Ernest Hemingway n’avait pas prévu d’écrire Le vieil homme et la mer, apprend-on. En réalité, ce roman, élu Prix Pulitzer, et dont l’auteur reçut le prix Nobel de littérature le 1er décembre 1954, était originellement la fin d’une épopée maritime qui comptait plus de 10.000 pages. Or, le récit lui-même ressemblait plutôt à un triptyque urbi et orbi marique.

(photo d'illustration, archivezz, CC BY 2.0)
Sortie en 1952, The Old Man and the sea, histoire de pêcheurs cubains en somme, est aujourd’hui considéré comme un classique de la littérature mondiale. Et pourtant, l’auteur n’a jamais été pleinement satisfait de n’avoir pas vu son ouvrage adapté au cinéma ni au théâtre.
C’est ainsi qu’un vieil ami, devenu biographe d’Hemingway, A.E Hochner, avec l’aide de son fils Tim, a adapté le roman pour lui donner une version théâtrale. Et les représentations débuteront au Point Park University’s Pittsburgh Playhouse cette semaine.
L’idée est de sensibiliser un jeune public à une œuvre majeure, dont il fut parmi les premiers à découvrir l’existence.
« Un soir, après le dîner et quelques verres, il est venu chez moi avec à la main un paquet de pages dactylographiées. Il m’a dit que sa femme, Mary Welsh, venait de taper les dernières pages. C’était la première fois que quelqu’un le voyait », explique-t-il.
« Le », c’est le manuscrit de The Old Man and The Sea...
Depuis sa parution, l’histoire a été portée au cinéma trois fois déjà, avec, en 1990, Anthony Quinn dans le rôle principal. Hemingway a pu découvrir l’adaptation de John Sturges, sortie en 1958, mais, mort en 1961, il resta sur sa faim quant à une version pour les planches.
D’autant que le film de Sturges, avec Spencer Tracy dans le rôle de Santiago, n’avait pas convaincu ni le romancier ni son ami. « Nous sommes allés au cinéma et n’en avons vu que 10 ou 15 minutes », se souvient-il. Manifestement, Hemingway était passablement agacé de cette version, qui manquait ouvertement de tout ce qu’il avait mis dans son roman.
En 2017, les éditions Gallimard publièrent une nouvelle traduction de l’œuvre, sous la plume de Philippe Jaworski.
À Cuba, voilà quatre-vingt-quatre jours que le vieux Santiago rentre bredouille de la pêche, ses filets désespérément vides. La chance l’a déserté depuis longtemps. À l’aube du quatre-vingt-cinquième jour, son jeune ami Manolin lui fournit deux belles sardines fraîches pour appâter le poisson, et lui souhaite bonne chance en le regardant s’éloigner à bord de son petit bateau. Aujourd’hui, Santiago sent que la fortune lui revient.
Et en effet, un poisson vient mordre à l’hameçon. C’est un marlin magnifique et gigantesque. Débute alors le plus âpre des duels.
Et la magie continue d'opérer...
via Guardian
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