Le distributeur de livres numériques Adilibre, se voit confier la responsabilité des ebooks de la maison. Après une période d’expérimentation fructueuse, indique-t-on, avec les ouvrages scolaires et pratiques, la distribution numérique pour Albin Michel démarrera ce 28 novembre. Et avec, une autre bonne nouvelle, pour la gestion des droits numériques.

Une bonne nouvelle n’arrive jamais seule : filiale d’Albin Michel, Adilibre prend donc la main sur la distribution numérique du catalogue. En mars prochain, ce sera l’ensemble des maisons du groupe qui opéreront la bascule, ainsi que les éditeurs distribués par Dilisco.
Et comme nous le précise David Queffélec, responsable fonctionnel, « nous serons disposés à accueillir tous les éditeurs tiers qui souhaiteraient recourir à nos services ».
Mais l’autre occasion de réjouissance, provient de l’EDRLab, qui vient de certifier Readium LCP l’application LEA Reader, dans sa version iOS. « La version Android était certifiée depuis fin août, et son pendant pour les appareils mobiles Apple vient tout juste d’être obtenu. »
En somme, LEA Reader supporte donc pleinement la DRM light dite LCP, que porte le consortium Readium. Ce qui la rend également compatible avec l’offre de Prêt Numérique en Bibliothèque pour le téléchargement et la lecture d’ebooks. Une alternative, pour ceux qui en chercheraient une, à l’application Baobab, proposée par Dilicom, acteur engagé dans PNB.
À cette heure, LEA – pour Lecture Écriture Audio – ne supporte que les textes, mais avec une compatibilité complète de l’EPUB 3 enrichi. « Sur iOS, nous avons le même niveau de rendu que iBook, l’application native d’Apple. Pour Android, un éditeur de pièce de théâtre nous a également contactés pour saluer notre travail sur le média overlay. »
Si l’on n’est pas un adepte de ces univers, ce dernier point semble sorti d’un livre manuel bien trop technique. « C’est en réalité très simple. Le média overlay, c’est une fonctionnalité “karaoké”. Lorsque l’on a un texte avec une voix préenregistré – un contenu créé par l’éditeur – et qu’un surlignage intervient en temps réel pour montrer le texte qui est lu, c’est la fonction media overlay. » Du karaoké, en effet.
Pour l’heure, l’application, qui intervient comme un service à valeur ajoutée pour le distributeur, se consacre à la lecture de texte ; le support du livre audio interviendra prochainement. Quant à la dimension Écriture, elle n’a pas encore d’orientation totalement définie : « Ce pourrait être un outil de prise de note, l’intégration pour une plateforme d’écriture, ou un outil d’autopublication : aucune possibilité n’a été écartée. »
Dans les prochains chantiers, Adilivre s’attaquera à la gestion et lecture des livres numériques EPUB protégés par la DRM Care de TEA. Puis viendra la lecture des livres numériques au format PDF. « Pour la DRM CARE, nous travaillons avec TEA, qui nous a installé un serveur de test et de prod pour mieux avancer. »
Avec l’obtention de la certification, LEA travaille dans l’intérêt commun et la démocratisation de la DRM light du consortium Readium. « LCP n’est à ce jour pas encore assez répandue auprès des éditeurs. De notre côté, nous avons renoncé à intégrer la gestion de la DRM Adobe, parce que le coût pour la décoder est prohibitif. »
Avec le temps, cette DRM devrait de toute manière s’éteindre doucement – encore faut-il que les maisons s’attachent à basculer vers LCP. Quant à Marlin, la solution poussée par plusieurs opérateurs dont Sony, elle n’est pas à l'ordre du jour. « Aucune éditrice ne l’applique à ses fichiers. Si cela devait s’inverser, nous étudierions la possibilité de l’intégrer, bien entendu. »
On pourra télécharger LEA Reader à cette adresse (lien iTunes). La version certifiée EDRLab sera disponible en fin de journée.
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