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Les Ensablés – Ange-Jacques Gabriel (1698-1782) par le comte de Fels

Le temps des vacances s'approche, ou s'éloigne : souvenez-vous, nous avions passé l’été à travers la Provence, en compagnie de Jean-Louis Vaudoyer. Cette fois, nous n’irons pas si loin, à peine pousserons-nous aux limites du département de la Seine-et-Oise ! Car nous sommes en 1927 et Jean-Louis Vaudoyer m’a demandé d’interviewer le comte de Fels, pour sa biographie d’Ange-Jacques Gabriel [1]. Le moyen de refuser ?

Le 04/10/2020 à 09:00 par Les ensablés

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04/10/2020 à 09:00

Les ensablés

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Par Antoine Cardinale

J’avais rendez-vous dans l’hôtel particulier du comte qui est sis au 135 du faubourg Saint-Honoré. A peine son secrétaire m’eut-t-il annoncé que le comte sortit en coup de vent.
« Non, je n’aurais pas le temps, je vais à la Chambre pour le débat sur la nationalité[2], j’aurai dix minutes peut-être mais mon livre mérite mieux que ça ! Venez ce samedi à Voisins, nous parlerons de Gabriel et vous resterez ! ! je ne suis pas homme à laisser perdre la précieuse tradition de l’hospitalité française, nous aurons de la compagnie et on s’amusera, mais rassurez-vous, nous ne dépasserons pas les limites d’une aimable gaieté ! Et quand vous craindrez de niaiser dans mon salon, il vous restera la forêt, les étangs et la bibliothèque ! »
Et déjà dans sa voiture, le comte me cria :
« Laissez votre adresse, monsieur Cardinale, mon chauffeur vous attendra ».
Je n’avais pas encore eu le temps d’ouvrir la bouche.

La vie de château
Quelle belle ville que Paris et comme la vie est simple, assis au fond d’une Chenard et Walker Y3Le Mans ! Passé la porte de Saint Cloud et le faubourg de Billancourt, quelle riante campagne ! Sèvres, Versailles, Rambouillet enfin ! Sur la Nationale 10, dégagés des encombrements, les neufs chevaux, quatre cylindres en ligne, moteur semi-culbuté et arbre à cames latéral avec deux soupapes par cylindre sont lancés à cent kilomètres à l’heure et avant qu’on ait pu se reconnaître, on entre dans le parc du château de Voisins.
Le château était comme un beau corps doré, se rafraîchissant au milieu d’un gazon de velours piqué de grands buis sombres. Au-delà des pelouses, saules, platanes et tilleuls versaient une ombre bleue sur le sable des allées.
Attendu sur le perron, je montais par un grand escalier aux degrés de marbre sur lequel veillait une statue de Venus chasseresse et j’entrais dans la bibliothèque. Par de grandes croisées, le regard donne sur l’horizon d’un large étang dont l’eau semble dormir ; sur ses rives plates, viennent boire les lourdes frondaisons de groupes d’arbres immenses. Sur les murs, derrière les vitrines d’une bibliothèque où le ciseau du sculpteur a posé le chiffre du comte, veillent en rang silencieux de lourdes reliures d’un or passé.
Ai-je fait le portrait du comte de Fels ? Un air de grandeur remarquable, l’aisance que donne un corps rompu aux exercices de la chasse, avec un naturel qui rend son abord plein d’agrément, mais en face de laquelle la familiarité est interdite. Vêtu d’un costume de laine d’un gris de fumée, d’une cravate en tricot de soie d’un bleu profond sur une chemise au col souple, on ne pouvait douter qu’un esprit vif et distingué répondît à une élégance si parfaite.
« Bonjour monsieur Cardinale, un instant encore, prenez place, je termine mon service de presse. Voilà… celui-là est A Monsieur Henry Bordeaux, admiration, sympathie, gratitude. De toute façon il ne lit jamais les livres qu’on lui envoie, je le tiens de source sûre. M. Vaudoyer vous a dépêché pour chroniquer mon Ange-Jacques Gabriel. J’aime bien monsieur Vaudoyer, j’ai publié de ces textes dans la Revue de Paris  et il est d’une famille de grands architectes français, ce qui est pour me plaire. Vous êtes envoyé par lui, vous êtes le bienvenu ! Et c’est heureux, vous voyez le château de Voisins dans l’état où j’ai rêvé qu’il soit, il y a vingt-cinq ans ».
Je voulus manifester ma connaissance du sujet.
« Ne serait-ce pas trente-cinq ans, monsieur le comte ? Je vous pensais propriétaire depuis 1892 ? »
« Certes, mais les travaux ne commencèrent vraiment qu’en 1903. M.Sergent fut mon architecte, je lui ai pris le meilleur de son génie et après j’ai laissé ce qui en restait à Rothschild et à Camondo. Sur le domaine croulaient les vestiges du château du marquis de Croismare qui était gouverneur de la petite Ecurie du Roi, un château dont Gabriel avait donné les plans. J’ai retrouvé ces plans, je les ai, et j’ai rebâti le château. « Une chimère » comme dit ma femme. Savez-vous que les titres de la propriété remontent à l’an 768 ? à ce compte-là je suis de la vieille roche !
Combien cela m’a coûté ? Je vais vous le dire mais vous ne l’écrirez pas, ou plutôt non, c’est plus beau de laisser rêver. Vous écrirez : des millions. Dites que le gros œuvre m’a coûté quatre millions de francs-or. Oui, l’argent de ma femme. Sur ces sujets, je me suis mithridatisé des moqueries et de la calomnie. Ce n’est que ma résidence de campagne. Je chasse, en saison. Tout le confort moderne comme on dit : monte-plats, monte-charge, trente-six chambres, chauffage central et air pulsé dans les pièces de réception, l’eau chaude partout. Si j’étais américain, je serai une légende : mais je suis français ! J’ai fait à Voisins selon ce que j’ai écrit : dans l’architecture de l’époque Louis XV nous constatons deux tendances : l’une d’ordre artistique, c’est l’évolution du goût vers la pureté classique, l’autre d’ordre pratique, c’est la recherche de la commodité dans les aménagements intérieurs. Et bien voyez-vous, j’ai voulu remettre l’architecture dans cette voie.
Avec mes plans de deux-cent ans d’âge sur les bras, on peut dire que j’ai acquis un château d’Ange-Jacques Gabriel en état d’achèvement ! M.Duchêne en a achevé l’an passé les jardins, Si l’envie vous vient de vous promener, vous verrez les sculptures : []Jean de Bologne, Girardon, Clodion. »
« Il y a aussi, dis-je, des œuvres plus modernes dans la chapelle ».
Je me mordis les lèvres en me rappelant soudain que la chapelle conservait le triste souvenir d’un fils tombé au champ d’honneur. Le regard du comte se perdit un instant et doucement, sans répondre, il me désigna un volume posé à portée de sa main.
« Connaissez-vous  ce livre ? Il est plaisant : La ménagerie du Vatican[3] »
Il me mit le passage sous les yeux.
Le comte de Fels, même dépouillé du Frisch natal, était autrefois de Marseille. Maintenant il est originaire du Luxembourg. Il était reporter à Paris, quand il rencontra Mlle Lebaudy, fille de l'illustre marraine du nationalisme. M. Frisch épousa l'héritière du grand manufacturier et devint comte par l'appui de M. Lefebvre, dit de Béhaine, ambassadeur de France près le Saint-Siège. On regrette d'autant plus de ne pas donner les armes de ce gentilhomme qu'il les montre volontiers : à un grand dîner, elles étaient dessinées en fleurs sur la table. Elles ont paru en feu dans une pièce d'artifice. On les aperçut imprimées sur un accessoire de cotillon. Depuis 1905, M. Frisch a abandonné son titre romain pour prendre un titre ducal. Il a acheté une terre en Luxembourg qui s'appelle presque Frisch et qui fut un duché. Le nouveau duc a eu, en cette circonstance, un mot de charmante délicatesse : — Je ne suis pas entré sans émotion, avoua-t-il, dans cette demeure que les miens ont quittée depuis neuf cents ans. J'y ai trouvé partout des souvenirs chers. »
Le duc et la duchesse Frisch sont d'ailleurs renommés pour la bonne grâce et la simplicité de leur accueil.

« On ne peut pas être au goût de tout le monde, monsieur Cardinale, mais dans les grandes lignes, ce que vous avez lu est vrai. Mais au moins mon titre est documenté : il n'y a eu, doctus cum libro, depuis la chute de Charles X que trois cents familles françaises titrées par le pape. Et pourtant notre auteur croit savoir qu’il y a plus de deux mille personnes qui portent des titres pontificaux ! J’ajoute, pour vous montrer tout le prix que j’y attache, que comte romain est une inexactitude, et que je peux l’entendre comme une injure. On devrait dire et écrire comte du palais apostolique et de la cour du Latran. Mais je peux souffrir comte palatin, il faut bien vivre avec son temps. Croyez-vous que le roi d’Espagne, qui est un bon fusil et qui aime à venir à Voisins se compromettrait avec un usurpateur de particules ? Je porte d’argent à la croix ancrée de gueules. Diable ! j’oubliais, je suis aussi prince de Heffingen !
Voilà pour ma biographie ! Voulez-vous que nous parlions d’Ange-Jacques Gabriel ? »

Commander aux Dehors et aux Dedans
« Prenons les choses dans l’ordre, voulez-vous ? Quels furent les grands maîtres de l’architecture française classique ? Le Vau, Mansart et Gabriel.
Les Gabriel, c’est une dynastie, comme les de Brosse, comme les Mansart –qui s’apparentèrent d’ailleurs vers 1700 aux Gabriel. On retrouve les traces d’un Gabriel, maître-maçon à Argentan au XVIème siècle et pour faire court –la généalogie est dans mon livre- son grand père est déjà sur les chantiers de Versailles ; mais son père monte encore : il est reçu à l’Académie et reçoit ses lettres de noblesse. En 1734, il atteint le sommet : Premier architecte du Roi. Depuis 1729, Ange-Jacques travaillait avec son père, et partageait avec lui la confiance du Roi. Dès 1734 il est nommé contrôleur du château de Versailles. Lorsque son père meurt en 1742, il est immédiatement choisi par le Roi pour lui succéder, ce qui pourrait surprendre si la nomination ne précisait que le Roi prit cette décision connaissant ses talents et sa capacité. Jusqu’à la mort de Louis XV en 1774, il sera celui qui assistera, conseillera le souverain, contrôlant les dépenses, recevant les chantiers, distribuant les tâches. Mais que d’obstacles à surmonter, quelle guerre permanente contre les bureaux ! Le temps lui manqua toujours, et il n’est pas une lettre où ne paraisse la nécessité d’avancer les fonds ou de régler ce qui est dû pour mener à bien les chantiers. La versatilité du souverain ne lui facilite pas la tâche.

Le Roi ne travaille qu’avec Gabriel, et Gabriel ne connaît pas d’autres commanditaires que le Roi. Nous avons sur cette relation des témoignages sans équivoque, comme celui du duc de Luynes : il travaille très souvent seul avec le Roi pour des plans et des projets ou celui du marquis d’Argenson : le Roi fait continuellement dessiner devant lui le jeune Gabriel. Sa situation lui donne un droit de regard sur tous les projets monumentaux, sur toutes les résidences royales, et particulièrement sur ce qu’on appelait délicieusement les Dedans et les Dehors de Versailles. L’architecture, les décors, les jardins, il est celui qui donna le ton de l’art français entre 1730 et 1770 ; avec un caractère et dans un temps bien différent, il répond à l’emprise qu’eut Charles Lebrun sous le règne de Louis le Grand.
Puisque l’histoire d’Ange-Jacques Gabriel nous plonge dans le siècle de Louis XV, je ne ferai pas l’effort de dissiper les sottises écrites sur un règne qui ne se résume ni aux Parc aux Cerfs ni à l’abandon du Canada et des Indes.
Pour la simplicité de l’Histoire et la commodité idéologique, il fallait que le siècle conduisît par une pente fatale à la rédemption politique, à la Révolution. Vous sentez toute l’importance d’un système qui mît en opposition la vertu de Robespierre et les polissonneries du roi ; le peuple levé en masse, dictant ses lois à l’Europe et le maréchal de Soubise déconfit à Rossbach, cherchant une lanterne à la main où diable était son armée ; les tortillements du rococo et les Romains de David, dont Stendhal trouvait déjà qu’ils avaient l’air un peu bête.
Comme on voulut faire croire que la Révolution exerça une purification, il fallait donc que ce siècle fût infecté : les mœurs, les institutions, et les arts aussi. Tout fut enveloppé dans la condamnation haineuse du règne du Bien-Aimé : rien de ce qui avait été bien fait dans ce temps, ne put trouver grâce, et les arts tombèrent dans la dernière décadence.
Vous êtes parfaitement instruit de la réputation qu’on fit au Roi : le dissipateur des biens de ses sujets, l’esclave de ses vices, le plus faible des hommes, l’anti-modèle des rois vraiment grands, que sais-je encore ! Caricature : une espèce de libertinage de l’imagination, c’est la définition qu’en donne l’Encyclopédie en 1751, et bien nous sommes dans la caricature ! Il faudrait pour la défense du règne de Louis XV qu’on eût laissé parler le siècle. Vous connaissez la nouvelle de Rétif de la Bretonne : un prêtre va porter le viatique à un scieur de bois : « Vous aurez dans l’autre vie les consolations dont vous fûtes privé dans celle-là ». Et le bonhomme de s’écrier « Mais j’ai toujours eu du travail, de la santé, la meilleure des femmes et de bons enfants ! J’ai été des plus heureux ! « Oui, ce siècle fut des plus heureux, voilà ce qu’il nous dirait, ce dix-huitième siècle, si on le laissait parler !
Prenons 1761 : l’ordre d’exécuter le projet de Trianon porte la date du 2 octobre 1761. Je veux me représenter cette date comme le sommet de la civilisation française : sur cette pointe se tient en équilibre le passé et le futur. C’est quinze ans pour tard que la France va dévaler la pente effrayante qui la mènera à la Révolution. Mais en 1761, si le parti féodal ne trouve plus guère de soutien, si l’irréligion se manifeste partout, l’utilité sociale de la monarchie est en revanche attestée par tout ce qui pense. La monarchie héréditaire présente la forme de gouvernement le plus parfait : c’est de Voltaire.
Tandis que les républicains ne sont encore qu’une secte bruyante, le parti nouveau, celui qui se réclame à la fois de l’intelligence et de l’expérience, celui qui veut donner des lois à l’économie, c’est celui des physiocrates, autour de Quesnay, qui publie en 1758, sous la surveillance du Roi lui-même, qui a une véritable vénération pour l’auteur, son Tableau économique. Avec Buffon, et son Histoire naturelle, voilà les deux grands hommes ! Un savant a dépouillé cinq cent bibliothèques privées de cette époque : Buffon et Quesnay se trouve des centaines de fois, le Contrat social une seule fois ! Quant à Diderot dont on nous rebat les oreilles, et dont le clergé a eu la sottise de poursuivre la Lettre sur les aveugles, eh bien ! Le neveu de Rameau ou le Voyage de Bougainville n’ont été publiés qu’à la Restauration ! Les philosophes agaçaient tellement qu’ils arrachèrent à un cardinal, aimable sceptique à la mode du temps, cette exclamation : ils en feront tant, qu’ils finiront par me faire aller à la messe ! Dans les arts et dans les sciences, ce fut décidément le beau temps de la monarchie. »
« Mais dans l’économie ? » risquai-je.
« L’économie ? Parlons-en ! La population passe de dix-huit millions sous Louis XIV à vingt-sept millions à la veille de la Révolution ; le commerce extérieur quadruple ente 1715 et 1787. La débâcle monétaire de la Régence est réparée, et de 1726 à 1785, la monnaie est parfaitement stable. Le règne de Louis XV se tient au milieu de ces dates : je ne vois pas que la monarchie ait à rougir de ces chiffres, ni que les affaires furent si mal conduites. Mais après, les choses allèrent là où on n’aime pas qu’elles se dirigent. »

L’architecte et ses œuvres
« Ange-Jacques Gabriel est le véritable créateur du style officiel du règne, par sa position d’intermédiaire entre les artistes et le souverain. Il n’a pas fait, et c’est heureux, le voyage d’Italie : son dessin, ses idées se fussent gâtées. Après lui les Romains deviendront à la mode. Le pompéisme et le paestisme allait infecter l’art français. Gabriel préserva au contraire le meilleur des bonnes règles antiques en empruntant à l’art grec son élégance, la pureté de son langage, sans renier pour autant l’héritage français.
Il a brillé également dans des exercices aussi différents que celui de l’Ecole militaire, bâtiment clôturé et dans celui de la place Louis XV, gigantesque espace ouvert auquel il donna un caractère unique. Hélas, dans ce dernier cas, il est bien difficile d’en juger sur pièce : il y a loin de la place Louis XV,  avec sa statue du roi et dont un tableau de Jean Baptiste le Prince nous donne une charmante évocation, à cet espèce de circuit pour automobile, que l’on nomme place de la Concorde et que l’on a décoré d’un obélisque donné par un satrape à la France, enlaidie de réverbères en fonte et de statues noircies ! L’article du Mercure de France du mois d’aout 1763 qui décrit la place aux lecteurs prédit qu’elle sera extrêmement fréquenté ! c’est bien vu, mais les contemporains de Gabriel ne s’y reconnaîtraient pas.
Une grande partie de l’œuvre d’Ange-Jacques a disparue –comme le château de Saint-Hubert - ou a été défigurée, comme à Compiègne, les frontons et l’ornementation datent du règne de Louis XVI, la salle des Fêtes de celui de Napoléon 1er, les frontons des pavillons de l’entrée de Napoléon III. Et que dire du parterre du château avec l’admirable percée qui lui donnait toute sa grandeur et dont nous n’avons plus que quelques gravures !
Non, je ne vois que la salle de l’Opéra à Versailles, quand on l’aura rendu dans son état d’origine pour témoigner par exemple du talent de coloriste qu’employa Gabriel pour décorer cette salle dans une harmonie de vert clair et d’or avec des touches lumineuses de marbres gris et jaunes.
Et certes il y a le Petit Trianon. Il fut conçu pour Madame de Pompadour : la sculpture, les boiseries furent exécutées entre 1765 et 1768. Dire qu’il passe pour incarner le style Marie-Antoinette ! Elle n’apporta que des exagérations, et un mauvais goût très allemand dans le mobilier et dans l’art décoratif en général. Les documents nous la montrent versatile dans ses choix et inconsciente des embarras financiers qui pèsent sur la couronne, et surtout d’une sotte imprudence devant l’opinion. C’est elle qui à la place du jardin botanique dont Jussieu fit le classement, et pour lequel on alla chercher au fond du Liban et de l’Anti-Liban les cèdres et les pins -des spécimens que l’on voit encore - c’est elle, Marie-Antoinette, qui a imposé ce jardin anglo-chinois qui défigure ce côté-là. Gabriel, qui dessinait les jardins autour des bâtiments dont on lui demandait les plans, n’eût pas aimé, croyez-moi !
Il prit son livre sur une table chiffonnière du travail le plus délicat, feuilleta un peu et lut à haute voix.

Il est à peine nécessaire de combattre cette erreur dans laquelle ne peuvent tomber les amateurs ayant une connaissance élémentaire de l’histoire de l’art français. Le Petit Trianon est l’œuvre de Gabriel où apparaissent le plus nettement ses qualités caractéristiques. Le grand artiste, parvenu au terme de son évolution, dégagé des influences qui l’ont guidé au début de sa carrière, affirme ici sa manière personnelle et sa maîtrise indiscutable. Le caractère propre d’un chef d’œuvre, en architecture, aussi bien qu’en peinture, en musique ou en littérature, est de s’imposer à l’admiration de la foule de manière à être apprécié par les ignorants aussi bien que par les délicats. Le Petit Trianon jouit de ce privilège et de toutes les œuvres de notre architecture classique, c’est certainement celle dont les profanes saisissent le plus aisément le charme et l’harmonie. Quelle perfection ! Le soubassement a les deux tiers de l’ordonnance et la hauteur de l’attique est de un tiers par rapport à l’étage noble.

Mais il y a un passif à l’œuvre de Gabriel : c’est vrai, le château de Fontainebleau ne fut pas respecté. Il fallut détruire sous la consigne du roi la galerie d’Ulysse, la gallerie d’Ullice, comme on la trouve nommée dans la simplicité de l’orthographe du temps. Gabriel en est responsable, même s’il le fit sur ordre : disparue à jamais la galerie décorée par Nicola dell Abate sur les dessins du Primatice, qui fut l’école de la peinture française : admirée par Poussin, par Rubens qui en en copia les morceaux, et dont tous nos maîtres firent leur éducation. Gabriel donna en compensation -mais c’est bien insuffisant car le dommage était irréparable- la salle du Conseil et la Chambre du roi. Dans cette dernière, j’ai observé que c’est la porte, qui remontait au temps de Louis XIII, qui donne le thème des panneaux de boiseries que Verberckt a sculpté. Si c’est un larcin, on ne pouvait le prendre à un meilleur endroit ; si c’est un hommage, il nous signale que Gabriel n’a pas voulu que tout ce décor renaissant disparût pour jamais.
En revanche, inscrire une seconde fois Gabriel dans le livre infamant du vandalisme pour la destruction de l’escalier des Ambassadeurs à Versailles est plus contestable, mais c’est un vaste débat !"

Amusons nous !
« Gabriel n’avait jamais fait l’objet d’une biographie un peu détaillée[4]. Les dictionnaires sont inexacts ou incomplets ; le portrait de Greuze qu’on vous donne partout pour celui de Gabriel est le portrait d’un illustre inconnu ! Le seul portrait certain d’Ange-Jacques est le buste que sculpta Lemoyne, qui est au Louvre. Les documents les plus intéressants, c’est une Anglaise, lady Dilke, qui les a trouvés et qui les a donnés dans un ouvrage plus général sur l’architecture française[5]. Une Anglaise, et même pas une historienne, un amateur, comme moi ».
Je vis passer une ombre sur son visage.
« Non, je n’ai pas été un dilettante, les recherches m’ont coûté ; j’ai travaillé comme un étudiant, fouillant aux cartons des Archives nationales, au Cabinet des Estampes et à la Bibliothèque nationale ; j’ai persécuté les notaires, demandant des contrats ensevelis sous plus de paperasse qu’il n’y a de sable dessus les sarcophages d’Egypte ! J’ai recopié les inventaires, les testaments. Tout est de première main, tout ce que j’ai trouvé n’avait jamais été exploité. Les professeurs seront obligés de citer mon ouvrage, même si cela doit leur déchirer la bouche.
Souvent, la prose de l’amateur sent la peinture fraîche : des connaissances apprises d’hier et dont l’assimilation hésitante se trahit de mille façons. Je trouve que mon livre n’est pas cela. Mais pour le milieu des historiens d’art, je ne suis ni savant, ni critique, ni même écrivain d’art. L’histoire de l’art ne laisse aujourd’hui aucune place à l’amateur : on tolère le curé qui fait l’histoire de son église, la dame un peu toquée qui fait la généalogie de sa famille, mais l’amateur est réputé n’avoir pas les qualifications, c’est-à-dire ni les connaissances ni les méthodes pour s’attaquer aux sujets de prestige.
Sa place n’est marqué que si, fortuné, il a donné, et s’est gardé d’écrire ; dans ce cas-là on pose une plaque en bronze et tout le monde est content[6]. Il est à l’histoire de l’art ce que le rebouteux est à la médecine moderne : le témoignage inquiétant, voire dangereux de l’âge obscur de la discipline, et une menace professionnelle. Qui osera ouvrir dans les manuels d’histoire de l’art un chapitre sur les amateurs ?
J’étais confiant au temps où j’écrivais Ange-Jacques Gabriel. Les pamphlets à la fin du XVIIIème siècle incriminaient déjà les gabriélistes ; les critiques me traitèrent de gabriélâtre. Cela ne me faisait rien.
Je pensais avoir édifié un manifeste à l’art classique, je pensais avoir écrit une œuvre solide comme la pierre. C’était très prétentieux. Au moins aurai-je rendu au public les noms un peu oubliés de ceux qui furent au cœur de ces chantiers et dont nous sentons le génie : Verberckt et Rousseau pour les boiseries, Oudry, Carle Van Loo pour les peintures, pour la sculpture Falconet et Pigalle...
Ai-je porté les dernières chances de l’art classique ? Au lieu de cela voyez comme l’époque dégénère : le moderne triomphe et on me confond avec un certain Laurent Fels qui écrit sur les cubistes. L’art moderne déferlait sur le monde et je lui criai qu’il eût à se retirer ! C’était cela la chimère ! Dame ! C’était en 1912, j’étais confiant ! Je ne le suis plus. »
J’observais un silence convenable à cette déploration finale quand le comte me tendit un exemplaire du livre.
« Vous lisez le latin, monsieur Cardinale ? «
Je lus : A monsieur Cardinale, Poterunt discussis forte tenebris  Ad purum priscumque iubar remeare nepotes. »
Soudain une cavalcade, des bruits et des rires arrivèrent jusqu’à nous et répondirent drôlement à des  pronostics qui me ramenait à la fois aux âges sombres de la civilisation –je sentais que c’était à cela que devait se référer ce tenebris-  et à d’épouvantables souvenirs de version latine.
« Allons, dit le comte, je crois qu’on se remue au salon et que l’heure des cocktails est arrivée. Cocktails : peut-être entendez-vous mieux l’anglais que le latin ? « 

[1] Jacques-Ange Gabriel, premier architecte du roi, Emile-Paul, 1912. La deuxième édition  (Henri Laurens, 1924) que j’ai utilisée pour cette chronique, a été enrichie par l’auteur, particulièrement dans sa partie consacrée aux jardins.
[2] La loi du 10 aout 1927 réduisit de dix à trois ans le période de séjour pour être naturalisé français. Il n’est pas certain que le nationalisme ombrageux du comte s’en trouvât content.
[3] Jean de Bonnefon, La Ménagerie du Vatican ou le Livre de la noblesse pontificale, 1906, disponible sur Gallica.
[4] Il faudra attendre 1933 avec Ange-Jacques Gabriel par Georges Gromont, pour avoir une étude comparable à celle du comte de Fels.
[5] Parmi les ouvrages les plus complets sur l’architecte, on peut mentionner Gabriel, par Jean-Marie Pérouse de Montclos, Editions du patrimoine, 2012 et Christopher Tadgell, Ange-Jacques Gabriel, A.Zwemmer, 1978
[6] En 1930, à la tête d’un comité de donateurs, c’est notamment la générosité du comte de Fels qui permit à l’Institut catholique de Paris de se doter d’une bibliothèque moderne qui porte encore son nom.

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Christine Belcikowski

07/10/2020 à 09:07

Que d'esprit !

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Chers lecteurs des Ensablés, avec cet article d'Isabelle Luciat, se terminent nos chroniques de l'année 2023, l'occasion pour nous de vous souhaiter une très bonne année 2024 et de vous remercier pour votre fidélité (15 ans déjà). Hervé BEL

 

Récit enlevé d'une éducation sentimentale, La jeune fille verte se déroule dans la station thermale imaginaire de Ribamourt, inspirée de la ville de Salies-de-Béarn. Ce court roman livre également (et ce n'est pas son moindre attrait) une amusante chronique de la vie de province à la Belle Époque qui n'est pas sans rappeler « L'orme du mail » d'Anatole France, quoique sur un mode résolument léger et qui peut parfois tomber dans la facilité. Par Isabelle Luciat.

31/12/2023, 09:00

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Les Ensablés - Soldats bleus, journal intime (1914-1918) de Pierre Loti

A priori, publier le journal intime de Pierre Loti, sur la période couvrant la Première Guerre mondiale relève de la gageure, tant le style et l’œuvre de cet écrivain sont aujourd’hui passés de mode. Sa ferveur patriotique, sa soif d’en découdre avec l’ennemi, qui le pousse, alors qu’il a dépassé l’âge d’être mobilisé, à faire intervenir les plus hautes autorités, pour prendre part malgré tout à la guerre, nous est difficile à comprendre.  par Carl Aderhold  

10/12/2023, 09:08

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Les Ensablés - Ces messieurs du rugby, anthologie littéraire

 Alors que la coupe du monde de rugby vient de s’achever laissant un goût d’amertume aux Français sortis pour un petit point d’écart en quart de finale par les sud-Africains, on peut se consoler avec ces Messieurs du rugby, excellente anthologie littéraire consacrée uniquement à l’ovalie et publiée en poche dans la collection La Petite Vermillon à la Table ronde. Les maux s’envolent, les écrits restent. 

Par Denis Gombert.

26/11/2023, 09:00

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Les Ensablés - Le voleur de Georges Darien, par Marie Coat

Si le nom de Georges Darien (1862-1921) ne vous évoque rien, c’est que vous n’avez lu ni Biribi ni Bas les cœurs ... ni surtout Le voleur, mais peut-être avez-vous vu l’adaptation qu’en fit Louis Malle en 1967 dans son film éponyme ? Ou la bande dessinée de Bernard Seyer en 1986, presque un siècle après la parution, en 1897, du roman d’origine (le premier d’un cycle intitulé Comédie inhumaine qui ne connaîtra qu’un second opus, L’épaulette). Par Marie Coat

12/11/2023, 09:00

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Les Ensablés - Martel en tête, d'André Vers (1924-2002)

André Vers, j’en ai déjà parlé avec émotion il y a quelques années, lors de la réédition chez Finitude de son roman « Misère du matin » (1953) qui relatait, avec drôlerie et mélancolie la vie en usine d’un jeune homme. Cette fois, je reprends la plume pour lui, à l’occasion de la réédition de son deuxième roman « Martel en tête » publié en 1967 aux éditions Edmond Nalis, et que la fidèle maison d'édition Finitude réédite. Dans ses mémoires « C’était quand hier ? » (1990), André Vers raconte toutes les péripéties qui ont accompagné sa parution. Par Hervé BEL.

29/10/2023, 22:17

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Les Ensablés - L'hôtel du Nord d'Eugène Dabit, “triste, poignant et beau”

Publié en 1929, L’Hôtel du Nord est le premier roman d'Eugène Dabit ((1898-1936voir ici et ici). Ce roman connut un succès inégalé dans la courte carrière de l'auteur, disparu brutalement en 1936 alors qu'avec un groupe d'écrivain français, il accompagnait André Gide dans un voyage en URSS. Issu d'un milieu modeste, marqué comme tous les jeunes gens de sa génération par la guerre de 1914, Eugène Dabit a fréquenté les milieux artistiques après la guerre et a gravi l'échelle sociale, sans jamais renier ses origines. Par Isabelle Luciat

15/10/2023, 09:00

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Les Ensablés - Le Ciel de Nieflheim de Jacques Chardonne

Jacques Chardonne (1884-1968), le « romancier du couple », de Destinées sentimentales et de Romanesques, dont Gallimard a édité récemment la correspondance en trois volumes avec Paul Morand, a encore des lecteurs fidèles et convaincus — j’en connais quelques-uns. Ce n’est donc pas tout à fait d’un écrivain ensablé qu’il sera ici question, mais d’un livre que presque personne n’a lu, puisqu’il s’agit d’un ouvrage, écrit en 1943, qui était prêt pour l’impression, mais que Chardonne renonça à publier: Le Ciel de Nieflheim. Pour ses amis, Chardonne avait néanmoins procédé à un faible tirage privé ; on en trouve parfois un exemplaire en vente à fort prix en ligne.  Par François Ouellet

24/09/2023, 12:11

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Les Ensablés - Oeuvres de Hugues Rebell (1867-1905)

Avec une préface documentée de Nicolas d’Estienne d’Orves (notamment romancier « Prix Roger Nimier » et spécialiste de Rebatet), la collection « Bouquins » a publié récemment un recueil des œuvres principales de Hugues Rebell dont seuls les gens de mon âge rappelleront qu’elles furent rééditées dans les années 80 par Hubert Juin, dans la collection 10/18, avec d’autres auteurs « fin de siècle ». Par Hervé Bel.

11/09/2023, 11:55

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Les Ensablés - Le meneur de Loup (1857) d'Alexandre Dumas (1802-1870)

Dumas ? c’est Gaston Pescou, signant Peskow ou Peskov, mais aussi G. de Morlon, baron de Cherville, qui est en réalité –pour les trois-quarts- l’auteur caché de ce roman. Il est dans sa spécialité : le roman de chasse. Qu’on en juge par quelques titres tirés de sa bibliographie : Les Aventures d'un chien de chasse, Histoire d'un trop bon chien, Contes de chasse et de pêche, Contes d'un coureur des bois, Montcharmont le braconnier, Le Gibier plume et la même année Le Gibier poil, sa science s’étendant même aux sauvages horizons de l’Afrique et de l’Asie avec Les Éléphants, état sauvage, domestication.

Par Antoine Cardinale

27/08/2023, 09:00

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Les Ensablés - Les Étangs de la Double, de Geneviève Fauconnier

En 1995, les éditions Le Croît vif, à Royan (Charente Maritime), rééditaient trois romans de Geneviève Fauconnier (1886-1969) : Les Trois Petits Enfants bleus (1927), Claude (1933) et Les Étangs de la Double (1935). La même année, Omnibus reprenait Pastorale (1942), intégrant cet autre roman de la même auteure dans Gens de Charente et de Poitou, au sommaire duquel figurent aussi des romans de Jean-Richard Bloch, Pierre Véry, Ernest Pérochon, André Theuriet et Pierre Loti. En outre, Les Étangs de la Double reparaissait en 2020 aux éditions La Geste, à Niort, en Nouvelle-Aquitaine. Par François Ouellet.

13/08/2023, 11:19

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Les Ensablés - Le fer rouge de Paul-André Lesort, ou l'emprise

Paul-André Lesort (1915-1997) aurait pu intituler son cinquième roman L’emprise, mais il a choisi un titre plus incisif : Le fer rouge. Paru en 1957, l’ouvrage de ce romancier étiqueté « grand écrivain catholique » choqua autant les lecteurs que la critique, à quelques rares exceptions près comme Jean Cayrol (« Ce n’est pas un spectacle auquel il nous convie,...mais une quête, une aventure avec « risques et périls»... Son honneur est de déranger et de se déranger...Beaucoup n’ont pas compris la route surprenante qu’il put choisir sans avertissement »). Par Marie Coat.

30/07/2023, 10:05

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Les Ensablés - Petit Louis, d'Eugène Dabit

Chers amis des Ensablés, notre site accueille aujourd'hui une nouvelle contributrice, Isabelle Luciat, à qui nous souhaitons la bienvenue au sein de notre équipe. Pour son premier article, elle a choisi "Petit Louis" deuxième roman d'Eugène Dabit, qui avait rencontré le succès avec L'Hôtel du Nord, paru en 1929. Hervé BEL.

16/07/2023, 09:00

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Les Ensablés – Des hommes passèrent…, de Marcelle Capy

Pendant la première moitié du XXe siècle, de nombreux romans « champêtres » ont été publiés, et les Ensablés n’ont pas manqué d’en chroniquer. Parmi ceux qui nous ont particulièrement marqués, rappelons l’admirable Campagne (prix Femina 1937) de Raymonde Vincent que les éditions Le passeur viennent de rééditer et La vie d’un simple, d’Émile Guillaumin. Il me faut en ajouter un autre, récemment paru chez La Thébaïde d’une romancière complètement oubliée, Marcelle Capy. Par Hervé BEL

02/07/2023, 12:20

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Les Ensablés - Cinis in cinerem, de Régis Messac (1893-1945)

Les Éditions de La Grange Batelière achève par Cinis in cinerem (allusion à la Genèse « tu es poussière et tu retourneras à la poussière), la publication des quatre romans policiers de Régis Messac, auteur que nos amis des Ensablés commencent à connaître (Quinzinzinzilli, Le mystère de Monsieur Ernest). A mon goût, c’est le roman plus étonnant, le plus attachant aussi, car il s’y mêle le gothique, le fantastique, la psychanalyse et le scientisme du XIXème siècle, dans une ambiance mystérieuse : plaisir assuré pour tous ceux qui ont aimé Gaston Leroux, Maurice Leblanc, Stevenson, Edgar Poe, et j’en passe. Par Hervé Bel

11/06/2023, 09:00

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Les Ensablés - Le tramway des officiers (1973) de Georges Thinès

Georges Thinès  (1923-2016) est un écrivain belge de langue française né en 1923 à Liège et décédé en 2016 à Court-Saint-Étienne. D’abord attiré par les lettres classiques, il fut étudiant en philosophie et lettres à la Faculté universitaire Saint-Louis de Bruxelles. Après son engagement à la Royal Navy durant la guerre, Georges Thinès renonce à la philologie et s’oriente vers la psychologie. Professeur à l’université de Louvain, il fut un spécialiste de renommée mondiale dans le domaine de l’éthologie animale. Excellent musicien, fondateur de l’orchestre symphonique de Louvain, il fut encore poète, nouvelliste, romancier, dramaturge, essayiste. Par Armel Job

28/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Les aiguilles à tricoter de Denis Belloc, le bas bruit de la violence

Décédé en 2013 à l’âge de 64 ans, Denis Belloc ( (1949-2013) a marqué d’une empreinte noire la littérature française. Son œuvre, une dizaine de romans parus, s’abreuve au sirop de la rue. Mais ce liquide est violent et amer. C’est l’univers de la toxicomanie dans Képas (Lieu commun, 1989) ou de la prostitution dans Suzanne (Lieu commun 1988) qui forme le décor des romans de Belloc dont l’entière matière est autobiographique. Par Denis Gombert.

14/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Heureux les pacifiques de Raymond Abellio (1907-1986)

En janvier 1947, les éditions du Portulan publièrent un épais volume au titre biblique, « Heureux les pacifiques », que la critique accueillit avec force éloges, n’hésitant pas à parler de «roman fracassant et excitant » (Pierre de Boisdeffre), de « roman d’une génération » (Maurice Nadeau), tous se montrant impressionnés par  la justesse d’un tableau riche et complexe d’une époque charnière (1934-1945): ainsi Pierre Descaves, selon lequel ce roman est « sans aucun doute, le document le plus important, le plus impressionnant qui nous ait été donné depuis quinze ans, sur l’état d’une jeunesse que guettait le conflit de 1939-1940 et les années, noires et rouges, des refus ou des abandons ». Par Marie Coat

30/04/2023, 16:45

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Les Ensablés - Le renard à l'anneau d'or, de Nelly Kristink    

Mariève a vingt-trois ans lorsqu’elle épouse Gilles, de dix ans son aîné. Ce mariage la conduit à s’installer chez lui, dans un domaine forestier des Hautes Fagnes, à l’est de la Belgique. Le manoir du Rondbuisson, situé à l’orée du bois, est la résidence de quelques personnages rustiques et gentiment intrigants. Tout semble en place pour assurer le confort de Mariève, dans un cocon où l’on ressent plus qu’ailleurs le rythme envoûtant des saisons. Mais pourquoi n’y semble-t-elle pas heureuse ? C’est l’histoire de la lente dégradation d’un amour s’abîmant au grattage de l’écorce. Par Louis Morès. 

10/04/2023, 09:47

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Les Ensablés - Jeunes femmes en uniforme, de Terreska Torrès

« Elles sont les premières. Cinq filles. Jeunes, timides, heureuses, excités, cœurs battants et prêtes à mourir pour la France. » Nous sommes en 1940. La France vient de perdre la guerre. À Londres, la France libre sous l’impulsion du général de Gaulle fait ses premiers pas. Pour la première fois, les femmes prennent part au conflit sous l’uniforme français. Un Corps féminin de Volontaires de la France libre est créé, dans lequel s’enrôlent les héroïnes de ce roman, ainsi que son autrice, Tereska Torrès. Par Carl Aderhold.

26/03/2023, 17:17

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Les Ensablés - Kikou Yamata (1897-1975), la Japolyonnaise

Qui se souvient aujourd’hui de Kikou Yamata, une écrivaine née à Lyon en 1897 d’un père japonais et d’une mère française et décédée en 1975 à Genève ? Étonnante et attachante figure, auteure d’une œuvre importante. Par François Ouellet

12/03/2023, 10:00

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Les Ensablés - Génération hussards, de Marc Dambre

En septembre 2022, Marc Dambre, spécialiste de Roger Nimier, a publié chez Perrin une somme passionnante (je pèse mes mots) intitulée Génération hussards, en référence à une mouvance littéraire des années 50. L’occasion d’aborder avec lui non seulement la vie et la production littéraire des « hussards » les plus connus, mais aussi d’en (re)découvrir d’autres, dont Stephen Hecquet, objet d’un récent article des Ensablés, et de revisiter trente années de vie culturelle française. Par Hervé Bel

20/02/2023, 09:56

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Les Ensablés - Henry Thoreau sauvage, de Léon Bazalgette

Emmanuel Bluteau m’a envoyé ce livre, Henri Thoreau sauvage, qu’il vient de rééditer dans sa maison d’édition, la Thébaïde, avec ce petit mot : « Voilà un vrai ensablé ! ». Par Hervé Bel.

05/02/2023, 09:00

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Les Ensablés - Deutschland de René Trintzius (1898-1953)

Quiconque vous demanderait ce qu’évoque pour vous le nom de Trinztius, vous resteriez coi ou chercheriez en vain du côté des érudits anversois de la Renaissance. Bien oublié aujourd’hui, René Trintzius fut très connu dans le monde des lettres de la première moitié du siècle dernier. Né en 1898 dans une famille bourgeoise de Rouen -son père était un architecte renommé- il abandonna très en amont une carrière de magistrat pour se consacrer dans un premier temps au journalisme, puis rapidement à l’écriture de pièces de théâtre et de romans. Par Marie Coat

22/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - Malpertuis (1943) de Jean Ray (1887-1964)

Au carrefour de ruelles obscures se dresse Malpertuis. Quentin Moretus Cassave, le maître de cette grande maison, s’éteint sur son lit de mort et fait lire à sa famille réunie les articles de son testament. Pour recevoir l’héritage, les héritiers doivent s’engager à venir vivre au sein de ce lieu rempli de mystères et seul le dernier d’entre eux recevra la fortune. Le dernier ? Dans cette demeure hantée peuplée d’une faune étrange et où le temps s’étire à la croisée des mondes, les périls sont immenses. Jean-Jacques Grandsire, un jeune neveu de Cassave, nous confie avec effroi les heurts et malheurs de Malpertuis. Un chef-d’œuvre du fantastique belge à redécouvrir. Par Louis Morès. 

08/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - une biographie de Marie Borrély (1890-1963)

J’ai parlé, il y a quelques mois dans cette chronique, de Maria Borrély (1890-1963), une romancière d’exception de la Haute-Provence. Voici qu’une belle biographie vient de lui être consacrée par Danièle Henky aux éditions Le Papillon rouge, Maria Borrély. La Vie d’une femme éblouie. La biographe, qui a commencé à s’intéresser à Maria Borrély au début des années 2000, a pu avoir accès aux archives de l’écrivaine, se nourrir des souvenirs de Pierre Borrély, le cadet des deux fils de l’écrivaine, qu’elle a maintes fois rencontré, travailler aux premières rééditions avec Paulette Borrély, la femme de Pierre. Par François Ouellet

25/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - La baie des Wallons (1991) de Viviane Dumont

Dernier tome d’une trilogie de romans historiques suivant sur trois générations l’histoire d’une famille aux XVIe et XVIIe siècles dans les Provinces-Unies et les Pays-Bas espagnols, La Baie des Wallons relate les aventures du jeune Tristan de Noirfontaine, un orphelin seul héritier de sa lignée ne rêvant que d’exploration au point de s’embarquer dans un navire à la conquête du Nouveau Monde. C’est avec enthousiasme qu’il participera àl’émergence d’une nouvelle ville et d’une société lui offrant une vie pleine de promesses, à condition de faire preuve de prudence et de ne pas oublier ses racines.

Par Louis Morès.

11/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - Adieu mes quinze ans de Claude Campagne

Un chef-d’œuvre de la littérature jeunesse : Adieu mes quinze ans fut en 1960 un véritable phénomène éditorial : plus de 650.000 exemplaires écoulés. Le livre fut traduit en 11 langues et adapté en un feuilleton de 10 épisodes qui fit les beaux jours de l’ORTF au tout début des années 70. Il faut croire que ce roman sur l’adolescence possédait quelque chose de particulier qui avait pu toucher toute une génération. Elle se retrouvait dans le portrait de Fanny, l’héroïne du roman qui voyait du jour au lendemain sa vie bousculée avec l’apparition de deux êtres et d’un secret. Mais quoi ? Par Denis Gombert

27/11/2022, 11:34

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Les Ensablés – Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit de Frédéric Casotti

Stephen Hecquet, avocat, écrivain… Pour beaucoup, ce nom ne dit plus rien. Auteur d’une dizaine de romans publiés dans les années cinquante, il est pourtant considéré comme l’un des membres de ce groupe que Bernard Frank appela les « hussards ». Ses romans n’ont jamais été réédités (sauf en 1993 pour « Les collégiens »). Début 2022, est parue chez Séguier une courte et bienvenue biographie de Stephen Hecquet par Frédéric Casotti intitulée Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit, dont les Ensablés se devaient de rendre compte, d’autant qu’en 2013 notre ami Henri-Jean Coudy (dont les parents connaissaient bien Hecquet) avait déjà fait un article à propos d’Anne ou le garçon de verre.

13/11/2022, 09:00

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Les Ensablés - Régis Messac et le polar lettré, par François Ouellet

Romancier, essayiste, pamphlétaire, journaliste, professeur, historien de la littérature populaire, du roman policier et de la science-fiction, rédacteur en chef des Primaires, revue de gauche anticléricale, syndicale et pacifiste, etc., Régis Messac (1893-1945) a été de bien des engagements littéraires et politiques. Par François Ouellet.

30/10/2022, 09:22

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Les Ensablés : Passage des émigrants, de Jacques Chauviré

Prendre soin des seniors, des anciens, du quatrième âge, des personnes âgées, bref : des vieux, problème de société rebattu, mais irrésolu, au parfum de désolant scandale malgré d’indéniables avancées... En 1977, paraissait sur ce sujet Passage des émigrants, un remarquable roman écrit par un médecin, Jacques Chauviré (1915-2005), dernier d’une trilogie mettant en scène le parcours du Dr Desportes, médecin du travail puis gériatre. Par Marie Coat.

09/10/2022, 09:00

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Les Ensablés - Un jardin pour l'éternel, de Jean Carrière

« Tout a commencé en Champagne, fin mars 1915, lors de l’offensive menée par Joffre. Durant l’attaque, Pierre-Ézéchiel Séguier eut la moitié inférieure de sa jambe fracassée par un éclat d’obus. Il fallut l’amputer […] Il ne restait plus assez de morphine. […] “Je suis fait au fer et au sang”, rétorqua le blessé avec la raideur de ceux qui méprisent les faiblesses du corps et de l’âme. » Par Carl Aderhold

25/09/2022, 09:00

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Un grand polar groenlandais signé Mo Malø

BONNES FEUILLES -  Le grand polar groenlandais de Mo Malø, L’Inuite, plonge ses racines dans un village isolé du Groenland, accessible seulement par hélicoptère ou traîneau à chiens, où deux meurtres ont été perpétrés. 

14/03/2024, 12:37

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Que cache le discours des transfuges de classe ?

BONNES FEUILLES — Les histoires des transfuges de classe ont connu un grand succès ces dernières années, dans divers domaines tels que la littérature, la sociologie, la politique et les médias, et sur différents supports : livres, journaux et réseaux sociaux. Mais que cachent-elles réellement ?

14/03/2024, 06:30

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"La guerre la plus meurtrière de l’histoire de l’Europe"

Après le grand historien de l’Europe centrale et de l'Est, Henry Bogdan, Claire Gantet s’attaque au conflit « le plus meurtrier de l’histoire de l’Europe », et finalement peu connu : la Guerre de Trente Ans (1618-1648).

13/03/2024, 18:33

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Le Parrain de Mario Puzo : une œuvre qui traverse les époques

Bien que publié aux Etats-Unis à la fin des années 60, Le Parrain de Mario Puzo a connu un destin incroyable. Avec l’adaptation en trilogie par Francis Ford Coppola au début des années 70 ce récit est devenu une saga internationalement célébrée.

13/03/2024, 16:54

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Trouble France... cher pays de mon enfance...

Plaquant son job d'attachée parlementaire, Alice se réfugie loin de l'agitation, dans le Pays basque : direction Saint-Just. Ici, sa famille à conservé une maison, dans la ville natale de sa tante Diane disparue 20 ans plus tôt. Le mystère est depuis resté complet. Au contact des habitants, passant au crible les archives, elle découvre l'existence d'une jeune fille nommée Rose, abritée en secret par sa tante.

13/03/2024, 16:18

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Promenons-nous, dans les bois, pendant qu'un tueur est là...

Rivière-Brûlée. Petite municipalité bucolique du Québec. Tout débute pourtant sous les meilleurs auspices ce vendredi de la fin août, lorsque trois adolescents, Judith, Abigail et Alexandre, décollent pour leurs journées au grand air. Le projet ? Camper en forêt. 

13/03/2024, 15:15

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Alan Moore : un englishman chez DC Comics

Urban Comics regroupe dans ce volume des récits courts (parfois très courts) écrits par Alan Moore alors que ce dernier n’avait pas encore livré les chefs-d’œuvre qui allaient faire sa renommée mondiale.

13/03/2024, 13:05

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Tombe la neige... Mort et secrets dans un village de montagne

Dans le petit village fictif de Tordinona en Italie, la population est coincée par une violente tempête de neige. Les gendarmes Marcus et Nadia, s’apprêtaient à quitter les lieux, mais sont stoppés net. Le garde champêtre Orazio a découvert le corps de Caroline Gay, 17 ans… morte. Morte ?

13/03/2024, 12:53

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Dulcie

13/03/2024, 12:19

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Mandoline

13/03/2024, 12:18

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Les amours suspendues

13/03/2024, 12:16

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Esprits des Morts et autres récits d'Edgar Allan Poe. Nouvelle Edition Augmentée

13/03/2024, 12:08

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Grégoire Delacourt, ou comment l'argent fait le bonheur.. des autres

Dix ans après le succès phénoménal de La Liste de mes envies – 1,5 million d’exemplaires, best-seller international traduit en trente-cinq langues, adapté au cinéma et au théâtre – Grégoire Delacourt réussit, avec La Liste 2 mes envies, son pari : le retour de Jocelyne, la mercière d’Arras, encore plus surprenante, plus drôle et plus touchante. 

13/03/2024, 09:58

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Kid Paddle dans cet espace emblématique de la série, la salle d'arcade

BONNES FEUILLES - La demeure de la famille Paddle et l'école encadrent le City Game, un havre pour les passionnés de jeux vidéo avec sa collection illimitée de titres innovants et exaltants. 

13/03/2024, 08:30