Black Market annonce clairement la couleur : être un super héros signifie avant tout que l’on dispose d’un ADN spécifique. Et qui serait à même de soigner des maladies rares, voire d’enrichir le patrimoine génétique de l’humanité. Problème : ils n’acceptent que rarement de servir de cobaye. Pourtant, ils représentent un champ idéal d’expérimentation. Il suffirait alors d’un petit scientifique de génie...
Appelez-les Super, avec un brin de sarcasme dans la voix, quand vous parlez d’eux. « Avant toute autre chose, c’est un être prêt à faire des sacrifices pour le bien commun », explique Ray Willis. Ancien médecin légiste dont la réputation n’était plus à faire, il a connu la plongée infernale. Aujourd’hui, il travaille dans des pompes funèbres : boulot minable, mais un talent authentique, totalement gâché. Mais il n’a pas perdu ses espoirs de renouer avec une vie meilleure.
C’est que dans les premiers temps, la coexistence entre les Super et les Normaux fut appréciable. Mais les premiers ont rapidement été vus comme des créatures orgueilleuses, vaniteuses, méprisant l’humanité. Plus efficaces, plus rapides, plus forts... et de plus en plus haïs. La spirale était entamée.
Quand le frère de Ray frappe à la porte, pour lui proposer un projet délirant, il hésite : la société Biochem s’est constituée avec le projet de récupérer les éléments ADN des Supers. Il suffit alors de monter une équipe pour piéger les bons cobayes et récupérer les éléments génétiques nécessaires. Le plan est dangereux, mais la rémunération à la hauteur.
Rapidement, des Supers disparaissent, et l’équipe montée par Den et Ray, avec un ancien boxeur, Le Cogneur, fait son travail. Biochem est satisfaite. Mais les Supers ne sont pas disposés à se laisser éplucher.
L’histoire est parfois chaotique, nécessite que l’on se raccroche à certains moments aux pages précédentes pour percevoir les différents détails de l’intrigue. Après, ça tourne plutôt efficacement : Berbiere et Santos fournissent un comics d’excellente facture, plutôt en marge de ce que l’on attendrait d’un ouvrage de ce genre.
Non seulement l’intrigue est dense, mais elle relève de ces histoires façon Usual suspect (en moins éclatant, malgré tout) qui vous font aboutir à un cliffhanger bien amené. Le concept est totalement horrible, teinté d’humour noir et en fin de compte, presque hilarant. Ça se déguste sans crainte, pour découvrir le côté obscur...
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Pour approfondir
Editeur : Glénat Comics
Genre : bandes dessinees...
Total pages : 112
Traducteur :
ISBN : 9782344009505
Black market
de Barbiere - Santos