L’Académie Goncourt l’avait annoncé : les lauréats qui concourront aux Goncourt du premier roman, de la nouvelle et de la biographie Edmonde Charles-Roux seront dévoilés ce lundi 11 mai 2020 « en soutien aux libraires très touchés économiquement par les mesures induites par le covid-19 ».
Le Prix Goncourt premier roman 2020 a été remis à Maylis Besserie pour son roman Le Tiers Temps publié par les éditions Gallimard). La dernière sélection réunissait deux autres romans : Avant que j’oublie d’Anne Pauly (Verdier) et Une fille sans histoire de Constance Rivière (Stock).
Résumé de l’éditeur pour Le Tiers Temps :
Rue Rémy-Dumoncel, dans le quatorzième arrondissement de Paris, se trouve un immeuble blanc — une maison de retraite baptisée Le Tiers-Temps. Au milieu de la cour, un arbre solitaire. Parmi les résidents, un grand échalas, au visage sombre mais aux yeux encore perçants, joue avec ses souvenirs où se mêlent deux langues, l’anglais de son Irlande natale et le français de son exil littéraire. Ce vieux monsieur s’appelle Samuel Beckett.
Ce premier roman dévoile un Beckett surprenant, attendant la fin (un comble), devenu pour ainsi dire l’un de ses propres personnages. On voit défiler les épisodes qui ont marqué son existence, mais aussi la vie quotidienne au Tiers-Temps, où Beckett a réellement résidé. On est saisi par une émotion grandissante à mesure que le roman accompagne le grand Irlandais vers son dernier silence.
Une mère inconnue qui ressemble à Liz Taylor, un père tendrement aimé qui se prend pour Musset, un amant marié qui joue avec un revolver, un autre qui apparaît le jour de la mort de Beckett, des amies en Allemagne, en Corse, en Angleterre, dont parfois le souvenir a presque disparu, et un Je tantôt féminin, tantôt masculin, vulnérable ou assassin, apparaissent tour à tour, comme on abat des cartes, dans ce nouveau jeu d’Anne Serre placé sous le signe de Lewis Carroll. Un autoportrait en trente-trois facettes.
Ces deux derniers ouvrages, « deux excellentes biographies des Frères Goncourt » ont néanmoins reçu une mention spéciale, précise le jury.
Résumé de l’éditeur pour Hugo Pratt, trait pour trait :
Pour celles et ceux qui ressentent vivement l’arrogance de la culture officielle, la lecture de Corto Maltese est jubilatoire. Car découvrir cette bande dessinée, c’est pénétrer dans un monde où rien ne s’exclut, où tout coexiste : l’enfance et la vieillesse, l’action et le détachement, l’amour et l’envie de s’y dérober, l’utopie et le pragmatisme, les comportements chevaleresques et l’avidité (Corto et Raspoutine…), la bouffonnerie et la mélancolie, les militaires et les magiciennes, les civilisations du passé et celles du présent, les voyages dans l’espace et les voyages dans le temps. L’art d’Hugo Pratt se moque de la distinction entre réflexion et divertissement, entre culture noble et populaire, ces distinctions qui fondent notre éducation. À chacune de ses planches, ces catégories, sinistres cloisonnements, volent en éclats.
Cet essai romanesque est la célébration de cet univers sans frontières. Il évoque Hugo Pratt, que l’auteur a connu, à travers l’exploration de son art : il cherche à retrouver un disparu à travers la beauté de son trait.
Enfin, il est une interrogation sur l’amour de la bande dessinée, sur ce qui le fonde.
1 Commentaire
borinili
11/05/2020 à 17:29
y'a quand même une photo - en vrai qui plus est à la différence des autres lauréats
sinon trois lignes pour Michel Deguy
il n'y a pas eu un éditeur, ou le comité pour alimenter l'article ?