Le Prix du Cercle Montherlant - Académie des beaux-arts 2020 est décerné à l'ouvrage Courbet. La vie à tout prix, de Valérie Bajou, publié aux éditions Cohen&Cohen. D'un montant de 10.000 €, le Prix est réparti depuis 2016 entre l'auteur (8000 €) et l'éditeur (2000 €).
Le 09/10/2020 à 15:26 par Antoine Oury
Publié le :
09/10/2020 à 15:26
« Valérie Bajou signe ici une monographie de référence sur la vie et l’œuvre du peintre, incluant les dernières découvertes ainsi que les œuvres récemment restaurées. Elle s’est attachée à tracer un portrait tout en nuance de l’artiste qui sut si bien se mettre en scène, manier le scandale et la provocation tout en préservant paradoxalement une vie solitaire et secrète », souligne le jury du prix.
Sous la présidence de Laurent Petitgirard, secrétaire perpétuel de l’Académie des beaux-arts, le jury réunit François-Xavier de Sambucy de Sorgue, président d’honneur du Cercle Montherlant et co-président du jury, Hélène Carrère d’Encausse, secrétaire perpétuel de l’Académie française, Roselyne Bachelot-Narquin, Francis Baillet, président du Cercle Montherlant, Dominique Bona, de l’Académie française, Patrick de Carolis, de l’Académie des beaux-arts, Olivier Dassault, artiste, Adrien Goetz, de l’Académie des beaux-arts, Jean-Pierre Grivory, président directeur général de la Société « Parfums Salvador Dali », Dina Kawar, ambassadeur du Royaume hachémite de Jordanie au Conseil de sécurité, Nathalie Obadia, galeriste, Maryvonne Pinault, mécène et collectionneur, et Edwart Vignot, historien d’art.
Le résumé de l'éditeur pour Courbet. La vie à tout prix :
Deux cents ans après la naissance du peintre, l’œuvre de Gustave Courbet ne laisse personne indifférent : ses toiles engendrent l’adhésion ou l’aversion. Ou plutôt la personnalité de l’artiste suscite encore des réactions passionnées : pour certains, il est toujours le rebelle des autoportraits de jeunesse et l’artiste scandaleux, relatant l’histoire d’Ornans ou celle de sa vie parisienne avec la grandeur des peintures d’histoire. Courbet a nié les hiérarchies académiques, il a brouillé les genres, transformant son pays natal en une matière, une substance, une odeur, un souvenir, une émotion : un univers entier. Parce qu’il ne sut pas séparer l’art de sa personnalité, Courbet a caché ses souffrances par celles des plus misérables et sa vulnérabilité par des provocations. L’extraordinaire naît du frisson devant la réalité. C’est pourquoi sa sensibilité est mesure de toute grandeur. Car l’artiste a manifesté une insolence tout au long de sa carrière, repoussant avec une apparente spontanéité le convenu, le coutumier, l’habituel, sachant jouer des mécanismes de la peinture officielle pour les détourner à son profit, avec une puissance et une conviction qui s’imposent aujourd’hui à l’égal des plus grands maîtres.
D’abord conservateur au musée d’Orsay puis au musée Fabre de Montpellier, Valérie Bajou est conservatrice au château de Versailles pour la peinture du XIXe siècle. Auteur d’une thèse sur Fantin-Latour, elle a publié en 1993 une monographie sur Frédéric Bazille, un livre sur Eugène Carrière en 1998, une monographie, Monsieur Ingres en 1999, et, en 2002, l’inventaire après décès du peintre Antoine Jean Gros. Spécialiste de la peinture française du XIXe siècle, elle a participé à plusieurs expositions dans ce domaine ; elle enseigne également à l’École du Louvre.
La récompense est entièrement financée par Jean-Pierre Grivory, président directeur général de la Société « Parfums Salvador Dali ».
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