L’histoire de Benito Cereno est probablement l’une des plus intenses qu’ait écrites Herman Melville. Tant dans l’atmosphère que pour le suspens qui s’y déploie. Pas très étonnant, donc, que le livre de 1855 soit prochainement adapté pour une série... de science-fiction ?

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Tout part de l’envie d’écrire sur la révolte qui survient sur un vaisseau négrier espagnol. Melville se lance alors dans un texte particulièrement fort...
En 1799, au large des côtes du Chili, un bateau américain conduit par le capitaine Delano croise un bateau espagnol en piteux état, le San Dominick. Delano embarque à son bord pour proposer son aide. La plupart des officiers du bateau espagnol a disparu. Des esclaves noirs sont installés partout sur le bateau. Benito Cereno, le capitaine du navire négrier, raconte que le bateau a essuyé une tempête, puis que le scorbut a frappé l’équipage.
Mais de nombreux détails interpellent Delano, il doute que ce soit la véritable histoire du San Dominick et de son équipage.
Et voilà que Topic Studios a décidé de développer une série télévisée, basée sur le principe de Benito Cereno, mais foin des océans, c’est dans l’espace qu’elle se déroulera. Aux commandes et à la création, Steven Katz, qui doit écrire et réaliser le projet.
Topic Studios sera producteur exécutif avec Dan Halsted et Corinne Hayoun.
L’histoire reposera sur une ambiance de thriller SF : un navire de commerce humain et un cargo extraterrestre vont se croiser, accidentellement. Le capitaine humain va alors découvrir un monde d’esclavage réunissant de nombreuses espèces, avec des parallèles plutôt angoissants, en référence au passé humain.
Lisa Leingang, directrice des contenus chez Topic assure que « Benito Cereno est l’une des nouvelles les plus inspirantes de Melville et Steven a su parvenir à en conserver l’essence, tout en la réinventant pour un public moderne. Le résultat sera si innovant et radical que nous sommes impatients que le public le découvre ».
Une lutte du bien contre le mal, et des thèmes classiques chez Melville, redéfinis à la sauce SF... pourquoi pas ?
via Deadline
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