Contacté par ActuaLitté, Denis Westhoff, fils de Françoise Sagan, et personne à l'origine de la création du prix portant le nom de la romancière a répondu à nos interrogations. C'est qu'il manquait quelque chose pour comprendre le résultat de cette deuxième édition.
Le 04/06/2011 à 11:28 par Clément Solym
Publié le :
04/06/2011 à 11:28
En effet, la nomination de Fabienne Bertaud comme lauréate 2011 nous avait posé un léger problème, en regard de ce que le dossier de presse pouvait expliquer de la volonté de ce prix. (notre actualitté)
Dans l’intention de se démarquer des très nombreuses récompenses littéraires déjà existantes, le prix Françoise Sagan tâche de couronner un auteur jamais encore récompensé, ni même sélectionné au cours des derniers mois. Le Prix Françoise Sagan distingue une oeuvre en langue française ; il se veut novateur et axé sur une oeuvre en devenir. Il privilégie ainsi une révélation à un talent déjà confirmé.
Notre étonnement était alors grand, en considérant que Fabienne Berthaud figurait déjà dans la sélection du prix de la Closerie des lilas. « Sachez qu'il est bien involontaire de notre part que le livre de Fabienne Berthaud soit DÉJA dans la liste de la Closerie. À toutes fins utiles, je vous rappelle que "Un jardin sur le ventre" a été sélectionné dans le prix Sagan dès la mi-mars 2011, date à laquelle il n'était pas encore en lice pour le prix de la Closerie », nous répondait alors Dennis Westhoff.
Erreur. En fait, la première sélection de la Closerie avait été dévoilée mi-février, alors que l'on ne trouve pas de traces dans la presse de la sélection pour le prix Françoise Sagan avant fin mars.
Une bête histoire de dates ?
La réponse finale de Dennis Westoff est sans appel :
Je vous assure que j'ignorais (et qu'apparemment les membres du jury aussi) que "Un jardin sur le ventre" était déjà sélectionné pour un prix prestigieux, celui de la Closerie.
Il faut considérer que c'est un accident.
Il existe en France aujourd'hui 477 prix et récompenses d'ordre artistique ou culturelle.
L'année dernière, à deux semaines près, Adélaîde n'aurait pas pu non plus avoir le prix Sagan, étant nominée pour le prix des maisons de la presse.En ce qui concerne l'idée que l'ouvrage aurait pu avoir plus de chance d'être récompensé ne figurant dans aucune liste, je vous assure que nos critères ne tiennent qu'à la qualité du livre que nous tenons entre les mains et non aux éventuelles nominations ou affiliations à quelque nom, marque, récompense que ce soit.
C'est une des raisons pourquoi j'ai choisi de créer un jury tournant.
Je vais modifier le dossier de presse dès aujourd'hui.
En fait, on compterait plutôt entre deux et trois mille prix littéraires, aussi le travail de surveillance d'un jury souhaitant donner la parole à une oeuvre non sélectionnée sera-t-il complexe.
D'autre part, le site officiel a finalement modifié la mention : « Le prix Françoise Sagan distingue, dans la mesure du possible, un jeune auteur n’ayant pas encore reçu de prix ou de récompense littéraire majeure au cours de l’année. »
Mais on en restera donc quittes pour la peur, dans cette histoire, et opter pour la thèse de l'accident. L'accident bête, en fait...
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