#FBM18 – « No pasaran ! Ce n’est qu’un début ! Continuons le combat ! » Toute l’édition européenne se mobilise, à l’occasion de la Foire du livre de Francfort qui démarre, pour mener une campagne poussée. Stand Up for ©ulture vise à mobiliser chacun contre tout dérapage dans la réforme européenne du droit d’auteur.
La Fédération européenne des éditeurs en appelle à tous ses membres et ceux qui ne le sont pas encore, ainsi qu'à autres professions du livre, à prendre contact avec les députés européens. Ces derniers seront appelés à voter de nouveau pour approuver le texte adopté par le Parlement européen ce 12 septembre.
Rudy Vanschonbeek, président de la FEE recontextualise la situation : « En juillet, les GAFA et leurs alliés sont parvenus à remporter un vote, en prétendant que des centaines de milliers de citoyens étaient opposés à des mesures justes et équilibrées. »
Dans les campagnes de lobbying, cette manche fut en effet gagnée par les GAFA. « Les députés ont reçu des milliers de messages automatisés les menaçant de retirer leur soutien pour les prochaines élections. Cela a fonctionné, le rapport a été rejeté », poursuit le président.
En septembre, la mobilisation des professionnels dans les industries culturelles a alors permis de resserrer les rangs, et a remporté la deuxième manche. Mais rien n’est gagné, d’un côté pas plus que de l’autre, même si, estime Rudy Vanschonbeek, « les députés ont compris que de vraies personnes se soucient de l’utilisation appropriée de leurs œuvres et de leur rémunération ».
Pour la suite, la FEE redoute que les GAFA n’orchestrent une campagne plus radicale encore, et profite alors de la Foire du livre de Francfort pour dégainer.
La réforme, indique la FEE, consiste en une série d’exceptions qui doivent rester conscrites pour ne pas nuire à l’exploitation normale des livres. De même, elle induite un partage des recettes entre auteurs et éditeurs, et des dispositions sur les œuvres indisponibles, ou la rémunération des auteurs. Elle tenterait également de combler « le fossé entre les plateformes et les titulaires de droits ».
Ce 11 octobre, la FEE va officiellement rencontrer la commissaire en charge de l’agenda numérique, Mariya Gabriel, et la rapporteure au Parlement européen du droit d’auteur pour la directive, Axel Voss.
D’ici là, elle diffuse un tract, à consulter et, si on en partage le fond, partager.