Les acteurs du livre au Canada ont vivement protesté : l'UNEQ faisait valoir que jamais Amazon ne soutiendrait la diversité culturelle, estimant que son installation se ferait « au détriment des règles de protection culturelle, qui visent à empêcher la prolifération de la culture américaine et à protéger la culture canadienne ».

Et finalement, qui l'aura emporté ? C'est l'argent. Tout simplement. C'était d'ailleurs l'unique argument d'Amazon quand il avait fallu que le cybermarchand défende son intention d'installer un centre logistique dans le pays : on va créer de la richesse, des emplois et faire baisser les prix des commandes.
Comment rester insensible ? Et l'investissement sera de 20 millions $ CA, dont 1,5 million partira à la promotion directe des livres et des auteurs canadiens à l'étranger. Pour James Moore, ministre du Patrimoine, cette injection de fonds est revitalisante pour le pays et la valorisation de la littérature canadienne. « Ce que cela signifie, c'est que les auteurs canadiens disposeront de plus de possibilités de vendre leurs ouvrages à un public international. C'est bon pour le Canada », ajoute-t-il.
D'ores et déjà, la Canadian Booksellers Association a fait valoir le fond de sa pensée, estimant que l'intrusion d'Amazon est loin de représenter un avantage pour le pays. Et que cette décision d'Ottawa n'empêchera pas de continuer à défendre l'héritage canadien contre les barbares invasions américaines...
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