Le cybermarchand le plus haï de la planète par ses fournisseurs met une fois de plus la pression sur l’industrie du livre. Plusieurs remontées d’éditeurs indépendants font état de diminution des commandes par l’entreprise. Une situation qui inquiète les opérateurs américains, alors que la saison des fêtes approche…

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Un problème de stockage. Voilà l’explication apportée par Amazon pour justifier la réduction des commandes auprès de plusieurs éditeurs indépendants aux États-Unis. Aucune donnée précise n’est véritablement accessible, mais un commentaire résume bien la situation : « C’est un cauchemar. »
La gestion des stocks par Amazon n’a rien d’un nouveau sujet : l’ouverture régulière de nouveaux entrepôts doit bien découler d’une nécessité d’accumulation de plus en plus grande. Cependant, il reste moins volumineux d’emmagasiner quelques centaines de livres que deux machines à laver. Soit.
D’ailleurs, au cours de l’été 2018, dans la perspective de la traditionnelle journée Prime Day, proposant de nombreuses réductions, Amazon avait déjà accusé le coup. Pour résoudre les problèmes rencontrés par les centres de distribution, en matière de capacité et de gestion des volumes, les commandes avaient également été réduites.
Ce ne sont pas les droïdes que vous cherchez
Pour l’heure, la firme botte en touche avec une langue en bois mort : un porte-parole explique que les équipes et l’entreprise évaluent en permanence les attentes des clients et tentent de répondre au mieux à leurs demandes d’achats. Autrement dit, tout serait sous contrôle.
Sauf que les indépendants commencent à vivre une réelle asphyxie : « Nous n’avons pas atteint nos chiffres d’octobre et novembre démarre lentement », assure le PDG d’un groupe indépendant. « Il est difficile de voir comment nous pourrons rattraper notre retard au cours des six prochaines semaines. »
De fait, les éditeurs ont eu la puce à l’oreille en constatant que les commandes passées par Amazon ne respectaient pas les volumes habituels. En l’espace de deux semaines, certains évoquent une diminution de 75 % en regard de l’année passée.
Seule lueur d’espoir dans ce marasme : l’idée qu’Amazon puisse se retrouver en rupture de stock et que les clients se rabattent alors sur d’autres offres en ligne. On pointe ainsi Barnes & Noble, chaîne de librairies à l’agonie, ou plus probablement Walmart, qui a beaucoup investi pour développer ses activités sur la toile.
L’autre conséquence serait que les clients décident de ne plus acheter les ouvrages en question — bien plus déprimant encore pour les indépendants. À moins que tout cela ne dissimule un nouveau bras de fer que la société de jeff Bezos entamerait avec ses fournisseurs ?
via Publishers Weekly
Commentaires
Elijaah Lebaron, le 12/11/2019 à 14:46:52
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Kilkenny, le 13/11/2019 à 05:35:14
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Mimiche, le 13/11/2019 à 07:30:28
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nath, le 13/11/2019 à 11:21:55
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Pierre, le 13/11/2019 à 18:23:51
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Paul P., le 15/11/2019 à 23:42:42
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Marie do, le 14/11/2019 à 09:37:22
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Patricia B, le 16/11/2019 à 12:32:14
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