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Notes de voyage de Laurent Jouannaud: "Candide ou l'optimisme" de Voltaire (1694-1778)n'est pas ma tasse de thé

Notes de voyage de Laurent Jouannaud: "Candide ou l'optimisme" de Voltaire (1694-1778)n'est pas ma tasse de thé

Le 21/09/2014 à 09:12 par Les ensablés

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21/09/2014 à 09:12

Les ensablés

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Cher Hervé, je suis heureux de retrouver votre blog et de partager avec nos lecteurs mes impressions de lecture. Après un été consacré aux romans policiers, à des curiosités, à trois ensablés (Kléber Haedens, Henri Duvernois, Georges Blond), j’ai voulu revoir un grand classique. Je viens de relire Candide ou l’optimisme, de Voltaire. C’est un monument quasiment sacré dont on vante le fond et la forme, un chef d’œuvre de légèreté et d’esprit doublé d’un chef d’œuvre de tolérance et de sagesse… Voilà pourtant un texte que je n’ai jamais aimé, et c’est la raison pour laquelle je l’ai relu : il faut de temps en temps lire contre ses goûts, contre ses habitudes, contre soi-même. Ce texte qui passe pour très drôle ne m’a jamais amusé. Et Candide m’a une fois de plus déçu. Je me suis demandé pourquoi.Un jeune homme, « qui avait le jugement assez droit avec l’esprit le plus simple », se trouve embarqué dans un feuilleton rocambolesque de trente chapitres. Parti d’Allemagne, il parcourt l’Europe (Hollande, Espagne, France, Italie, Angleterre) et l’Amérique du Sud (Paraguay et Guyane), pour s’arrêter enfin à Constantinople : il y retrouve Cunégonde, celle qu’il aime, et veut « cultiver son jardin ». Il connaît toutes sortes d’aventures plus terribles les unes que les autres et croise ou subit le mal sous toutes ses formes. Or ce jeune homme croit à l’optimisme que lui a enseigné son maître Pangloss. Un optimiste, au sens philosophique du XVIIIe, pense que le monde est parfait, puisqu’il a été créé par Dieu, qui est l’être parfait. Cette opinion inspirée de Leibniz est résumée par la formule célèbre : « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. »La contradiction entre le monde théorique et le monde réel, entre ce que vit Candide et ce à quoi il croit, est le moteur comique du texte. C’est ce qu’on appelle le comique de situation : Candide enrôlé de force, Candide fessé, Candide emprisonné, volé, trompé, Candide qui reçoit le contenu d’un pot de chambre sur la tête, mais Candide jamais déniaisé et toujours optimiste. Ce jeu de massacre fait l’essentiel du texte. Les faits devraient faire voler en éclats l’optimisme du héros dès le premier chapitre. Or il n’en est rien : Candide ne se rend pas à l’expérience. Comme dans ces dessins animés où un personnage assommé de gifles se redresse à chaque fois, il continue à dire : « Tout est bien. » Est-ce vraiment drôle ? Candide, malgré sa jeunesse et sa générosité, me glacerait plutôt par son dogmatisme et son entêtement, bien plus qu’il ne m’amuse.Candide place son bonheur dans l’amour : il court après Cunégonde, qui lui sert de baromètre. S’il la perd, c’est que le monde est mal fait. Dès qu’il la retrouve, c’est que tout va bien. Tout commence d’ailleurs par l’amour, dans la pure tradition française (bien que Candide soit allemand !) : « Leurs bouches se rencontrèrent, leurs yeux s’enflammèrent, leurs genoux tremblèrent, leurs mains s’égarèrent. » La belle Cunégonde fait les premiers pas : elle-même vient de surprendre « le docteur Pangloss qui donnait une leçon de physique expérimentale à la femme de chambre de sa mère, petite brune très jolie et très docile ». Les grivoiseries et allusions érotiques, même bien dites, ne me font généralement pas rire. La veine sexuelle se répètera au long du texte. Cunégonde sera violée sans plus de commentaires : « Elle a été éventrée par des soldats bulgares, après avoir été violée autant qu’on peut l’être » (Ch. 4) Elle en réchappe, retrouve Candide, et c’est elle-même qui commente au chapitre 7 ce qui lui est arrivé : « On ne vous a donc point violée ? On ne vous a point fendu le ventre ? - Si fait ; mais on ne meurt pas toujours de ces deux accidents. » Est-ce drôle ?Captive d’un capitaine bulgare (« Je ne nierai pas qu’il fût très bien fait »), elle est vendue à un juif auquel elle tient un moment la dragée haute (« Une personne d’honneur peut être violée une fois, mais sa vertu s’en affermit ») et qui la partage avec le grand inquisiteur : le juif a pour lui les lundis, mercredis et le jour du sabbat, les autres jours sont pour le grand inquisiteur. Est-ce drôle ? Elle sera encore mariée malgré elle, rachetée, revendue, pour finir servante à Constantinople où Candide viendra la chercher.La servante Paquette, cette femme de chambre docile du premier chapitre, après avoir passé la syphilis à Pangloss, devient la maîtresse d’un médecin, connaît la prison, se libère en couchant avec le juge, se prostitue à Venise. Est-ce drôle ? Quand Candide la retrouve par hasard, elle est la maîtresse d’un moine de l’ordre des théatins et se plaint de son sort, mais Candide remarque : « Vous aviez l’air si gai, si content, quand je vous ai rencontrée ; vous chantiez, vous caressiez le théatin avec une complaisance naturelle ; vous m’avez paru aussi heureuse que vous prétendez être infortunée ! » Paquette a de la repartie : « Ah ! c’est là encore une des misères du métier. J’ai été hier volée et battue par un officier, et il faut aujourd’hui que je paraisse de bonne humeur pour plaire à un moine ! » Et « le repas fut assez amusant » (Ch.24) : c’est la prostituée joyeuse, vieux fantasme masculin.Un troisième personnage féminin (Ch. 11 et 12), toujours appelée « la vieille », fille d’un pape et d’une princesse, raconte ses malheurs. Elle était d’une beauté extraordinaire. Voltaire insiste : « Les femmes qui m’habillaient et qui me déshabillaient tombaient en extase en me regardant par devant et par derrière, et tous les hommes auraient voulu être à leur place ». Elle est enlevée par des pirates et Voltaire y va d’une plaisanterie scatologique : « Ils nous mirent à tous le doigt dans un endroit où nous autres femmes ne nous laissons mettre que des canules [poire à lavement]. Cette cérémonie me paraissait bien étrange. J’appris bientôt que c’était pour voir si nous n’avions pas là caché quelque diamant : c’est un usage établi de temps immémorial parmi les nations policées qui courent sur mer. » Est-ce drôle ?Elle est violée :  « J’étais pucelle ; je ne le fus pas longtemps : cette fleur qui avait été réservée pour le beau prince de Massa-Carrara me fut ravie par le capitaine corsaire ; c’était un nègre abominable, qui croyait encore me faire beaucoup d’honneur. » Drôle ? Elle échappe aux pirates eux-mêmes attaqués par des ennemis, s’endort sous un arbre et se fait derechef violer : « Je me sentis pressée de quelque chose qui s’agitait sur mon corps. J’ouvris les yeux, je vis un homme blanc et de bonne mine, qui soupirait et qui disait entre ses dents : « O che sciagura d’essere senza coglioni (quel malheur d’être sans couilles). » C’est un eunuque, châtré pour garder sa belle voix. Drôle ? Cet homme la vend, et l’acheteur la revend encore après usage : «  Un marchand m’acheta et me mena à Tunis ; il me vendit à un autre marchand, qui me revendit à Tripoli ; de Tripoli, je fus revendue à Alexandrie, d’Alexandrie revendue à Smyrne, de Smyrne à Constantinople. » Répétition et accumulation sont là pour faire rire : mais de quoi faut-il rire ? Et cette même vieille n’a plus qu’une fesse : on lui a mangé l’autre en beefsteak, comme aux autres femmes, lors du siège d’Azov où les vivres manquaient. Et chez les sauvages Oreillons (Ch.16), « deux filles toutes nues couraient légèrement au bord de la prairie, tandis que deux singes les suivaient en leur mordant les fesses. » Ces deux singes sont en effet les amants de ces demoiselles : normal, car les singes sont des « quarts d’hommes ». Voltaire, qui n’aurait certes pas approuvé le viol ni l’exploitation sexuelle, bagatellise un peu vite tout cela dans Candide.Si j’insiste, mon cher Hervé, sur cet aspect sexiste qui me gêne, c’est parce que les commentateurs n’en parlent guère : on veut un Voltaire politiquement correct sur tous les plans. Ma sensibilité, allez vous dire, est anachronique. Pas du tout. Candide paraît en 1759. Or Rousseau achève La Nouvelle Héloïse en 1758. Son roman, sorti en 1761, est un sommet de sensibilité, une ode à l’amour et à la femme, un chef d’œuvre de l’analyse psychologique. C’est l’anti-Candide, comme son auteur est l’anti-Voltaire, aussi pauvre et persécuté que l’autre fut riche et courtisé.Son amour juvénile est la cause des malheurs de Candide. N’étant pas noble, il ne peut prétendre à la fille du château. Il est chassé du « paradis terrestre ». Les malheurs de Cunégonde commencent peu après puisqu’elle est chassée elle aussi du château natal par la guerre (« Ils [les Bulgares] égorgèrent mon père et mon frère, et coupèrent ma mère par morceaux »). Les deux jeunes gens parcourent le monde et ses misères : guerres, exils, violences physiques et morales, viols et vérole, vols, prison, arbitraire de la justice, mensonges, ruses, moines lubriques prêchant la chasteté, chrétiens brûlant d’autres chrétiens, misère des pauvres, injustice officielle, esclavage des noirs, tremblements de terre, naufrages, famines, laideur. On veut que cette accumulation de désastres soit comique. C’est le fameux comique de répétition. La vie devient mécanique, perd sa souplesse et de son imprévu : le « mécanique plaqué sur le vivant » (c’est la célèbre formule de Bergson) devrait faire rire. Personnellement, l’homme mécanisé par ses passions et les sociétés totalitaires me font peur. Ces ratés et récidives ne me font pas rire : la énième catastrophe ne devient pas drôle pour être multipliée. Le commentateur écrit dans son introduction[1]  : « Candide est saturé par une violence qui serait insoutenable sans la stylisation comique. » Eh bien, la stylisation comique en ce qui me concerne ne fonctionne pas. Voltaire, vous ne m’amusez pas !Je lis encore dans les commentaires: « L’écriture comique affectionne la surenchère. » Au chapitre 26 (D’un souper que Candide et Martin firent avec six étrangers, et qui ils étaient), six monarques racontent comment ils ont été déchus, et à la fin, arrivent encore « quatre altesses sérénissimes qui avaient aussi perdu leurs États par le sort de la guerre ». Au chapitre deux, Candide reçoit « quatre mille coups de baguettes ». Il quitte l’Eldorado avec « vingt moutons de bât chargés de vivres, trente qui portaient des présents de ce que le pays a de plus curieux, et cinquante chargés d’or, de pierreries et de diamants » (Ch.18) Ces exagérations me semblent plus lourdes qu’amusantes.De même pour le style : la répétition serait drôle à chaque fois. Paquette tenait la vérole « d’un cordelier très savant qui avait remonté à la source ; car il l’avait eue d’une vieille comtesse, qui l’avait reçue d’un capitaine de cavalerie, qui la devait à une marquise, qui la tenait d’un page, qui l’avait reçue d’un jésuite, qui, étant novice, l’avait eue en droite ligne d’un des compagnons de Christophe Colomb. » (Ch.4) Candide parle ailleurs du « señor don Fernando d’Ibaraa, y Figueora, y Mascarenes, y Lampourdos, y Souza, gouverneur de Buenos Aires. » (Ch. 27) Parce que Voltaire en rajoute, la phrase deviendrait comique ? J’y vois des effets faciles.Je pense d’ailleurs qu’on ne peut pas rire de tout, ni faire rire de tout : il y a en quelque sorte des misères sacrées. Quant au fond du problème, Voltaire n’avait pas besoin de prouver l’existence du mal en faisant le catalogue des douleurs humaines. Leibniz savait que le mal existe, mais concluait qu’il est nécessaire au bien ; sa doctrine est plus complexe que Voltaire ne le montre ici. Ridiculiser l’optimiste Candide n’est pas un argument, et Voltaire a traité ailleurs plus sérieusement de la chose.On lit à peu près partout à propos de Candide : « Voltaire a utilisé les ressources de l'humour pour mettre en valeur ses idées. Pour lui, l'ironie a une vertu pédagogique, en démontrant l'absurdité des croyances nées de l'obscurantisme, de la dictature des religions, et les dangers du fanatisme. » Je n’aime guère l’ironie. L’ironiste, sûr de lui, ridiculise l’autre, lui donne des leçons… et lui donnerait volontiers des gifles. L’ironie est proche de l’intolérance, sauf qu’elle est désamorcée par son mépris pour ses cibles. L’humoriste, intuitionnant qu’on ne sait rien de sûr, se moque de tout, de tous et de lui-même. On ne peut être à la fois ironique et humoriste. Voltaire était un ironiste. Je préfère l’humour.Ce qui a contribué au succès du texte, c’est la conclusion : « Il faut cultiver notre jardin ». Cette formule veut dire ceci : travaillez au lieu de penser. Cette conclusion n’a rien à voir avec la question posée. Elle termine la discussion et congédie la métaphysique. C’est une morale qui a toujours eu la faveur de toutes les institutions et de tous les pouvoirs, d’où le succès officiel (et scolaire) de Candide.Mon cher Hervé, Candide n’est pas ma tasse de thé, c’est tout ce que je voulais dire. Voltaire, dont on connaît par ailleurs l’engagement pour la tolérance, me le pardonnera. Il qualifiait son texte de « petit roman », de « plaisanterie », de « coïonnerie » : il avait raison et je trouve qu’il y a de l’exagération à en faire une œuvre majeure. D’autres de ses contes sont meilleurs.L’art littéraire a bien des points communs avec l’art culinaire. Tout est affaire de proportions, d’ingrédients, d’épices, de degré de cuisson. Vous le savez, puisque vous cuisinez vous aussi des romans. Mais à la fin, quand on fait passer le plat, c’est une affaire de goût, de choix, de liberté personnelle. Les uns aiment, d’autres n’aiment pas. Il y a, paraît-il, des lecteurs très bien qui n’aiment pas Proust ! Cet été, j’ai mangé beaucoup de tomates, j’aime ce légume qui rougit si bien ; Sartre n’en mangeait jamais, il les détestait. Lequel de nous deux a raison ? Le mangeur a toujours raison, ou au moins ses raisons, le lecteur aussi.[1] L’édition scolaire que j’utilise (« Classiques Larousse », édition de Jean Goldzink, 1990) comporte 137 pages de texte et 150 pages de commentaire ! A côté d’informations précieuses, le commentateur force l’interprétation : il veut absolument que le lecteur s’amuse.

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Les Ensablés - Cinis in cinerem, de Régis Messac (1893-1945)

Les Éditions de La Grange Batelière achève par Cinis in cinerem (allusion à la Genèse « tu es poussière et tu retourneras à la poussière), la publication des quatre romans policiers de Régis Messac, auteur que nos amis des Ensablés commencent à connaître (Quinzinzinzilli, Le mystère de Monsieur Ernest). A mon goût, c’est le roman plus étonnant, le plus attachant aussi, car il s’y mêle le gothique, le fantastique, la psychanalyse et le scientisme du XIXème siècle, dans une ambiance mystérieuse : plaisir assuré pour tous ceux qui ont aimé Gaston Leroux, Maurice Leblanc, Stevenson, Edgar Poe, et j’en passe. Par Hervé Bel

11/06/2023, 09:00

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Les Ensablés - Le tramway des officiers (1973) de Georges Thinès

Georges Thinès  (1923-2016) est un écrivain belge de langue française né en 1923 à Liège et décédé en 2016 à Court-Saint-Étienne. D’abord attiré par les lettres classiques, il fut étudiant en philosophie et lettres à la Faculté universitaire Saint-Louis de Bruxelles. Après son engagement à la Royal Navy durant la guerre, Georges Thinès renonce à la philologie et s’oriente vers la psychologie. Professeur à l’université de Louvain, il fut un spécialiste de renommée mondiale dans le domaine de l’éthologie animale. Excellent musicien, fondateur de l’orchestre symphonique de Louvain, il fut encore poète, nouvelliste, romancier, dramaturge, essayiste. Par Armel Job

28/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Les aiguilles à tricoter de Denis Belloc, le bas bruit de la violence

Décédé en 2013 à l’âge de 64 ans, Denis Belloc ( (1949-2013) a marqué d’une empreinte noire la littérature française. Son œuvre, une dizaine de romans parus, s’abreuve au sirop de la rue. Mais ce liquide est violent et amer. C’est l’univers de la toxicomanie dans Képas (Lieu commun, 1989) ou de la prostitution dans Suzanne (Lieu commun 1988) qui forme le décor des romans de Belloc dont l’entière matière est autobiographique. Par Denis Gombert.

14/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Heureux les pacifiques de Raymond Abellio (1907-1986)

En janvier 1947, les éditions du Portulan publièrent un épais volume au titre biblique, « Heureux les pacifiques », que la critique accueillit avec force éloges, n’hésitant pas à parler de «roman fracassant et excitant » (Pierre de Boisdeffre), de « roman d’une génération » (Maurice Nadeau), tous se montrant impressionnés par  la justesse d’un tableau riche et complexe d’une époque charnière (1934-1945): ainsi Pierre Descaves, selon lequel ce roman est « sans aucun doute, le document le plus important, le plus impressionnant qui nous ait été donné depuis quinze ans, sur l’état d’une jeunesse que guettait le conflit de 1939-1940 et les années, noires et rouges, des refus ou des abandons ». Par Marie Coat

30/04/2023, 16:45

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Les Ensablés - Le renard à l'anneau d'or, de Nelly Kristink    

Mariève a vingt-trois ans lorsqu’elle épouse Gilles, de dix ans son aîné. Ce mariage la conduit à s’installer chez lui, dans un domaine forestier des Hautes Fagnes, à l’est de la Belgique. Le manoir du Rondbuisson, situé à l’orée du bois, est la résidence de quelques personnages rustiques et gentiment intrigants. Tout semble en place pour assurer le confort de Mariève, dans un cocon où l’on ressent plus qu’ailleurs le rythme envoûtant des saisons. Mais pourquoi n’y semble-t-elle pas heureuse ? C’est l’histoire de la lente dégradation d’un amour s’abîmant au grattage de l’écorce. Par Louis Morès. 

10/04/2023, 09:47

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Les Ensablés - Jeunes femmes en uniforme, de Terreska Torrès

« Elles sont les premières. Cinq filles. Jeunes, timides, heureuses, excités, cœurs battants et prêtes à mourir pour la France. » Nous sommes en 1940. La France vient de perdre la guerre. À Londres, la France libre sous l’impulsion du général de Gaulle fait ses premiers pas. Pour la première fois, les femmes prennent part au conflit sous l’uniforme français. Un Corps féminin de Volontaires de la France libre est créé, dans lequel s’enrôlent les héroïnes de ce roman, ainsi que son autrice, Tereska Torrès. Par Carl Aderhold.

26/03/2023, 17:17

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Les Ensablés - Kikou Yamata (1897-1975), la Japolyonnaise

Qui se souvient aujourd’hui de Kikou Yamata, une écrivaine née à Lyon en 1897 d’un père japonais et d’une mère française et décédée en 1975 à Genève ? Étonnante et attachante figure, auteure d’une œuvre importante. Par François Ouellet

12/03/2023, 10:00

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Les Ensablés - Génération hussards, de Marc Dambre

En septembre 2022, Marc Dambre, spécialiste de Roger Nimier, a publié chez Perrin une somme passionnante (je pèse mes mots) intitulée Génération hussards, en référence à une mouvance littéraire des années 50. L’occasion d’aborder avec lui non seulement la vie et la production littéraire des « hussards » les plus connus, mais aussi d’en (re)découvrir d’autres, dont Stephen Hecquet, objet d’un récent article des Ensablés, et de revisiter trente années de vie culturelle française. Par Hervé Bel

20/02/2023, 09:56

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Les Ensablés - Henry Thoreau sauvage, de Léon Bazalgette

Emmanuel Bluteau m’a envoyé ce livre, Henri Thoreau sauvage, qu’il vient de rééditer dans sa maison d’édition, la Thébaïde, avec ce petit mot : « Voilà un vrai ensablé ! ». Par Hervé Bel.

05/02/2023, 09:00

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Les Ensablés - Deutschland de René Trintzius (1898-1953)

Quiconque vous demanderait ce qu’évoque pour vous le nom de Trinztius, vous resteriez coi ou chercheriez en vain du côté des érudits anversois de la Renaissance. Bien oublié aujourd’hui, René Trintzius fut très connu dans le monde des lettres de la première moitié du siècle dernier. Né en 1898 dans une famille bourgeoise de Rouen -son père était un architecte renommé- il abandonna très en amont une carrière de magistrat pour se consacrer dans un premier temps au journalisme, puis rapidement à l’écriture de pièces de théâtre et de romans. Par Marie Coat

22/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - Malpertuis (1943) de Jean Ray (1887-1964)

Au carrefour de ruelles obscures se dresse Malpertuis. Quentin Moretus Cassave, le maître de cette grande maison, s’éteint sur son lit de mort et fait lire à sa famille réunie les articles de son testament. Pour recevoir l’héritage, les héritiers doivent s’engager à venir vivre au sein de ce lieu rempli de mystères et seul le dernier d’entre eux recevra la fortune. Le dernier ? Dans cette demeure hantée peuplée d’une faune étrange et où le temps s’étire à la croisée des mondes, les périls sont immenses. Jean-Jacques Grandsire, un jeune neveu de Cassave, nous confie avec effroi les heurts et malheurs de Malpertuis. Un chef-d’œuvre du fantastique belge à redécouvrir. Par Louis Morès. 

08/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - une biographie de Marie Borrély (1890-1963)

J’ai parlé, il y a quelques mois dans cette chronique, de Maria Borrély (1890-1963), une romancière d’exception de la Haute-Provence. Voici qu’une belle biographie vient de lui être consacrée par Danièle Henky aux éditions Le Papillon rouge, Maria Borrély. La Vie d’une femme éblouie. La biographe, qui a commencé à s’intéresser à Maria Borrély au début des années 2000, a pu avoir accès aux archives de l’écrivaine, se nourrir des souvenirs de Pierre Borrély, le cadet des deux fils de l’écrivaine, qu’elle a maintes fois rencontré, travailler aux premières rééditions avec Paulette Borrély, la femme de Pierre. Par François Ouellet

25/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - La baie des Wallons (1991) de Viviane Dumont

Dernier tome d’une trilogie de romans historiques suivant sur trois générations l’histoire d’une famille aux XVIe et XVIIe siècles dans les Provinces-Unies et les Pays-Bas espagnols, La Baie des Wallons relate les aventures du jeune Tristan de Noirfontaine, un orphelin seul héritier de sa lignée ne rêvant que d’exploration au point de s’embarquer dans un navire à la conquête du Nouveau Monde. C’est avec enthousiasme qu’il participera àl’émergence d’une nouvelle ville et d’une société lui offrant une vie pleine de promesses, à condition de faire preuve de prudence et de ne pas oublier ses racines.

Par Louis Morès.

11/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - Adieu mes quinze ans de Claude Campagne

Un chef-d’œuvre de la littérature jeunesse : Adieu mes quinze ans fut en 1960 un véritable phénomène éditorial : plus de 650.000 exemplaires écoulés. Le livre fut traduit en 11 langues et adapté en un feuilleton de 10 épisodes qui fit les beaux jours de l’ORTF au tout début des années 70. Il faut croire que ce roman sur l’adolescence possédait quelque chose de particulier qui avait pu toucher toute une génération. Elle se retrouvait dans le portrait de Fanny, l’héroïne du roman qui voyait du jour au lendemain sa vie bousculée avec l’apparition de deux êtres et d’un secret. Mais quoi ? Par Denis Gombert

27/11/2022, 11:34

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Les Ensablés – Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit de Frédéric Casotti

Stephen Hecquet, avocat, écrivain… Pour beaucoup, ce nom ne dit plus rien. Auteur d’une dizaine de romans publiés dans les années cinquante, il est pourtant considéré comme l’un des membres de ce groupe que Bernard Frank appela les « hussards ». Ses romans n’ont jamais été réédités (sauf en 1993 pour « Les collégiens »). Début 2022, est parue chez Séguier une courte et bienvenue biographie de Stephen Hecquet par Frédéric Casotti intitulée Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit, dont les Ensablés se devaient de rendre compte, d’autant qu’en 2013 notre ami Henri-Jean Coudy (dont les parents connaissaient bien Hecquet) avait déjà fait un article à propos d’Anne ou le garçon de verre.

13/11/2022, 09:00

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Les Ensablés - Régis Messac et le polar lettré, par François Ouellet

Romancier, essayiste, pamphlétaire, journaliste, professeur, historien de la littérature populaire, du roman policier et de la science-fiction, rédacteur en chef des Primaires, revue de gauche anticléricale, syndicale et pacifiste, etc., Régis Messac (1893-1945) a été de bien des engagements littéraires et politiques. Par François Ouellet.

30/10/2022, 09:22

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En avril, ne te découvre pas d’un phyl… actère et pourtant, la bande dessinée fait recette : quatre ouvrages dans les 10 premières places, en cette semaine 15 (8/14 avril). Et comme il se doit, One Piece un jour, One Piece toujours : Eiichirô Oda garde la première place avec le tome 107 (trad. Djamel Rabahi et Julien Favereau) et 25.261 nouveaux adeptes !

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La danse des fauves, une aventure féminine du XVIIIe siècle

BONNES FEUILLES - Situé en Auvergne en 1780, La danse des fauves commence le jour des seize ans de Yolande Raynal, brutalement chassée de chez elle à cause des méfaits de son frère, un personnage vicieux et violent. 

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Et si désaimer signifiait changer d'amour ?

BONNES FEUILLES - « Comme l’amour, le désamour est universel et, pourtant, nous ne souhaitons ni le vivre, ni le raconter. Il n’y a pas d’histoires du désamour, ou seulement des histoires transmises sous le manteau, de bouche à oreille.

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Fantasmer sur la possibilité de tout quitter

BONNES FEUILLES - Tessa, une ancienne chanteuse classique devenue courtière immobilière à Montréal, traverse une période difficile malgré une vie de famille apparemment comblée avec Jim, son mari dévoué, et leurs trois fils qu’elle aime profondément. 

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Monsieur Méchant va détruire la terre : vacances d'abord, extermination ensuite  

Monsieur Méchant dirige une terrible organisation qui est en train de planifier la destruction de l’humanité. Mais dès qu’il passe en mode “off”, il part en expédition pour découvrir la culture humaine et vivre sa passion pour les pandas. Un slice of life tous publics rempli de douceur et de mignonnerie.

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Relire les autrices : 4 femmes qui ont changé la littérature française

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