Dimanche dernier, pour la 17e édition de la Forêt des Livres en Touraine, Florian Zeller et Valéry Giscard d'Estaing ont été récompensés du Laurier vert, parmi 200 auteurs, hommes politiques et personnalités, dont Richard Bohringer, François de Closet, Roland Dumas et Lorànt Deutsch. D'après l'Afp, 60 000 personnes sont venues partager leur passion au Café littéraire lors de cette journée gratuite.
Le 27/08/2012 à 11:22 par Clément Solym
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27/08/2012 à 11:22
Florian Zeller a reçu le prix de la Rentrée, pour son roman La Jouissance, qui paraîtra le 30 août prochain chez Gallimard : c'est l'histoire d'un couple qui voit apparaître une troisième petite créature sous les draps, mais outre cette nouveauté l'ouvrage décrit la relation à l'autre dans un quotidien moderne. Une grand retour de l'auteur en qualité de romancier, puisque depuis son dernier roman La Fascination du pire paru en 2006, il écrivait pour le théâtre. Sa pièce Le Père, sera représentée au théâtre Hébertot dès demain.
« La Jouissance est un chef d'oeuvre à la hauteur des meilleurs Kundera » d'après Jean-Marie Rouart, le président de la manifestation située à Chanceaux-près-Loches. L'académicien a lui-même été récompensé du prix de l'Oeuvre, pour son livre Napoléon ou la destinée.
Mais le public se souviendra particulièrement de Valéry Giscard d'Estaing plaisantant au Café littéraire créé par l'écrivain Gonzague Saint-Bris : « Les Français croient que quand quelqu'un a été président de la République, il ne peut plus rien faire d'autre, il n'a plus qu'à mourir ». L'ex-président a donc été auréolé avant l'heure du Laurier vert de l'héroïne, pour Mathilda Schloss personnage principal du roman éponyme Mathilda, paru en 2011 chez XO éditions.
C'est encore Lorànt Deutsch qui après la dernière polémique de l'été pour son roman Le Métronome se sentait obligé de saluer son propre succès : « Mon livre a été gagnant-gagnant pour tous ceux qui aiment l'hisoitre ». Il fallait le rappeler puisque le PC de Paris avait trouvé l'ouvrage un peu trop royaliste à son goût et sur-médiatisé, (voir notre actualitté).
Également présent sur place, Michel Rocard a eu l'occasion d'un plaidoyer digne d'Auguste et de son ‘hâte-toi lentement'. « Il est important de revenir sur le temps de l'écriture. Si les médias faisaient le même travail que les écrivains, avec une mise en perspective sur une vingtaine d'années, et non plus sur quinze jours, nous comprendrions mieux les changements de notre époque. » Sauf que l'on ne les appellerait plus ‘journalistes', mais ‘écrivains.
Quant à Gonzagues, il a rappelé que, comme chaque année, c'est le succès permanent de cette manifestation qui le pousse à poursuivre l'aventure, alors qu'il serait si simple d'arrêter. Deux personnes à temps plein et des centaines de bénévoles prennent en charge la réalisation de La Forêt des livres.
Et cette édition 2012 n'a pas démenti son succès.
Au fil des images, Macha Meril, Clémentine Célarié, Smaïn, Gonzagues Saint Bris
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