Le roman de Thierry Froger, son premier, a été consacré lors de la soirée, organisée au Centre national du livre, du Prix Envoyé par La Poste. Sauve qui peut (La révolution), publié par Actes Sud, profitera d’une recommandation toute particulière : 600 exemplaires seront commandés par La Poste et le titre sera chaudement recommandé aux 500.000 postiers de l’entreprise. En outre, une dotation de 2500 € sera offerte à l’écrivain.
Le 31/08/2016 à 10:19 par Cécile Mazin
Publié le :
31/08/2016 à 10:19
Juin 1988. En vue des festivités commémoratives de l’année suivante, la très officielle Mission du Bicentenaire de la Révolution française du ministère de la Culture contacte Jean-Luc Godard pour lui proposer de réfléchir à un film autour de 1789. Roman fleuve, roman cascade, Sauve qui peut (la révolution) raconte le travail buissonnier de JLG sur ce projet de plus en plus improbable, qu’il intitule bientôt Quatre-vingt-treize et demi.
C’est l’occasion pour le cinéaste de renouer avec l’ami Jacques, perdu de vue depuis leurs communes années Mao, devenu entre-temps historien, opportunément spécialiste de la période. Sous prétexte de consultations pseudo-scientifiques, le dialogue reprend entre les deux hommes. Le cinéaste musarde, découvre le charme bucolique de l’île de la Loire sur laquelle Jacques vit seul avec sa fille Rose, et fait connaissance avec la demoiselle qui n’a pas vingt ans. Et Jacques confie à Godard les affres de la grande impasse qui l’occupe, les aléas du grand livre dans lequel il se noie : une vie de Danton très… alternative.
Lire un extrait de Sauve qui peut (La Révolution) de Thierry Froger
Le sens (giratoire) de l’histoire, l’agonie du cinéma, l’espérance de vie des révolutions et le vieillissement des révolutionnaires sont quelques-uns des motifs qui animent cette fugue grisante, poignée de déroutes magnifiques dont Thierry Froger nous fait à la fois captifs consentants et complices ravis, dans un geste joyeusement blasphématoire, d’une audace, d’une liberté et d’une maîtrise rares.
Présentation de l'éditeur
Godard, Danton, la Révolution et les révolutionnaires, l'Histoire de France, le cinéma, la littérature, le réel, la fiction, la vérité, l'amour, etc. Un premier roman fleuve d'une audace folle et d'une rigueur implacable, qui raconte comment ne s'est jamais fait Quatre-vingt-treize et demi, le film que JLG aurait pu rêver autour de 1789. Brillant et drôle, politique et profond.
Lors de la première édition, en 2015, le prix avait été attribué à Alexandre Seurat, pour son premier roman, La maladroite, publié aux éditions Le Rouergue.
Retrouver la liste des prix littéraires français et francophones.
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