Les Ensablés "Les Dames de velours" de Jacques Spitz (1896-1963)

Il y a quelques années encore, la librairie Gallimard du boulevard Raspail gardait dans une pièce arrière, non accessible aux clients, de vieux romans oubliés. À quelques reprises on me permit d’y jeter un œil. Un jour, un employé me désigna une pile de livres au sol : « On vient de recevoir des Jacques Spitz », me dit-il. Je ne connaissais pas ce nom. Je soutirai un livre de la pile, au hasard. C’était Le Voyage muet, que je donnai bientôt à lire à un assistant de recherche (Patrick Guay), qui finit par consacrer toute une thèse de doctorat à cet écrivain. Il y a parfois de ces conjonctures étonnantes. Mon seul regret : ne pas avoir tout acheté.

Le 10/01/2016 à 09:00 par Les ensablés

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10/01/2016 à 09:00

Les ensablés

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Par François Ouellet

Écrivain atypique des éditions Gallimard, Jacques Spitz a fait paraître quelques récits entre 1926 et 1933, puis s’est imposé, entre 1935 et 1946, par la publication de romans de science-fiction qu’il a nourris de sa formation d’ingénieur et qui lui survivent tant bien que mal. Il est en tout cas considéré comme une des grandes figures des littératures de l’imaginaire avant 1950. Quant aux récits dit littéraires, La Croisière indécise (1926), Le Vent du monde (1928), La Mise en plis (1928), Le Voyage muet (1930) et Les Dames de velours (1933), ils forment un continent entièrement submergé, et dont le moins qu’on puisse dire est qu’ils sont d’une originalité certaine.

Pourquoi ne lit-on plus Spitz ? À vrai dire, il n’est pas sûr qu’il ait déjà été beaucoup lu. D’abord, ses textes souffrent d’une sorte d’indécision générique. Ce n’est évidemment pas un défaut en soi, mais c’est une faiblesse institutionnelle. Le critique et le lecteur aiment les ouvrages génériquement bien identifiés. Spitz s’en moquait. Sa haine du roman réaliste et psychologique, son goût pour l’abstraction et la philosophie, une certaine admiration pour le symbolisme et le surréalisme expliquent qu’il ait choisi d’explorer de nouvelles formes. Spitz aime expérimenter. Ses textes littéraires sont dans le meilleur des cas des essais fictionnalisés. Il a parlé lui-même d’« essais romancés » pour les caractériser. Mais « romancés », c’est beaucoup dire. Autre raison de son oubli : Spitz n’a cure des chapelles littéraires et des jeux de coulisses. Être lu et reconnu lui importe, mais pas au prix d’y sacrifier sa tranquillité d’esprit et de travail. Il est trop singulier et solitaire, cynique et misanthrope pour être vraiment porté sur les compromis.

Dans ses romans qui n’en sont pas, il ne se passe donc presque rien. La Croisière indécise regroupe quelques personnages sur un yacht. Le héros, Fiacre, est à peu près incapable de quelque décision que ce soit ; une image récurrente le définit : le serpent qui se mord la queue. À la fin, à la faveur d’une tempête qui déferle sur le mer, les personnages se désintègrent tous sauf Fiacre : celui-ci explique que, par faiblesse, il a voulu établir des rapports avec les autres, mais que l’expérience ayant échoué, il reprend maintenant possession de lui-même. Le Vent du monde se présente comme un « anti-roman », et les aventures d’Ictère à travers le monde servent d’abord à parodier le genre romanesque, comme jadis Diderot dans Jacques le fataliste. Le Voyage muet est une sorte de récit de voyage, par ailleurs texte existentialiste avant la lettre, où le narrateur déambule dans des villes, entrant dans des églises et allant au bordel, en quête d’une forme d’absolu. Ces récits sont très abstraits, les réflexions y sont plus fréquentes que les événements véritables. Cela pourrait être du Valéry vaguement romancé. Les Dames de velours, reconduit cette manière, mais dans un cadre pourtant plus concret et où, de mon point de vue, l’émotion l’emporte sur l’abstraction. Et c’est vraiment très beau.

Spitz écrivait dans Le Voyage muet : « Si je considère ma personne pour y trouver un trait un peu net, je ne parviens à noter comme certain que mon goût pour les femmes ». Cette confidence lui aura dicté l’écriture des Dames de velours. Comme les précédents, ce titre-ci n’est pas un roman dans le sens habituel du terme, pas plus aujourd’hui que dans les années 1930, même si à l’époque la « crise du roman » avait permis de renouveler profondément le genre et donné lieu à des audaces qui brouillaient les repères. Pierre Descaves, dans un compte rendu publié dans l’hebdomadaire L’Européen, parlait de poèmes en prose pour qualifier Les Dames de velours. On pourrait penser aussi à des sortes de nouvelles, un peu comme dans le cas de Mes Amis, d’Emmanuel Bove. Après tout, le narrateur de Spitz nous présente l’une après l’autre des femmes aimées, comme le personnage de Bove nous présente ses soi-disant « amis ». Ces femmes aimées, peut-être parce qu’elles laissent chez lui le souvenir d’un échec, le narrateur pourrait tout aussi bien les avoir rêvées, concédant à la fin : « J’ai tout dit, et j’ai beaucoup menti. Tout fut bien plus banal, plus plat, et même plus triste encore… Il n’importe ; seules comptent les espérances mises en jeu, et, d’elles, j’ai donné témoignage. L’amour ne tient pas dans les avantages toujours dérisoires qu’on en retire, mais dans l’exaltation où vous jette la certitude d’une présence. » Il y a là quelque grande vérité, et c’est pourquoi l’écriture et les réflexions que génère la rêverie sont ici admirables.

Le narrateur, qui se prénomme Jacques, a trente-quatre ans. Encore jeune, il ne semble plus attendre grand-chose de la vie, il est déjà enterré dans ses souvenirs. Spitz loge ici à l’enseigne de Proust : « Certaines voies de notre sensibilité attendent longtemps, et parfois vainement, que nous nous y engagions. Lorsque, enfin, nous les faisons nôtres, elles ne sont point désertes. Beaucoup d’images, sans que nous le soupçonnions, nous y attendaient déjà. Ce sont celles de choses qui vinrent dans notre vie avant le temps où nous eussions été capables d’en reconnaître le prix. Nous n’en prîmes, alors, qu’une vue fugitive et rapide. Mais quand l’heure est venue d’être faible, on se rapproche avec une compréhension plus fine de ces ombres qui sortent des prisons de la mémoire. On se trouve plus près d’elles qu’on ne le fut jamais aux instants où elles étaient vivantes… Ainsi, je vais recueillant des souvenirs, et je les vois avec surprise envahir ma pensée, comme ces boules informes de papier froissé qui, jetée dans l’eau d’un vase, s’épanouissent en fleur naïvement colorées. »

Mais l’imaginaire de Spitz ne déploie pas toute une société, n’emprunte ni la voie de chez Swann ni celle de Guermantes. Il est fait de fulgurances, de brèves illuminations, de rêves fugaces, où la beauté et le désir tiennent dans la magie du moment. Vestiges d’amours incomplets. On est ici plus proche du Baudelaire d’« À une passante » et du surréalisme du Paysan de Paris et de Nadja. Dans le célèbre récit d’André Breton, le nom russe de Nadja signifie le commencement du mot espérance ; elle est un début qui n’a pas encore de fin, ou dont la fin sera incarnée par une autre femme, Suzanne, évoquée par Breton à la fin de Nadja. De l’une à l’autre, ces femmes ont rendu l’amour possible. Or, le narrateur de Spitz s’en tient au « commencement », parce que ce moment contient déjà sa fin, parce qu’il brille d’une lumière évanescente, d’un feu condamné à s’éteindre mais qui, pendant qu’il brûle, resplendit d’un éclat exemplaire. L’instant est plus fort que la durée, et la rêverie a plus de poids que le réel. La « vérité des instants », c’est visiblement l’envers de l’amour bourgeois, comme la forme des récits de Spitz est incompatible avec celle du roman traditionnel.

Sont ainsi relatées neuf aventures « féminines », dont certaines très brèves. Les aventures sont diverses, et les visages aimés surgissent la plupart du temps de souvenirs de voyage : une femme avec qui il a dansé un soir, mais sans répondre à ses rendez-vous ultérieurs ; une autre qu’il a choisie d’aimer délibérément en la voyant à la terrasse d’un café ; une autre qui, au moment de la toucher, lui fait comprendre qu’il n’a pas besoin de ça. D’ailleurs, la division douloureuse entre le désir et l’amour est l’un des sentiments qui définissent le mieux le narrateur. À un autre moment, dans de très belles pages, la part de néant qui l’habite l’a conduit sur la tombe d’une jeune fille morte à vingt-trois ans. Sur la pierre tombale sont gravés ces seuls mots : « Tous m'ont aimée. » Cette morte incarne le manque, les espoirs trompés ; mais malgré ses pensées sombres, le narrateur finit par attacher son regard à la silhouette d’une paysanne qui monte dans le chemin, et elle aussi incarne une autre vérité, elle aussi peut être le symbole de toutes les femmes aimées. Ce symbole apparaît momentanément plus fort que la mort : « Tant que je vivrai, je pourrai jouer à lui faire confiance, à me duper ; il serait toujours temps d’avoir raison plus tard, quand je serai de l’autre côté de la pierre… » Car il faut tenter de vivre, concluait le poète de Valéry… « Il faut pourtant aimer », précise Spitz.

Mais cette vie, elle est encore plus belle en bordure du réel, comme nous le donne à voir la dernière aventure, la plus longue. Elle condense en quelque sorte tout le propos du livre. Alors que le nouvel amour du narrateur semble être dans une impasse, un rêve qu’il fait de la femme aimée le bouleverse complètement. « Éveillé, je me sentis heureux, heureux comme je ne me souvenais pas de l’avoir été, heureux de façon si claire, si évidente, que je doutai de l’irréalité de mon rêve ». Dès lors, c’est sur le plan du rêve qu’il poursuit sa relation avec la femme, ne sachant plus de quel côté du monde se trouve la vérité. « Êtes-vous, dis-je à cette énigme de chair mêlée de nuit, celle que j’ai si longtemps attendue et qui expliquerait tout ? » Cette interrogation déclenche une sorte de chute au plus profond de sa mémoire onirique, et il entrevoit, comme dans un kaléidoscope, une longue succession d’autres femmes aimées et qui, si elles ont existé, ne sont plus que de « lointains fantômes qui croisèrent ma jeunesse ». Cette fin rappelle en quelque sorte celle de La Croisière indécise, où les personnages qui accompagnent Fiacre sur la mer s’avèrent être des parties de lui-même. La boucle des romans littéraires est ainsi bouclée, pourrait-on dire ; et peut-être est-ce aussi pour déjouer une certaine impasse narrative et imaginaire que Spitz se lancera ensuite dans la science-fiction, cette autre fuite hors du réel.

Il faut redécouvrir Jacques Spitz. Ses romans « littéraires » ne sont pas faciles à trouver, les rééditions viendront peut-être un jour. Et se procurer l’introduction à l’œuvre de Spitz que Patrick Guay, cet ami dont je parlais au début, fera paraître dans le courant de l’année, en espérant qu’elle suscitera l’intérêt des lecteurs et éditeurs.

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« Elles sont les premières. Cinq filles. Jeunes, timides, heureuses, excités, cœurs battants et prêtes à mourir pour la France. » Nous sommes en 1940. La France vient de perdre la guerre. À Londres, la France libre sous l’impulsion du général de Gaulle fait ses premiers pas. Pour la première fois, les femmes prennent part au conflit sous l’uniforme français. Un Corps féminin de Volontaires de la France libre est créé, dans lequel s’enrôlent les héroïnes de ce roman, ainsi que son autrice, Tereska Torrès. Par Carl Aderhold.

26/03/2023, 17:17

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Les Ensablés - Kikou Yamata (1897-1975), la Japolyonnaise

Qui se souvient aujourd’hui de Kikou Yamata, une écrivaine née à Lyon en 1897 d’un père japonais et d’une mère française et décédée en 1975 à Genève ? Étonnante et attachante figure, auteure d’une œuvre importante. Par François Ouellet

12/03/2023, 10:00

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Les Ensablés - Génération hussards, de Marc Dambre

En septembre 2022, Marc Dambre, spécialiste de Roger Nimier, a publié chez Perrin une somme passionnante (je pèse mes mots) intitulée Génération hussards, en référence à une mouvance littéraire des années 50. L’occasion d’aborder avec lui non seulement la vie et la production littéraire des « hussards » les plus connus, mais aussi d’en (re)découvrir d’autres, dont Stephen Hecquet, objet d’un récent article des Ensablés, et de revisiter trente années de vie culturelle française. Par Hervé Bel

20/02/2023, 09:56

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Les Ensablés - Henry Thoreau sauvage, de Léon Bazalgette

Emmanuel Bluteau m’a envoyé ce livre, Henri Thoreau sauvage, qu’il vient de rééditer dans sa maison d’édition, la Thébaïde, avec ce petit mot : « Voilà un vrai ensablé ! ». Par Hervé Bel.

05/02/2023, 09:00

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Les Ensablés - Deutschland de René Trintzius (1898-1953)

Quiconque vous demanderait ce qu’évoque pour vous le nom de Trinztius, vous resteriez coi ou chercheriez en vain du côté des érudits anversois de la Renaissance. Bien oublié aujourd’hui, René Trintzius fut très connu dans le monde des lettres de la première moitié du siècle dernier. Né en 1898 dans une famille bourgeoise de Rouen -son père était un architecte renommé- il abandonna très en amont une carrière de magistrat pour se consacrer dans un premier temps au journalisme, puis rapidement à l’écriture de pièces de théâtre et de romans. Par Marie Coat

22/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - Malpertuis (1943) de Jean Ray (1887-1964)

Au carrefour de ruelles obscures se dresse Malpertuis. Quentin Moretus Cassave, le maître de cette grande maison, s’éteint sur son lit de mort et fait lire à sa famille réunie les articles de son testament. Pour recevoir l’héritage, les héritiers doivent s’engager à venir vivre au sein de ce lieu rempli de mystères et seul le dernier d’entre eux recevra la fortune. Le dernier ? Dans cette demeure hantée peuplée d’une faune étrange et où le temps s’étire à la croisée des mondes, les périls sont immenses. Jean-Jacques Grandsire, un jeune neveu de Cassave, nous confie avec effroi les heurts et malheurs de Malpertuis. Un chef-d’œuvre du fantastique belge à redécouvrir. Par Louis Morès. 

08/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - une biographie de Marie Borrély (1890-1963)

J’ai parlé, il y a quelques mois dans cette chronique, de Maria Borrély (1890-1963), une romancière d’exception de la Haute-Provence. Voici qu’une belle biographie vient de lui être consacrée par Danièle Henky aux éditions Le Papillon rouge, Maria Borrély. La Vie d’une femme éblouie. La biographe, qui a commencé à s’intéresser à Maria Borrély au début des années 2000, a pu avoir accès aux archives de l’écrivaine, se nourrir des souvenirs de Pierre Borrély, le cadet des deux fils de l’écrivaine, qu’elle a maintes fois rencontré, travailler aux premières rééditions avec Paulette Borrély, la femme de Pierre. Par François Ouellet

25/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - La baie des Wallons (1991) de Viviane Dumont

Dernier tome d’une trilogie de romans historiques suivant sur trois générations l’histoire d’une famille aux XVIe et XVIIe siècles dans les Provinces-Unies et les Pays-Bas espagnols, La Baie des Wallons relate les aventures du jeune Tristan de Noirfontaine, un orphelin seul héritier de sa lignée ne rêvant que d’exploration au point de s’embarquer dans un navire à la conquête du Nouveau Monde. C’est avec enthousiasme qu’il participera àl’émergence d’une nouvelle ville et d’une société lui offrant une vie pleine de promesses, à condition de faire preuve de prudence et de ne pas oublier ses racines.

Par Louis Morès.

11/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - Adieu mes quinze ans de Claude Campagne

Un chef-d’œuvre de la littérature jeunesse : Adieu mes quinze ans fut en 1960 un véritable phénomène éditorial : plus de 650.000 exemplaires écoulés. Le livre fut traduit en 11 langues et adapté en un feuilleton de 10 épisodes qui fit les beaux jours de l’ORTF au tout début des années 70. Il faut croire que ce roman sur l’adolescence possédait quelque chose de particulier qui avait pu toucher toute une génération. Elle se retrouvait dans le portrait de Fanny, l’héroïne du roman qui voyait du jour au lendemain sa vie bousculée avec l’apparition de deux êtres et d’un secret. Mais quoi ? Par Denis Gombert

27/11/2022, 11:34

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Les Ensablés – Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit de Frédéric Casotti

Stephen Hecquet, avocat, écrivain… Pour beaucoup, ce nom ne dit plus rien. Auteur d’une dizaine de romans publiés dans les années cinquante, il est pourtant considéré comme l’un des membres de ce groupe que Bernard Frank appela les « hussards ». Ses romans n’ont jamais été réédités (sauf en 1993 pour « Les collégiens »). Début 2022, est parue chez Séguier une courte et bienvenue biographie de Stephen Hecquet par Frédéric Casotti intitulée Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit, dont les Ensablés se devaient de rendre compte, d’autant qu’en 2013 notre ami Henri-Jean Coudy (dont les parents connaissaient bien Hecquet) avait déjà fait un article à propos d’Anne ou le garçon de verre.

13/11/2022, 09:00

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Les Ensablés - Régis Messac et le polar lettré, par François Ouellet

Romancier, essayiste, pamphlétaire, journaliste, professeur, historien de la littérature populaire, du roman policier et de la science-fiction, rédacteur en chef des Primaires, revue de gauche anticléricale, syndicale et pacifiste, etc., Régis Messac (1893-1945) a été de bien des engagements littéraires et politiques. Par François Ouellet.

30/10/2022, 09:22

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Les imbuvables de Julia Wertz : la sobriété en rotant

Une autrice de BD qui vit seule à New-York dans un demi sous-sol peut-elle arrêter de boire ? A priori, le pari n'est pas gagné et le parcours qui mène vers la sobriété semble semé d'embûches. Julia Wertz, qui parvient à rendre passionnant tous les sujets qu'elle aborde, prolonge son travail autobiographique avec ce récit qui passe aussi bien par les égouts ou la jungle, que par les quartiers les plus reculés de la mégapole américaine. C'est drôle, c'est touchant, c'est d'une sincérité aussi désarmante qu'un pet au milieu d'une discussion émouvante. A ne pas manquer.

25/04/2024, 09:01

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Le guide pour gagner de l'argent en masse

BONNES FEUILLES - Prendre le contrôle de sa relation avec l'argent et de sa vie est essentiel. La manière dont nous percevons l'argent est souvent influencée par notre image de soi et notre genre, comme l'ont exploré Titiou Lecoq dans Le Couple et l'argent : pourquoi les hommes sont plus riches que les femmes et Héloïse Bolle avec Insaff El Hassini dans Aux thunes citoyennes. 

25/04/2024, 08:37

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L'auto-hypnose pour améliorer sa vie au jour le jour

BONNES FEUILLES — L'auto-hypnose est une forme de méditation très profonde qui permet d'accéder à son subconscient et d'utiliser les capacités d'autosuggestion du cerveau. C'est une méthode idéale pour résoudre ses petits problèmes d'addiction (tabac, nourriture), de santé mentale (phobie, anxiété), de santé (sommeil, poids) ou pour effectuer un travail psychologique plus approfondi afin de se libérer de ses schémas et renforcer sa confiance en soi.

 

25/04/2024, 07:01

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Une aventure à la rencontre des mystérieux hommes-oiseaux

BONNES FEUILLES — « Dans un éclair de compréhension, Hannah saisit qu’elle n’était pas seulement revenue pour sauver les Halamis de la famine ; c’était toute la Forêt de l’est qui avait besoin d’elle aujourd’hui. Cette forêt l’avait accueillie et abritée lorsqu’elle était une fillette, elle lui avait offert un foyer, un espace de jeux et d’émerveillement, une famille, c’était à elle maintenant de lui transmettre sa force pour l’aider à résister. » 

25/04/2024, 06:37

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A Queen in New York retrouvée morte d'une overdose d'héroïne

BONNES FEUILLES - Dans la fin des années 1980 à Manhattan, Greenwich Village, Elva, la chanteuse emblématique du groupe A Queen in New York, est retrouvée morte d'une overdose d'héroïne malgré une longue période de sobriété. 

24/04/2024, 18:37

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Un philosophe forain dans sa cabane au fond des bois

BONNES FEUILLES - Appelez cela comme vous voulez, un pied-à-terre, une bicoque, un abri, une cambuse, Alain Guyard, lui, philosophe forain, nomme sa cabane au fond des bois un « mazet », lieu de confort mesuré, de mœurs frugales et de songeries profondes. 

24/04/2024, 08:30

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Qui sommes-nous à l'intérieur de nos maisons ?

BONNES FEUILLES — Quoi de plus révélateur qu'une maison ? Ce sont nos propres petits théâtres : nous les ornons, les modelons, les mettons en valeur et, en contrepartie, elles révèlent notre identité. Qu'il s'agisse d'un pavillon en banlieue, d'une cabane au fond d'une impasse ou d'un appartement en ville, elles peuvent devenir des refuges ou des lieux de combat.

24/04/2024, 07:08

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Les carnets du sous-sol d’un comptable nantais

BONNES FEUILLES - Le 4 juillet 2023 à Nantes, Sylvain Chantal a achevé Comédie en sous-sol, son troisième roman publié chez Le Dilettante. Bravo à lui.

24/04/2024, 06:30

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Idaho, de l'ennui et un mystère jamais résolu

Après le décès de sa mère, quand son père a décidé d’aller habiter en Écosse avec son frère, Ann a choisi de quitter l’Angleterre où ses parents s’étaient installés. Ils avaient quitté l’Idaho où Ann était née et où son père avait échappé à un terrible accident dans une mine près de Kellog dans le nord de l’état. 

23/04/2024, 21:59

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De l'amour des chiens et autres réalités de la vie

Caracas, capitale du Venezuela. Le pays est en crise, tant et si bien que plus aucune issue de sortie ne semble exister. Alors les habitants de la ville se saisissent de leurs affaires et quittent tout ce qu’ils ont connu, espérant une vie meilleure ailleurs. Pour remplacer les êtres humains, les chiens abandonnés emplissent les rues. Si les hommes peuvent décider de leur destin et s’éloigner de la corruption et de la douleur, que peuvent faire tous ces chiens sans amour ?

23/04/2024, 21:58

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Escape game : s’évader sur des terres littéraires

Les jeux d’évasion connaissent un très grand succès, avec des salles qui se sont ouvertes un peu partout en France. Mais on peut également inventer un parcours propre pour amuser des invités chez soi, avec, par exemple, un récit fondé sur des intrigues littéraires célèbres.

23/04/2024, 16:05

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Envoyez l'armée... De toute manière, il ne restera rien après

Ah, l’armée : la franche camaraderie dans les casernes, l’odeur du napalm, le matin, au réveil… et toutes ces joyeusetés dont les civils sont désespérément privés… Fabrice Erre publie chez Delcourt un quasi-documentaire (quoiqu’un peu facétieux parfois), sur le monde tel que les militaires le régiraient. Envoyez l'armée. Du bon, du bon, du binaire !

23/04/2024, 14:27

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La Kitchen therapy contre les inflammations, avec Julie Pradines

BONNES FEUILLES - Julie Pradines, naturopathe certifiée, offre 60 recettes simples et savoureuses accompagnées de conseils précieux pour intégrer une alimentation anti-inflammatoire au quotidien dans son nouveau guide. 

23/04/2024, 09:33

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Des champignons hallucinogènes pour changer ses yeux

BONNES FEUILLES - Dans La Part des Lâches, Marguerite Boutrolle explore avec acuité les contradictions contemporaines. Le livre peint le portrait d'une jeune génération qui recherche des modes de vie plus durables et humains, tout en se confrontant au risque de l'isolement. 

23/04/2024, 09:17

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Montserrat Roig, pionnière de la littérature féministe engagée

BONNES FEUILLES - Printemps 1974. Après douze ans entre Paris et Londres, Natàlia Miralpeix retourne à Barcelone pour retrouver sa famille. On lui assure que rien n’a changé, mais elle constate que tout est différent : la révolution sexuelle, politique et artistique y fait rage. Bien que Franco soit encore au pouvoir, son règne semble toucher à sa fin. 

23/04/2024, 09:15

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Les Paradoxes du comédien. Cinquante regards sur le métier d'acteur

22/04/2024, 18:41

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Intégrer ses côtés obscurs afin de parvenir à une harmonie intérieure

BONNES FEUILLES - Un parcours en 50 étapes pour apprivoiser ses ombres et révéler sa lumière est un guide écrit par Cécile Neuville, psychologue reconnue. Inspiré par les théories de l’inconscient de Carl Gustav Jung, ce livre aborde le concept du shadow work, une tendance majeure en provenance des États-Unis.

22/04/2024, 17:36

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Sarti Antonio, aidé par son partenaire Felice Cantoni, mène l’enquête

BONNES FEUILLES - Traduit de l'italien par Laurent Lombard, Les Jours de la peur se déroule à Bologne dans les années 70. L'intrigue commence avec un attentat qui détruit le centre de transmission de l’armée, entraînant la mort de quatre personnes et blessant de nombreuses autres. 

22/04/2024, 17:33

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Une version chantée du Petit Chaperon Rouge

BONNES FEUILLES - Découvrez les meilleures histoires audio du duo de conteuses Huile d'olive & Beurre salé, illustrées par Nathalie Choux. Ces contes sont disponiblessur toutes les plateformes de streaming comme Apple Music, Deezer, et Spotify.

22/04/2024, 17:29

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Édouard Louis, complicité vitale de fuite : Monique s'évade

Tout débute avec un appel téléphonique désespéré : une mère à son fils, racontant l’insupportable quotidien, la violence conjugale — encore ! C’est un soir de février où les larmes ne se retiennent plus nourries de l’effrayant sentiment que l’histoire se répète. Déjà, avec l’ex-mari... À présent, lui…

22/04/2024, 10:45

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Pascal Fioretto et la littératchure d'Annie Ernaux : pastiche et petit (rire) jaune

Habitué des pastiches, Pascal Fioretto s’en est encore donné à coeur joie face aux traits d’écriture et à l’ethos d’écrivaine qu’on relie à Annie Ernaux. Pour les fins connaisseurs de l’oeuvre de la Prix Nobel 2022, le rire devient vite irrépressible. 

22/04/2024, 09:40

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Franck Thilliez : les premières pages de Norferville

BONNES FEUILLES - Teddy Schaffran, un détective et criminologue de Lyon, est bouleversé lorsqu'il apprend que le corps mutilé de sa fille Morgane a été découvert dans la ville minière reculée de Norferville, au Grand Nord québécois, près d'une réserve autochtone. 

21/04/2024, 08:30

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Le premier roman de Camille Yolaine, instagrameuse star  

BONNES FEUILLES - « Sur Instagram, elle est suivie par plus de sept cent trente mille personnes. Dont moi. Je connaissais Lou par cœur - et pourtant je ne l'avais jamais vue. »

21/04/2024, 08:00

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Jean-Louis Murat, une traversée musicale et littéraire

BONNES FEUILLES — Dès la sortie de son premier single en 1981, Suicidez-vous le peuple est mort, Jean-Louis Murat impose son style unique : une affinité pour les mots et les mélodies, associée à une prise de risque permanente. Ce nouveau venu se démarque dès lors des sentiers battus de la chanson française, empruntant un chemin singulier, à la fois escarpé comme les sentiers auvergnats qu'il célèbre dans ses chansons et buissonnier comme sa voix éraillée et envoûtante.

21/04/2024, 07:30

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Ces instants qui précèdent le cataclysme...

Anna et Adam, deux jumeaux, vivent dans une commune désertée, au cœur d'un paysage en constante mutation. Ils se préparent à un cataclysme imminent qu'ils nomment « Tempête ». Adam assure la veille le jour, tandis qu'Anna prend le relais la nuit. Ils ne se rencontrent qu'à l'aube et au crépuscule. 

21/04/2024, 06:30

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Virginie Grimaldi : trois chapitres en avant-première

BONNES FEUILLES - Virginie Grimaldi, traduite dans plus de vingt langues, célèbre la publication de son dixième roman cette année. Connue pour son humour pétillant et son talent narratif, cette écrivaine française a vendu plus de sept millions d'exemplaires de ses livres en France en quelques années seulement.

20/04/2024, 08:30

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Brian Evenson : 22 nouvelles au bord de la rupture

BONNES FEUILLES — Dans son nouvel appartement, un homme remarque avec inquiétude la disparition inexpliquée de ses objets, ce qui nourrit progressivement son obsession envers son voisin...

20/04/2024, 07:30

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Son rêve ? Gagner un concours d'imitateurs d'oiseaux

BONNES FEUILLES - En 1994, dans un village de la baie de Somme, le jeune Tony, âgé de dix ans, nourrit un rêve ambitieux : gagner un concours d'imitateurs d'oiseaux en reproduisant parfaitement le chant complexe du Rossignol. 

20/04/2024, 07:00

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Samurai : on n'échappe pas aux dettes, surtout celles de sang

Pour suivre le code du samurai, une seule voie est possible : celle du sabre ! La saga épique du samurai Takeo se poursuit avec cette nouvelle aventure riche en rebondissements et en action ! Voici Dettes de sang, le tome 17 de la saga de Jean-François Di Giorgio et Frédéric Genêt, entamée voici 20 ans désormais...

20/04/2024, 06:30

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Des pirates à l'homme araignée : une semaine en librairie

En avril, ne te découvre pas d’un phyl… actère et pourtant, la bande dessinée fait recette : quatre ouvrages dans les 10 premières places, en cette semaine 15 (8/14 avril). Et comme il se doit, One Piece un jour, One Piece toujours : Eiichirô Oda garde la première place avec le tome 107 (trad. Djamel Rabahi et Julien Favereau) et 25.261 nouveaux adeptes !

19/04/2024, 12:50

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Cinéma et littérature : une alchimie heureuse ?

Il est difficile de dénombrer le nombre de films sortant chaque année et inspirés d’une œuvre littéraire tant cet usage est répandu. À chaque succès de librairie correspond son volet cinématographique. Mais au-delà de cette relation intime entre la littérature et le cinéma, une nouvelle dimension émerge, celle de la publicité au cinéma. Mais le succès est-il pour autant toujours au rendez-vous ?

19/04/2024, 10:33

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La danse des fauves, une aventure féminine du XVIIIe siècle

BONNES FEUILLES - Situé en Auvergne en 1780, La danse des fauves commence le jour des seize ans de Yolande Raynal, brutalement chassée de chez elle à cause des méfaits de son frère, un personnage vicieux et violent. 

19/04/2024, 08:30

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Et si désaimer signifiait changer d'amour ?

BONNES FEUILLES - « Comme l’amour, le désamour est universel et, pourtant, nous ne souhaitons ni le vivre, ni le raconter. Il n’y a pas d’histoires du désamour, ou seulement des histoires transmises sous le manteau, de bouche à oreille.

19/04/2024, 07:30

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Fantasmer sur la possibilité de tout quitter

BONNES FEUILLES - Tessa, une ancienne chanteuse classique devenue courtière immobilière à Montréal, traverse une période difficile malgré une vie de famille apparemment comblée avec Jim, son mari dévoué, et leurs trois fils qu’elle aime profondément. 

19/04/2024, 06:30

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Monsieur Méchant va détruire la terre : vacances d'abord, extermination ensuite  

Monsieur Méchant dirige une terrible organisation qui est en train de planifier la destruction de l’humanité. Mais dès qu’il passe en mode “off”, il part en expédition pour découvrir la culture humaine et vivre sa passion pour les pandas. Un slice of life tous publics rempli de douceur et de mignonnerie.

18/04/2024, 12:19

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Relire les autrices : 4 femmes qui ont changé la littérature française

Le monde littéraire est un concentré de destins extraordinaires. La plupart des femmes qui se sont essayées à l’art rigoureux de l’écriture sont méconnues du grand public. Pourtant, des centaines d’entre elles ont sorti des œuvres qui ont marqué leur temps et qui continuent de résonner aujourd’hui.

18/04/2024, 11:16