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L'âge de la première passe : Nono au Congo

ROMAN FRANCOPHONE – (Et être francophone, mon bon Milou, c’est se ranger « dans le camp des assassins », car le français c’est la langue des puissants, la langue d’un « alignement de pouvoirs » (politiques, culturels…), eh oui je place des parenthèses partout comme Arno Bertina qui, heureusement puisqu’il écrit, est (lui) dans le camp de Kafka, car il cite Kafka : « Écrire c’est sauter hors du rang des assassins », et même si cette citation est stupide ce n’est pas grave, c’est quand même Kafka, donc il ne sait plus trop où il se situe finalement, dans L’âge de la première passe, publié aux Éditions Horizontales, ou Verticales, je ne sais plus, en mars 2020).

Le 31/03/2020 à 12:17 par Maxime DesGranges

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Publié le :

31/03/2020 à 12:17

Maxime DesGranges

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Lecteurs et lectrices, d’emblée je dois vous faire un terrible aveu : je n’en peux plus. Je ne peux plus les voir, ces cohortes de demi-écrivains qui écrivent des demi-phrases pour auditeurs de Radio France et buveurs de frappuccinos, je n’en peux plus de cette toute petite littérature de « vibration », de « tremblement », de frisottis, de gazouillons, de gratouillis, de chuchotis et de chuchotas. Je n’en peux plus de leur façon de « dire le monde », de leur « présence au monde », de leur recherche d’un « autre rapport au monde, au vivant ». Ni de leurs blessures, de leurs fantômes du passé et de leurs démons.

J’en veux aussi ouvertement à tous ces écrivains qui se contrefichent de la langue française, leur principal matériau de travail, faut-il le rappeler. Comment pourraient-ils s’en soucier me direz-vous, puisque dans l’esprit de ces éternels repentants le français est la source de tant de maux, de tant d’injustices, de tant d’inégalités, puisque dans leur esprit encore, écrire en français est un insoutenable fardeau, une punition définitive ? J’en veux donc aux écrivains mais j’en veux tout autant, peut-être encore davantage, aux éditeurs qui se font les promoteurs de cet avilissement coupable.

Verticales à plat ventre

Que ceux qui me trouvent injuste m’autorisent cette comparaison : personne ne peut concevoir qu’un ébéniste d’art n’éprouve le moindre intérêt pour les essences de bois avec lesquelles il travaille, leur qualité, leur variété, leur texture, leur réaction au temps. Personne ne peut concevoir que notre ébéniste se permette de livrer un meuble bancal, mal verni, où les entailles des ciseaux à bois seraient visibles partout. Car notre ébéniste d’art, quand il se met à l’établi, ne veut pas viser autre chose que l’excellence, la perfection formelle. L’ébéniste d’art, au moment où il se met à l’établi, a l’ambition immédiate de créer le plus beau meuble qui n’ait jamais été conçu, en fonction bien entendu de ses capacités et des commandes qui lui sont faites.

Excellence, perfection formelle, beauté… Tous ces mots honteux, tous ces mots de droite… Arno Bertina et les Éditions Verticales, résolument du bon côté de l’Histoire, n’ont aucun scrupule, eux, à livrer au lecteur un travail bourré de coquilles, à la syntaxe hasardeuse, plein de lieux communs lancés à la truelle et de fautes de goût ramassées à coups de pelleteuse. Vous pensez sans doute que j’exagère, bande d’auditeurs de Radio France même l’après-midi, alors je vais me contenter d’en dresser la liste froidement, tel un magistrat égrenant une suite d’infractions en début d’audience, et je vous laisse faire votre avis.

« Mais je ne peux pas ne pas ignorer que ces explications magiques sont aussi convoquées parfois avec un cynisme dégeulasse [sic]. »
« Une oreille à qui se confier du bout des lèvres, un œil bizarre braqué sur ça pourquoi ? »
« trois ou quatre personnes se sont déménées » [sic]
« Alors que ces nouvelles baskets c’est sur le prix de son cul qu’il se les ait [sic] offertes... »
Tout cela en ayant le culot tout de même de nous assurer : « J’imprime, je corrige, je relis, je corrige ». Mais non, vous ne corrigez rien, bande de Verticaux tout plats, parce que vous vous moquez du lecteur, vous vous moquez de la langue, et vous vous moquez de la littérature.

Ce serait évidemment injuste et stupide de juger un livre sur ses coquilles, donc nous pardonnerons ces offenses à ceux qui nous ont offensés. Mais puisque nous sommes entrés la tête la première dans des questions de forme (rassurez-vous, le fond viendra en temps voulu), autant épuiser le sujet dès maintenant. Ou en tout cas, juste après avoir esquissé un résumé, tout de même, de ce récit.

La minute « dossier de presse »

Après avoir suivi la trajectoire parfaite de l’écrivain parisien engagé (prisonniers, SDF, ouvriers au chômage, et même « Ciné-tracts » à Nuit Debout, tout y est) Arno Bertina se lance dans un nouveau projet : accompagner pendant un certain temps une petite ONG congolaise (ASI) qui vient en aide aux prostituées mineures de Pointe-Noire et Brazzaville. Là, l’écrivain met notamment en place un atelier d’écriture destiné à recueillir les témoignages d’une trentaine de bénéficiaires, lesquelles suivent un programme de trois ans dont le but est de rendre ces jeunes filles autonomes, puis de les sortir, à terme, de la prostitution.

Le sujet de ce récit n’est évidemment pas à remettre en question – qui oserait ? – et le livre a au moins le mérite de mettre en lumière le travail de cette valeureuse ONG, ainsi que le parcours tortueux de ces jeunes filles, souvent déjà mères, abandonnées par leurs familles, victimes de viols. Leurs témoignages rendus in extenso sont souvent touchants, et le livre ne sombre jamais, c’est sa réussite, dans le misérabilisme bon teint. Tout ça est très bien, si j’ose dire. Seulement, L’âge de la première passe ne se présente pas comme un essai, ni un reportage, mais bien comme une œuvre littéraire. Elle doit donc être jugée comme telle. Et c’est là que les problèmes commencent.

Noirs sur Blancs

Par où commencer, justement… Moi-même je m’y perds, à tel point que la tentation est grande de restituer toutes mes notes dans leur jus, telles qu’elles, sans autre commentaire, afin que chacun puisse constater par lui-même la nature du délit. Prenons par exemple la description typique d’une jeune prostituée. Chez Bertina, la prostituée est systématiquement « poignante », elle est évidemment « grande, belle et curieusement souveraine », elle a forcément une « allure majestueuse », elle est décidément « fière et tranquille », « d’une douceur et d’une distinction rares... », ou encore « vive, drôle et peste (mais elle a un bon fond...) », ou encore « forte et secrètement friable ».

Sans surprise, à l’inverse, le Blanc est forcément méchant. Le seul Blanc du récit est un jeune Suisse-Allemand dont Bertina n’hésite pas à moquer l’accent de manière assez douteuse, mais là il a le droit, ce n’est que de l’allemand : « il s’énerve, il explique avec plein de gestes que ce n’est pas ça, et la différence entre « citron chaune » et « citron fert ». « Moi che feux citron chaune ! CHAUNEUH ! » Donc ce Suisse-Allemand qui arrive de nulle part en fin de livre n’est pas très souverain ni majestueux non, il est qualifié de « tête à claques, visiblement perchée, que je soupçonne de pouvoir devenir agressif », c’est un « débile », « déglingué » « affichant des airs supérieurs », etc. Et Bertina qui se défend ailleurs de caricaturer !

Nono Philosophe

Heureusement, cette pointe d’humour d’une subtilité digne des meilleurs épisodes de Papa Schultz est isolée. En revanche, l’auteur n’est pas avare de traits d’esprit et d’aphorismes d’une profondeur qui nous rappelle les plus belles dissertations de philo d’un Terminale L sous cannabis. En voici une plâtrée : « Quand tu n’as plus rien, tu as encore l’honneur ; si tu as tout, l’honneur est la première chose que tu peux vendre – très superflu. Curieuse dissymétrie du matériel et de l’immatériel. » Ou encore : « La question qui me ferait pleurer : s’il y a eu de l’amour, comment peut-il n’y avoir plus rien ? » Attention concentrons-nous, ça se complique : « La joie ne dément pas la blessure qui ne critique pas la vie. »

Une seconde. Arrêtons-nous un instant sur cette dernière phrase. Sérieusement. Détachons-en chaque élément. La joie ne dément pas la blessure. Bon, déjà, je m’accroche. Mais la joie ne dément pas la blessure qui ne critique pas la vie. Je lis. Je relis. Je ne comprends pas. La blessure qui ne critique pas la vie. Vous avez déjà entendu une blessure critiquer la vie, vous ? Ou alors c’est la joie ? Bref, tout le monde a compris que cette phrase ne veut strictement rien dire. Mais ça fait chic, ça fait écrivain. Blessure, vie, joie, tout y est. Sauf la littérature.

À ce stade, je préfère avertir : les lecteurs et lectrices qui sont mal à l’aise avec ma méthode peuvent arrêter leur lecture immédiatement, car je ne fais que commencer, et je ne concèderai rien.

Continuons donc notre baguenaude philosophique : « La vie immensément fragile. Vivre avec ce savoir. La nuit sexuelle, punctum de la vie – l’extase et la mort. Le sida n’a pas mis cela au jour. » Je trouve ici que l’auteur s’est arrêté trop tôt. Il aurait pu poursuivre le fil de sa pensée comme ceci : « D’où venons-nous, où allons-nous, j’ignore de le savoir. Mais ce que je n’ignore pas de le savoir, c’est que le bonheur est à deux doigts de mes pieds… Et que la simplicité réside dans l'alcôve bleue, et jaune, et mauve, et insoupçonnée de nos rêveries mauves, et bleues, et jaunes et pourpres, et paraboliques… Et vice versa. »

Mais le niveau serait sans doute trop élevé, même pour un auditeur de Radio France à la retraite. Heureusement, quelques considérations nettement plus à notre portée viennent tempérer cette virtuosité conceptuelle, telle que : « si la misère était moins grande, ou si elles étaient capables de gagner de quoi vivre d’une autre façon, ou si elles bénéficiaient de tel ou tel appui, elles feraient autre chose (de leurs nuits). » Sans rire. Non mais vraiment. Cette phrase, cette évidence d’une platitude inouïe arrive quand même à la page 225, sur un total de 265 ! Si, encore, il nous la servait en entrée, vers la page 4, pour nous faire comprendre que le « narrateur » est un ahuri qui va changer de point de vue au fil de son expérience, façon récit initiatique, pourquoi pas. Mais là, s’agit-il vraiment de sa seule déduction après des semaines de maraude ? Merci Sherlock.

Et on ne peut pas ignorer, à la longue, cette manie des parenthèses qui empêchent la moindre phrase d’avoir un rythme seulement entendable. Échantillon de la phrase bertinalienne : « "Souvenir" est le mot qu’elle écrit de quantité de fois (trois). Il faut fermer les yeux et tendre l’oreille pour comprendre qu’elle amalgame (beau) souvenir avec "s’ouvrit", avec "s’ouvrir". C’est elle, donc, qui a raison, puisqu’un souvenir ne sera beau qu’à la condition d’avoir ouvert (quelque chose). » Ces parenthèses (partout), pourquoi (faire). Pour se donner (sans doute) un style ? Plus agaçant qu’autre chose (.)

Un goutte-à-goutte de lassitude

Allez, passons, ça me fatigue. Pour ne pas donner l’impression de m’acharner, j’efface de mes notes les autres passages que j’avais compilés dans le dossier « Fulgurances ». Y compris : « L’écriture est une roue. On est les hamsters », ainsi que le passage sur la « mezzanine intérieure » digne d’un manuel de développement personnel pour cadres sup’ en burn-out.

Je ne sais même pas si ça vaut le coup, à ce stade, d’ouvrir le dossier « Honteux ». Après tout, peut-être que certains lecteurs estiment qu’écrire « détestables à l’insu de leur plein gré », ça n’a rien de littérairement infamant. Sans doute y a-t-il des gens pour trouver que « un goutte-à-goutte de lassitude qui fait – mais c’est invisible à l’oeil nu – des stalagmites de désespoir », c’est une image splendide. Il est également probable que je sois seul à trouver que dans la phrase « Écrire n’est pas cette carapace mais la tentative, au contraire, une fois la tempête passée, de la rejouer "en laboratoire" », telle qu’elle est tournée, c’est la carapace qui est rejouée en laboratoire, et non la tempête, ce qui n’a strictement aucun sens, tout simplement parce que c’est mal écrit. Mais l’important, j’imagine, est qu’on voit ce qu’il veut dire. Voilà où on en est. Donc n’en parlons plus.

Touchons le fond

Prenons notre stalagmite de désespoir à deux mains et parlons plutôt du fond. Et le fond, c’est avant tout ceci : Arno Bertina est un écrivain engagé. Et il faut sans doute l’être au plus haut degré pour oser balancer, en pleine dictature macroniste, des punchlines aussi corrosives que : « Le premier jour, je suis dans la cour du Foyer des filles vaillantes comme Marlène Schiappa dans un gouvernement : je ne sers à rien. »

Cela devient nettement moins drôle quand on aborde deux questions longuement développées par Bertina : la question de l’universalisme, et celle des langues. Ces questions sont de vrais sujets de débats et je ne veux pas les aborder avec la même légèreté, bien sûr, que les problèmes de forme.

Je vais le dire ici très simplement : il y a quelque chose d’un peu indécent dans ce livre. Cela tient-il peut-être du fait que le sujet est trop lourd pour être traité dans un récit littéraire. Un reportage pour la presse, ou télévisuel, ou photographique, un documentaire, très bien. Mais un livre qui ne soit pas un essai, donc dans lequel le locuteur aurait gardé un certain recul vis-à-vis du sujet, ni un roman, qui poserait de fait une distance avec le réel, ça me pose problème.

Il y a en effet quelque chose qui me gêne dans la façon de passer, sans transition, du quotidien souvent sordide de ces jeunes prostituées aux déboires sentimentaux de Bertina, par exemple. Car il faut le dire aussi : Bertina parle beaucoup de lui-même. Il mêle des souvenirs de voyages, des considérations sur ses histoires d’amour passées (pardon : ses fantômes), des digressions sur ses travaux antérieurs. Il en a bien sûr tout à fait le droit. Seulement, pendant que Bertina nous parle de son voyage au Chili ou de la perte de son ex, on ne peut pas oublier que des gamines de 15 ans se font violer en série dans des pièces sombres et sans fenêtres qui sentent l’urine.

▶️Parution imminente de ma chronique sur le dernier livre d'Arno Bertina. C'est sans filtre, sans complaisance mais toujours honnête, et c'est évidemment sur l'excellent site @actualitte que ça se passe ! . ▶️Extrait : "J'en veux aussi ouvertement à tous ces écrivains qui se contrefichent de la langue française, leur principal matériau de travail, faut-il le rappeler. Comment pourrait-il en être autrement puisque dans l'esprit de ces éternels repentants le français est la source de tant de maux, de tant d'injustices, de tant d'inégalités, puisque dans leur esprit encore, écrire en français est un insoutenable fardeau, une punition définitive ? J'en veux donc aux écrivains mais j'en veux tout autant, peut-être encore davantage, aux éditeurs qui se font les promoteurs de cet avilissement coupable." . À demain ! . #bookstagram #instabook #bookworm #chronique #lecture #nifaitniafaire #snipercritique #litterature #nofilter

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Relativisme contre universalisme

Mais après tout, peut-être est-ce moins grave là-bas qu’ici puisque visiblement, selon le relativiste Bertina, toute violence ne se vaudrait pas.

Prenons le cas d’Ordanie, 17 ans, qui arrive un matin à la concession défigurée par son love (amant-proxénète-père de l’enfant). « Tension dans la cour, et dans ma tête, ou l’universaliste hébergé par tout Français voudrait livrer un dernier combat. » Ici, il faut bien se représenter Ordanie telle qu’elle nous est décrite : elle ne peut plus ouvrir l’œil à cause des coups reçus la veille. Elle tremble. Elle arrive avec « un sentiment d’insécurité », « à la façon d’un animal qui voit le piège des chasseurs se refermer sur lui – elle a le regard "par en-dessous" des chiens battus. » En plus de ça, les autres filles, telles des « harpies », se moquent d’elle dès son arrivée et ne la lâchent pas.

Mais voilà : comme Ordanie ne s’effondre pas devant tout le monde et tâche de rester digne malgré la douleur, Bertina, tout étonné, écrit : « En moi le relativiste sent qu’il va gagner, et il invite l’universaliste à redevenir un simple observateur. Manifestement les gnons ne font pas mal partout pareil. » Il ajoute : « L’universaliste croit que cette mineure qui se prostitue a aussi mal que sa propre fille francilienne appartenant à la toute petite bourgeoisie ; il ne sait que fusionner, rabattre les vies les unes sur les autres. Il voit de l’humain partout, et jamais la culture, l’histoire, la question sociale… En fait il ne respecte rien là où il se croit, au contraire, en résonance… Je ne peux pas dire "Je voudrais qu’elles s’insurgent mieux contre les poings des hommes" car cela reviendrait à espérer qu’elles les sentent mieux, qu’elles soient plus blessées, mais c’est l’idée, ou l’aporie. »

Eh bien je vais le dire, Bertina, quitte à passer pour l’universaliste de service, expression qui deviendra bientôt, j’imagine, l’injure à la mode dans les facs de Sciences sociales studies of cultural bullshit : oui, les « gnons », c’est-à-dire en l’espèce, les multiples coups de poings d’un homme portés au visage d’une femme, d’un enfant ou de n’importe qui d’autre, font mal « partout pareil », au Congo comme en Ile-de-France ou au Japon ou en Inde ou au Canada, et si c’est être universaliste que de rappeler cette triste évidence, autant porter le terme bien haut comme un étendard. Et ce n’est pas faire de « grandes phrases » que de dire cela, ni « mettre en scène son émotion », c’est simplement poser un principe clair, calmement mais fermement.

Et tant qu’à faire, autant ajouter que oui, tu peux très bien dire et vouloir que ces mineures congolaises, comme n’importe où dans le monde, bon sang de bois, ne se résignent pas à recevoir des coups de poing en plein visage quotidiennement, sans avoir à te perdre dans des tarabiscotages et circonvolutions grotesques qui ne justifient rien. Oui mais vous comprenez, là-bas, c’est pas la même culture, il faut respecter les différences culturelles et sociales, nous dirait-il en substance. Mais comment peux-tu te prétendre de gauche et te regarder dans un miroir sans rougir de honte après avoir balancé des ignominies pareilles, Bertina ? Ressaisis-toi, Bertina. Change de fréquentations, change de lectures, Bertina. Mais fais quelque chose.

Pour faire passer la pilule relativiste, voilà qu’il nous sert une louchée de gloubi-boulga pseudo-marxiste frelaté : « l’universalisme est une pensée marchande, c’est l’impérialisme et le commerce qui ont réduit les distances plutôt que la sympathie et la curiosité et c’est pour n’être pas vendus à toutes les multinationales que nous devons critiquer l’universalisme et sa façon d’écraser les différences, c’est-à-dire l’humain, les cultures, l’environnement. Reconnaître aux femmes l’intelligence de leur situation – contre l’hystérie universaliste qui voit du même partout –, c’est respecter les processus, les devenirs, leur lenteur parfois (on ne se libère pas en une journée de ce qui oppresse depuis l’enfance). »

J’en conviens tout à fait : on peut faire passer tout un tas de saloperies humaines sous un prétexte universaliste ; seulement, le relativisme permet exactement la même chose, et c’est un moyen bien lâche de justifier tout un tas d’exactions, de mutilations et de privations de droits fondamentaux. Et le problème, c’est que « reconnaître aux femmes l’intelligence de leur situation », c’est sans doute très bien, mais cela conduit précisément à mettre de côté, voire à occulter les mécanismes systémiques (culturels, politiques, sociaux… comme il aime le dire) qui perpétuent l’oppression des femmes, et que respecter les processus et leur lenteur revient à ne pas reconnaître l’urgence de leur situation.

Et peu importe qu’il s’agisse de la question du port du voile en France, puisque c’est de cela qu’il s’agit dans le passage cité, ou de la prostitution en Afrique : l’universalisme consiste à ne jamais se résoudre, ne jamais accepter, même symboliquement, même théoriquement, même quand on est impuissant comme nous le sommes, depuis notre position d’occidental privilégié, à ce qu’une personne soit honteusement exploitée, avilie par une autre, quelle que soit sa position dans le monde, et quelle que soit sa culture d’origine.

Oui, il y a quelque chose d’indécent dans le fait que Bertina écrive : « Juliana trime, ou danse, ou bavarde quelque part dans Brazzaville au moment où j’écris ces lignes (dans un bar de la rue Olivier de serres [...]) ». Rappelons que Juliana-la-majestueuse n’a pas 18 ans et que non, elle n’est probablement pas en train de bavarder ou de danser, elle est très certainement en train de tailler des pipes pour quelques francs CFA dans une backroom de Brazzaville pendant que Bertina sirote un verre de Chablis dans un bar du XVe arrondissement de Paris, avant d’aller faire la promo du bouquin à la Grande librairie et d’en lire des extraits à la Maison de la Poésie.

Comme Marlène Schiappa dans un gouvernement

À aucun moment Bertina, convaincu de sa propre importance, n’évoque le caractère tout à fait dérisoire de son projet, ni la vacuité de l’écriture face à la dureté du réel, ni la honte que l’on ressentirait tous de ne pouvoir faire que ça : un atelier d’écriture dans une langue que les jeunes filles ne maîtrisent même pas. Bien au contraire, il écrit : « Justesse est très proche de justice. Avec mon livre je ne rends pas justice à ces jeunes femmes, leur quotidien n’en sera pas changé, mais la justesse ce n’est pas rien. Elle creuse en nous une place pour elles, quand les grandes phrases ne font que mettre en scène notre émotion… »

Sans aucun doute, entre deux passes, Juliana-la-souveraine ou Ordanie-la-défigurée penseront-elles à la notion de justesse et au fait de pouvoir dire « je suis violée » plutôt que « un viol m’est imposé », et ce n’est pas rien, dire « je », ça permet d’exister dans un récit, « dans le langage aussi, dans le langage déjà. » Sans doute.

« Un peu trop de notes »

En fait je me rends compte d’une chose, après avoir écrit tout ça : ce que j’ai fait jusque-là ne sert strictement à rien. J’aurais pu y penser avant, crétin, me direz-vous. Certes, mais j’y pense maintenant, en consultant mes dernières notes et en sentant le découragement me gagner devant l’ampleur de la tâche qui me reste à accomplir. Il y a tellement de choses qui m’énervent, dans ce livre. Même en essayant d’en faire une synthèse comme je l’ai fait jusqu’à maintenant (croyez-le ou non), c’est encore trop long. Mais si je persiste à vouloir aller au bout, c’est aussi par respect pour le travail de l’auteur (croyez-le ou non), et surtout pour le lecteur.

Seulement, quand un chanteur nous casse les oreilles du début à la fin, ça ne sert à rien de relever chaque fausse note. On s’en détourne et on passe à autre chose.

Pourquoi perdre son temps, en effet, à contester des affirmations aussi bêtes, tout simplement bêtes, excusez-moi mais je n’ai pas d’autre mot, que : « [La langue française] est de toute façon, aussi, une langue qui casse dès qu’on cherche à la bricoler ; une langue qui ne fait aucune place aux variables, aux jeux, aux inventions ; une langue qui n’a pas de forge à mots comme certaines maisons n’ont pas de four à pain... » Doit-on vraiment citer Céline, Perec, Queneau, Vian, Beckett et tous les autres, et rappeler que l’invention et la plasticité ne se trouvent pas seulement dans la création mais dans l’agencement de la langue ?

[Premières pages] Arno Bertina
L'âge de la première passe : récit

Que dire encore de l’affirmation de Bertina selon laquelle la langue française « ne véhicule pas les battements du cœur, les sentiments, les expériences capables de renverser le dégueulasse ordre social » ? Elle le permettrait justement si ces jeunes filles avaient pu continuer d’apprendre la langue des « assassins » à l’école, cette affreuse survivance de l’époque coloniale.

Que penser enfin de ce passage dans lequel la caricature du chômeur frise le mépris de classe : « C’est un peu comme si des chômeurs étaient invités au Ritz pour dire leur situation devant un parterre de patrons du CAC 40 : beaucoup seraient écrasés par le décor, et ne pourraient plus que balbutier leur expérience, leur ressenti, et ça leur semblerait encore trop plouc pour le décor ». Mais oui, Bertina, un chômeur, c’est-à-dire tout simplement quelqu’un qui n’a pas de travail, donc forcément un péquenaud mal dégrossi, triturera sa vieille casquette rapiécée et bafouillera forcément devant not’ bon maître, il est ben aimab’, ma foi, not’ seigneur, et pis tout d’même, c’décor, crévindieu !

Bref. Chose promise chose due : j’envoie dans la corbeille le reste de mes notes et je m’arrête là. « Je me tais, c’est mieux », comme dit Bertina. Excellente idée, tiens. Ça en fait au moins une.

Arno Bertina - L'âge de la première passe : récit – Verticales – 9782072851605 – 20€

8 Commentaires

 

Miss Parakletos

31/03/2020 à 17:23

Magnificent.

ANA

07/04/2020 à 14:15

Eh bien, voilà enfin une critique et une analyse dignes de ce nom sur un de ces putassiers "littéraires" débiles dont la littérature française regorge malheureusement, et que, avoue-le, nous vomissions au point de ne plus rien lire de ces romans dits "contemporains" qui sont de la pure soupe. Un conseil ou deux de lecture parce que vous cherchez quand même à lire des romans contemporains et qu'il en existe un poignée à sauver : "La 7e fonction du langage" de Binet, "Les Emigrants" de Sebald, "La Face cachée du Soleil" de Ballard, "Urbs" de Meltz, "Ombre chinoise" de Ling, "Le Contrat Salinger" de Langer, "Frontières" de Benyahya, "Avant l'aube" de Boissel, "Roman fleuve" de Piazza...

Solaris

07/04/2020 à 14:47

Quelle plume vitriolée ! Implacable et réjouissant ! Rhabillé pour le printemps, l’été, l’automne l’hiver, le Nono.

bob

10/04/2020 à 10:12

De la gonzo-critique pour vendre un profil instagram. C'est à peu près ce qu'il me reste de la (trop longue) lecture de ces commentaires dans lesquels la seule fonction de l'outrage est d'exorciser la frustration d'un nombril orgueilleux. Keep on vomit, little wannabe...

Maxime

10/04/2020 à 16:45

Merci Bob pour ce retour encourageant, je me suis permis de le relayer sur mon Insta, j'espère que vous n'y voyez pas d'inconvénient. Bien à vous.

Kurtz

11/04/2020 à 11:10

C'est mignon, Maxime DesGranges, de se prendre pour un critique acerbe à la plume acide, un pamphlétaire des temps nouveaux à l'image d'un Huysmans contemporain et c'est bien essayé. Mais au-delà de la verve satisfaite d'elle-même cela demande aussi des capacités de compréhension d'un texte que l'existence vous a manifestement refusées. Si vous voulez un conseil et un avis - mais vu votre prose vous ne devez pas être le genre de personne à tendre vers l'enrichissement mutuel des parties - prenez le temps de lire. De comprendre. D'analyser. Produisez ensuite votre critique à mille pieds de hauteur, dans la grandeur crépusculaire qui semble vous seoir si bien, mais ensuite seulement.

Maxime

11/04/2020 à 14:41

Cher Colonel A., merci pour votre retour mais vous vous méprenez sur mon compte : je ne me prends pour personne, car je ne suis personne et ne cherche pas à être qui que ce soit. Je n'ai jamais prétendu être autre chose ici qu'un simple lecteur de base, ne revendique aucun talent particulier, et ne nourris aucune autre ambition que de rendre compte de ma lecture, à ma façon, sur un site ayant un lectorat très diversifié. Voilà tout. J'ai même peur que vous vous mépreniez doublement pour le coup : je suis preneur de tout conseil et de tout avis, d'où qu'il vienne, dans la mesure où celui-ci m'apporte quelque chose. Pour l'instant, injures et sarcasmes mis à part, ils sont peu nombreux malheureusement. Je vais tâcher de suivre le vôtre comme je l'ai toujours fait, et comme je suis pour l'enrichissement mutuel des parties, je ne peux que vous suggérer de prendre le temps de lire le livre de Bertina comme je l'ai fait, et vous verrez que le grand lecteur que vous êtes, et je le dis bien sûr sans ironie, arrivera au même constat que celui que je pose dans cette chronique.

Bletch

11/04/2020 à 15:52

J'ose donc espérer que pour écrire une critique pareille, vous avez lu ce livre très cher Kurtz ? Et dans ce cas, puisque je n'ai moi même pas eu la chance d’être doté de "capacités de compréhension", rien ne me ferait plus plaisir que de connaitre votre avis sur un tel ouvrage. Car en effet, vous semblez l'estimer et penser qu'il y a des choses profondes que mes qualités d'analyse n'ont pas perçues. Iriez-vous jusqu'à dire que cet ouvrage pourrait être qualifié d'oeuvre littéraire ? Ou sans aller jusque-là : de littérature tout court ?
Peut-être que Guillaume Musso est votre auteur préféré après tout, et que vous passez outre les fautes d'orthographe pour vous concentrer sur la profondeur du message de ces auteurs... Merci pour eux, vous avez raison, ils ont besoin de soutien comme tout le monde finalement.

L’âge de la première passe

Arno Bertina

Paru le 05/03/2020

272 pages

Editions Gallimard

20,00 €

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Crime de Moulismes. Qui travestit la réalité ?

Christine Ribardière, connue pour ses traductions, sort aux éditions La Geste, son premier roman dans la collection Le geste noir, Meurtre en Montmorillonnais. Roman policier, vous l’aurez deviné, qui nous entraîne de la campagne poitevine à La Rochelle, d’où Georges Simenon semble surveiller, d’en haut, l’avancée de l’enquête.

18/04/2024, 09:41

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Le chantier : un joyeux guide d’architecture

De la découverte du terrain à l’inauguration d’une villa, les architectes passent, semble-t-il, par de nombreuses émotions. Avec Le chantier, Fabien Grolleau et Clément C. Fabre exploitent malicieusement un sujet plutôt inattendu.

16/04/2024, 11:51

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Des femmes guettant l'annonce : la quête de l'impossible IVG

Elles sont trois et elles se lancent sur les routes du Maroc à la recherche de l'impossible ou presque : un lieu pour avorter en toute sécurité. Il y a Lila, enceinte pour la première fois, Malika, déjà mère de cinq enfants et Nisrine, féministe militante, qui a décidé de se retrousser les manches pour les aider dans leur quête au résultat improbable. D'étape en étape, elles devront faire face à tout ce que le patriarcat musulman peut imaginer comme obstacles à dresser en travers de leur route.

16/04/2024, 10:54

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L’avenir est-il à Termush ?

Une apocalypse nucléaire : tout commence par là. Ou plutôt, juste après cette catastrophe qui a décimé des villes entières. Parmi les lieux épargnés, la station balnéaire de luxe de Termush. C’est ici qu’une poignée de personnes fortunées ont décidé de s’installer, pour vivre dans ce monde d’après. Avec des abris anti-radiation au sous-sol et un fonctionnement millimétré pour empêcher un quelconque souci, voilà un lieu rêvé… Quoique. 

15/04/2024, 16:17

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Cankor : trash, chaotique, dérangeant... mais incontournable

Dans le paysage du comics, Matthew Allison se distingue par une approche bien singulière, avec Cankor, publié initialement en 2016 et désormais disponible dans une traduction de Virgile Iscan, chez Komics Initiative. Un crowdfunding amplement réussi en janvier dernier et voici que ce périple, qui oscille entre métaphysique, techno-thriller et détournement des codes, débarque dans un fracas tant visuel que narratif.

15/04/2024, 09:49

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Vous étiez un monde, de Christine Guinard

Sous ce beau titre, Christine Guinard révèle l’intention première de ce recueil : une lutte mot à mot contre la désagrégation, celle de la réalité, et surtout l’autre, beaucoup plus douloureuse, celle de la conscience. Renouer avec un Tout condamné à disparaître, trouver une voie propice à la renaissance et à l’amour à travers un dépouillement essentiel, voilà qui nous renvoie à l’une des ambitions premières de la littérature.

11/04/2024, 14:50

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Le crime, plus dark dans les bas-fonds d'internet

Novembre 2018. Devant la caméra de DreamNet, Hanna/KandyKroosh a commencé sa soirée. Comme ses collègues dans les studios adjacents, elle engage un chat avec des utilisateurs, habitués ou pas, qui paient en « jetons » pour obtenir d’elle des images de plus en plus croustillantes : rapidement l’objectif des 1000 jetons pour du topless est atteint aussi propose-t-elle une « surprise à venir » pour que continuent les enchères ! Faut bien gagner sa vie ! 

11/04/2024, 10:57

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Guerrières : ces femmes qui ont pris les armes

Autant le dire, il y a des livres d’histoire qui vous tombent des mains, et d’autres, comme celui que vient de faire paraître l’historien et romancier Carl Aderhold, qui vous passionnent, parce qu’ils sont un savant dosage entre analyse, explications et anecdotes illustratives qui satisfont notre penchant pour les aventures. Le sujet de son ouvrage est étrangement neuf, car si beaucoup de chercheurs se sont penchés sur la situation des femmes à l’arrière pendant les guerres, peu ont osé aborder le destin des femmes-soldates. Chronique par Hervé Bel.

11/04/2024, 10:34

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Dans les Ténèbres, il existe des livres qui vous veulent littéralement du mal...

Magie, créatures malfaisantes, humains servant de garde-manger... Book of Shadows réunit plusieurs figures de l'univers Valiant pour lutter contre un ennemi sacrément maléfique. Heureusement que nous, pauvres mortels, sommes sous bonne garde...

11/04/2024, 09:28

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Il y a longtemps que je t'aime : l'amour est une île déserte

C'est l'histoire d'un naufrage, celui de la passagère d'une croisière qui s'échoue sur une île luxuriante. Seule parmi les plantes exotiques et les espèces sauvages, elle doit s'inventer une routine pour survivre. Seule ? Peut-être pas autant qu'elle le croit, car sur cet îlot perdu au milieu de l'immensité marine vit aussi un jeune sauvageon, moins farouche qu'il n'y paraît à première vue.

10/04/2024, 10:26

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Pauline ou l'enfance, voyage dans les souvenirs

Pauline ou l’enfance... voici un voyage qui mêle l'intime à la nostalgie, entre Saône-et-Loire et Normandie. Les paysages de l’enfance succèdent aux souvenirs qui façonnent une vie et reviennent en mémoire. Dans ce second roman, Philippe Bonilo imagine une ode où la simplicité des petites choses, gravées dans la mémoire, se changent en instants suspendus...

10/04/2024, 10:12

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Jean Genet : merde, complot et sainteté  

Rédigé il y a plus de 80 ans dans la prison de Fresnes, Héliogabale marque l’entrée de Jean Genet dans l’écriture dramatique. L’écrivain-taulard se sert de la figure de l’empereur romain pour développer les thèmes qui lui sont chers : la déchéance, l’abject, la lâcheté, la saleté, la merde.

09/04/2024, 15:55

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Yokohama Station Fable : et tout le Japon fut recouvert par une gare  

Et si une gare monstrueuse recouvrait la totalité du Japon ? Ce manga de SF confinant à l’absurde nous plonge dans une surprenante dystopie remplie d’escalators et de contrôleurs de quais. Une ambiance pour le moins unique, oppressante et pleine de mystères.

09/04/2024, 10:40

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Tout le monde cherche son Kafka

Bien sûr, ce livre mérite tous les superlatifs possibles : merveilleux, fantastique, formidable. En s’appuyant sur le sous-titre, une enquête littéraire, on pourrait constater en quelques phrases l’incroyable aventure des manuscrits de l’auteur, qui pourtant voulait qu’ils soient détruits par le feu. Cependant, J’irai chercher Kafka de Léa Veinstein, publié par Flammarion, est peut-être bien plus encore une histoire de quêtes que d’enquête littéraire.

09/04/2024, 10:12

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"Les vraies raisons de l'émancipation des femmes"

Ce livre, Féminicène de Véra Nikolski, s’appuie sur une épistémologie déclarée. Les relations entre les femmes et les hommes sont visées dans la réalité sociétale et économique des différents moments historiques. Le point de vue est celui de la science : observer ce qui se passe et le dire. Quitter les appréciations morales, la pesée infinie (et bien souvent tendancieuse) des « dominations », des « exploitations ». Par Orélien Péréol.

03/04/2024, 17:22

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Marcher sur Le fil

Quarante ans : voilà à peu près ce qui nous sépare du début de l’épidémie de sida, qui a frappé tant de personnes. Un épisode ravageur, en France et ailleurs. Et voilà que, comme d’autres avant lui, Christophe Bourdin apprend sa séropositivité. Une réalité dévastatrice, impardonnable… Surtout, une réalité qui le pousse à écrire. 

03/04/2024, 11:48

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Traits de génies... à la Renaissance 

Lizzie Boubli, conservatrice en chef au Musée du Louvre, détachée au CNRS, nous invite à la genèse de la Renaissance artistique italienne, imaginez-vous donc ! Vous allez toucher du doigt les créations de purs génies, essayer de comprendre comment sont nées les œuvres de Michel-Ange, de Raphaël, du Titien, de Véronèse, de Léonard de Vinci ou encore de Dürer, qui, certes accordons-le, n’était pas très italien...

02/04/2024, 10:08

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Arnaldur Indridason : meurtres en puzzle à Reykjavik

Pour cette cinquième enquête de Konrad, Arnaldur Indridason n’épargne pas son lecteur. Au cœur de Reykjavik, la grisaille, le froid, la neige, les tempêtes rivalisent avec la maltraitance d’enfants, ou le cancer qui a emporté son épouse. Ancien policier passablement obsessionnel, son aventure n’offre que peu d’occasions de sourire. Ambiance résolument sombre… sur fond d’homophobie violente.

01/04/2024, 15:24

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Pourquoi Taxi Girl est le groupe français le plus romantique  

À l’époque de Téléphone et Trust, un groupe de jeunes de 20 ans explose avec un tube, Cherchez le garçon, titre queer et non-binaire avant l’heure. Plus qu’une énième proposition new wave en ce début des années 80 post-punks, Taxi Girl ressemble à Rimbaud et Verlaine mêlés. Mirwais, le guitariste du groupe, raconte ces années chaotiques, celles de la naissance du « meilleur groupe du monde ». Et le pire, c’est qu’il a raison…

01/04/2024, 08:00

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Pacôme Thiellement et Bertrand Mandico font leur cinéma de l'âme

Bertrand Mandico et Pacôme Thiellement se connaissent depuis un petit moment. Le premier est un cinéaste et plasticien tranchant, esthète, concentré, et aux castings de ses trois long-métrages entièrement féminins (sauf Christophe Bier). Le second un exégète torturé, obsessionnel, pop et mage. Les frères cheveux sont surtout des grands créatifs devant l’éternel. Le premier est plus chaud, le second plus liquide. L'un crée des images, l'autre monte des textes.

29/03/2024, 17:11

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Vie et mort de Grâce Modave : Le Passager d'Amercoeur

Hervé Bel anime dans nos colonnes le rendez-vous (presque) hebdomadaire des Ensablés. Mais il arrive aussi que notre ami écrivain se plonge dans les ouvrages de ses contemporains. Voici sa lecture du dernier ouvrage d’Armel Job, Le Passager d’amercoeur.

28/03/2024, 08:02

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Karl Kraus, figure Intransigeante du combat des mots

À l'occasion des 150 ans de la naissance de l'important Karl Kraus, les éditions de l'Herne rééditent leur numéro 28 de 1974, dirigé par l'essayiste et traductrice disparue en 2022, Eliane Kaufholz. La citation mise en exergue dans le bandeau de ce riche ouvrage rend bien compte de la puissance krausienne : « La tragédie tire son origine du refus d'obtempérer. »

27/03/2024, 17:22

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Par-delà la neige et le froid...

Un hiver froid, glacé même, uniformément blanc, au sol et dans le ciel, comme seules semblent savoir le faire les chaînes montagneuses du Montana. Nous voilà transportés dans les dernières années d’un XIXe siècle où la loi des hommes, qui se cachent derrière les volontés (prétendues) de Dieu, est fort expéditive et peu encline à prendre en considération tout élément qui pourrait être présenté au titre de la défense de celui ou celle qui est d’abord condamné...

27/03/2024, 17:11

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Au bout de La Route, au bord du précipice

Un grand roman adapté par un grand bédéiste donne-t-il forcément une bande dessinée magistrale ? Impossible de généraliser, mais dans le cas de La route de Cormac McCarthy racontée en images et en bulles par Manu Larcenet, la réussite est indubitable. Elle provoque chez les lecteurs le même désespoir sidérant que l'œuvre originale. La grisaille et la crasse en plus.

27/03/2024, 12:17

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L’Inconnue du portrait et ses secrets

« En 1910, Gustav Klimt peignit le portrait d’une très jeune femme, de trois quarts, cheveux lâchés, affublée d’un grand chapeau marron, une étole de fourrure autour du cou, les épaules dénudées. » Un portrait qui, on ne l’apprendra que plus tard, fut le seul et unique tableau repeint par Klimt. Sous cette couche supplémentaire de peinture, une femme à l’apparence toute autre. Plus d’un mystère existe autour de ce portrait, qui a disparu pendant près de 100 ans…

27/03/2024, 10:54

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Dans l'Aveyron rural, une inquiétante disparition

Transférée dans le poste de police de Millau, dans le sud de la France, Sophie Cauchy enquête sur la disparition d'une adolescente nommée Jessica Borie. D’après ses parents, elle serait partie vivre dans une communauté isolée appelée La Bergerie après avoir quitté un squat à Nantes. Un départ en écho au parcours de Sophie : elle a plaqué la région parisienne et un couple toxique, pour se sauver…

26/03/2024, 09:28

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“Découvrir la ville à partir de l’eau” : raconter Venise par ses lagunes

Le 28 février, lors d’une rencontre organisée à La Libreria, créée en 2006 par Florence Rault et Andrea De Ritis, on a parlé de Venise, mais pas de la Venise que l’on connait, avec Piazza San Marco, les touristes, les pigeons et les « gondoles » sur les canaux… On a parlé plutôt d’une Venise de lagunes, une terre de frontière interprétée comme une « petite Méditerranée » imaginée par les auteurs de la bande dessinée Le passeur de lagunes.

25/03/2024, 13:12

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Le sang coule dans les rues de Madrid...

Jon Gutiérrez et Antonia Scott travaillent comme enquêteurs pour un projet gouvernemental secret appelé Projet Red Queen, consacré à l’investigation sur des crimes. Le décès d’une femme nommée Raquel Planas, découverte à son domicile de Madrid quatre ans plus tôt serait banal… si la capitale espagnole n’était pas en proie à une série de crimes violents, répandant une véritable terreur…

25/03/2024, 13:07

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À la gorge : un contre-la-montre suffoquant

Une semaine pour prouver l’innocence d’un condamné : la chose semble impossible, surtout lorsque le dossier est clos depuis dix ans. Le meurtrier présumé menace : si, dans une semaine, son innocence n’est pas prouvée, il se suicidera. Victor Caranne, le héros des deux premiers romans policiers de Max Monnehay, sonne son retour dans une nouvelle enquête à haute teneur psychique. 

25/03/2024, 12:40

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Silver Surfer : dilemme cornélien et énergie cosmique

One-shot exceptionnel, Silver Surfer — L’Obscure clarté des étoiles porte déjà un titre emprunté au Cid de Corneille. Un oxymore qui résonne à 250 ans d’intervalle, loin de la puissance SF du dessin de l’Italien Claudio Castellini. Et pourtant, ce vers revêt soudain une dimension fantastique qui épouse parfaitement le projet éditorial remontant à 1996.

24/03/2024, 11:48

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Avant que ne s’effondre Koinè

Imaginez : notre monde, dans un bon nombre d’années – combien précisément, on ne le saura jamais. Un monde désormais complètement chamboulé, où l’équilibre s’articule autrement. Le capitalisme est une notion vétuste, notre société telle qu’on la connaît aujourd’hui s’est tout bonnement écroulée. La cause ? Une révolution.

21/03/2024, 16:57

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La décolonisation en cauchemar étourdissant

Fleuve Congo, début du XXe siècle. Un bateau à vapeur remonte le courant à la recherche d’un homme en fuite, le fameux Kurtz. Perdu dans la jungle, il se retrouve chassé par les tribus refusant l’asservissement, guetté par les bêtes sauvages et assailli par les réminiscences des barbaries commises sur les indigènes au nom de l’empire colonial de Belgique.

20/03/2024, 11:04

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Fall Sunrise : le Doctor Strange au pays psychédélique des merveilles

Les vrais héros ne meurent jamais, même quand leur décès est proclamé dans le titre. Chez Marvel, comme ailleurs, on tue et l’on ressuscite au gré des scénaristes et illustrateurs : quand en janvier 2022, l’éditeur annonça que le Doctor Strange allait clamser, il ne se trouva personne pour le croire. À raison : l’artiste Tradd Moore — qui doit naturellement sécréter du LSD — a pris en main le renouveau du bon docteur.

19/03/2024, 21:15

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Walter Benjamin raconte le Paris de Baudelaire et Blanqui  

Walter Benjamin est un des penseurs les plus fascinants du XXe siècle, Aurélien Bellanger l’a largement montré dans son dernier roman en date. La preuve : le choix et son traitement des sujets lui ont fermé les portes de l’Université. Déjà, il ne s’appesantit jamais : d’intenses méditations dont il tire des textes courts, et des références qu’il est parfois le seul à posséder, tant elles sont particulières. 

19/03/2024, 17:13

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Transparence et sécurité, pour une société meilleure...

Sébastien Mille, ancien policier élimé au-delà du possible, reprend du service avec sa fille Holly. Dans ce monde de demain, le monde virtuel a plus d’existence que celui bien tangible. Pourtant, fleurissent sur les murs des graffitis porteurs de troublants messages, émanant d’un groupe : les Obscuranets. Des activistes qui perturberaient l’ordre établi, d’après le gouvernement…

19/03/2024, 12:28

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Virginie Grimaldi : trois premiers chapitres en avant-première

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Brian Evenson : 22 nouvelles au bord de la rupture

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En avril, ne te découvre pas d’un phyl… actère et pourtant, la bande dessinée fait recette : quatre ouvrages dans les 10 premières places, en cette semaine 15 (8/14 avril). Et comme il se doit, One Piece un jour, One Piece toujours : Eiichirô Oda garde la première place avec le tome 107 (trad. Djamel Rabahi et Julien Favereau) et 25.261 nouveaux adeptes !

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BONNES FEUILLES - En juillet 1853, l'arrivée de la flotte américaine dans la baie d'Edo marque la fin de l'isolationnisme du Japon et le début de son ouverture internationale. C'est aussi le signal de la fin de l'ère des samouraïs. 

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Les Ensablés - Laurence Algan , discrète et touchante

Ces derniers temps, j’ai lu une romancière à l’écriture discrète et touchante qui se nomme Laurence Algan. On ne saurait presque rien d’elle si, en juillet 1944, elle n’avait répondu à l’enquête biographique que le journaliste et romancier Gaston Picard menait à l’époque auprès des écrivains pour le compte du Centre de documentation de la BnF ; les éléments biographiques fournis par l’écrivaine, Paul Aron les présente succinctement dans un article qu’il a intitulé « Une femme si simple » et qui est paru dans Les Nouveaux Cahiers André Baillon en 2014. J’y suis allé voir de plus près. Par François Ouellet

14/04/2024, 09:00

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Que faire quand on a ni talent exceptionnel ni passion ardente ?

BONNES FEUILLES - Shawn se sent perdu au sein de sa famille extraordinaire : une mère qui était choriste pour Madonna, un père homme d'affaires prospère, et une sœur aînée styliste de mode. Il rêve de célébrité, mais il ne possède ni talent exceptionnel ni passion ardente. 

14/04/2024, 08:30

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Valentin Musso et Le Mystère de la Maison aux Trois Ormes

BONNES FEUILLES - Dans son dernier roman, Le Mystère de la Maison aux Trois Ormes, Valentin Musso tisse une intrigue pleine de rebondissements. Le commissaire Forester est sollicité d'urgence par Yves de Montalabert, un aristocrate inquiet suite à la réception de lettres de menace. 

13/04/2024, 08:30

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À coté de Mussolini, Lénine, Ben Gourion, Angelica Balabanoff

BONNES FEUILLES - Le livre explore la vie exceptionnelle d'Angelica Balabanoff, une figure méconnue mais centrale dans les luttes intellectuelles du XXe siècle. Née à Kiev en 1877 dans une famille juive russophone, elle a été active dans les principaux mouvements politiques de son temps, notamment le communisme, le féminisme et le pacifisme. 

13/04/2024, 08:00

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En chaque lieu se cachent des aventures, même à Nantes

BONNES FEUILLES - « En chaque lieu se cachent des aventures. Derrière chaque façade aseptisée de la métropole, chaque vitrine, dans chaque rue ont résonné les échos de la colère, la chaleur des révoltes, la rage et les espoirs. C’est de cette histoire qu’il est question. Cette contre-visite dévoile, ou rappelle, les traces que les autorités ont tenté d’effacer. » 

13/04/2024, 07:30

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Alexander Calder, visionnaire poète-ingénieur-artiste-mécanicien

BONNES FEUILLES - En 1953, Alexander Calder, un visionnaire poète-ingénieur-artiste-mécanicien originaire de Philadelphie, a acquis la maison François 1er à Saché, en Touraine. Son installation a marqué cette région, notamment la vallée du Lys immortalisée par Balzac, une colline et les berges de l’Indre, leur conférant une aura de gaieté et d'originalité grâce à ses créations futuristes et primales.

13/04/2024, 06:30

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Pasolini en clair-obscur

12/04/2024, 18:11