Fred Vargas n'est pas simplement une auteure de romans policiers à succès, elle est aussi archéozoologue pour le CNRS (qui connaît quelques difficultés ces temps-ci) et issue d'une famille très politisée. Si ses romans sont de pures fictions (quoiqu’agrémentés d'éléments de recherches véridiques), l'auteure elle, est bien ancrée dans le réel.
Dans une interview, elle tire notamment la sonnette d'alarme en ce qui concerne la grippe aviaire (sujet largement oublié par les médias ces derniers temps). Elle soutient que « le risque de pandémie existe à 90% » et ajoute que « Ce n'est pas moi qui le dis, ce sont les scientifiques ! ». Et Fred Vargas c'est de quoi elle parle, elle suit « l'évolution du virus tous les jours » et a été choisie pour faire des recherches sur ce problème en sa qualité d'experte de la peste. Elle avait mis au point un projet de « cape en plastique » pour se protéger des « gouttelettes infectées » mais celui-ci reste sans réponse depuis les élections et ce malgré ses nombreuses relances.
L'affaire Battisti

En Italie, Cesare Battisti a été jugé coupable et condamné à la prison à perpétuité par contumace en 1993. On lui impute quatre meurtres sur la période de 1977 à 1979. L'auteur a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. En août 2004, il est en France et se prépare à quitter notre pays dans la clandestinité pour rejoindre le Brésil. Fred Vargas indique qu'« Au Brésil, on n'extrade personne pour crime politique, c'est dans la Constitution. Alors l'Italie se contorsionne pour expliquer maintenant que Battisti est coupable de crimes de droit commun ». Pourtant Battisti a été arrêté en mars 2007 au Brésil. Et en avril dernier le Procureur général de la République du Brésil a donné son accord pour l'extradition. Pour l'heure Battisti est toujours en prison là-bas.
Fred Vargas et les hommes politiques
Fred Vargas ne mâche pas ses mots et affirme que Nicolas Sarkozy « savait très bien où se trouvait Cesare Battisti depuis 2004. Il l'a laissé cavaler pour le rattraper au moment de la campagne présidentielle. » et que « Ce qui s'est passé entre la France et l'Italie, ce n'est pas une question de justice, c'est un deal ». Cela dit l'écrivaine ne s'en prend pas qu'au président de la République et aligne tous ceux qui se sont rangés du côté de Battisti quand ça faisait bien et qui maintenant que c'est un peu moins bien vu, l'ont complètement oublié. Elle rappelle que « pendant ce temps-là, un type est en train de crever en prison » et assène que « Ça pose des questions sur la compromission, sur la lâcheté politique ».
Pour retrouver cette interview coup de poing ou coup de gueule de Fred Vargas, il vous suffit de suivre notre lien vers le site de nos confrères de L'Express Livres.
Commentaires
Pas de commentaires
Poster un commentaire