Pour son douzième roman, Michel Layaz se voit décerner le prix littéraire le plus ancien de Suisse romande, le Prix Eugène Rambert 2019, pour Sans Silke, publié aux Éditions Zoé. Il sera remis à l’auteur au cours d’une cérémonie publique, le 27 juin à la Blanche Maison basée à Lausanne.
Le 23/05/2019 à 17:43 par Heulard Mégane
Publié le :
23/05/2019 à 17:43
Ce prix a été créé en 1898, et remis pour la première fois en 1903 à Henri Warnery. La dernière édition, en 2016, a récompensé Philippe Rahmy pour son titre Allegra publié aux Éditions La Table ronde.
Il est décerné tous les trois ans à un auteur suisse francophone, ayant publié un ou plusieurs ouvrages dans cet intervalle de temps. Le Prix Rambert a pour vocation de promouvoir la littérature romande en apportant une reconnaissance publique, et en accordant un soutien financier. L’association a doté le prix d’un montant de 5000 francs suisses.
Cette année, le jury 2019 se compose de neuf membres, provenant de professions et d’horizons différents. Sans Silke est primé parmi une sélection de 254 ouvrages.
L’auteur est par ailleurs salué par le jury : "dans un style aérien, Michel Layaz dépeint, tantôt avec humour, tantôt avec tendresse, une relation qui s’extrait du monde et se vit en apesanteur, créant un rêve éveillé possédant ses propres couleurs, ses propres animaux, ses propres émotions. Tout le talent de l’auteur réside ainsi en cela qu’il ne crée pas lui-même cet univers, mais que ce sont bien ses personnages qui lui donnent vie. Le roman n’est alors plus création, il existe par lui-même".
Né à Fribourg en 1963, Michel Layaz obtient une licence de lettres à l’Université de Lausanne et enseigne à temps partiel tout en dirigeant une galerie d’art lausannoise consacrée aux artistes contemporains. Il publie son premier livre, Quartier Terre, aux Éditions de l’Âge d’Homme en 1993.
Un résumé de son ouvrage :
Sans Silke relate la très belle rencontre entre une jeune fille au pair, Silke, et l’enfant dont elle a la charge, Ludivine, dont l’effervescence contraste avec l’indifférente austérité de ses parents. Tout au long de son séjour à La Favorite, la demeure familiale qui figure une sorte de huis clos champêtre, Silke va progressivement découvrir l’envers d’une famille fragmentée, dressant sobrement les apparences et jouant habilement de non-dits.
Entre une mère avocate carriériste, glacialement distante, qui voue un amour admiratif à son époux, et un père impatient, artiste incompris qui vit pour son œuvre et dont la présence s’apparente à un coup de vent, Ludivine est seule, comme étrangère à l’union dont elle est pourtant le fruit ; un fruit tombé peut-être un peu loin de son arbre. L’arrivée de Silke permettra à la malicieuse personnalité de Ludivine, trop longtemps murée dans un cocon si peu familial, de s’exprimer au travers des mille petits riens, entre séances de dessins, balades, lectures et excursions, qui sont propices à créer la connivence avec les représentants du jeune âge.
Michel Layaz — Sans Silke — Éditions Zoé — 9782889276455 — 16,00 €
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Paru le 03/01/2019
156 pages
Editions Zoé
16,00 €
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