Dans le cadre d'un nouveau cycle de conférence, la Maison des écrivains et de la littérature, ou Mel, lance un chantier d'envergure, autour de la notion d'écopoétique. Constatant que les écrivains et les poètes établissent de nouveaux ponts entre la littérature et l'écologie, la Mel a souhaité embrasser plus largement encore ces notions qui peuvent se confondent sans peine dans les pratiques artistiques. Les interrogations autour du devenir de la nature ne manquent certainement pas...
Le 18/09/2014 à 17:30 par Cécile Mazin
Publié le :
18/09/2014 à 17:30
Bientôt la voiture électrico-littéraire et écofriendly ?
ClearFrost, CC BY SA 2.0
En France et dans les pays francophones, le terme « écopoétique » s'est dorénavant imposé, dans la foulée de l'écocritique des pays anglophones, et se définit comme l'expression d'une « pensée » qui s'interroge sur les relations entre esthétique littéraire et conscience environnementale.
La Mel met aujourd'hui ses capacités d'action et de réflexion au service de ce mouvement de fond et ouvre un vaste chantier pour rendre compte de ces interrogations qui traversent la littérature, en espérant contribuer à la prise de conscience d'un autre développement possible. Cette action se veut politique et s'inscrit dans une réflexion d'envergure nationale, à l'heure où la France recevra, en 2015, la prochaine conférence internationale sur le climat.
Outre des actions d'éducation artistique et culturelle pilotes en direction des jeunes, les programmes de rencontres publiques avec des auteurs proposent ainsi deux premiers rendez-vous d'importance en cette rentrée :
Un cycle mensuel de « leçons de littérature », imaginé par Cécile Wajsbrot et intitulé « Climat » qui sera lancé le 2 octobre au CNL, à de 19 h 30 à 21 h avec pour première invitée Linda Lê (suivront Stéphane Audeguy en novembre et Anne Weber en décembre)
Chaque auteur sera convié à écrire et lire un texte pour l'occasion. L'idée étant de donner aux écrivains l'occasion d'aborder une réflexion sur la création littéraire à travers leur pratique.
Ce cycle de leçons sera comme un écho littéraire aux questions soulevées par la 21ème conférence sur le climat, accueillie par la France, fin 2015. Ce mot, climat, à entendre comme on le veut, sera pris comme le thème principal de la leçon ou comme un simple déclencheur de réflexions autour de la littérature ou du travail personnel.
Une brève introduction par Cécile Wajsbrot fera, à chaque fois, le lien entre les différentes stations de ce parcours ; sa dernière publication : Totale éclipse (Christian Bourgois).
Une grande après-midi de réflexion organisée au Petit Palais le samedi 4 octobre entre 14 h 30 et 17 h 30, sous la haute autorité d'Hubert Reeves, astrophysicien, Président de l'association Humanité et Biodiversité et Nathalie Blanc, chercheur au Cnrs, spécialiste de l'écopoétique, avec Michel Deguy, Thierry Gillyboeuf, Alain Suberchicot et David Christoffel.
La Mel met ses programmes nationaux au service du développement durable, entreprenant un vaste chantier, sous la haute autorité d'Hubert Reeves, astrophysicien, Président de l'association Humanité et Biodiversité et Nathalie Blanc, chercheur au Cnrs, spécialiste de l'écopoétique, visant, pour notre société, à renouveler, en les rapprochant sensiblement, les termes de poétique et d'écologie. Les poètes et les littérateurs se sentent-ils appelés à mieux dire l'ampleur des bouleversements en cours ? Quand la littérature se questionne sur ses orientations, quand elle est tentée d'affirmer son pouvoir d'incarner d'autres formes de développement, lui reste à interroger comment ses écritures et ses énonciations propres viennent entamer un dialogue avec un monde atteint dans ses équilibres naturels.
Signalons qu'aux États-Unis, un genre à part entière a été créé pour les ouvrages de science-fiction traitant de questions écologiques, nommée cli-fi...
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