La bibliothèque publique de New York (NYPL) fait l'objet d'un plan de rénovation d'une ampleur inégalée, avec 300 millions $ engagés et le déplacement d'au moins 2 millions de livres, en raison de la fermeture de deux ailes de l'établissement. La date de début des travaux approche, mais les critiques fusent : effectifs en baisse, accès aux ouvrages et ouverture d'un café sont dans la ligne de mire des détracteurs.
(auteur : wallyg)
Ces derniers ont envoyé une nouvelle salve de critiques à l'intention du Central Library Plan, qui prévoit l'ouverture d'une bibliothèque de prêt à côté de la simple consultation sur place. Mais les chercheurs déplorent un accès réduit aux ouvrages qui seront déplacés, malgré l'assurance de la direction sur une mise à disposition en moins de 24 heures : « libérer l'espace, et remplacer les livres par des gens, voilà le futur des bibliothèques » a noté Anthony Marx, le directeur de NYPL.
De nombreux commentateurs s'interrogent toutefois sur les sommes mises en jeu, alors que l'établissement a réduit ses effectifs de 27 %, tandis qu'il admet lui-même avoir réduit ses budgets d'acquisition de 26 %... Du coup, les 300 millions $ perdent leur aura d'investissement en temps de crise pour être assimilés, par beaucoup, à de l'argent balancé par la fenêtre.
Une coalition d'auteurs, au nombre desquels on comptait Salman Rushdie, Mario Vargas Llosa ou Art Spiegelman, reprochait dans une pétition l'« utilisation déplacée de l'argent public en ces temps de crise mondiale », (voir notre actualitté) d'autant plus que l'architecte choisi est Norman Foster, aux émoluments à la hauteur de sa célébrité... La construction d'un café dans l'enceinte de la bibliothèque, sans avoir débuté, fait déjà elle aussi jazzer.
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