C’est une véritable légende de la bande dessinée italienne qui s’éteint. Massimo Mattioli, créateur de personnages cultes, aura pris part à toute l’effervescence des années 70. Il collabora avec de grands magazines italiens et des fanzines underground. Il fonda également le magazine Cannibale, avec Stefano Tamburini.

Massimo Mattioli - Joezattere, CC BY SA 3.0
À l’âge de 75 ans, le dessinateur est décédé, à Rome : il aurait fêté ses 76 printemps le 25 septembre. La bande dessinée lui doit des personnages comme Joe Galaxy ou Pinky. Autour de Cannibale, fondé en 1977, il avait fédéré une grande partie des talents émergents de la scène italienne. Elle serait l’équivalent de ce qu’en France avait monté le groupe d’auteur avec Metal Hurlant, s’il fallait donner une indication.
Durant cette période, c’est le photoreporter Pinky qui vit le jour, lapin rose au style cartoonesque, qui sera même publié dans le journal de PIF entre 75 et 80.

Pinky
Par la suite, au cours des années 80, il déploya une véritable diversité de production — toute une décennie où il fut amplement reconnu pour son travail et son art. Son bonheur était de chambouler les codes de la bande dessinée, pour faire parler des objets, ou chercher des gags très visuels.
Dans ses œuvres, on retrouve une palette d’expressions allant des dessins pour adultes aux histoires pour les plus petits. Son trait, excessif et drôle, a marqué toute une génération. Ayant puisé auprès des sources les plus variées, depuis Félix le Chat jusqu’à Tex Avery, il a progressivement intégré des éléments gore ou pornographiques, pour travailler son genre plus encore.

Joe Galaxy
En France, L’Association, maison de BD lancée en mai 90, avait réédité certains ce ces livres, comme M le Magicien, où il avait assuré le dessin et le scénario.
via Fumettologica
Commentaires
geof darrow, le 26/08/2019 à 23:11:40
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