Au début du mois, l’auteur britannique Patrick Ness lance une collecte de fonds sur une plateforme de financement participative pour aider les migrants. En à peine un mois, avec le soutien de ses confrères, auteurs jeunes adultes, et des acteurs du monde de l’édition, plus d’un million de dollars a été récolté. En France, une manifestation intitulée « Migrations, 12 heures pour changer de regard » s’est déroulée samedi dernier sous l’impulsion du ministère de la Culture et de la Communication. En Europe, les acteurs de la culture se mobilisent ainsi pour une cause commune : l’aide aux réfugiés syriens.
Le 15/09/2015 à 11:56 par Julie Torterolo
Publié le :
15/09/2015 à 11:56
Fresque réalisée par des artistes street art pendant la journée « migrations, 12 heures pour changer de regard »
© MCC/ Vincent Baillais
Se tenait samedi dernier au musée de l’Histoire de l’immigration, une manifestation intitulée « migrations, 12 heures pour changer de regard ». Organisé par le ministère de la Culture et de de la Communication, l’événement réunissait des artistes dans un but commun : sensibiliser le public à la cause des réfugiés. Plusieurs disciplines se côtoyaient : art dramatique avec les élèves du conservatoire national de la discipline qui ont proposé une performance à partir des récits d’Ellis Island de Georges Perec et Robert Bober, histoire et politique avec de nombreux débats tel que « asile et accueil : une histoire française ? », street artistes avec le collectif Quai 36 qui a réalisé une fresque, ou encore la littérature avec une lecture du livre Le couloir des exilés de Michel Agier et Catherine Portevin ainsi que des ateliers d’écriture.
Selon le ministère, ce sont plus de 3000 personnes qui sont venues écouter, regarder et comprendre. « Il n’y a pas de réponses univoques à la crise que nous vivons, la culture a le pouvoir, mais aussi l’obligation morale d’apporter des réponses, elle nous sort de nous-mêmes, nous permet de nous mettre à la place de l’autre. La grandeur de la France, c’est d’avoir accueilli de grands artistes et des réfugiés anonymes », a prononcé lors d’un discours, Fleur Pellerin.
Une manifestation qui n'est pas isolée. Au cours du mois de septembre, certains acteurs du monde de la littérature ont en effet décidé de réagir. En Allemagne, à l’occasion de la journée internationale de l’alphabétisation, le 8 septembre dernier, l’Association des libraires et éditeurs allemands (Boersenverein), avec la Foire du livre de Francfort, avait lancé une campagne d’aide auprès des réfugiés.
Une mobilisation pour accompagner l'accueil de près de 20 000 réfugiés par leur pays. L’Association des libraires et éditeurs allemands ont alors décidé de proposer les œuvres nécessaires à une meilleure intégration. Le programme mis en place a offert « aux réfugiés un accès rapide et facile à du matériel éducatif et de la lecture », indiquaient-ils.
Les auteurs jeunesse ont aussi apporté leur pierre à l’édifice. Suite à la publication de la photo d’Aylan Kurdi, l'écrivain britannique, Patrick Ness, a lancé une collecte de fonds sur la plateforme virgin money giving. L’auteur de Le Chaos en marche ou Quelques minutes après minuit a lui-même donné 10 000 $. Un geste suivi par nombreux de ses compères comptant par exemple John Green, Derek Landy, ou encore un ensemble d’auteurs jeunes adultes aux États-Unis.
Selon The Bookseller, les maisons d’édition Hachette et Penguin Random House ont également suivi le pas en donnant respectivement 10 000 £ et 15 000 £. Résultat : en moins d’un mois, la cagnotte a atteint près de 1 million $.
#ChangerDeRegard - 12 heures pour comprendrepar culture-gouv
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