Autour de la figure du Sphinx, les légendes et mythes abondent. Mais on garde en mémoire l’énigme résolue par Œdipe pour son plus grand drame — ou l’accomplissement de sa destinée. Au choix. Aux éditions Heritage, Sphinx est devenu une collection qui aborde la lecture sous un prisme plus immersif. Deux titres inaugurent Sphinx : Énigme fatale de Mathieu Fortin et Piège infernal de Paul Roux. Et pour les auteurs, l’écriture ne fut pas un parcours de santé : ces romans sont au croisement de l’escape game et des livres dont vous êtes le héros. Simplement, nul besoin de dé ni de crayon à papier : ici, tout se résout par un modèle d’énigmes, qui implique une lecture plutôt attentive.
Thomas Campbell, qui dirige la collection, voulait des ouvrages « pour un public de jeunes, qui maintienne un lien constant. La narration s’effectue avec une approche de jeu de rôle : le lecteur est interpellé par un tutoiement qui s’adresse directement à lui. On le plonge dans l’aventure, avec une forte dose de suspens et de rebondissements ».
Entre tension dramatique et réflexion, charge au lecteur, donc, de se sortir de situations délicates. « Nous avons construit avec les auteurs un récit qui est éclaté dans le livre : la lecture n’est pas linéaire, et chaque fin de chapitre apporte une énigme à résoudre. » Si l’on trouve la bonne solution, il faut alors se reporter au sommaire, pour trouver vers quelle page se rendre — et ici, difficile de tricher.
« Cette structure en forme de labyrinthe maintient le lecteur en alerte — et les textes ont été pensés justement pour entretenir un rythme soutenu. »
Énigme fatale plonge ainsi le lecteur dans un lieu inconnu : « Tu ignores comment tu es arrivé là, et surtout tu n’as aucune idée de la raison de ta captivité. Mais le temps presse, car la moindre erreur te sera fatale. »
Quant à Piège infernal, il reste dans la même tonalité : « Tu reçois un courriel anonyme sur ton ordinateur où l’on t’accuse d’avoir mal agi. Tu te sens en danger sans savoir pourquoi on te persécute. Un piège se referme lentement sur toi et tu ignores comment t’en sortir. »
Logique et déduction seront indispensables... Bonne nouvelle, la maison est diffusée/distribuée par Pollen pour la France et le marché européen.
« Tout cela s'inscrit dans la perspective du développement de la ligne éditoriale d’Héritage Jeunesse et qui a désormais pour slogan C’est quoi ton genre ?. Par cette apostrophe, nous incluons l’identité (masculin/féminin), les goûts et les formats pour les types de romans. L’idée derrière ces projets est de bousculer l’ordre établi sur la perception que l’on a d’un livre », conclut Thomas Campbell.
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