En 1999, les habitants avaient dû faire des pieds et des mains pour que Barnes & Noble daigne ouvrir une librairie générale dans leur arrondissement. Considéré comme dangereux et pauvre, le territoire ne faisait alors pas partie de leur priorité. 15 ans plus tard, c'est Barnes & Noble qui devient victime de la gentrification de l'arrondissement, où les loyers ont fortement augmenté depuis quelques années.
Le président du district, Ruben Diaz Jr., est intervenu personnellement pour garder la boutique ouverte au moins deux ans
(Ruben Diaz Jr., CC BY-ND 2.0)
C'est un phénomène bien connu : les spéculateurs immobiliers rachètent des immeubles considérablement défraîchis, pour ne pas dire en ruines, et les rénovent, afin d'accueillir des locataires disposant d'un peu plus de liquidités à la banque. Barnes & Noble en serait lui-même victime : implantée dans la zone de Bay Plaza, sa librairie serait devenue incapable de payer le loyer demandé.
Le bail ne sera pas renouvellé, a annoncé un cadre de la chaîne, alors que d'« interminables négociations » ont eu lieu avec le propriétaire, Prestige Properties & Development. Le bail de la librairie expire en janvier 2015, et la boutique devait fermer ses portes à la fin du mois de décembre.
« Devait », car la chaîne de librairie a reçu le soutien du président du district, Ruben Diaz Jr., qui est intervenu personnellement pour une négociation entre la librairie et le bailleur : Barnes & Noble restera ainsi deux années de plus dans le district, même si sa situation est préoccupante. Les habitants avaient rapidement réagi à l'annonce de la fermeture, notamment par une pétition en ligne, rassemblant près de 3000 signatures.
La chaîne de librairies n'a pas dévoilé le chiffre d'affaires de la librairie, ce qui n'est pas forcément bon signe.
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