Le Prix Senghor veut distinguer et promouvoir de « jeunes » écrivains, d’expression française qui ont réussi à créer, en utilisant la langue qu’ils ont en partage, « des œuvres de beauté » et de qualité. Le Prix Senghor veut inciter des primo écrivains à utiliser davantage, au niveau international, la langue française comme outil d’expression écrite.
Le 19/09/2020 à 12:23 par Dépêche
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19/09/2020 à 12:23
Ce prix souhaite parallèlement, rendre un hommage au « poète-président » sénégalais, Léopold Sédar Senghor, messager amoureux de cette belle langue, agrégé de grammaire française (1935) et membre de l’Académie française (1983-2001).
Cette année, deux lauréats ex-aequo, sont désignés :
Loo Hui Phang pour L’imprudence, Ed. Actes Sud (Franco/Laos)
« C'est une instinctive : elle observe, elle sent, elle saisit, elle invite, elle donne, elle jouit. Photographe, elle vit intensément, dans l'urgence de ses projets, de ses rêves, de ses désirs. Lorsque survient le décès de sa grand-mère au Laos, quitté à l'âge d'un an, elle prend l'avion pour Savannakhet, comme sa mère et son frère. Là-bas, elle est étrangère. Pas tant en apparence qu'intimement : grandir en France lui a permis une indépendance, une liberté qui auraient été inconcevables pour une Vietnamienne du Laos.
Son frère aîné brisé par l'exil peut-il comprendre cela ? Dans la maison natale, les objets ont une mémoire, le grand-père libère ses souvenirs, le récit familial se dévoile peu à peu. Plongée dans une histoire qui n'est pas la sienne, qui pourtant lui appartient, la jeune femme réapprend ce qu'elle est, comprend d'où elle vient et les différentes ardeurs qui la travaillent, qui l'animent. Ce premier roman sensuel et audacieux, qui allie la délicatesse du style à l'acuité du regard, désigne la transgression des prophéties familiales comme une nécessité vitale et révèle le corps comme seul réel territoire de liberté. »
Benoit Vitkine pour Donbass, Ed. Equinox — Les Arènes (Franco/Russe)
« Sur la ligne de front du Donbass, la guerre s'est installée depuis quatre ans et plus grand monde ne se souvient comment elle a commencé. L'héroïsme et les grands principes ont depuis longtemps cédé la place à la routine du conflit. Mais quand des enfants sont assassinés sauvagement même le colonel Henrik Kavadze, l'impassible chef de la police locale, perd son flegme. »
Léopold Sédar.Senghor, a en effet, toujours soutenu la création artistique et pensé que les Arts et les Lettres avaient vocation particulière à exprimer l’humaine condition. C’est de cet humanisme, soucieux du respect des différences, mais pétri d’universalité et de convergence dans la fraternité, que se réclame ce prix.
Le dialogue entre les cultures, au travers du partage volontaire d’une langue commune, sont les valeurs que souhaite véhiculer le prix Senghor du 1er roman francophone et francophile. Ce prix est doté d’une somme de 1 500 €.
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