Le bal des prix littéraires d'automne vient d'être lancé, avec le Grand Prix du Roman de l'Académie française décerné jeudi à Adrien Bosc pour Constellation (Stock, 198 pages, 18 €). Le roman d'Adrien Bosc a été choisi au 3ème tour de scrutin, avec 10 voix contre 7 pour Mathias Menegoz et 1 voix pour Minh Tran Huy.
Ce jeune écrivain de 28 ans, né à Dijon, déjà fondateur des Éditions du Sous-Sol qui publient les revues Feuilleton et Desports, signait là son premier roman. Un ouvrage qui a obtenu également le prix littéraire de la Vocation. On retrouvait aussi Constellation dans les premières sélections du prix Goncourt, du prix Renaudot, du prix de Flore, ou encore du grand prix des lectrices de Elle.
« En distinguant ainsi l'auteur d'un premier roman, l'Académie française rend hommage aujourd'hui au talent d'un jeune écrivain qui incarne le dynamisme et la vitalité de la jeune création en France. Je suis particulièrement heureuse de cette récompense qui met en avant le talent de notre jeunesse et le formidable renouveau artistique à l'œuvre dans notre pays », assure la ministre de la Culture dans un communiqué.
Le roman d'Adrien Bosc revient sur l'avion Lockheed Constellation du vol Paris-New-York Air France qui s'écrasa le 27 octobre 19494 sur le Pico de Vara, une montagne de l'île São Miguel, dans l'archipel des Açores.
Lancé par l'extravagant M. Howard Hughes, le Constellation accueille trente-sept passagers. Le 28 octobre, l'avion ne répond plus à la tour de contrôle. Il a disparu en descendant sur l'île Santa Maria, dans l'archipel des Açores. Aucun survivant. La question que pose Adrien Bosc dans cet ambitieux premier roman n'est pas tant comment, mais pourquoi ?
Quel est l'enchaînement d'infimes causalités qui, mises bout à bout, ont précipité l'avion vers le mont Redondo ? Quel est le hasard objectif, notion chère aux surréalistes, qui rend « nécessaire » ce tombeau d'acier ? Et qui sont les passagers ?
Si l'on connaît Marcel Cerdan, l'amant boxeur d'Édith Piaf, si l'on se souvient de cette musicienne prodige que fut Ginette Neveu, dont une partie du violon sera retrouvée des années après, l'auteur lie les destins entre eux.
Pas de commentaires