Nous sommes déjà mi-mai, les températures commencent à grimper, les premiers congés à tomber et les premiers examens à réviser. Comme un avant-goût de vacances d'été. Pour l'occasion, la société d'analyse de données YouGov a interrogé des élèves américains et leurs parents sur leurs prochaines lectures de vacances. Bien que 77 % d'entre eux avouent que lire les aiderait à apprendre, 22 % assument préférer de loin le bronzage aux ouvrages.
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Les résultats de YouGov font partie de l'enquête biennale représentative au niveau national menée par Scholastic auprès d'enfants de 17 ans et moins et de leurs parents.
Parmi les 2758 étudiants interrogés, le nombre moyen de livres lus diminue au fur et à mesure que l'élève grandit. En effet, les élèves âgés entre 6 et 8 ans ont lu en moyenne 19 livres au cours de l’été dernier. Parmi les 15-17 ans, c'est moins glorieux. Les interrogés ont déclaré qu’ils ne lisaient que deux fois en moyenne durant leurs vacances d'été.
De plus, le pourcentage d'élèves ayant laissé de côté la lecture au cours de l'été a fortement augmenté depuis le dernier sondage de Scholastic, en 2016. On relève un pourcentage de 32 % pour les enfants de 15 à 17 ans contre 22 % en 2016. Quant à ceux âgés entre 9 et 11 ans, le pourcentage de non-lecteurs est passé de 7 % à 14 %.
Selon Deimosa Webber-Bey, bibliothécaire en chef et gestionnaire chez Scholastic, ce phénomène est explicable par un plus grand nombre d'«[activités] qui sont en concurrence actuellement [avec la lecture] ».
Les risques du “ summer learning loss ”
Le rapport révèle également que 95 % des parents interrogés étaient d’accord sur le fait que lire pendant l’été pouvait aider leur enfant pour l’année scolaire à venir. Toutefois, 47 % avouent ne pas connaître les conséquences du « summer learning loss », aussi appelé « summer slide ». Pour rappel, le « summer learning loss » est le terme anglais qui correspond à la perte de compétences et de connaissances scolaires au cours des vacances d’été.
Les 53 % des parents conscients du phénomène ont d'ailleurs fait plus d’efforts pour encourager la lecture en été. Par exemple, 62 % d'entre eux ont emmené leurs enfants à la bibliothèque. En supplément, à la grande déception de certains, 46 % des personnes familiarisées avec le « Summer learning loss » ont imposé des limites à l'utilisation du temps passé devant un écran à leurs enfants.
Les membres du Scholastic pensent, à l'unanimité, que l'accès des enfants aux livres joue un rôle important dans la fréquence de la lecture estivale. Pensée prouvée par les chiffres puisque 53 % des enfants âgés de 6 à 17 ans ont déclaré avoir emprunté des livres dans une bibliothèque (scolaire ou publique) ou une salle de classe.
Ces deux endroits sont chéris par la majorité des parents qui appuient fortement sur leur importance. 95 % des répondants étaient d’accord pour dire que chaque commune devait avoir une bibliothèque publique à disposition et que chaque enfant devait avoir accès à une bibliothèque scolaire.
«
Quand une école est fermée pendant les mois d'été, l'accès aux livres peut en quelque sorte disparaître. Cela dépend de la capacité de l'enfant à se rendre à la bibliothèque publique ou à la librairie », a déclaré Deimosa Webber-Bey.
Scholastic est une maison d'édition américaine. Elle a notamment publié l'édition américaine de la série Harry Potter de J. K. Rowling et la plus célèbre trilogie de Suzanne Collins intitulée Hunger Games.
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