Un article paru dans le Süddeutsche Zeitung, La Reppublica et le New York Times, fait état de l'inquiétude de son auteur, Günter Grass, prix Nobel de littérature en 1999, quant à des frappes préventives d'Israël sur les installations nucléaires iraniennes.
C'est un poème, intitulé « Ce qui doit être dit », qui a mis le feu aux poudres. Günter Grass y fait part de ses observations sur le fragile équilibre des relations internationales au Moyen-Orient. Fragilité qu'il attribue à la position d'Israël, à qui il attribue de possibles frappes préventives visant les installations nucléaires iraniennes. Il qualifie à ce titre Israël de « responsable de cette menace ».
Évoquant l'arsenal nucléaire d'Israël, il dénonce l'hypocrisie de l'Occident, qu'il compare à un « mensonge pesant ». Il demande « un contrôle sans obstacle et permanent de l'arsenal atomique israélien et du programme nucléaire iranien par une instance internationale reconnue par les deux gouvernements ».
« Pourquoi dis-je seulement aujourd'hui (...) que la puissance nucléaire d'Israël met en danger la paix du monde, déjà si fragile ? (...) Cela doit être dit, parce que si on ne le dit que demain, ce sera peut-être trop tard ».
L'éditorialiste Henryk Broder a répondu a Günter Grass dans le quotidien Die Welt. Il estime que « Grass a toujours eu un problème avec les Juifs, mais il ne l'avait jamais aussi clairement exprimé que dans ce poème ». Il est selon lui « l'archétype de l'érudit antisémite qui ne veut aucun mal aux Juifs », de l'Allemand , « poursuivi par la honte et le remord ». En 2006, Günter Grass avait en effet reconnu publiquement avoir appartenu à la Waffen SS à 17 ans.
Emmanuel Nahshon, délégué en chef à l'ambassade israélienne de Berlin, a fait part de sa consternation dans un communiqué. « Nous souhaitons vivre en paix avec nos voisins dans la région. Et nous ne sommes pas prêts à endosser le rôle que Günter Grass nous attribue dans le processus du peuple allemand cherchant à vivre en paix avec son histoire ».
Stefen Seibert, porte-parole du gouvernement allemand, n'a pas souhaité commenter le poème en vertu de la liberté de création.
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