Depuis quelques jours, la polémique gronde autour d'un ouvrage des éditions Milan, On a chopé la puberté, signé par Mélissa Conté Grimard et Séverine Clochard, avec des illustrations d'Anne Guillard. Sur le sujet délicat de l'adolescence et de la puberté féminine, le livre est accusé de véhiculer des clichés sexistes, de limiter les préoccupations des jeunes filles et ainsi de participer à une légitimation de la « culture du viol »...
Le 02/03/2018 à 18:24 par Antoine Oury
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02/03/2018 à 18:24
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Des photographies de quelques pages du livre On a chopé la puberté, publié par les éditions Milan, auront suffi à enflammer la polémique. Le collectif « La rage de l'utérus » a ainsi critiqué l'ouvrage sur sa page Facebook, en le qualifiant d'ouvrage « imprégné de la culture du viol ». Le collectif dénonce la plupart des propos tenus dans le livre, mais aussi les illustrations, qui ne font voir « [q]ue des filles blanches, minces, cisgenres, valides et bien entendu hétérosexuelles », d'après lui.
Dans un « livre moisi de stéréotypes », le collectif relève des propos qui stigmatisent des réalités, comme « les tétons qui pointent » ou le surpoids, et évite d'évoquer d'autres réalités plus cruciales, comme le harcèlement ou les causes des règles douloureuses, entre autres. « Et dites donc Milan, puisque vous parlez règles douloureuses, ça vaudrait peut-être le coup, plutôt que de “sécher le sport”, de conseiller de consulter? On rappelle qu'une femme sur 7 est atteinte d'endométriose et que les diagnostics se font parfois après des années de souffrance. Donc parfois, quand on a mal on va pas juste “faire avec”, souffrir en silence contre sa bouillotte », explique ainsi le collectif.
Anne Guillard, illustratrice du livre, rappelle tout d'abord que le ton humoristique du livre, et plus largement de la collection « Pipelettes », provient du fait que « [l]e livre sur la puberté est présenté par les auteures comme étant “rédigé” par les 4 ados elles-mêmes », nous explique-t-elle par email. En effet, les 4 jeunes filles présentées dans le livre sont à l'origine apparues dans le magazine Julie, pour lequel Anne Guillard les a créées. « Il s'agit d'une BD largement AUTOBIOGRAPHIQUE, où je me représente MOI avec mes trois copines d'enfance, à qui j'ai dédié ces BD », écrit-elle.
À ce titre, elle revient sur le reproche du manque de diversité des personnages : « J'ai simplement dessiné mes VRAIES copines qui sont de VRAIES filles bien réelles, et pas des concepts commerciaux calibrés pour répondre à des quotas de représentativité inclusive (d'où le fait que 2 héroïnes portent le même prénom, pas très vendeur commercialement). Pour l'ironie de l'histoire, dans la vraie vie l'une de ces 3 amies est une métisse d'origine asiatique, et moi d'origine algérienne... (pardon ne ne pas l'avoir dessinée avec un bol de riz et un chapeau pointu pour exalter ses origines asiatiques, et de ne pas m'être dark-facée pour revendiquer mon label qualité “50 % origine maghrébine”...) », souligne Anne Guillard.
L'illustratrice d'On a chopé la puberté le reconnaît : « [N]ous sommes toutes hétérosexuelles, désolée. Pourtant j'avais pris soin de laisser volontairement la rousse “sans histoire d'amour” dans les BD, justement car il s'agit avant tout d'une militante passionnée par les combats féministe et écolo, et que je ne souhaitais pas voir toutes les héroïnes obsédées uniquement par les amourettes adolescentes », précise-t-elle.
Par ailleurs, ce sont les origines autobiographiques de la bande dessinée qui ont guidé les caractères des personnages : « [M]on propre personnage très immature cherche toujours à gonfler ses soutiens-gorge pour paraître plus âgée... Les auteures ont logiquement voulu consacrer une double page à ce complexe fréquent de la puberté. Elles y rappellent que les petites poitrines sont aussi bien que les autres, et tournent en dérision la plupart des soi-disant “techniques” pour grossir ses seins que les ados peuvent trouver sur le net », indique Anne Guillard, qui précise qu'à côté de son personnage immature, on trouve une fille passionnée par la littérature, et une autre qui défend les causes féministes et écologiques. « Ça s'appelle la diversité, parce que toutes les filles ne sont pas des clones. »
L'illustratrice déplore des commentaires sur le livre « incroyablement agressifs, comme à chaque lynchage sur les réseaux sociaux : on appelle au retour de l'autodafé, sans avoir ouvert les bouquins et d'après des extraits hors-sol ».
Du côté du collectif « La rage de l'utérus », on indique avoir « découvert cet ouvrage lorsqu’une personne a posté trois photos dans un groupe militant féministe dont nous faisons partie ». Sur la page Facebook des éditions Milan, les commentaires négatifs portant sur le titre ont commencé le 28 février dernier, tandis que le post du collectif remonte à ce 1er mars.
« Les éditeurs ont une responsabilité sur le contenu de leurs publications. Ils ont une ligne, des valeurs, une image », précise une membre du collectif. « Ici l'ouvrage diffuse des principes que l'on rassemble sous la notion de “culture du viol” (par exemple, si la jeune fille s'attire des remarques relevant du harcèlement sexuel, il lui est conseillé de modifier sa tenue, plutôt que d'apprendre à détecter, condamner et se défendre de ce harcèlement) faire porter la responsabilité du harcèlement ou d'une agression sexuelle sur la victime, c'est une composante de la culture du viol, qui ignore ou dédouane le comportement des agresseurs. »
Dans l'ouvrage, alors qu'une jeune fille subit des remarques lancées par un garçon sur les tétons qui apparaissent sous son t-shirt, on conseille de choisir « un modèle de soutien-gorge avec un tissu plus épais » ou encore de « superposer deux débardeurs ».
Une pétition postée sur Change.org demande à l'éditeur de retirer l'ouvrage de la vente : en quelques heures, elle a recueilli plusieurs milliers de signatures. Elle n'émane toutefois pas du collectif, et le retrait de l'ouvrage n'est pas réclamé par tous les membres de ce dernier.
Le collectif souhaite avant tout informer sur ces contenus et sur leur impact sur les jeunes filles : tout d'abord, parce que des publicités pour l'ouvrage ont été publiées dans Causette ou Inter-CDI, « qui agissent comme un tiers de confiance : des personnes vont acheter ou commander cet ouvrage sans avoir connaissance de son contenu ». Et pourraient le regretter après avoir découvert le livre.
En effet, c'est le format de l'ouvrage qui semble surtout poser problème : une bande dessinée d'Anne Guillard ne se serait pas attiré la même défiance, tandis qu'On a chopé la puberté, présenté comme un manuel, dérange. « On ne reproche pas aux auteures d'aborder des sujets "futiles", mais de les présenter comme une fin en soi, un objectif unique pour toutes les jeunes filles », indique Angèle, membre du collectif.
« “Enfin tu vas pouvoir [te maquiller - porter des talons - passer des heures dans la salle de bain - consommer]”. Les Pipelettes se présentent comme un stéréotype qui semble être universalisé à toutes les jeunes filles. En réalité si une fille passe des heures dans la salle de bain, c'est aussi parce qu'elle pense devoir consacrer ce temps à se trouver acceptable aux yeux d'elle-même et des autres. Ce n'est pas “cool” (comme le présente ce livre) de devoir se conformer à différentes injonctions d'apparence. »
Dans leur propre réponse, les éditions Milan avaient précisé qu' On a chopé la puberté « est un ouvrage documentaire au ton volontairement décalé et humoristique destiné à dédramatiser une période souvent difficile à vivre à l’adolescence. C’est un livre avec un message positif : “tout va bien se passer”. Il faut le lire en entier pour en comprendre le message. »
Séverine Clochard , Mélissa Conté, Ill. Anne Guillard - On a chopé la puberté - Milan - 9782745986634 - 11,90 €
Paru le 07/02/2018
78 pages
Editions Milan
11,90 €
22 Commentaires
Jul
02/03/2018 à 21:36
Le livre aurait pu s'appeler "chouette, j'ai chopé la puberté, je vais enfin pouvoir devenir une pouffe".
Son contenu est consternant.
Undertaker
03/03/2018 à 17:46
Je suis certain que comme tous ces donneurs de leçons, qui auraient plus à en recevoir qu'à en donner, vous ne l'avez absolument pas lu. A partir de là, votre crédibilité est tout aussi consternante.
Aurélia
05/03/2018 à 12:22
Les explications d'Anne Guillard sont limpides : l'illustratrice s'est inspirée de sa propre perception de la réalité, de son vécu complètement dominé par les injonctions patriarcales. Elle reproduit ainsi dans ce "manuel" les impensés véhiculés par bien d'autres femmes, certaines mères notamment : il est normal d'avoir honte de ces seins qui pointent, honte de ce corps qui change dont on dit qu'il "grossit" (là où les jeunes garçons se musclent), normal de désirer se maquiller pour... plaire ? Une fille de 11 ou 12 ans – pré-adolescent, donc – peut-elle avoir envie d'elle-même de séduire de cette façon des garçons de son âge ? Un garçon de 12 ans peut-il être séduit par une couche de mascara chez sa camarade ? Voyez comme cela est aberrant, comme c'est bien là le désir d'hommes adultes mûrs qu'on impose à des gamines... et que celles-ci adoptent/intègrent par mimétisme, pour faire comme "maman"... Voilà, "J'ai chopé la puberté" est un petit manuel de reproduction d'une société sexiste.
Yann
05/03/2018 à 12:52
@Aurélia
"Les explications d'Anne Guillard sont limpides : l'illustratrice s'est inspirée de sa propre perception de la réalité, de son vécu complètement dominé par les injonctions patriarcales"
rien ne vient étayer votre affirmation qui sent fort le prétexte à stigmatiser une communauté.....Anne Guillard n'est pas la seule auteure et vous semblez l'accuser elle exclusivement....
non, en vérité, les auteures formatent ici et là l'esprit des jeunes femmes à la représentation presque capitaliste du corps féminin........on veut un "vrai produit", pas de l'intermédiaire
Vous devriez réfléchir un peu et décrypter notamment les dessins qui accompagnent les propos en effet assez bêtes sur cette histoire de tétons...qui au passage caricaturent fort les garçons présentés comme des êtres bêtes et misogynes dès l’adolescence.
Que note-t-on ? la jeune fille vexée de la remarque du garçon couvre son buste de son sac à dos qui forme un arrondi .....et que devine-t-on ? tout simplement la figure d'une fille enceinte.....
bref, la figure de la femme enceinte paraît, pour les auteures, moins péjorative, embêtantes, que celle de la jeune fille en devenir...
est-ce là une injonction à faire des enfants, est-ce dire là que les femmes doivent être mère ??
Aurélia
06/03/2018 à 13:59
Yann, je vous réponds sur le premier point en citant l'article : "les 4 jeunes filles présentées dans le livre sont à l'origine apparues dans le magazine Julie, pour lequel Anne Guillard les a créées. « Il s'agit d'une BD largement AUTOBIOGRAPHIQUE, où je me représente MOI avec mes trois copines d'enfance, à qui j'ai dédié ces BD », écrit-elle. L'illustratrice s'inspire de son propre vécu, il n'y a aucune interprétation ici. D'ailleurs, le commentaire de Sunny reprend le même argument : "Ce qui est quand même dingue, et qui me fait poser des questions, c'est que ce qui est décrit dans ce livre, est la pure vérité. N'avez-vous jamais été adolescent(e)s ?!"
Yann
08/03/2018 à 19:56
@Aurélia
et après.....qu'est-ce qui vous permet pour autant de dire qu'elle se rebelle contre les injonctions patriarcales ?.......vous décrétez unilatéralement que sa biographie serait notamment faite de cela....c'est dingue tout de même.......décidément, vous tenez votre proie sans intention aucune de la lâcher ! tout cela est cohérent
Catherine R.
05/03/2018 à 15:08
Tiens, Jul !
Vous n’avez toujours rien compris, depuis vos commentaires à côté de la plaque sur le site du Monde !
Les explications de l’auteure sont claires, pourtant !
Et toujours même question : vous l’avez lu intégralement ? Ou pas ?
mise en trope
03/03/2018 à 05:18
Cette façon de prendre les lecteurs, et notamment comme par hasard les jeunes, pour des crétins (ici, des crétines) qu'il faut toujours guider dans la bonne direction pour leur apprendre à penser droit est vraiment putride. Qui vous dit que les filles du bouquin seront prises pour modèles? Et d'ailleurs, ces collectifs ne voient-ils pas qu'elles appartiennent déjà à une génération précédente ? Plus la diversité des présentations est grande, plus on a la conscience de devoir penser par soi-même et exercer son choix. C'est aussi ça, la liberté. Ils ont des siècles de retard et feraient bien de relire même Voltaire dont on ne peut pas dire qu'il soit aujourd'hui l'apogée de la réflexion sur l'intelligence (Les Lumières n'éclairaient que le monde-des-hommes-entre-eux), mais c'était un bon début. Ne confondez pas tous les problèmes, c'est vous qui êtes grégaires, en l'occurrence.
louvecb
03/03/2018 à 19:59
J'ai fait lire les extraits disponibles à ma fille de 20 ans et à mon fils de 17 ans : tout les 2 ont vomis cette soupe! ma fille dit "c'est outrageant" et mon fils (grand communiquant devant l’Éternel ;) ) "c'est quoi ça c'est nul" et quand je lui rappelle que c'est à destination de jeunes filles de 8 à 12 ans "ah ouais! quand même!
bref c'est vomir, et je ne suis pas féministe dans l'âme, et j'abore cette société aseptisée (et ceux qui regrettent qu'il n'y ait pas de gros, de blacks, d'homos et d'handicapés dans cette bd), mais là, wouha! on dépasse les bornes des limites Maurice!!
Yann
04/03/2018 à 09:47
Bonjour à toutes, à tous...
je le confesse, je n'ai pas lu le livre, mais déjà dans les commentaires des auteures, on peut déceler des clichés incongrus comme la figure de la féministe qui n'aurait pas l'envie d'être amoureuse : "Pourtant j'avais pris soin de laisser volontairement la rousse “sans histoire d'amour” dans les BD, justement car il s'agit avant tout d'une militante passionnée par les combats féministe et écolo".
Heureusement que l'on peut être femme, féministe et amoureuse [d'un homme] comme le dit en outre implicitement la remarque ; et que l'on peut être un homme, féministe et en couple avec une femme
Thierry Reboud
04/03/2018 à 14:09
La question n'est pas le contenu du livre, du moins tant qu'il n'est pas jugé délictueux ou criminel. La question, c'est qu'un groupe de pression (pour les combats duquel j'ai, à titre personnel, le plus grand respect) s'arroge le droit de faire censurer un livre.
Le contenu du livre est peut-être consternant, mais son interdiction de fait est terrifiante.
Mélusine
05/03/2018 à 13:43
Bonjour, comme il est dit dans l'article ci-dessus, la pétition est l'oeuvre d'une personne indépendante, qui n'a rien à voir avec aucun des collectifs qui ont critiqué ce bouquin.
D'autre part, demander le retrait d'un livre en l'état n'a rien à voir avec une interdiction ni une censure, qui relèvent d'une action en justice ou d'une loi. Soyons précis'es sur les mots...
Sans compter que si Milan a décidé de ne pas le rééditer, l'Ebook est toujours disponible...
Thierry Reboud
05/03/2018 à 17:10
Certes... mais à peu près 150 000 personnes ont signée cette pétition.
D'autre part, l'existence d'un i bouque ne change rien au fait que ce livre ne sera plus disponible en librairie.
Au fait, les bibliothèques auront-elles le droit de le laisser à disposition ?
Belph
04/03/2018 à 14:46
Merci pour cet article équilibré et informatif.
Les questions que je me pose sont : où est la limite de la liberté d'expression ? est-ce que l'on a le droit de demander l'interdiction d'un livre juste parce que l'on n'est pas d'accord avec ce que l'on croit être son contenu ? est-ce que ces groupes de pression sont démocratiques et tolérants ? est-ce qu'ils ne prennent pas les parents pour des abrutis immatures qu'il serait inutile de chercher à convaincre ? à quel point tous ces gens ont-ils peur du débat ?
Il est évident que ces questions ne se posent pas que pour les associations citées dans l'article, mais aussi pour bon nombre de groupes de pression, de tous bords, qui professent la censure et la judiciarisation de l'histoire, au nom de fins qui semblent justifier tous les moyens à leurs yeux.
voltaire
04/03/2018 à 20:39
de quel droit censurez-vous ?
sunny
05/03/2018 à 14:50
Ce qui est quand même dingue, et qui me fait poser des questions, c'est que ce qui est décrit dans ce livre, est la pure vérité. N'avez-vous jamais été adolescent(e)s ?!
Aurélia
06/03/2018 à 14:08
Et bien si, Sunny,précisément et certaines d'entre nous se sont aussi posées des questions à cette période-là... Pourquoi devrais je avoir honte de mes seins ? De mes formes ? Me maquiller ? Peut-être que la majorité des pré-adolescentes se disent "chouette, je vais faire comme maman". Mais il existe une minorité qui se pose en effet des questions du genre : "Pourquoi je devrais être contente de me maquiller et de faire comme maman ?" Formulé une fois adulte, cela donne : "pourquoi je devrais reproduire le système patriarcal dominant qui m'assigne une position inférieure à celles des hommes"? Mais peut-être faites-vous partie, Sunny, des femmes dont le salaire et la position sociale est globalement supérieure à celle des hommes de votre milieu, des femmes qui poursuivent une vie libre parce que l'essentiel des tâches domestiques et de l'éducation de vos enfants est assuré par votre partenaire, et que d'une façon générale, vous n'avez de compte à rendre à aucun homme (ni à votre supérieur hiérarchique, ni à votre compagnon, ni à votre curé/imam/pasteur/rabbin si vous êtes croyante...)...
Sunny
06/03/2018 à 15:50
Eh bien, pour être honnête, je suis une jeune femme à un poste basique où les hommes se prennent pour rois.
Mais là n'est pas le sujet.
Je me rappelle clairement l'adolescence, où on se découvre, on veut plaire... n'ayant pas grandis avec une présence féminine, je n'avais aucune idée telle que "ressembler à ma mère". Il n'empêche que je me posais des questions sur mon corps, je me fiais plus ou moins au regard des autres. Les garçons n'avaient vraiment pas le cerveau à la place du cerveau, à cette époque. C'est L'ADOLESCENCE. J'ai lu le livre Et, bien que parfois cru, il démontre clairement ce qu'il se passe dans notre tête et notre corps à ce moment. Sans se soucier de quoi que ce soit, on a envie de plaire, c'est le moment des premiers émois. Sans tout de suite y voir une pensée générale et imposée de notre société.
Je trouve ça dommage qu'on s'en offusque.
danièle2
05/03/2018 à 21:49
Ce qui me surprend, c'est que ce livre est destiné à des jeunes adolescentes et que ces commentaires sont envoyés uniquement par des adultes.
Aurélia
06/03/2018 à 14:24
Peut-être, Danièle2, parce que les adultes sont censés avoir un regard un peu plus averti que des enfants de 8 à 12 ans sur le genre de livres dont ces jeunes esprits en formation doivent s'imprégner pour se construire ? Auriez-vous fait le même commentaire au sujet d'un livre pornographique ? Non, bien sûr, il va de soi que lorsqu'un enfant voit des images pornographiques, cela le choque... Et l'imprègne durablement. On le sait par la reproduction de scènes au moment de passer à l'acte. Cela n'a rien à voir avec le manuel "On a chopé la puberté" ? Et bien si, un peu quand même, parce que l'image des préadolescentes reproduite et véhiculée par ce livre contribue à reproduire les inégalités de genre au moment même où une sexualité "naît" chez les garçons comme chez les filles.
Edmond Tourriol
07/03/2018 à 14:18
Jul, j'ai écouté tes chansons. Je crois que tu n'as pas de leçons à donner. Et n'essaie pas de faire croire que tu as lu ce livre !
Olivier
09/03/2018 à 12:53
@Aurélia
Je viens de lire les commentaires et les vôtres sont très clair, vous êtes une réac. De plus vous contournez les questions et/ou commentaires tout en y ajoutant un autre sujet qui n'a rien à voir. Ce qui me dérange le plus, c'est que vous et d'autres sont pour la censure à tout va. Mais bon, je serai peut être moi même censuré ;-)