En Australie, un livre d'un journaliste du Sun Herald, Eamonn Duff, revient sur l'affaire de Schapelle Corby, qui avait divisé le pays. Pour mémoire, Schapelle Corby, une Australienne partie en vacances à Bali a été arrêtée en 2004 avec 4,2 kg de marijuana planqués dans une housse de planche de surf.
Elle a été jugée coupable par les autorités indonésiennes et condamnée à 20 ans d'enfermement dans la prison de Kerobokan à Bali. Elle a toujours clamé son innocence assurant que les bagagistes qui avaient amené ses bagages de Brisbane à Sidney avaient planqué la drogue avant qu'elle ne prenne l'avion pour Bali. Une thèse qu'elle soutient dans son livre autobiographique My Story.
Le livre d'Eamonn Duff, Sins of the Father, apporte un tout autre éclairage. Il y évoque notamment le passé du père de Schapelle Corby, Mick Corby (décédé d'un cancer en 2008), qui aurait été impliqué toute sa vie dans la vente de drogue. Duff relate aussi que le demi-frère de l'accusée, James Kisina, qui était sur le même vol qu'elle, aurait été emprisonné plus tard pour avoir agressé et vol la drogue d'un dealer.
Si dans son livre Schapelle Corby affirme avoir passé un vol tranquille et bu quelques bières, Eamonn Duff déclare que ce ne fut (de bière ?) pas du tout le cas. Il a interviewé, Gail Burgess, le commissaire du vol sur lequel se trouvait Schapelle Corby. Celui-ci lui a raconté qu'elle aurait été « énervée », « tendue » et « agitée » et que les autres passagers du vol se seraient plaints de son attitude agressive et bruyante. Le personnel lui aurait même refusé d'autres verres d'alcool.
Enfin, selon Eamonn Duff, c'est le père de Schapelle Corby lui-même qui aurait planqué la drogue dans la housse de planche de surf de sa fille. L'opération aurait été faite à la hâte à cause du retard de celui qui lui a livré la marijuana. La police fédérale d'Australie, elle-même aurait penchée en faveur de la culpabilté de Schapelle Corby. Convaincu par le livre de Duff, son éditeur, Richard Walsh (pour la maison d'édition Allen and Unwin) a déclaré : « Les Indonnésiens ont dit dès le début qu'elle était coupable, nous disons aux lecteurs de notre pays que nous sommes d'accord ».
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