La 2e édition du Prix Orange du Livre Afrique a couronné Youssouf Amine Elalamy, lauréat en 2020 pour son livre C'est beau, la guerre publié aux éditions Le Fennec (Maroc). 38 romans ont participé, proposés par 28 maisons d’édition basées dans 14 pays différents, précise la Fondation Orange.
Le 03/06/2020 à 09:44 par Antoine Oury
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03/06/2020 à 09:44
Une première sélection des titres avait été réalisée grâce à une première lecture de tous les livres par six comités de lecture basés en Tunisie, au Sénégal, en Guinée, au Cameroun, en Côte d’Ivoire et au Mali. 6 romans avaient été choisis, ensuite proposés à un jury.
Ce jury réunissait Véronique Tadjo (présidente du jury, Côte d’Ivoire), Djaïli Amadou Amal (lauréate 2019, Cameroun), Yvan Amar (France), Kidi Bebey (France), Yahia Belaskri (Algérie), Eugène Ebodé (Cameroun), Valérie Marin La Meslée (France), Nicolas Michel (France), Gabriel Mwènè Okoundji (Congo) et Mariama Ndoye (Sénégal).
Écrivain et artiste marocain, Youssouf Amine Elalamy est l’auteur de plusieurs romans. Auteur francophone, il publie en 2005 Tqarqib Ennab, un livre en Darija (arabe marocain) et obtient en 1999, le Prix du meilleur récit de voyage décerné par le British Council International pour ses écrits en anglais. Ses livres sont traduits dans plusieurs langues.
« Dans ce roman au titre ironique, C’est beau la guerre de Youssef Amine (édition Le Fennec, 2019), le narrateur du récit nous entraîne au cœur d’une guerre cruelle, où la terreur règne et l’espoir n’existe plus. Qu’importe le nom du pays invoqué, on le reconnaît aisément, car tout conflit est incarné et engendre la mort, l’épouvante et l’exil. Mais l’auteur décrit aussi le mode de résilience des survivants. Grâce à son verbe et à son phrasé, il colle au métier même de son personnage — qui est acteur. Par son sens de l'observation et sa minutie dans le détail, l’auteur nous offre des tableaux saisissants de beauté. La fin du roman, sur laquelle le jury a beaucoup discuté, interroge d'ailleurs la place de l'art et des créateurs face aux drames les plus profonds vécus, et provoqués, par l'humanité. Cet ouvrage parle au cœur et à la raison », souligne le jury dans un communiqué.
Le lauréat du Prix Orange du Livre Afrique reçoit 10.000 € et voit son livre bénéficier d'une campagne de promotion. L'année dernière, le prix avait été décerné à Djaïli Amadou Amal, pour son roman Munyal, les larmes de la patience, paru aux éditions Proximité en 2017.
C’est beau, la guerre est également publié en France aux éditions le Diable Vauvert depuis octobre 2019.
Dans le cadre de ses engagements en Afrique et de son ancrage sur le Continent, la Fondation Orange a lancé, en octobre 2018, le Prix Orange du Livre en Afrique francophone. Ce Prix, initié en partenariat avec l’Institut Français, répond à sa volonté d’œuvrer pour la promotion des talents littéraires africains et de l’édition locale africaine.
Retrouver la liste des prix littéraires français et francophones
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