Suite au dépôt de bilan et à l'audience du 13 mai 2013 qui s'est déroulée au Tribunal de Grande Instance de Rouen, le Festival de Rouen du Livre de Jeunesse se retrouve en redressement judiciaire. Une bonne nouvelle qui met de côté la liquidation. Malgré le déficit cumulé de 80 000 euros, Le Festival garde la tête haute, et aura 6 mois pour montrer aux yeux de tous qu'il veut se redresser.
Le 22/05/2013 à 16:17 par Lauren Muyumba
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22/05/2013 à 16:17
Le Festival de Rouen du Livre de Jeunesse aura bien lieu cette année. Quant au risque que cela soit le dernier, rien n'est exclu. Jean-Maurice Robert, directeur et co-fondateur du Festival de Rouen, délivre sa réponse sans détour : « je n'espère pas ». Il n'espère pas que cela s'arrête et rappelle que c'est un festival qui a été créé pour lutter contre l'illettrisme. Beaucoup donc, ne veulent pas que l'aventure s'arrête là. Cela fait maintenant 30 ans que ce festival du Livre Jeunesse existe. Personne n'est prêt à le voir disparaître de sitôt. Ni les enfants, ni les parents. Ni les auteurs, ni les éditeurs. Et oui, ce Festival fait beaucoup d'heureux !
« Nous allons être pendant six mois en observation pour faire preuve de nos capacités à rebondir », nous a expliqué par téléphone Jean-Maurice Robert. Prochainement, mais il ne sait pas quand, les collectivités territoriales doivent se réunir pour discuter de l'avenir du Festival. Ce qui est déjà planifié en revanche, c'est le rendez-vous avec le maire de Rouen qui aura lieu demain. Cet entretien avec le maire Yvan Robert permettra « de voir comment les choses se préparent », déclare le directeur du Festival.
Actuellement, l'équipe permanente du Festival est en pleine période de concertation. « Tout est sur la table. Tout est à discuter », résume Jean-Maurice Robert. Deux choix s'imposent : augmenter les subventions ou réduire les dépenses. La seconde possibilité s'annonce être probablement celle qui sera retenue suite aux débats. Pourquoi ? « Avec l'état actuel des finances publiques, c'est compliqué »,avoue-t-il. A priori donc, pas de réévaluation des subventions collectives et publiques en vue. Pourtant, elle n'a pas été faite depuis 10 ans.
Mais aucune option n'est écartée. Comme le répète encore Jean-Maurice Robert, « ça peut se discuter ». Mais comment réduire les dépenses de la part des organisateurs ? « Soit louer un chapiteau plus petit, soit abriter l'évènement dans les locaux municipaux, gratuitement », précise le directeur. Mais il avoue que mille autres options peuvent se dessiner… Ce qui est sûr, c'est qu'on est plus fort à plusieurs, que l'aide et les efforts des partenaires de l'évènement pourra être précieux. Un pour tous, et tous pour un !
Sans oublier le public : les gens pourront venir nombreux lors du Festival 2013 en décembre, pour bien montrer leur avis à eux aussi. Rappelons qu'un appel solidaire avait été lancé au début du mois. Après tout, ce sont les lecteurs, la force du festival !
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