Ce n’est qu’une petite stèle de mots, mais à tout prendre, c’est déjà ça. Les baleines ont bien droit à des comités de soutien, des meetings ; les bébés phoques à des défilés. Alors nous aussi pour certains livres quelque chose. Oui. Mon regard s’est porté vers un auteur pris dans les sables mouvants de l’oubli, vers Pierre Bost et son roman Le scandale, paru en 1930 et non réédité depuis, un récit qui m’a particulièrement touché et ému.
Le 19/08/2018 à 09:00 par Les ensablés
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19/08/2018 à 09:00
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Par Denis Gombert
Signe implacable des temps modernes : Pierre Bost est resté comme scénariste (Le diable au corps, L’auberge rouge, Jeux interdits, La traversée de Paris, La jument verte, Paris brûle-t-il?l’Horloger de Saint-Paul et tant d’autres), il est pratiquement oublié en tant qu’auteur, même si son œuvre compte en tout une dizaine de romans.
Le scandale narre la trajectoire de deux amis, Pierre Sylvanès et Simon Joyeuse.
Ces deux-là sont inséparables ; du moins c’est ce qu’ils croient, car à vingt ans on se berce autant d’illusions que de promesses. N’empêche, Pierre est un garçon intelligent qui attire la sympathie. En 1930, ça s’appelait « un chic type ». Simon est plus austère, plus froid. Sans être antipathique, il traîne avec lui une vision du monde amère, le goût des petites victoires sur les femmes faciles, des sortes de revanches de pauvre et de provincial — ce qu’il est.
Cela le rend intelligent, même plus intelligent que Pierre à vrai dire, mais beaucoup moins doué pour la vie. Simon est si malheureux…
Tous deux, Pierre et Simon, font leur médecine à Paris. Le Quartier latin était alors un beau terrain de jeu. Quels carabins auraient les moyens d’y jouer aujourd’hui ? On est en droit de se poser la question. Un jour, Pierre annonce qu’il plaque tout. Voici qu’il a rencontré un type formidable — il s’agit d’Hugo Lorraine — sorte de dilettante fortuné qui a pour ambition de reprendre une vieille feuille de chou consacrée au théâtre pour la transformer en un vrai journal culturel, un truc vivant et moderne.
On voit tout à fait de quoi il s’agit. Chaque époque refait le même coup ! Le Fauteuil va donc revivre et Pierre d’y trouver rapidement une bonne place. Pendant ce temps, Simon demeure en retrait : suspicieux, hautain et certainement jaloux. Il continue de souffrir absurdement. Lorsque son existence menace de virer au sordide, Pierre lui tend la main et lui promet une place au journal.
Mais les choses ne se feront pas si facilement, car le bon Hugo Loraine qui aime en fait sadiser sa petite cour de jeunes gens envoie, contre toute attente, Simon en Allemagne pour faire un premier reportage. Un coup, il joue Pierre contre Simon, un coup Simon contre Pierre. Loraine est un diable boiteux, comme dans Cazotte, qui aurait des faux airs de Gide. Personnage mémorable. Plus les chemins de Pierre et de Simon se séparent, plus l’intrigue se noue.
En jeu entre les deux amis se dresse la question du pouvoir que l’on veut conquérir (être rédacteur en chef !) et des femmes que l’on veut posséder (Lucienne la petite courtisane, Mariette la sainte et Reine la femme mariée). Simon va apprendre à frayer avec toute une faune journalistico-artistique qu’il croit mépriser, mais qu’au fond il envie, ces gens qui savent tout (du moins tout ce qui se passe) et ne pensent qu’à eux, ces montres d’égoïsme et de fatuité que nous connaissons bien aussi puisque, depuis Balzac, depuis Pierre Bost, rien n’a changé à Paris.
Je recommande chaudement de partir à la découverte de l’écriture de Bost, qui plonge très habilement sa plume dans l’âme humaine et sait être sensible à ses instants de crise. Il n’est pas absurde de penser que Bernard Franck ait pu lire ce livre et s’en inspirer pour son roman Les rats. En tout cas La Scandale est un beau roman de formation, un récit qui finit mal (mais n’en dévoilons pas la fin) et qui sait rendre à la jeunesse son caractère tout à la fois sacré et fragile.
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La vie de Louise Hervieu (1878-1954) n'a pas été facile. Née hérédosyphilitique (cela existait encore en ce début de Troisième République), elle eut une santé fragile qui la contraignit à un moment de sa vie de se retirer et ne plus se consacrer qu’à l’art graphique et à l’écriture… Enfin, pas tout à fait. Sensible pour des raisons évidentes aux problèmes de santé, elle milita activement à l’instauration du « carnet de santé » et parvint à ses fins en 1938.
En 1936, elle obtient pour « Sangs » (publié chez Denoël) le prix Femina au 4eme tour, l’histoire d’une enfant à l’hérédité implacable, que l’amour ni la richesse de sa famille ne peuvent guérir, ne peuvent écarter de la malédiction du « mauvais sang »
On n’échappe pas à son malheur.
Par Henri-Jean Coudy
17/03/2024, 09:00
« Ouf,
La bonne étape, le relais avant de s’élancer vers d’autres lieux,
à portée de main, en sortant de chez lui la première maison de la rue Granchois. »
Ainsi débute la grande aventure de Francis Dubalu, représentant de commerce la firme Breganti, qui part pour la première fois démarcher de nouveaux clients en province.
Ce sont les éditions de La Grange Batelière dont on connaît le riche catalogue, qui ont eu la bonne idée de republier le premier roman de Bernard Waller.
Initialement paru dans la prestigieuse revue NRF en novembre 1960 avant de connaître, un an plus tard les honneurs de la collection blanche, Dubalu est un texte d’une incroyable modernité, qui n’a pas pris une ride.
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03/03/2024, 09:00
Dans cette fiction historique qui prend place durant les Cent-Jours avec comme moment culminant la bataille de Waterloo, un Bruxellois d’origine flamande, Jean Van Cutsem, vit une crise existentielle : alors que le frère de sa fiancée wallonne rejoint Napoléon, il est pour sa part enrôlé dans l’armée hollandaise sous le commandement du Prince d’Orange… Un roman engagé et détonnant, où les questions de l’identité, de la loyauté et du courage s’affrontent avant tout dans le for intérieur d’un jeune soldat jeté malgré lui sur les routes de la guerre.
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18/02/2024, 09:00
J’ai commenté ici même, précédemment, la biographie de Maria Borrély (1890-1963) publiée par Danièle Henky en 2022 (Maria Borrély. La Vie d’une femme épanouie). Les romans de Borrély, qui s’apparentent à ceux de Giono et de Ramuz, sont à redécouvrir impérativement. Danièle Henky, dont le « sujet de prédilection, c’est le destin des femmes », expliquait-elle récemment, s’intéresse, dans son nouvel ouvrage, à l’écrivaine et journaliste Claude Dravaine (1888-1957). La Livradoise. L’Énigme Claude Dravaine est publié chez Hauteur d’Homme, une maison régionaliste sise dans une commune du Massif central. Par François Ouellet.
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Après Romans exhumés (chez EUD, 2014), Littérature précaire (toujours chez EUD, 2016), notre ami et chroniqueur des Ensablés, François Ouellet, publie aujourd’hui, sous sa direction, un nouvel opus dédié à la redécouverte d’auteurs oubliés, vaste domaine, on le sait, qu’une vie ne suffira jamais à explorer totalement. Il s’est entouré pour cela d’éminents spécialistes dont le regretté Bruno Curatolo, savant érudit, par ailleurs un des « redécouvreurs » de Raymond Guérin. Pour nos lecteurs assidus depuis quatorze ans (déjà !), ce livre est indispensable. Par Hervé Bel.
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Récit enlevé d'une éducation sentimentale, La jeune fille verte se déroule dans la station thermale imaginaire de Ribamourt, inspirée de la ville de Salies-de-Béarn. Ce court roman livre également (et ce n'est pas son moindre attrait) une amusante chronique de la vie de province à la Belle Époque qui n'est pas sans rappeler « L'orme du mail » d'Anatole France, quoique sur un mode résolument léger et qui peut parfois tomber dans la facilité. Par Isabelle Luciat.
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Alors que la coupe du monde de rugby vient de s’achever laissant un goût d’amertume aux Français sortis pour un petit point d’écart en quart de finale par les sud-Africains, on peut se consoler avec ces Messieurs du rugby, excellente anthologie littéraire consacrée uniquement à l’ovalie et publiée en poche dans la collection La Petite Vermillon à la Table ronde. Les maux s’envolent, les écrits restent.
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26/11/2023, 09:00
Si le nom de Georges Darien (1862-1921) ne vous évoque rien, c’est que vous n’avez lu ni Biribi ni Bas les cœurs ... ni surtout Le voleur, mais peut-être avez-vous vu l’adaptation qu’en fit Louis Malle en 1967 dans son film éponyme ? Ou la bande dessinée de Bernard Seyer en 1986, presque un siècle après la parution, en 1897, du roman d’origine (le premier d’un cycle intitulé Comédie inhumaine qui ne connaîtra qu’un second opus, L’épaulette). Par Marie Coat
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André Vers, j’en ai déjà parlé avec émotion il y a quelques années, lors de la réédition chez Finitude de son roman « Misère du matin » (1953) qui relatait, avec drôlerie et mélancolie la vie en usine d’un jeune homme. Cette fois, je reprends la plume pour lui, à l’occasion de la réédition de son deuxième roman « Martel en tête » publié en 1967 aux éditions Edmond Nalis, et que la fidèle maison d'édition Finitude réédite. Dans ses mémoires « C’était quand hier ? » (1990), André Vers raconte toutes les péripéties qui ont accompagné sa parution. Par Hervé BEL.
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Publié en 1929, L’Hôtel du Nord est le premier roman d'Eugène Dabit ((1898-1936voir ici et ici). Ce roman connut un succès inégalé dans la courte carrière de l'auteur, disparu brutalement en 1936 alors qu'avec un groupe d'écrivain français, il accompagnait André Gide dans un voyage en URSS. Issu d'un milieu modeste, marqué comme tous les jeunes gens de sa génération par la guerre de 1914, Eugène Dabit a fréquenté les milieux artistiques après la guerre et a gravi l'échelle sociale, sans jamais renier ses origines. Par Isabelle Luciat
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Jacques Chardonne (1884-1968), le « romancier du couple », de Destinées sentimentales et de Romanesques, dont Gallimard a édité récemment la correspondance en trois volumes avec Paul Morand, a encore des lecteurs fidèles et convaincus — j’en connais quelques-uns. Ce n’est donc pas tout à fait d’un écrivain ensablé qu’il sera ici question, mais d’un livre que presque personne n’a lu, puisqu’il s’agit d’un ouvrage, écrit en 1943, qui était prêt pour l’impression, mais que Chardonne renonça à publier: Le Ciel de Nieflheim. Pour ses amis, Chardonne avait néanmoins procédé à un faible tirage privé ; on en trouve parfois un exemplaire en vente à fort prix en ligne. Par François Ouellet
24/09/2023, 12:11
Avec une préface documentée de Nicolas d’Estienne d’Orves (notamment romancier « Prix Roger Nimier » et spécialiste de Rebatet), la collection « Bouquins » a publié récemment un recueil des œuvres principales de Hugues Rebell dont seuls les gens de mon âge rappelleront qu’elles furent rééditées dans les années 80 par Hubert Juin, dans la collection 10/18, avec d’autres auteurs « fin de siècle ». Par Hervé Bel.
11/09/2023, 11:55
Dumas ? c’est Gaston Pescou, signant Peskow ou Peskov, mais aussi G. de Morlon, baron de Cherville, qui est en réalité –pour les trois-quarts- l’auteur caché de ce roman. Il est dans sa spécialité : le roman de chasse. Qu’on en juge par quelques titres tirés de sa bibliographie : Les Aventures d'un chien de chasse, Histoire d'un trop bon chien, Contes de chasse et de pêche, Contes d'un coureur des bois, Montcharmont le braconnier, Le Gibier plume et la même année Le Gibier poil, sa science s’étendant même aux sauvages horizons de l’Afrique et de l’Asie avec Les Éléphants, état sauvage, domestication.
Par Antoine Cardinale
27/08/2023, 09:00
En 1995, les éditions Le Croît vif, à Royan (Charente Maritime), rééditaient trois romans de Geneviève Fauconnier (1886-1969) : Les Trois Petits Enfants bleus (1927), Claude (1933) et Les Étangs de la Double (1935). La même année, Omnibus reprenait Pastorale (1942), intégrant cet autre roman de la même auteure dans Gens de Charente et de Poitou, au sommaire duquel figurent aussi des romans de Jean-Richard Bloch, Pierre Véry, Ernest Pérochon, André Theuriet et Pierre Loti. En outre, Les Étangs de la Double reparaissait en 2020 aux éditions La Geste, à Niort, en Nouvelle-Aquitaine. Par François Ouellet.
13/08/2023, 11:19
Paul-André Lesort (1915-1997) aurait pu intituler son cinquième roman L’emprise, mais il a choisi un titre plus incisif : Le fer rouge. Paru en 1957, l’ouvrage de ce romancier étiqueté « grand écrivain catholique » choqua autant les lecteurs que la critique, à quelques rares exceptions près comme Jean Cayrol (« Ce n’est pas un spectacle auquel il nous convie,...mais une quête, une aventure avec « risques et périls»... Son honneur est de déranger et de se déranger...Beaucoup n’ont pas compris la route surprenante qu’il put choisir sans avertissement »). Par Marie Coat.
30/07/2023, 10:05
Chers amis des Ensablés, notre site accueille aujourd'hui une nouvelle contributrice, Isabelle Luciat, à qui nous souhaitons la bienvenue au sein de notre équipe. Pour son premier article, elle a choisi "Petit Louis" deuxième roman d'Eugène Dabit, qui avait rencontré le succès avec L'Hôtel du Nord, paru en 1929. Hervé BEL.
16/07/2023, 09:00
Pendant la première moitié du XXe siècle, de nombreux romans « champêtres » ont été publiés, et les Ensablés n’ont pas manqué d’en chroniquer. Parmi ceux qui nous ont particulièrement marqués, rappelons l’admirable Campagne (prix Femina 1937) de Raymonde Vincent que les éditions Le passeur viennent de rééditer et La vie d’un simple, d’Émile Guillaumin. Il me faut en ajouter un autre, récemment paru chez La Thébaïde d’une romancière complètement oubliée, Marcelle Capy. Par Hervé BEL
02/07/2023, 12:20
Les Éditions de La Grange Batelière achève par Cinis in cinerem (allusion à la Genèse « tu es poussière et tu retourneras à la poussière), la publication des quatre romans policiers de Régis Messac, auteur que nos amis des Ensablés commencent à connaître (Quinzinzinzilli, Le mystère de Monsieur Ernest). A mon goût, c’est le roman plus étonnant, le plus attachant aussi, car il s’y mêle le gothique, le fantastique, la psychanalyse et le scientisme du XIXème siècle, dans une ambiance mystérieuse : plaisir assuré pour tous ceux qui ont aimé Gaston Leroux, Maurice Leblanc, Stevenson, Edgar Poe, et j’en passe. Par Hervé Bel
11/06/2023, 09:00
Georges Thinès (1923-2016) est un écrivain belge de langue française né en 1923 à Liège et décédé en 2016 à Court-Saint-Étienne. D’abord attiré par les lettres classiques, il fut étudiant en philosophie et lettres à la Faculté universitaire Saint-Louis de Bruxelles. Après son engagement à la Royal Navy durant la guerre, Georges Thinès renonce à la philologie et s’oriente vers la psychologie. Professeur à l’université de Louvain, il fut un spécialiste de renommée mondiale dans le domaine de l’éthologie animale. Excellent musicien, fondateur de l’orchestre symphonique de Louvain, il fut encore poète, nouvelliste, romancier, dramaturge, essayiste. Par Armel Job
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Décédé en 2013 à l’âge de 64 ans, Denis Belloc ( (1949-2013) a marqué d’une empreinte noire la littérature française. Son œuvre, une dizaine de romans parus, s’abreuve au sirop de la rue. Mais ce liquide est violent et amer. C’est l’univers de la toxicomanie dans Képas (Lieu commun, 1989) ou de la prostitution dans Suzanne (Lieu commun 1988) qui forme le décor des romans de Belloc dont l’entière matière est autobiographique. Par Denis Gombert.
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En janvier 1947, les éditions du Portulan publièrent un épais volume au titre biblique, « Heureux les pacifiques », que la critique accueillit avec force éloges, n’hésitant pas à parler de «roman fracassant et excitant » (Pierre de Boisdeffre), de « roman d’une génération » (Maurice Nadeau), tous se montrant impressionnés par la justesse d’un tableau riche et complexe d’une époque charnière (1934-1945): ainsi Pierre Descaves, selon lequel ce roman est « sans aucun doute, le document le plus important, le plus impressionnant qui nous ait été donné depuis quinze ans, sur l’état d’une jeunesse que guettait le conflit de 1939-1940 et les années, noires et rouges, des refus ou des abandons ». Par Marie Coat
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Mariève a vingt-trois ans lorsqu’elle épouse Gilles, de dix ans son aîné. Ce mariage la conduit à s’installer chez lui, dans un domaine forestier des Hautes Fagnes, à l’est de la Belgique. Le manoir du Rondbuisson, situé à l’orée du bois, est la résidence de quelques personnages rustiques et gentiment intrigants. Tout semble en place pour assurer le confort de Mariève, dans un cocon où l’on ressent plus qu’ailleurs le rythme envoûtant des saisons. Mais pourquoi n’y semble-t-elle pas heureuse ? C’est l’histoire de la lente dégradation d’un amour s’abîmant au grattage de l’écorce. Par Louis Morès.
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Un chef-d’œuvre de la littérature jeunesse : Adieu mes quinze ans fut en 1960 un véritable phénomène éditorial : plus de 650.000 exemplaires écoulés. Le livre fut traduit en 11 langues et adapté en un feuilleton de 10 épisodes qui fit les beaux jours de l’ORTF au tout début des années 70. Il faut croire que ce roman sur l’adolescence possédait quelque chose de particulier qui avait pu toucher toute une génération. Elle se retrouvait dans le portrait de Fanny, l’héroïne du roman qui voyait du jour au lendemain sa vie bousculée avec l’apparition de deux êtres et d’un secret. Mais quoi ? Par Denis Gombert
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Stephen Hecquet, avocat, écrivain… Pour beaucoup, ce nom ne dit plus rien. Auteur d’une dizaine de romans publiés dans les années cinquante, il est pourtant considéré comme l’un des membres de ce groupe que Bernard Frank appela les « hussards ». Ses romans n’ont jamais été réédités (sauf en 1993 pour « Les collégiens »). Début 2022, est parue chez Séguier une courte et bienvenue biographie de Stephen Hecquet par Frédéric Casotti intitulée Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit, dont les Ensablés se devaient de rendre compte, d’autant qu’en 2013 notre ami Henri-Jean Coudy (dont les parents connaissaient bien Hecquet) avait déjà fait un article à propos d’Anne ou le garçon de verre.
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Romancier, essayiste, pamphlétaire, journaliste, professeur, historien de la littérature populaire, du roman policier et de la science-fiction, rédacteur en chef des Primaires, revue de gauche anticléricale, syndicale et pacifiste, etc., Régis Messac (1893-1945) a été de bien des engagements littéraires et politiques. Par François Ouellet.
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Prendre soin des seniors, des anciens, du quatrième âge, des personnes âgées, bref : des vieux, problème de société rebattu, mais irrésolu, au parfum de désolant scandale malgré d’indéniables avancées... En 1977, paraissait sur ce sujet Passage des émigrants, un remarquable roman écrit par un médecin, Jacques Chauviré (1915-2005), dernier d’une trilogie mettant en scène le parcours du Dr Desportes, médecin du travail puis gériatre. Par Marie Coat.
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15/03/2024, 07:32
BONNES FEUILLES — Les histoires des transfuges de classe ont connu un grand succès ces dernières années, dans divers domaines tels que la littérature, la sociologie, la politique et les médias, et sur différents supports : livres, journaux et réseaux sociaux. Mais que cachent-elles réellement ?
14/03/2024, 06:30
Bien que publié aux Etats-Unis à la fin des années 60, Le Parrain de Mario Puzo a connu un destin incroyable. Avec l’adaptation en trilogie par Francis Ford Coppola au début des années 70 ce récit est devenu une saga internationalement célébrée.
13/03/2024, 16:54
Plaquant son job d'attachée parlementaire, Alice se réfugie loin de l'agitation, dans le Pays basque : direction Saint-Just. Ici, sa famille à conservé une maison, dans la ville natale de sa tante Diane disparue 20 ans plus tôt. Le mystère est depuis resté complet. Au contact des habitants, passant au crible les archives, elle découvre l'existence d'une jeune fille nommée Rose, abritée en secret par sa tante.
13/03/2024, 16:18
Rivière-Brûlée. Petite municipalité bucolique du Québec. Tout débute pourtant sous les meilleurs auspices ce vendredi de la fin août, lorsque trois adolescents, Judith, Abigail et Alexandre, décollent pour leurs journées au grand air. Le projet ? Camper en forêt.
13/03/2024, 15:15
Dans le petit village fictif de Tordinona en Italie, la population est coincée par une violente tempête de neige. Les gendarmes Marcus et Nadia, s’apprêtaient à quitter les lieux, mais sont stoppés net. Le garde champêtre Orazio a découvert le corps de Caroline Gay, 17 ans… morte. Morte ?
13/03/2024, 12:53
Dix ans après le succès phénoménal de La Liste de mes envies – 1,5 million d’exemplaires, best-seller international traduit en trente-cinq langues, adapté au cinéma et au théâtre – Grégoire Delacourt réussit, avec La Liste 2 mes envies, son pari : le retour de Jocelyne, la mercière d’Arras, encore plus surprenante, plus drôle et plus touchante.
13/03/2024, 09:58
4 Commentaires
Balz
21/08/2018 à 13:12
Très bon roman en effet. Le cadre journalistique est assez proche de la Chasse du matin de Jean Prévost, tout aussi excellent. Bost a-t-il écrit autre chose d'encore lisible, en dehors des scénarios que vous citez ?
baflebon
13/04/2020 à 21:16
"Monsieur Ladmiral va bientôt mourir" du même auteur qui fut porté avec grâce au cinéma par Bertrand Tavernier sous le titre "Un dimanche à la campagne".
Les ensables
22/08/2018 à 08:14
Bonjour. Il y a "Faillite" récemment republie par La Thebaide. Très bon roman.
Les Ensables
François
19/06/2020 à 01:22
J'ai été déçu par ce roman fastidieux, maladroit où les personnages n'ont pas d'épaisseur. Quelques portraits amusants (celui du peintre Loukhine). En lisant me revenaient des échos d'un autre roman artificiel et daté : "Les Faux Monnayeurs" de Gide, publié 6 ans avant "Le Scandale".