Les éditions Pocket ont lancé – et cette fois, c’est pour de bon – leur Apéro Polar. Cette première édition d’un rendez-vous qui deviendra trimestriel se déroulait au Badaboum, café du XIe arrondissement. Pour cette édition inaugurale, Nicolas Beuglet, Sire Cédric et Pierrick Gazaignes ouvraient le bal. Dans une ambiance franchement détendue.
« Ce que nous cherchons, c’est avant tout de créer des temps de rencontre privilégiés entre les auteurs et les lecteurs », explique Camille Racine, éditrice chez Pocket. « Cela rentre dans les missions qui incombent à l'éditeur : faire connaître les livres en offrant des moments d'échanges privilégiés avec les auteurs et dans un cadre convivial. »
Et quoi de mieux que de proposer tout cela autour d’un verre et de quelques tapas ?
Sur place, les convives ayant répondu à cette invitation sont des acteurs du livre : libraires, lecteurs, blogueurs. Tous découvrent les trois romanciers, et leurs secrets d’écriture. Pierrick Gazaignes raconte comment Le dernier message d’Eva s’est inspiré d’événements très personnels : « Durant des années, j’ai salué et serré la main d’un homme qui s’est avéré être un assassin... »
Chez @Pocket_Editions on invite des auteurs à rencontrer trois auteurs : Pierrick Gazaignes, Nicolas Beuglet et Sire Cédric #lecteurs #rencontre pic.twitter.com/dTViP9Qq1O
— ActuaLitté (@ActuaLitte) 13 février 2018
Sire Cédric, lui, avoue avec un sourire que dans Du feu de l’enfer « c’est le livre où j’ai tué le plus grand nombre de personnages possible ». Et pour raccrocher plus efficacement avec le réel, « j’ai donné des noms de libraires aux personnes qui meurent ». Rires dans la salle.
Quant à Nicolas Beuglet, il raconte toute la difficulté qu’il éprouve à s’intéresser aux personnages secondaires. « Je préfère travailler mon personnage principal jusqu’au bout, lui donner une présence très forte. » Cela ne rate pas : Le Cri, dont nous parlions la semaine passée, met en scène l’inspectrice Sarah Geringën, haute en couleur, très réservée, mais particulièrement attachante.
Leur éditrice, Camille Racine, anime la soirée, et remarque : « Pour les auteurs, ces rencontres donnent aussi l’occasion de faire connaissance. Sire Cédric et Nicolas s’étaient déjà croisés, mais ils profitent aussi du moment pour discuter entre eux. » Quand les lectrices leur en laissent l’occasion.
« Tant mieux, s’ils sont sollicités ! Nous avons à cœur de rassembler une communauté et de lui offrir ce plaisir d’écouter et de parler avec celles et ceux qui ont fait les histoires. Et puis, cela permet, en petit comité, de sortir du bureau, pour mieux connaître les attentes de nos lecteurs », poursuit Camille Racine.
Une quarantaine de personnes s’était retrouvée pour cette première soirée, un succès pour l’éditrice. Passée par plusieurs vies professionnelles – elle travailla pour Shakespeare and Cie, librairie anglaise à Paris, mais fut également scout – Camille Racine conclut : « Dans notre relation au livre, nous gardons à l’esprit que c’est le plaisir qui importe le plus. Dans des moments comme celui-ci, tout le monde se sent plus à l’aise. Et chacun peut en apprendre sur les habitudes des auteurs : nous aimons tous savoir comment se déroule l’écriture... »
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