L’accès aux biens culturels dématérialisés représente en moyenne 8h28 par semaine, soit 1h13 min quotidienne, faisant d'internet « une formidable porte d’entrée ouverte sur les œuvres culturelles », indique l'Hadopi, commentant une étude sur le volume de consommation des biens et services culturels dématérialisés, réalisée par OpinionWay en début d'année 2018.

(photo d'illustration, Derek Σωκράτης Finch, CC BY 2.0)
L'étude, réalisée auprès d’un échantillon de 6032 individus représentatif des internautes français de 15 ans et plus, consommateurs de biens culturels dématérialisés, selon la méthode des quotas, avait pour objectif de « tracer les contours de la semaine type d’un consommateur sur internet ». En moyenne, sur une semaine, 8 heures 28 minutes sont consacrées aux biens culturels dématérialisés : la culture occupe une place prépondérante, donc, puisque les Français passent en moyenne 11 heures 20 minutes sur internet par semaine, tous dispositifs confondus.
Sur le même laps de temps, 33 œuvres culturelles ont été consultées (ce que l'Hadopi désigne par des « actes d'accès ») par ces utilisateurs interrogés, toutes catégories de biens confondus. La musique se taille la part du lion (54 % des internautes ont accédé au moins une fois à une œuvre musicale), devant les séries TV (37 %) et les films (33 %). Le livre et la BD arrivent en dernière position, avec 8 % des internautes interrogés.
Pour autant, le temps consacré à la lecture de livres ou BD numériques est important, avec 3h42 par semaine en moyenne, soit 32 minutes par jour. « Les trois quarts des actes de lectures numériques durant la semaine sont consacrés aux livres, le quart restant aux bandes dessinées au sens large, incluant les comics et mangas », relève l'Hadopi.
De grands lecteurs, qui téléchargent
Comme cela est souvent souligné dans les études sur les lecteurs de livres numériques, ces derniers sont de grands lecteurs, avec 2,9 livres numériques lus par semaine, en moyenne. Attention, toutefois : « livres » peut recouvrir des formats courts, qu'on aura tendance à lire plus facilement en numérique.

Pour le livre numérique, les actes d'accès se classent en actes de téléchargement (56 % des actes), en lecture en mode hors ligne (15 % des actes) et en streaming (22 %). Si ce dernier reste limité, il est parvenu à convaincre de nombreux lecteurs de bandes dessinées et de mangas, souligne l'Hadopi.
Le téléchargement reste en tête des moyens d'accéder au livre numérique (77 % des internautes interrogés y ont recours), loin devant le streaming (33 %). 71 % des actes d'accès au livre numérique sont licites, contre 18 % illictes, un chiffre qui monte à 30 % chez 15-24 ans. Notons les 3 % d'accès mixtes, qui correspondent à l'accès illicite dans le cadre d'un site licite, comme un réseau social.
Liseuses et tablettes représentent ensemble 54 % des accès au livre, mais l'ordinateur tient la distance, avec 41 %. Le smartphone représente 21 %, derrière les liseuses (33 %) et les tablettes (25 %).
La majorité des actes d'accès au livre sont réalisés à domicile, contre 14 % réalisés en déplacement.
L'étude est disponible ci-dessous, en intégralité.
Commentaires
Pas de commentaires
Poster un commentaire