Sous la présidence d’Agnès Desarthe, la 42e édition du Prix du Livre Inter a dévoilé sa sélection de romans. Ce 4 avril, on connaîtra également la liste des jurés retenus – 24 auditeurs, comme il se doit, avec une parité de femmes et d’hommes. « Les histoires de lecture de chacun sont incroyablement diverses et c’est ce que les lettres [de motivation des auditeurs] traduisent », assurait Eva Bettan qui a dévoilé la liste des ouvrages.
Le 04/04/2016 à 08:06 par Cécile Mazin
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04/04/2016 à 08:06
Et voici la liste des ouvrages nominés pour l'édition 2016 :
Laurence Cossé — La grande arche (Gallimard)
Marie Dorsan — Le présent infini s’arrête (POL)
Jean Echenoz — Envoyée spéciale (Minuit)
Tristan Garcia — 7 (Gallimard)
Philippe Jaenada — La petite femelle (Julliard)
Camille Laurens — Celle que vous croyez (Gallimard)
Eric Laurrent — Un beau début (Minuit)
Simon Liberati — Eva (Stock)
Edouard Louis — Histoire de la violence (Seuil)
Catherine Poulain — Le grand marin (L’olivier)
On pourra retrouver sur le site de France Inter des extraits des livres retenus. À 13 h, dans le journal de France inter, la présidente commentera les courriers reçus par les auditeurs, et qui constitueront son jury.
Des points communs dans la sélection de ces livres ? « C’est très clair, plusieurs livres, quasiment la moitié », sont inspirés d’histoires vraies, indique Eva Bettan. Deux livres ont d’ailleurs entraîné des débordements judiciaires. Il s’agit de Eva de Simon Liberati, qui fut poursuivi par Irina Ionesco pour atteinte à la vie privée.
Face à ces atteintes, les éditions Stock et Simon Liberati, représentés par Anne Veil, ont opposé tout naturellement la liberté d’expression ainsi que l’aspect public d’Irina Ionesco – notamment le fait qu’elle avait déjà révélé un grand nombre de ces détails de sa vie intime dans l’ouvrage L’œil de la poupée, paru en 2004, aux éditions Des Femmes. Mais la plaignante fut finalement déboutée.
L’autre découle du livre d’Edouard Louis, Histoire de la violence, assigné pour atteinte de présomption d’innocence et à la vie privée par l’homme que l’écrivain accusait de viol. « Reda », comme il est appelé dans le livre, exigeait l’inclusion d’un encart dans les exemplaires déjà publiés du roman et une modification en cas de nouvelle édition. S’ajoutaient à cela 50.000 € de dommages et intérêts.
L’avocat d’Edouard Louis, Emmanuel Pierrat, qualifiait cette plainte de « grotesque », rappelant que des tests ADN avaient confirmé la compatibilité : « C’est l’ADN qui a permis de le retrouver ». L’affaire a été mise en délibéré au 15 avril.
Agnès Desarthe, présidente du jury du Livre Interpar franceinter
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