Face à la crise, la Fédération des éditeurs européens et celle Internationale et européenne des librairesoffrent des pistes pour aider les librairies, et la chaîne du livre dans son ensemble, à survivre à la situation économique. Elles souhaiteraient ainsi mettre en place un système de bons d'achat qui inciteraient les citoyens à se procurer des livres, et suggèrent un programme d'achat massif d'ouvrages pour le compte d'institutions publiques.
La pandémie et le confinement ont durement touché le monde de l'édition. L'ensemble du secteur livre a été gravement affecté par la fermeture ou les restrictions d'accès aux librairies. Mais également par l'annulation d'événements littéraires, y compris des foires du livre qui assuraient promotions et revenus aux auteurs et éditeurs.
La FEP et l'EIBF se préparent à la crise, et font un constat simple : « Le secteur du livre est traditionnellement financé par le secteur privé, avec peu ou pas de subventions. » Mais aujourd'hui,« tous les secteurs culturels sont touchés à des degrés divers par le marasme économique, et le monde du livre n'a pas d'autre choix que de demander – au moins temporairement – un soutien du public ».
Les deux associations proposent donc deux mesures pour limiter les dégâts et lancer une reprise.
Ces bons seraient équivalents à des chèques-livre et seraient distribués gratuitement par les pouvoirs publics dans des lieux culturels.
Concrètement, cela consisterait à accroître les investissements publics dans les plans de marchés publics, de licence et d'abonnement de livres, ebooks et revues pour les institutions. Cette mesure concernerait plus particulièrement les bibliothèques publiques, les écoles et les bibliothèques scolaires, les bibliothèques universitaires et les instituts de recherche.
Pour voir plus en détail les propositions de la FEP et de l'EIBF c'est par ici
2 Commentaires
Taxe
19/05/2020 à 09:21
Un problème, une taxe...
On se croirait en France : on socialise les solutions et youpie, y'aura plus de problème...
Après, on ne se penchera jamais sur les causes profondes qui sont de deux ordres : les enfants ne savent plus lire car on ne leur apprend plus à lire à l'école et la production globale de l'édition est de la merde (pardon, de la « surproduction »).
On pourrait approfondir un peu d'ailleurs côté édition, avec tous ces éditeurs qui « recherchent avant tout de la qualité, une voix... » et qui produisent tous la même bouillie (c'est-à-dire une « voix » niveau sortie de cours préparatoire sur un fond de politiquement correct ad nauseam).
Mais continuons à distribuer l'argent des contribuables pour sauver d'une part une politique de décérébration et d'autre part une industrie qui se tire une balle dans le pied.
Muriel Houberdon
19/05/2020 à 12:03
Gérer la crise par un achat massif de livres formatés, un peu comme la production alimentaire industrialisée, c'est offrir de la confiture aux cochons. Pourquoi ne pas développer le concept de localecture: chaque médiathèque disposerait d'une enveloppe pour l'éditeur local et l'auteur local ? Pourquoi aider des maisons d'édition qui impriment leurs livres hors hexagone? Pourquoi ne pas privilégier et soutenir les libraires qui laissent une part conséquente aux livres locaux? Ah mince, j'oublie l'essentiel: le livre n'est qu'un produit de consommation. Il n'a pas à développer la curiosité...