis le même jour dans un magasin Fortnum & Mason, non loin de Hatchards. Et cela trois heures après le vol du Potter : c’était The Old Man And The Sea d’Ernest Hemingway. Le tout s’est déroulé le jour du Nouvel An.
L'intéressé dément, évidemment, mais le faisceau de preuve semble à peu près accablant. Cependant, problème : le livre n’a toujours pas été récupéré. La suite du procès dira ce qu'il en est...
Noël au balcon, Pâques aux tisons. Et qui vole un oeuf, vole un boeuf. Alors qui vole un Potter durant la trêve des confiseurs, finira empallé sur un tisonnier à Azkaban ?
via Guardian